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CONSOLATIONS ET ENCOURAGEMENTS (3)

 
 
 
CONSOLATIONS DANS LE DEUIL
 
            La mort brise des liens, provoque de douloureuses séparations. Que de deuils laissent inconsolables ceux qui n'ont pas d'espérance ! C'est surtout dans de tels moments que l'on éprouve la vanité des consolations humaines. Heureux sommes-nous d'avoir les consolations divines ! Lorsqu'un de nos bien-aimés a été recueilli dans le repos, nous sommes affligés sans doute, mais nous ne sommes pas « affligés comme les autres qui n'ont pas d'espérance » (1 Thes. 4 : 13-18).
 
 
                        Consolation en pensant au repos dont jouissent nos bien-aimés « endormis par Jésus »
 
            Considérer la part de ceux qui nous ont quittés, morts en Christ, est une vraie consolation pour un coeur brisé. Ils sont dans le repos ! Il nous semble souvent que ceux que nous aimons, les membres de nos familles, nous appartiennent. Mais ils sont au Seigneur et le moment vient où Il les reprend à Lui. Un croyant qui quitte la vie terrestre, « s'endort » : c'est l'expression que la Parole emploie : Marc 5 : 39 ; Luc 8 : 52 ; Jean 11 : 11, 14 ; Act. 7 : 60 ; 1 Cor. 15 : 6, 20, 51 ; 1 Thes. 4 : 13, 14, 15). Il « part » (litt : « lève l'ancre ») ; il est « avec Christ », et « c'est, de beaucoup, meilleur », car, pour lui, « mourir » est « un gain » (Phil. 1 : 21-23). Les rachetés de Christ qui se sont endormis attendent comme nous le jour où aura lieu la première résurrection, mais ils sont, pour l'attendre, dans une condition meilleure que la nôtre. Ils sont avec Jésus (voir Luc 23 : 43) - « avec le Seigneur » (2 Cor. 5 : 8 ; 1 Thes. 4 : 17) - « avec Christ » (Phil. 1 : 23), trois pensées différentes, chacune en relation avec l'un des titres de notre Seigneur Jésus Christ.
            La mort, « roi des terreurs » pour l'incrédule (Job 18 : 14), est pour le racheté l'entrée dans le repos, la fin des souffrances, la mise de côté complète de tout ce qui est un obstacle à la jouissance de la communion avec Christ. Ici-bas, bien des choses viennent interrompre notre communion avec le Seigneur, tandis que dans le repos où sont introduits les croyants délogés, rien ne peut venir s'interposer comme un nuage pour entraver la joie et le bonheur de celui qui est « avec le Seigneur ».
            Quelle consolation nous pouvons goûter en considérant la part si heureuse de ceux de nos bien-aimés que le Seigneur a repris à Lui ! Sans doute étions-nous disposés à faire tout ce qui était en notre pouvoir pour rendre leur vie plus facile et plus agréable. Et les voilà introduits dans le lieu où il n'y a aucune ombre à leur bonheur ! A travers nos larmes, nous pouvons nous réjouir en pensant à l'éternelle félicité dans laquelle ils sont déjà entrés.
 
 
                        La joie du Seigneur recueillant auprès de Lui l'un de ses rachetés
 
            Nous sommes consolés aussi en considérant la satisfaction que le Seigneur éprouve lorsqu'Il prend auprès de Lui l'un de ses rachetés. « Toujours avec le Seigneur » (1 Thes. 4 : 17), c'est pour le coeur du croyant : sa Personne est l'objet de nos affections et c'est avec Lui que nous serons éternellement ! Mais Jean 17 : 24 arrête la pensée sur la joie qui sera celle du Seigneur lui-même : « Père, je veux, quant à ceux que tu m'as donnés, que là où je suis, moi, ils y soient aussi avec moi... ». Quelle satisfaction pour son coeur d'avoir avec Lui ceux que le Père lui a donnés et pour lesquels Il est mort sur la croix du Calvaire !
 
 
                        L'espérance du retour du Seigneur ranimée
 
            Bonheur parfait de ceux qui se sont endormis, joie que le Seigneur lui-même éprouve, n'y a-t-il pas là de précieux sujets de consolation pour des coeurs meurtris ? Mais encore, si Dieu ne veut pas que nous soyons affligés « comme les autres qui n'ont pas d'espérance », c'est parce qu'Il désire fixer nos regards sur le moment où « le Seigneur lui-même... descendra du ciel » et où « les morts en Christ ressusciteront en premier lieu ; puis nous, les vivants qui restons, nous serons enlevés ensemble avec eux dans les nuées à la rencontre du Seigneur, en l'air : et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur » (1 Thes. 4 : 16-17). L'espérance du retour du Seigneur, « bonne espérance par grâce », « bienheureuse espérance », ravivée dans nos coeurs lors du départ de nos bien-aimés, constitue une consolation dont nous pouvons mesurer la valeur quand nous sommes dans le deuil. « Consolez-vous donc l'un l'autre par ces paroles » (1 Thes. 4 : 18). Nous attendons le moment où « Dieu essuiera toute larme de nos yeux ; et la mort ne sera plus : et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni peine, car les premières choses sont passées » (Apoc. 21 : 4). Ce sera alors l'état immuable, l'état d'éternité - nous serons à jamais consolés ! Mais de chacun de nos bien-aimés, il peut être dit après qu'il est délogé : « maintenant lui est consolé ici » (Luc 16 : 25).
            Consolation pour le présent, dispensée à ceux qui pleurent ; consolation pour l'éternité, part de tous ceux qui « se sont endormis par Jésus », « consolation éternelle » dont la jouissance ne s'affaiblira jamais. Lorsqu'elle sera devenue une réalité, la « bonne espérance par grâce » prendra fin, mais la consolation des rachetés, elle, n'a jamais de fin.
 
                                   Écoutons la voix de l'Époux
                                   Qui nous redit sans cesse
                                   « Je viens ! Je viens ! Consolez-vous
                                   Bientôt plus de tristesse ! »
 
 
                        La sympathie du Seigneur
 
            Quelle richesse de consolation pour ceux que le Seigneur trouve bon d'affliger en leur retirant un être cher ! Il y a cependant encore quelque chose de plus : quand le Seigneur vient visiter un croyant par une douloureuse épreuve, c'est la visite d'un Ami qui voudrait être plus près de lui. Une âme dans le deuil savoure la sympathie et la tendresse de Celui qui pleure avec ceux qui pleurent, elle apprend à mieux Le connaître, elle est enrichie spirituellement. Qui peut dire tout le travail que Dieu opère ainsi en faisant passer l'un des siens par le deuil ! Nous avions peut-être beaucoup compté sur nos forces et sur nos ressources, beaucoup parlé de notre foi, dans les jours de prospérité, mais lorsque l'épreuve est là il ne reste plus rien de ce sur quoi nous pensions pouvoir nous appuyer. Nous apprenons alors à nous connaître mieux nous-mêmes et à mieux connaître le Seigneur, sa sympathie, son amour fidèle – notre faiblesse et la force qu'Il fournit. L'épreuve est un chemin qui nous conduit à Christ ! N'y a-t-il pas en cela une source nouvelle d'encouragement et de consolation, pour celui qui pleure ? Dieu nous a repris l'un de ceux que nous aimions, mais Lui demeure et Il voudrait que nous trouvions tout en Lui. Nos afflictions contribuent à nous occuper davantage de Christ et à nous rendre ainsi capables de refléter quelque chose de Lui.
 
            Si les épreuves, les deuils sont multipliés dans la vie d'un croyant, si les souffrances abondent, les consolations abondent aussi. Quelle grâce ! (2 Cor. 1 : 5). La vie de l'apôtre Paul en est un exemple, celle de David également – le livre des Psaumes en témoigne.
 
 
 
« MENER DEUIL »
 
                        Bienheureux ceux qui mènent deuil, car c'est eux qui seront consolés... » (Matt. 5 : 4).
 
            Ici, « mener deuil » c'est être affligé en considérant l'état du monde dans lequel nous avons à vivre. Les versets 1 à 12 de Matthieu 5 indiquent les différents caractères de ceux qui auront part au royaume ; le Roi est rejeté et les conséquences du péché sont visibles partout : souffrances, deuil, corruption, violence... Malgré cela, les hommes ne pensent guère, pour la plupart, qu'à se divertir. Au contraire, le croyant « mène deuil » : il souffre en voyant ce que le péché a fait de la création sortie parfaite des mains du Créateur et, son coeur étant attaché au Seigneur, il est attristé en voyant ce monde, qui L'a crucifié, se réjouir - ou essayer de le faire - et tâcher de s'organiser sans Lui. Ce monde, déjà jugé, connaîtra plus tard les horreurs de l'exécution du jugement, tandis que ceux qui aujourd'hui « mènent deuil » seront consolés. « J'ai vu ses voies, et je le guérirai, et je le conduirai, et je lui rendrai la consolation, à lui et aux siens qui mènent deuil... l'Éternel sera ta lumière à toujours, et les jours de ton deuil seront finis... L'Esprit du Seigneur, l'Eternel, est sur moi... il m'a envoyé... pour consoler tous ceux qui mènent deuil... » (Es. 57 : 18 ; 60 : 20 ; 61 : 1-2 ; voir encore 66 : 10 à 14). Quel changement Il opérera alors ! « Et je changerai leur deuil en allégresse, et je les consolerai, et je les réjouirai en les délivrant de leur douleur... » (Jér. 31 : 13).
 
            « Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, qui nous console à l'égard de toute notre affliction... » (2 Cor. 1 : 3, 4).                                                                                           
                                                          
D'après Paul FUZIER – « Messager Evangélique » (1948 p. 214-218)
 
 
(A suivre)