bible-notes.org

Imprimer ou partager la page :
Le roi Josias
 

 « Il fit ce qui est droit aux yeux de l'Eternel » (2 Chr. 34 : 2)
 « Il commença de rechercher le Dieu de David, son père » (2 Chr. 34 : 3a)
 « Il commença de purifier Juda et Benjamin… » (1 Chr. 34 : 3b)
 « Il envoya Shaphan… pour réparer la maison de l'Eternel, son Dieu » (2 Chr. 34 : 8)
 « Quand le roi entendit les paroles de la loi, il déchira ses vêtements » (2 Chr. 34 : 19)
 « Allez, consultez l'Eternel pour moi et pour ce qui est de reste en Israël et en Juda, touchant les paroles du Livre » (2 Chr. 34 : 21)
 « Le roi monta à la maison de l'Eternel… et on lut… toutes les paroles du livre de l'alliance… » (2 Chr. 34 : 30)
 « Josias célébra à Jérusalem la Pâque à l'Eternel » (2 Chr. 35 : 1)
 « Après tout cela… » (2 Chr. 35 : 20)
 

Lire : 2 Chroniques 34 et 35     
 
            Il y a beaucoup d'instruction à retenir de ce que l'Ecriture rapporte de la vie de cet homme qui a été roi dès l'âge de huit ans et qui est mort âgé de 39 ans seulement ! Ecrits « pour nous servir d'avertissement » (1 Cor. 10 : 11), ces récits font état de plusieurs « étapes » importantes durant les 31 années du règne de Josias.
 
 
« Il fit ce qui est droit aux yeux de l'Eternel » (2 Chr. 34 : 2)
 
            Ce qui caractérise, dès le début, le règne particulièrement précoce de Josias, c'est qu'il marche dans les voies de David, son père ; sa piété alors est tellement affirmée qu'il ne s'écarte ni à droite ni à gauche de ce chemin (v. 2).  Il n'avait pourtant pas grandi dans un environnement facile ! Le pays était en pleine débâcle morale. Amon, son père, faisait ce qui était mauvais aux yeux de l'Eternel et son grand-père, Manassé, était allé plus loin encore dans le péché que tous les autres rois (2 Chr. 33 : 6). Pour retrouver un roi fidèle dans l'ascendance de Josias, il fallait remonter jusqu'à son arrière grand-père, Ezéchias. Cependant Josias, dès son plus jeune âge, s'applique à faire ce qui est juste et droit aux yeux de l'Eternel !
 
 
« Il commença de rechercher le Dieu de David, son père » (2 Chr. 34 : 3a)
 
            Seize ans ! C'est un âge souvent difficile pour les jeunes gens. Ils « se cherchent » et ils ont bien du mal à discerner quelle tournure leur vie pourrait prendre. Or, c'est justement à ce moment-là, que Josias commence à rechercher l'Eternel : heureux commencement à l'âge où l'on devient responsable de ses actes. Le jeune roi s'attache à comprendre ce qui peut être bon devant Dieu. Il se sépare, il se purifie, même s'il se heurte à de l'opposition, vu les mauvaises habitudes invétérées de son entourage. Il  va suivre résolument ce chemin, alors que pourtant il n'a encore rien de précis entre les mains pour le guider.
            Josias n'avait pas encore à sa disposition la portion de la Parole de Dieu écrite en ce temps-là ; il ne pouvait donc pas encore s'appliquer à « régler » ses voies, à les mettre en accord avec l'enseignement divin. Or, nous avons le grand privilège de posséder toute l'Ecriture ; le Seigneur attend qu'un tel désir nous anime.
 
 
« Il commença de purifier Juda et Benjamin… » (1 Chr. 34 : 3b)
 
            Parvenu à l'âge de 20 ans, Josias est amené, par cette recherche assidue de la pensée de Dieu, à comprendre qu'il y a des choses incompatibles avec Sa présence au milieu des siens. Les idoles, les ashères, les autels de Baal étaient alors répandus partout. Joas les fait démolir devant lui : il fallait publiquement choisir. Quelles sont aujourd'hui nos « idoles » familières ? Des choses après lesquelles on court, qui captivent notre coeur... Le monde offre toutes sortes de distractions pour nous éloigner de Dieu. Chacun doit réfléchir à ce qui l'attire et être prêt à « faire le ménage ». Otons de notre vie tout ce qui est incompatible avec la présence de Dieu. Débarrassons-nous de tout ce qui nous entrave et nous retrouverons ainsi la pensée du Seigneur.
            Josias poursuivra ce travail de restauration durant plusieurs années. Son zèle le pousse à se préoccuper de tout Israël (v. 6-7). Il réalise l'unité du peuple de Dieu, au moment où pourtant Juda et Benjamin ont formé un royaume à part !
            Mais si, du fait des circonstances, ce roi souffre d'être séparé de ses autres frères israélites au milieu des dix tribus, il désire aller vers eux et leur enseigner ce qui est selon le Seigneur. Il ne dit pas, comme on l'entend trop souvent : « Après tout, c'est à eux de voir ; leur responsabilité est engagée ! ».
 
 
« Il envoya Shaphan… pour réparer la maison de l'Eternel, son Dieu » (2 Chr. 34 : 8)
 
            De l'activité résolue de ce jeune roi, il résultera des fruits bénis. Des personnes appartenant à d'autres tribus se montreront généreuses. Elles vont aider par leurs dons à la réhabilitation du temple. Cette année-là, la Pâque sera célébrée, avec tout Juda et les fils d'Israël qui se trouvaient à Jérusalem (34 : 9-10 ; 35 : 17-18).
            Josias entreprend donc de réparer la maison de l'Eternel qui était fort endommagée. Il envoie Shaphan, Maascéia et Joakh vers le grand sacrificateur, Hilkija. Ils lui apportent l'argent recueilli par les lévites et les ouvriers se montreront aussi à leur tour d'une scrupuleuse honnêteté.
            Dieu, jusqu'ici tellement traité avec mépris au milieu de son peuple, n'est pas indifférent devant tout le zèle déployé désormais sous la direction de ce roi. Il permet que le souverain sacrificateur, Hilkija, retrouve, au milieu des décombres du Temple, le livre de la Loi disparu. Il avait fort probablement été caché au moment de la profanation du Temple (v. 14). Il est vraiment remarquable de constater comment Dieu a veillé sur sa Parole au cours des siècles, et d'une façon particulière dans les moments les plus sombres.
 
 
« Quand le roi entendit les paroles de la loi, il déchira ses vêtements » (2 Chr. 34 : 19)
 
            Shaphan, le scribe, est envoyé porter au roi le Livre - un livre qu'il a déjà lui-même lu (2 Rois 22 : 8). Après en avoir entendu la lecture, et sans doute en particulier certains passages du Deutéronome (chap. 28-30), Josias est profondément touché dans sa conscience et dans son coeur. Il s'humilie et déchire ses vêtements en signe de deuil. Il comprend à quel point le peuple s'est éloigné de la pensée divine : « Grande est la fureur de l'Eternel, qui est déversée sur nous… nos pères n'ont pas gardé la parole de l'Eternel, pour faire selon tout ce qui est écrit dans ce livre » (v. 21).
            Nous avons maintenant toute la Parole de Dieu à notre portée. C'est un trésor et de nombreux versets sont à même souvent de nous interpeller. Quel impact a-t-elle sur notre conscience et notre coeur ? Il faut prendre le temps de s'arrêter (1 Sam. 15 : 16) et de confesser si nécessaire ce qui n'est pas en ordre dans notre vie. Avec le secours du Seigneur, nous l'abandonnerons. Le plus grand danger, n'est-il pas qu'un avertissement « glisse » sur notre conscience au lieu d'y avoir un effet durable ? Dieu parle, une fois, deux fois et l'on n'y prend pas garde (Job 33 : 14), jusqu'au jour où il n'y a plus de remède (2 Chr. 36 : 16).
 
 
« Allez, consultez l'Eternel pour moi et pour ce qui est de reste en Israël et en Juda, touchant les paroles du Livre » (2 Chr. 34 : 21)
 
            C'est toujours une bonne attitude de s'associer à ses frères. Josias envoie Hilkija et « ses gens » s'enquérir auprès d'Hulda, la prophétesse, de la pensée de l'Eternel. Il désire la connaître pour lui d'abord, car il désire apprendre les points sur lesquels il doit s'humilier personnellement. Mais il voudrait aussi aider «ce qui est de reste en Israël et en Juda » à se repentir. Or la pensée divine est donnée par le moyen du Livre qui vient d'être trouvé (v. 21).
            La réponse de la prophétesse est sans équivoque. Toutes les malédictions annoncées par la loi ne peuvent être révoquées. La fureur de l'Eternel ne peut plus s'éteindre. Seul, le roi sera un objet de Sa grâce car - Hulda le répète deux fois - Il s'est«humilié devant Dieu » (v. 27).  Il ne s'est pas contenté de déchirer ses vêtements et - comme le dit Malachie - de couvrir l'autel de larmes et de gémissements (Mal. 3 : 13),  mais il a déchiré son coeur. L'Eternel l'a vu et pour cette raison, cet homme pieux sera retiré de devant le mal (Es. 67 : 1-2).
            Il semble que devant une telle déclaration, Josias n'a plus qu'à attendre la délivrance. Mais ces paroles inexorables produisent chez lui un zèle plus grand encore.
 
 
« Le roi monta à la maison de l'Eternel… et on lut… toutes les paroles du livre de l'alliance… » (2 Chr. 34 : 30)
 
            Comprenant combien le Seigneur doit être craint, Josias va encore s'efforcer de mettre le peuple à l'abri, s'il est temps encore. Il voudrait, comme Jérémie, espérer que c'est toujours possible ! Il fait alliance avec l'Eternel et y fait entrer tous ceux qui se trouvaient à Jérusalem et en Benjamin, « depuis le grand jusqu'au petit » (v. 30, 32). Son exemple est communicatif : il montre combien la Parole a autorité sur sa conduite et combien est réel son attachement à la Maison de Dieu. Avons-nous le même amour pour l'Ecriture et le même zèle pour l'assemblée ?
            L'impression produite par l'attitude de Josias est si profonde qu'une seconde « vague », plus puissante encore, secoue le pays : un nouvel effort pour en ôter toutes les abominations s'ensuit. Tous ceux qui se trouvent en Israël sont « obligés de servir l'Eternel ». Toutefois cette expression révèle combien grandes sont les résistances, ce qui est mauvais signe ! (v. 33).
 
 
« Josias célébra à Jérusalem la Pâque à l'Eternel » (2 Chr. 35 : 1)
 
            Josias achève la purification du pays et la même année, la dix-huitième de son règne, il fait célébrer la Pâque et la fête des pains sans levain qui s'y lie intimement - et met l'accent sur la sanctification pratique dans notre vie. La loi a rappelé à ce roi pieux que ces ordonnances sont, dans la pensée de Dieu, un statut perpétuel.
            Cette Pâque a lieu de façon si solennelle et si conforme à l'enseignement de l'Ecriture qu'il faut remonter aux jours lointains du prophète Samuel pour en retrouver une semblable (2 Rois 23 : 1-25 ; 2 Chr. 35 : 1-19) !
            Elle a lieu le quatorzième jour du premier mois (à la différence de celle d'Ezéchias, où il fallut attendre le mois suivant, la purification n'étant pas achevée). Comme dans le culte chrétien, ce qui caractérise cette Pâque c'est la présence de l'arche sainte, une si belle figure de Christ. Le service est réglé : chacun est à sa place, en vue d'assurer la fonction qui lui est confiée ! Tous sont étroitement « liés » pour rendre à Dieu un service harmonieux. Les sacrifices sont prêts à être offerts ; les portiers sont à leur poste, les chantres entonnent le cantique. La distribution de la pâque par des Lévites qui se sont sanctifiés se fait à la hâte (v. 13) ; le but est de rappeler dans quelles circonstances la première pâque avait été célébrée, en quittant l'Egypte, ce pays ennemi (Ex. 12 : 11). Frères et soeurs en Christ, sommes-nous aussi « prêts » au grand départ ? Attendons-nous la venue de Christ, « notre espérance » (1 Tim. 1 : 1) ? Chaque fois que la Cène est célébrée, nous nous souvenons de la mort du Seigneur « jusqu'à ce qu'Il vienne  » (1 Cor. 11 : 26) ! Il est précieux et encourageant de voir comment Dieu, dans une période finale, peut encore produire un tel réveil.
            Comme Sophonie, l'un des fils d'Hilkija était devenu le prophète Jérémie (Jér. 1 : 1). Il avait commencé à prophétiser la treizième année du règne de Josias - alors âgé de 21 ans. Jérémie est encouragé au début de son ministère par la fidélité de Josias. La note dominante du message du prophète à l'égard du peuple sera, jusqu'à la mort de ce roi, une exhortation pressante à revenir à l'Eternel. Mais ce peuple obstiné dans sa mauvaise voie s'y refuse toujours (Jér. 18 : 12).
            Si Josias suivait l'Eternel de tout son coeur, ce n'était certes pas l'attitude du peuple : il refusait d'écouter les appels pressants de la miséricorde divine (Jér. 3 : 10) ! Seuls quelques hommes de bonne volonté parmi eux, se montraient encore disposés à agir avec fidélité.
 
 
« Après tout cela… » (2 Chr. 35 : 20)
 
            La fin de Josias n'a pas été, hélas, à la hauteur du début de sa carrière. La Parole étend un voile sur les treize dernières années de son règne. Son amour s'était-il donc refroidi ? Avait-il négligé de consulter l'Eternel, se reposant sur ce qu'il pensait être un acquis dans sa vie ? Toujours est-il que Josias tente finalement d'intervenir dans le perpétuel conflit qui existait alors entre l'Egypte et l'Assyrie - les deux grandes puissances politiques de son temps. Il veut s'opposer au passage du Pharaon Neco. Celui-ci lui donne de la part de Dieu lui-même un avertissement : « Désiste-toi de t'opposer à Dieu, qui est avec moi, afin qu'il ne te détruise pas » (v. 21). Or ces paroles, affirme l'Ecriture, venaient de la bouche de Dieu ! (v. 22). Josias aurait pu s'enquérir de la pensée de l'Eternel, vérifier ainsi la véracité des paroles de Neco. Trop sûr de lui, bien que certainement inquiet, il se déguise comme Achab. Mais il est tué à Meguiddo, dans cette bataille où il n'avait rien à faire. Pourquoi ne s'est-il pas séparé du monde et de ses alliances avec le même soin qu'il avait montré à se séparer du mal au début de son règne ? Il peut arriver, hélas, que Dieu doive se servir d'un incrédule, comme d'un instrument dans Sa main, pour avertir un croyant qui s'aventure dans un mauvais chemin.
 
 
            Retenons les leçons que donne le récit des différentes étapes du règne de Josias. Même si l'on est encore un tout jeune garçon, on peut chercher à plaire à Dieu. Il faut rechercher le Seigneur de tout son coeur. Il y aura des choses qu'il faudra, avec son aide, éliminer de nos vies. Comme le jeune Josias, reconnaissons ce qui ne peut être toléré dans la présence de Dieu : « purifions-nous nous-mêmes de toute souillure de chair et d'esprit » (2 Cor. 7 : 1). Paul écrit à Timothée : « Fuis ces choses… Fuis les convoitises de la jeunesse » (1 Tim. 6 : 11 ; 2 Tim. 2 : 22a) ; et il encourage ce serviteur, ainsi que chacun de nous, chrétiens : « Poursuis la justice, la foi, l'amour, la paix, avec ceux qui invoquent le Seigneur d'un coeur pur » (2 Tim. 2 : 22b).
            Ecoutons la Parole de Dieu ! « Toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l'homme de Dieu soit accompli et parfaitement préparé pour toute bonne oeuvre » (2 Tim. 3 : 16-17). Dieu veut nous bénir richement, mais sa bénédiction n'est jamais une « garantie » pour toute notre vie. Ayant « tout surmonté », sachons « tenir ferme » (Eph. 6 : 13). Persévérons dans la foi (Act. 14 : 22 ; 1 Tim. 2 : 15). Dieu qui « sonde le coeur » voit notre désir et Il encourage chacun de nous à ne pas être un « auditeur oublieux », mais un « faiseur d'oeuvre » (Jac. 1 : 25).
 
                                                                          J-P. S    D'après une méditation