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NOTRE  LUMIERE  BRILLE-T-ELLE DEVANT LES HOMMES ?

 
 
            « Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel de la terre a perdu sa saveur, avec quoi sera-t-il salé ? Il n'est plus bon à rien qu'à être jeté dehors et foulé aux pieds par les hommes. Vous êtes la lumière du monde. Une ville située au sommet d'une montagne ne peut être cachée. On n'allume pas non plus une lampe pour la mettre ensuite sous le boisseau, mais sur le pied de lampe ; et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. Que votre lumière brille ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes oeuvres et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les cieux » (Matt. 5 : 13-16).
 
            L'article que nous proposons ci-dessous a été traduit de l'anglais. Son auteur cite ces versets de Matthieu 5 pour mettre en garde les croyants contre les dangers réels que représente l'utilisation de Facebook. Il craint que, par ce moyen, beaucoup soient « privés de toute leur vitalité chrétienne ».
 
 
UN DES  DANGERS ACTUELS : FACEBOOK
 
            Quand j'étais jeune, ma « sphère » d'influence était beaucoup plus limitée qu'aujourd'hui. Mes paroles, mes actes, ce que je prétendais être, tout cela n'avait qu'un effet relatif sur ceux qui m'entouraient, c'est-à-dire les membres de ma famille et quelques élèves de  ma classe.
            Aujourd'hui, par le moyen d'Internet, on peut faire avec succès des recherches à mon sujet en écrivant simplement mon nom sur Google, et cela depuis toutes les parties du monde où l'on peut se trouver. On peut même trouver tous ces renseignements en se servant simplement d'un Iphone.  Vous connaîtrez alors, par exemple, mes propres paroles lors de la réunion d'une Commission à laquelle je participais récemment dans la « Cité » à New York ; vous pourrez y lire, aussitôt après mon intervention, le contenu exact de celle-ci ! Pour être renseigné sur n'importe quel sujet, on dispose actuellement de systèmes tels que YouTube, Twitter ou Facebook .
            Aussi, n'est-il pas de plus en plus évident qu'une « ville située sur une montagne ne peut être cachée » ? Le témoignage que nous rendons devant ce monde, qu'il soit bon ou mauvais, ne peut plus être dissimulé. Que cela nous plaise ou non, que nous le voulions on non, nous sommes en quelque sorte « assis sur une montagne », et donc visibles par tous. Des « apparences involontaires » peuvent en quelque sorte trahir la réalité de ce que nous sommes. Et pourtant, c'est sur de telles « apparences » que les hommes vont fonder leur appréciation à notre égard. En tant que croyants, nous avons à nous abstenir de « toute forme de mal » (1 Thes. 5 : 22) et à nous garder même de tout ce qui peut donner l'apparence du mal.
            Selon les paroles de Jésus, nous devons être semblables au « sel » qui préserve de la corruption ce qui est pur. Mais, si nous nous mêlons au monde, nous perdons notre saveur ; les incrédules se rendent très vite compte de l'inanité de notre témoignage et nous sommes devenus pour le Seigneur des serviteurs inutiles !
            Récemment, j'ai dû faire une triste constatation, alors que je me trouvais sur Facebook. J'avais pourtant sélectionné la page réservée aux « amis ». Sur Facebook, un « ami » est quelqu'un avec qui on a accepté d'entrer en contact; or celui-ci habite souvent dans un pays très éloigné du nôtre, et il a lui aussi des centaines d'autres amis qui ont eux-mêmes encore des centaines d'amis. Ainsi le regroupement que j'avais voulu former avec un petit cercle d'amis est devenu immense. Toutefois, j'ai pu identifier parmi eux un grand nombre de croyants, dont certains sont d'ailleurs très connus dans leur région. Mais combien j'ai été triste de découvrir ce qu'un grand nombre de leurs photos représentait et de lire les « commentaires » de certains de ces chrétiens figurant sur ma propre page d'amis !
            Quand des personnes se retrouvent, s'appellent au téléphone, ou s'écrivent sur Twitter ou sur le même blog, elles s'entretiennent généralement de choses qu'elles ont en commun et qui les intéressent particulièrement ; cela crée même entre elles une sorte d'excitation. Or, les commentaires et les photos que j'avais sous les yeux concernaient des choses que chaque croyant aurait déjà dû abandonner alors qu'il était encore un « petit enfant en Christ » (2 Cor. 5 : 17). Pourtant beaucoup de personnes parmi toutes celles qui figuraient sur Facebook  étaient tenues pour des croyants « adultes » ! Mais, hélas, je pouvais voir ou lire sur la toile les signes évidents que ces croyants avaient adopté un style mondain, celui que justement l'apôtre Paul nous recommande d'abandonner. Il parle de « la grâce de Dieu qui apporte le salut à tous les hommes, nous instruisant pour que, reniant l'impiété et les convoitises mondaines, nous vivions dans le présent siècle, sobrement, justement et pieusement, attendant la bienheureuse espérance et l'apparition de notre grand Dieu Sauveur, qui s‘est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité, et de purifier pour lui-même un peuple qui lui appartienne en propre, zélé pour les bonnes oeuvres » (Tite 2 : 11-14).
 
            Actuellement tout se passe comme s'il existait un univers parallèle, « virtuel », où les hommes en général - et même bien des croyants – se retrouvent habituellement. Leurs pensées se portent apparemment sans problème sur le monde réel ou le monde virtuel ! Ce dernier est défini par les philosophes comme un « état potentiel susceptible d'actualisation ». Apparemment, les croyants dont j'ai pu personnellement constater le comportement et dont j'ai lu les messages, ont l'habitude de se déplacer sur Internet dans cet univers « parallèle », si différent pourtant de celui dans lequel ils sont censés se mouvoir habituellement !
            Malheureusement, de façon intentionnelle ou non, c'est dans cet « autre monde » que de nombreux chrétiens se montrent les plus brillants et « se dépassent », cherchant à avoir le plus grand rayonnement possible ! De sorte qu'ils ne reflètent plus cette lumière dont le Seigneur parle : « Vous êtes la lumière du monde » (Matt. 5 : 14). Je crains plutôt qu'ils manifestent ces choses que l'épître aux Ephésiens nous encourage pourtant à rejeter, pour être rendus capables de marcher selon la volonté de Dieu. Nous étions « autrefois ténèbres » mais maintenant nous sommes des « enfants de lumière » (Eph. 5 : 7-8). Et « le fruit de la lumière consiste en toute bonté, justice et vérité, éprouvant ce qui est agréable au Seigneur » (v. 9). « N'ayez donc rien de commun avec les oeuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt réprouvez-les aussi ; car ce qu'ils font en secret, il est honteux même de le dire » (v. 10-12).
            Les paroles de Paul à la jeune assemblée à Corinthe sont plus que jamais de saison : « Notre lettre, c'est vous : elle est écrite dans nos coeurs, connue et lue de tous les hommes ; car vous êtes manifestés comme la lettre de Christ, rédigée par notre ministère, écrite non avec de l'encre, mais par l'Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre, mais sur les tables de chair du coeur. Telle est la confiance que nous avons par le Christ envers Dieu » (2 Cor. 3 : 2-4). 
            Je sais que toutes sortes de raisons sont mises en avant pour justifier ce que l'on dit, ou pour expliquer la publication de certaines photos sur Internet. On déclare par exemple que c'est la conséquence d'une indiscrétion de la part des plus jeunes, qu'il s'agit seulement de moments intimes, mais innocents… Je comprends que chaque croyant a, selon son appréciation personnelle, un certain « degré » de piété dans sa conduite, supposé convenir au Dieu vivant auquel il a affaire. Je sais que nous avons tous été appelés à la liberté dans le Christ Jésus (Gal. 5 : 1, 13). Je sais aussi que chacun laisse derrière lui des « traces » formant une « vue d'ensemble », un « thème » qui caractérise sa vie – même s'il y a des défaillances. Si nos messages et nos commentaires sur Internet concernent par exemple essentiellement notre famille, ils portent à la connaissance du « monde entier » la qualité de notre amour pour elle et sa réelle importance à nos yeux.
            En voyant certains des thèmes développés dans les messages sur Facebook, j'ai dû conclure que j'étais entré par ce moyen dans la vie privée secrète de certains croyants. Je les connais et je les aime, mais l'univers « parallèle » dans lequel ils se déplacent si aisément est peuplé de ces choses vieilles qui pour eux n'appartiennent pas vraiment au passé ; et il est bien attristant de voir que dans leur vie toutes choses ne sont pas devenues « nouvelles » (2 Cor. 5 : 17). Tout cela n'est pas compatible avec une vie vécue véritablement pour le Seigneur !
            Je ressens une profonde peine en découvrant une telle réalité chez certaines personnes que j'aime en Christ et dont je me sens, dans une mesure, responsable de prendre soin, à cause du Seigneur. Or je crois que l'efficacité de leur service pour Lui est compromise par leur façon d'agir. Heureusement, comme croyants, nous savons qu'un tel comportement n'est pas irréversible. Notre Dieu est un « Dieu de pardons » (Néh. 9 : 17 : Ps. 130 : 4). Nous avons tous fait des progrès dans notre foi, quand confrontés avec le péché « qui nous enveloppe si facilement » (Héb. 12 : 1), nous avons pu, avec le secours du Seigneur, remporter la victoire.
            Ma prière à Dieu est que nos faibles « lumières » reflètent toujours la vraie Lumière dans ce monde : prions ensemble dans ce sens ! Ensuite, si nous désirons avoir un bon témoignage, veillons à nos paroles et soyons sur nos gardes à l'égard des personnes auxquelles nous nous adressons, que ce soit dans le privé ou en public. Cette mise en garde concerne la famille, les amis incrédules, que nous soyons de fait en compagnie de centaines de personnes, ou que nous envoyions des mails sur Internet.
            Nous sommes appelés à être une lumière au milieu des ténèbres morales pour guider avec sûreté une âme perdue vers ce havre de repos qui se trouve en Jésus Christ, à l'écart des écueils si fréquents dans ce monde sans Dieu. Nous sommes moralement « assis sur une montagne » et le désir clairement exprimé par le Seigneur est que nous reflétions sa Lumière dans ce monde au lieu de ne jeter autour de nous que les lueurs de la mondanité ambiante.  L'apôtre nous exhorte : « Que vous soyez sans reproche et purs, des enfants de Dieu irrépréhensibles, au milieu d'une génération dévoyée et pervertie, parmi laquelle vous brillez comme des luminaires dans le monde, présentant la parole de vie » (Phil. 1 : 15-16).
 
            Chers frères et soeurs en Christ, recevons ces avertissements de la part du Seigneur en vue de notre croissance mutuelle et pour notre encouragement dans ces jours où le « message » que constitue « notre vie » peut être diffusé dans le monde entier. Soyons vigilants pour marcher soigneusement, comme nous y sommes exhortés dans Ephésiens 5 : 13. Que chacune de nos vies puisse briller dans notre famille, devant nos amis et au sein de l'assemblée locale. Qu'un témoignage à la gloire de Dieu soit rendu devant nos compagnons d'oeuvre, et envers les personnes avec lesquelles nous sommes en relation sur le plan professionnel, et aussi sur ces pages que nous écrivons sur le « Web ». Que chacun puisse voir nos bonnes oeuvres et glorifier notre Père qui est dans le ciel (Matt. 5 : 16).
 
                                                                                         D'après Lanny Evans - USA