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Sécurité au milieu des écueils 

L'image de la navigation   
Des craintes au milieu des dangers
Les ressources à la disposition du croyant pour être gardé des pièges de Satan
« Ils se réjouissent que les eaux sont apaisées, et Il les conduit au port qu'ils désiraient » (Ps. 107 : 30)

 
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            Pensons un instant à un esquif ballotté sur une mer déchaînée. Il est en danger d'être jeté sur des récifs dangereux et traîtres. On comprend un peu les craintes des marins pendant la terrible tempête survenue pendant le voyage où Paul prisonnier était emmené là où Dieu voulait qu'il aille, c'est-à-dire à Rome (Act. 27). On saisit toute l'importance d'avoir à bord de notre embarcation un Pilote particulièrement expérimenté.
            Nous chantons un cantique qui exprime notre confiance :
                        Si l'ouragan nous menace, ne craignons pas le danger,
                        A notre bord a pris place un céleste passager.
                        Le gouffre orageux et traître, lieu de naufrage et de mort,
                        Se calme à la voix du Maître ; déjà nous touchons au port !
 
            Dans la nuit, on peut rapidement « tâtonner » ; mais au milieu des ténèbres envoyées en jugement sur l'Egypte, il y avait de la lumière dans la maison des fils d'Israël ! (Ex. 10 : 23). En est-il ainsi dans notre maison chrétienne - ou l'Ennemi a-t-il réussi à y établir de solides « têtes de pont » ?
            C'est un privilège, et aussi une sauvegarde, de rester dans la lumière. Elle est en Christ seul. Lui-même affirme : « Moi, je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie » (Jean 8 : 12).
            Seule une grande lumière est susceptible de dissiper les ténèbres ambiantes. On pense à un puissant fanal,  seul capable d'éclairer la mer à l'avant d'un navire. Il permet aux marins d'apercevoir les rochers qui affleurent à la surface de l'eau. Ces écueils cachés, appelés à juste titre des « brisants », peuvent, d'un instant à l'autre, mettre un bateau en péril… ou, dans un sens imagé, la vie d'un croyant !
            La Parole exhorte donc les « enfants de lumière », à marcher soigneusement, c'est-à-dire avec précaution (Eph. 5 : 8, 15). Nos amis africains qui se déplacent dans la brousse connaissent par expérience le danger d'être mordus, surtout la nuit, par des serpents qui traversent parfois le sentier. D'où l'intérêt d'avoir avec soi une source de lumière (Ps. 119 : 101, 105).
            L'un des noms que la Bible donne à Satan est justement celui de « serpent ancien » (Apoc. 12 : 9). Ne renversons pas les haies de protection que Dieu a élevées pour assurer notre protection (Ecc. 10 : 8). L'exemple des Israélites au désert est conservé dans l'Ecriture pour nous avertir ; ils ont qualifié la manne de « pain misérable » et ils ont parlé « contre Dieu et contre Moïse » (Nom. 21 : 5). L'Eternel leur a envoyé des serpents brûlants pour les mordre (v. 6). Mais simultanément, dans sa miséricorde, Il a préparé un serpent d'airain, une figure de Christ en croix. Ceux qui étaient prêts à reconnaître la gravité de leur péché pouvaient être guéris en regardant vers Lui avec foi.
            Chers lecteurs chrétiens, nous pouvons bénir Dieu de nous avoir laissé des ressources pleinement suffisantes pour résister au diable. Il faut s'en servir, alors il s'enfuira. Notre Sauveur a suivi des sentiers très difficiles sur cette terre. Des pièges de toutes sortes lui ont été tendus (Luc 11 : 53-54) ; on a voulu placer des obstacles sur son chemin qui montait à Jérusalem. Les hommes, dans leur méchanceté, espéraient qu'Il finirait bien par trébucher. Leur espoir a toujours été déçu (Ps. 10 : 7-10 ; Jér. 20 : 10). Le Seigneur a triomphé. Il reste le seul à pouvoir dire : « Le chef du monde vient ; et il n'a rien en moi » (Jean 14 : 30).
            Dans sa grâce, Il nous invite à Le suivre dans cet humble chemin qu'Il a frayé pour les siens. En obéissant à son appel, chacun des siens peut Lui dire :
 
                        Tu connais l'avenir, Toi seul tu peux choisir
                        L'étroit sentier où ton enfant te suivra sûrement.
                        Tu connais les dangers, Tu vois l'obscurité
                        Mais ta clarté, même la nuit, entoure qui te suit.
 
 
Des craintes au milieu des dangers
 
            La crainte éprouvée par les marins en Actes 27 était une crainte de bon aloi - ce n'est pas celle, pourtant bien compréhensible, dont « ceux qui habitent sur la terre » (Apoc. 3 : 10 ;  6 : 10 ; 8 : 13…) sont de plus en plus saisis. Elle atteindra son apogée au moment des jugements apocalyptiques, après l'enlèvement de l'Eglise (Apoc. 6 : 16).
            La Parole encourage les croyants : « Ne craignez pas leur crainte, et ne soyez pas troublés » (1 Pier. 3 : 14). Les enfants de Dieu sont avertis concernant le déroulement de cet avenir tout proche qui trouble si fort ceux qui n'ont pas d'espérance et sont, hélas, « sans Dieu dans le monde » (Eph. 2 : 12). L'apôtre Pierre montre quel genre de crainte doit nous remplir : celle de déplaire au Seigneur. Il dit : « Sanctifiez le Seigneur - le Christ - dans vos coeurs. Soyez toujours prêts à répondre à quiconque vous demande raison de l'espérance qui est en vous, mais avec douceur et crainte, gardant une bonne conscience » (1 Pier. 3 : 15-16). Il dit encore, dans sa seconde épître : « Toutes ces choses devant donc se dissoudre, quelles gens devriez-vous être en sainte conduite et en piété, attendant et hâtant (ou : ayant du zèle pour) la venue du jour de Dieu » (2 Pier. 3 : 11-12).
            La « navigation » dans un monde aussi agité est souvent difficile pour un racheté du Seigneur, en route vers sa céleste patrie. La Parole de Dieu nous avertit au sujet de Satan : « Nous n'ignorons pas ses intentions » (2 Cor. 2 : 11). En effet, il cherche à tout prix à causer du tort aux croyants. Il veut détruire le témoignage rendu à Christ. Il sait fort bien qu'il dispose de peu de temps pour leur nuire. Il a de nombreux agents à sa disposition. Certains parmi eux sont inattendus. Toutefois, du moment que Satan lui-même se transforme parfois en « ange de lumière », il n'y a rien de surprenant à ce que certains de ses envoyés « se déguisent en serviteurs de justice » (2 Cor. 11 : 14-15). Paul, et d'autres avec lui, se sont trouvés en péril parmi les « faux frères » : c'est l'un des « écueils » signalés par l'Ecriture (2 Cor. 11 : 26). Il peut même arriver à un croyant, s'il n'est pas sur ses gardes, d'être momentanément au service de l'Ennemi, et de prononcer des paroles qui semblent pourtant dictées par l'amour (Matt. 16 : 22-23).
            Satan est - pour un temps - devenu par usurpation, le chef du monde (Jean 14 : 30) ; celui-ci est de ce fait rempli de ténèbres morales, si épaisses que l'on pourrait, comme autrefois en Egypte, les toucher du doigt (Ex. 10 : 22-25). Nous avons donc à vivre dans une obscurité qui s'intensifie ! Les fondements mêmes de notre société sont ébranlés (Ps. 11 : 3) ; la corruption et la violence ne cessent de grandir ! C'est pourtant au milieu d'une telle ambiance que les chrétiens doivent briller « comme des luminaires dans le monde » ; ils sont appelés à présenter - par leur conduite d'abord – « la parole de vie » (Phil. 2 : 15-16). Ils occuperont jalousement  leur place comme « étrangers et gens de passage » ; elle leur appartient depuis qu'ils ont été retirés du « présent siècle mauvais » (1 Pier. 2 : 11 ; Gal. 1 : 4). Cette attitude de séparation était déjà visible autrefois chez les patriarches, alors qu'ils vivaient dans le pays promis (Gen. 23 : 4). Elle nous convient et peut être un puissant témoignage !
 
 
Les ressources à la disposition du croyant pour être gardé des pièges de Satan
 
            Dieu met à notre disposition toute sa Parole. Elle nous montre d'abord le chemin du salut et précise ensuite les ressources mises à la disposition de chaque croyant. Le plus grand de tous Ses dons est certainement le Saint Esprit. Il habite désormais dans le coeur de chaque enfant de Dieu et aussi au milieu de l'Eglise. Pour nourrir notre âme, l'encourager et parfois aussi la reprendre, Il se sert de tout ce qui se trouve en Christ, et nous le communique.
            La Bible offre au croyant des « repères » qui lui permettront de progresser - avec dépendance et prière - au milieu de dangers de toutes sortes. A ce sujet, un chrétien a écrit : La Bible ressemble à une « carte de navigation », établie par Dieu lui-même ; elle renferme des « indices » pour signaler les écueils, les bas-fonds, les sables mouvants, sur lesquels ont fait naufrage des milliers d'hommes pendant leur traversée d'un monde, parfois comparable à un océan en furie !
            Les « artifices » du diable, les appâts dont il se sert pour « amorcer » les croyants, sont extrêmement variés. Il connaît les points faibles de chacun. Samson, les fils d'Eli, David et Bath-shéba, Judas, Ananias et Sapphira, tous sont tombés à la suite de tentations que Satan a su leur présenter. « Chacun est tenté, étant attiré et amorcé par sa propre convoitise », dit l'Ecriture (Jac. 1 : 14).
                        - Samson a pensé qu'il pouvait user à son gré de la force reçue de Dieu, mais sa chair s'est montrée très active ; elle a fait de lui un prisonnier aveugle.
                        - Les fils d'Eli ont abusé de leur place d'autorité : ils ont vécu dans l'inconduite et privé Dieu de la « graisse » qui lui appartenait. Leur vie a été tragiquement abrégée.
                        - David, inoccupé alors que son peuple était à la guerre, a été lui aussi amorcé par la convoitise : il a commis un meurtre et un adultère.
                        - Judas est tombé sous le terrible pouvoir d'une idole : l'argent ; Satan a pu alors entrer en lui.
                        - Ananias et Sapphira ont voulu acquérir une certaine « réputation ». Dans ce but, ils ont menti à l'Esprit Saint. Ils ont connu une triste fin, car  ils avaient péché à la mort.
            Beaucoup de personnes s'exposent « avec légèreté » aux tentations. Dans notre société « moderne », nous sommes de plus en plus entourés d'images provocantes, exploitées par la publicité. Le prétexte invoqué, c'est qu'on s'est libéré des tabous, de l'hypocrisie et des complexes ! On étale aujourd'hui sans pudeur sur les affiches, dans les revues, à la télévision, sur certains sites d'Internet… ce qui est  pour les yeux et pour les sens une agression permanente. N'essayons pas de cohabiter pacifiquement avec la tentation ; c'est impossible ! Ne regardons pas avec complaisance ce qui fera naître en nous des pensées troubles, des désirs dont nous ne serions plus maîtres. Ce serait ouvrir la porte au péché et s'exposer à y succomber ! Il faut plutôt « fuir » ce qui attire notre chair et nous « assujettit » (2 Chr. 28 : 10).
            L'Ecriture avertit de façon réitérée et pourtant chacun paraît parfois se hâter vers le piège ! Or il y va de notre vie, et nous pouvons finir « comme un boeuf à la boucherie » ! (Prov. 7 : 22-25). Gardons-nous d'une marche négligente - ou, pire parfois, d'indifférence. Ne flânons pas sans but précis dans les rues de la ville où le mal semble s'être donné rendez-vous. Ne nous complaisons pas dans un « insouciant repos » (Ezé. 16 : 49), ignorant volontairement ce que le Seigneur veut bien confier à notre responsabilité. Une telle inactivité est indispensable, pense-t-on, pour évacuer le « stress » ; mais ne présente-t-elle pas pourtant, parmi les enfants de Dieu, un réel danger ? Imitons l'apôtre : il ne courait pas à l'aveuglette, il s'imposait un régime strict, mortifiait son corps et l'asservissait, de peur qu'après avoir prêché à d'autres, il ne soit lui-même disqualifié (1 Cor. 9 : 25-27).
            Ne refusons pas d'écouter les avertissements que Dieu nous envoie (Job 33 : 14). Le Diable sait bien chuchoter : « Plus tard ! Jouis donc sans contrainte de ta jeunesse ». Chacun, jeune ou plus âgé, ignore cependant s'il ne vient pas d'entendre le dernier appel divin. Il ne sait pas à quel moment sa vie sur la terre peut s'achever, parfois brutalement ! Or, après la mort, suit le jugement (Héb. 9 : 27). Tirons une leçon de cette question de Jérémie : « Que ferez-vous à la fin ? » (Jér. 5 : 31). Dans le même livre, on lit l'appréciation de Dieu devant deux comportements opposés de ses créatures. Dans un cas, l'Eternel dit : « Il y a espoir pour ta fin » ; dans l'autre : « Ta fin est venue, la mesure de tes rapines »  (Jér. 31 : 17 ; 51 : 13). Alors, il n'y a plus d'espoir !
            Le livre des Proverbes nous vient en aide. Il oppose sagesse et folie, bonheur et malheur, vie et mort… et contient de nombreux conseils divins pour « éviter » les dangers qui nous menacent durant toute notre traversée. Que de sujets aborde ce livre ! Il s'occupe de questions aussi diverses que le travail et la paresse, l'argent, la sexualité, la fuite inexorable du temps, l'acquisition des richesses, les relations avec notre prochain, l'usage intelligent de la Parole... Toutes ces choses ont été écrites pour notre avertissement : il faut absolument y prendre garde ! (1 Cor. 10 : 11).
 
 
« Ils se réjouissent que les eaux sont apaisées, et Il les conduit au port qu'ils désiraient » (Ps. 107 : 30)
 
            Tout au long de la Bible, le récit de la vie de nombreux hommes et femmes nous est conservé - sans d'ailleurs dissimuler leurs erreurs - à la différence des biographies écrites par des hommes. Il appartient à vous et à moi d'en tirer des leçons pour une « navigation » heureuse, avec une fin de course bénie ! (Ps. 37 : 37).
            Souvent un croyant, encore sur cette terre, peut s'écrier :
                         Ici-bas les tempêtes, ici-bas les douleurs,
                        Nul repos pour nos têtes, où trouver des retraites
                        Pour abriter nos coeurs ?
            Mais la strophe suivante nous apporte la réponse divine :
                        Mais pour l'âme docile il est un heureux port ;
                        C'est le repos tranquille, un calme et sûr asile
                         A l'abri du Dieu fort.
 
            Cet « heureux port » est proche ! Nous avons été « régénérés pour une espérance vivante » qui soutient notre foi (1 Pier. 1 : 3). Le Psaume 107 rappelle que, même les marins qui se croient aguerris, connaissent parfois une situation désespérée ; mais ils peuvent encore, heureusement, crier au Seigneur. A la voix divine, les flots se calment. Confions à Dieu notre  gouvernail : notre barque est si petite et l'océan si grand ! En Lui sont toutes nos ressources.
            Pour le racheté du Seigneur, le port désiré, c'est d'être avec Lui, loin des flots et de la tempête qui si souvent se soulèvent dans ce pauvre monde envahi par la nuit du péché. Le désir de notre âme n'est-il pas de Le voir et de L'adorer ? Bientôt, nous allons Le contempler face à face, après avoir souffert et triomphé par Lui !
 
                                                                                                                       
 
                                                                                                               Ph. L     le 07. 07. 10