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CONSOLATIONS ET ENCOURAGEMENTS (6)

 
 
EN CONSOLATION A D'AUTRES
 
            Après avoir rappelé les souffrances physiques endurées au cours de son ministère, l'apôtre parle de sa « sollicitude pour toutes les assemblées » (2 Cor. 11 : 23-28). Quelle affliction, quel serrement de coeur, quelles larmes en pensant à l'état de telle ou telle assemblée ! (voir 2 Cor. 2 : 4). Que de sujets de découragement pouvait avoir l'apôtre Paul ! Mais Dieu, dans sa grâce, a voulu lui dispenser toutes les consolations dont Il savait qu'il avait besoin : il prendra courage lorsque les frères de Rome viendront à sa rencontre (Act. 28 : 15) ; les nouvelles que Timothée lui rapporte de Thessalonique, celles que Tite lui donne des Corinthiens sont un réconfort pour celui qui porte les assemblées sur son coeur. Dieu a voulu aussi employer quelques-uns de ses serviteurs pour consoler l'apôtre.
 
 
Aristarque, Marc, et Jésus, appelé Juste
 
            « Aristarque, mon compagnon de captivité, vous salue, ainsi que Marc, le neveu de Barnabas... et Jésus appelé Juste... Ce sont les seuls compagnons d'oeuvre pour le royaume de Dieu qui m'ont été en consolation » (Col. 4 : 10-11).
            Aristarque, compagnon de voyage de l'apôtre, compagnon d'oeuvre, compagnon de captivité (Act.19 : 29 ; Phm 24 ; Col. 4 : 10) est toujours présenté comme étant avec l'apôtre (voir encore Act. 20 : 4 ; 27 : 2). Près de lui pour le consoler !
            Marc, après avoir grandi sous l'influence d'une mère pieuse, dans une maison où il avait été mis en contact avec la Parole, avait été serviteur de Barnabas et de Saul (Act. 12 : 12 ; 13 : 5). Lorsque des difficultés sont survenues, il a regardé en arrière et il est retourné à Jérusalem (Act. 13 : 13). Puis il a été la cause d'un désaccord entre Barnabas et Paul : le premier aurait voulu « prendre aussi avec eux Jean, appelé Marc », tandis que le second, ayant sans doute plus de discernement, ne le voulait pas. Ce désaccord a produit de l'irritation entre Barnabas et Paul, en sorte qu'ils se sont séparés (Act. 15 : 36-41). Paul avait compris que Marc n'était pas encore en état de se remettre à l'ouvrage, mais il n'avait aucun parti-pris contre lui et le témoignage qu'il rendra à son égard, dans la suite, le montre bien : l'apôtre l'appelle son « compagnon d'oeuvre » (Phm 24) ; il déclare qu'il lui est « utile pour le service » (2 Tim. 4 : 11) et qu'il est l'un des trois qui lui ont été « en consolation » (Col. 4 : 11).
 
 
Philémon
 
            « Nous avons… une grande joie et un grand encouragement dans ton amour, parce que le coeur des saints est réconforté par toi, frère » (Phm 7).
            Ici, l'apôtre était réjoui et consolé en considérant l'activité de Philémon, son service en faveur des saints. Quel rafraîchissement ceux-ci ont pu goûter par son moyen ! Consolation précieuse procurée à l'apôtre, qui se réjouissait parce qu'un tel service était en bénédiction à l'assemblée et à tous les saints. L'apôtre aimait le Seigneur, il aimait l'assemblée, il aimait les frères, il se réjouissait donc de tout ce qui était pour le bien du témoignage.
 
 
Onésiphore
 
            « Que le Seigneur fasse miséricorde à la maison d'Onésiphore, car il m'a souvent réconforté et n'a pas eu honte de mes chaînes... » (2 Tim. 1 : 16-17).
            Dans un moment où l'apôtre aurait eu particulièrement besoin de sympathie, tous ceux qui étaient en Asie s'étaient détournés de lui. Phygelle et Hermogène, sur lesquels il avait peut-être compté pour lui apporter quelque réconfort, s'était éloignés, eux aussi (v. 15). Paul connaissait, dans une certaine mesure, les souffrances de son divin Maître abandonné des siens.
            Un seul avait pris part aux « souffrances de l'évangile » et n'avait pas eu honte de ses chaînes (v. 8, 16). Onésiphore était venu lui témoigner une vraie sympathie ! Arrivé à Rome, il n'avait eu qu'une pensée : retrouver l'apôtre. « Quand il a été à Rome, il m'a cherché soigneusement et il m'a trouvé » (v. 17). Quel rafraîchissement le Seigneur avait préparé pour son cher serviteur ! Quelle consolation pour l'apôtre, abandonné de tous, lorsqu'il a vu arriver Onésiphore ! « Il m'a souvent réconforté ». Le coeur est ému en pensant aux visites du fidèle Onésiphore à l'apôtre prisonnier !
            Quelle récompense que celle souhaitée par l'apôtre en faveur de celui qui l'avait si souvent encouragé ! Il avait usé de miséricorde envers lui, que le Seigneur fasse miséricorde à sa maison ! Le Seigneur rendra au centuple ce qui a été fait pour Lui et ce qui est fait à l'un de ces plus petits qui sont ses frères est fait à Lui-même.
 
 
Tychique
 
            Si l'apôtre a goûté de précieuses consolations par le moyen de ceux que le Seigneur lui envoyait, lui aussi savait envoyer, lorsque c'était nécessaire, un « compagnon de service » pour encourager et réconforter.
            Alors qu'Aristarque nous est toujours présenté à côté de l'apôtre, Tychique est toujours en voyage (sauf dans une circonstance où il est avec Paul : Act. 20 : 4) : Eph. 6 : 21 ; Col. 4 : 7 ; 2 Tim. 4 : 12 ; Tite 3 : 12. Il a été sans doute le porteur des lettres adressées aux Ephésiens et aux Colossiens. C'était un « bien-aimé frère », un « fidèle serviteur », un « compagnon de service » que l'apôtre envoyait soit aux Ephésiens, soit aux Colossiens, pour réconforter leurs coeurs (Eph. 6 : 22 ; Col. 4 : 8). Les Ephésiens étaient en danger de perdre courage (Eph. 3 : 13) ; les Colossiens avaient à faire face aux assauts de l'adversaire qui essayait de les détacher de Christ, c'est pourquoi l'apôtre combattait pour eux par la prière, demandant à Dieu « que leurs coeurs soient réconfortés » (Col. 2 : 2). Tychique va vers eux, envoyé par l'apôtre, pour fortifier, encourager, consoler. Fidèle serviteur, il était sans doute un frère capable d'enseigner, un prophète pouvant apporter aux assemblées édification, exhortation, consolation (1 Cor. 14 : 1-3). Son ministère à Ephèse et à Colosses mettrait ces croyants en contact avec Dieu, de sorte qu'ils seraient édifiés ; son enseignement leur apporterait la consolation et l'encouragement dont ils avaient besoin. C'est pourquoi l'apôtre l'envoie.
 
 
Barnabas
 
            «  Joseph... par les apôtres, fut surnommé Barnabas (ce qui veut dire : fils de consolation)... » (Act. 4 : 36).
            Le fait que les apôtres aient appelé Joseph du nom de Barnabas était un témoignage rendu au caractère de son service parmi les saints : il les avait souvent encouragés et consolés. Une grande connaissance des Ecritures n'est pas indispensable pour être un « fils de consolation » ; celui qui aime le Seigneur et les rachetés du Seigneur saura apporter l'encouragement nécessaire à ceux qui en ont besoin.
            Barnabas était « homme de bien, et plein de l'Esprit Saint et de foi » (Act. 11 : 24). Vrai lévite (voir Deut. 18 : 1-2), il a vendu le champ qu'il possédait et en a apporté la valeur aux pieds des apôtres (Act. 4 : 37). Il ne voulait pas qu'un seul obstacle l'empêche de remplir le si beau service de consolateur ; il désirait pouvoir être tout entier au Maître qu'il avait à coeur de servir en servant les saints.
            C'est lui qui a recommandé Saul de Tarse aux apôtres (Act. 9 : 26-27). Plus tard, il a été envoyé à Antioche pour aider et affermir les nouveaux convertis, qu'il exhortait « à demeurer attachés au Seigneur de tout leur coeur » (Actes 11 : 23) : c'est le secret pour être encouragé ! Mais il n'était pas de ceux qui dépassent leur mesure : placé devant un service à remplir qu'il considère comme dépassant ses capacités, il va chercher Saul parce qu'il a conscience que ce dernier est mieux qualifié que lui pour instruire cette assemblée. Il n'y avait, chez Barnabas, aucun amour-propre, aucune suffisance ; il réalisait d'avance l'exhortation de Rom. 12 : 3-8. Il désirait la prospérité de l'assemblée; la gloire du Seigneur au milieu d'elle et non sa propre gloire.
            Avec l'apôtre Paul, Barnabas a été chargé d'un précieux service de consolation et d'encouragement : ils ont porté aux frères de Judée les dons de l'assemblée à Antioche. Il est bien vrai sans doute que la façon de donner vaut mieux encore que ce que l'on donne. C'est avec affection, avec des paroles encourageantes, nous n'en doutons pas, que Barnabas et Saul ont remis aux frères de Judée le fruit de la libéralité des saints d'Antioche. Quelle consolation a dû être ainsi apportée à ces croyants dans l'épreuve ! (Act. 11 : 29-30).
 
 
            Que d'exemples nous sont ainsi proposés ! Puissions-nous les imiter et être aussi en consolation à plusieurs !
                                                                                                                                            
 
                        Paul FUZIER – « Messager Evangélique » (1948 p. 253-257)
 
 
(A suivre)