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LA MARCHE DANS L'EPITRE AUX EPHESIENS
 

Les sept mentions de l'épître concernant la marche du croyant
La mise en pratique de ces exhortations dans notre vie chrétienne
 
            Dans l'épître aux Ephésiens, sept passages nous entretiennent de la marche du croyant. Considérons les différents aspects qu'ils présentent et désirons mettre en pratique, dans notre vie chrétienne, les exhortations de ces versets de la Parole de Dieu.
 
 
Les sept mentions de l'épître concernant la marche du croyant
 
 
            1 -  Ephésiens 2 : 1-3 
 
                        « Et vous, vous étiez autrefois morts dans vos fautes et dans vos péchés, (vous y avez marché autrefois, selon la façon de vivre de ce monde, selon le chef de l'autorité de l'air, de l'esprit qui opère maintenant dans les fils de la désobéissance ; et parmi eux nous aussi, nous avons tous vécu autrefois dans les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés des pensées charnelles ; nous étions par nature des enfants de colère, comme aussi les autres) ».
 
                        Ici est rappelée la marche d'autrefois de ceux qui étaient « morts dans leurs fautes et dans leurs péchés ». Et la première chose nécessaire en faveur de ces morts, c'est ce que Dieu a fait dans sa grâce, dans sa miséricorde : « A cause de son grand amour dont Il nous a aimés, alors que nous étions morts dans nos fautes, il nous a vivifiés ensemble avec le Christ (c'est par la grâce que vous êtes sauvés), et nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le Christ Jésus, afin de montrer dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, dans sa bonté envers nous dans le Christ Jésus. Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi, et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu ; non pas sur la base des oeuvres, afin que personne ne se glorifie » (2 : 5-9).

 
            2 - Ephésiens 2 : 10 
 
                        « Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés dans le Christ Jésus pour les bonnes oeuvres que Dieu a préparées à l'avance, afin que nous marchions en elles ».
 
                        Nous devons marcher dans les bonnes oeuvres, non pas en vue de nous sauver, mais parce que nous sommes sauvés. Ces bonnes oeuvres, que sont-elles ? Ce ne sont pas des oeuvres accomplies en justice que nous, nous aurions faites pour être sauvés (Tite 3 : 5) ; « ceux qui ont cru Dieu s'appliquent à être les premiers dans les bonnes oeuvres : c'est ce qui est bon et utile aux hommes » (Tite 3 : 8). Et cette épître à Tite contient de nombreuses exhortations à ce sujet : être un modèle de bonnes oeuvres, être zélé pour les bonnes oeuvres…

 
            3 - Ephésiens 4 : 1 
 
                        « Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d'une manière digne de l'appel dont vous avez été appelés ».
 
                        D'où vient cet appel ? C'est un appel céleste. Nous devons nous tourner vers le côté d'où nous vient cet appel et avancer dans la direction d'où il vient : vers Jésus notre précurseur qui va venir nous prendre. Il va venir des cieux, où nous avons à fixer nos regards, les détachant des choses d'ici-bas qui ne sont que pour un temps. Nos coeurs doivent être là où est notre trésor, avec lequel nous allons nous trouver bientôt, pour l'éternité et dans la gloire.
 
 
            4 - Ephésiens 4 : 17-19 
 
                        « Voici donc ce que je dis et atteste dans le Seigneur, c'est que vous ne marchiez plus comme le reste des nations, dans la vanité de leurs pensées : ils ont l'intelligence obscurcie, ils sont étrangers à la vie de Dieu, à cause de l'ignorance qui est en eux, à cause de l'endurcissement de leur coeur ; ayant rejeté tout sens moral, ils se sont livrés à la débauche, pour pratiquer avidement toute impureté ».
 
                        C'est un chemin interdit pour le croyant, comme l'inscription que nous voyons parfois dans les rues : « passage interdit ». Il ne faut plus marcher dans le chemin que suit le monde dans lequel nous vivons. Nous en avons été retirés ; nous n'en faisons plus partie, comme le dit Jésus au chapitre 17 de Jean : « Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde » (v. 16).
                        Mais nous sommes dans ce monde, comme des étrangers, des pèlerins, pour y rendre le témoignage que le Seigneur attend de nous à sa gloire.
 
 
            5 - Ephésiens 5 : 1-2 
 
                        « Soyez donc imitateurs de Dieu comme de bien-aimés enfants, et marchez dans l'amour, comme aussi le Christ nous a aimés et s'est livré lui-même pour nous, comme offrande et sacrifice à Dieu, en parfum de bonne odeur  ».
 
                        L'amour, c'est le caractère de Dieu, sa nature. Nous sommes des enfants, et par conséquent nous participons à cette nature qui est devenue la nôtre. L'amour de Dieu a été versé dans nos coeurs, par l'Esprit qui nous a été donné (Rom. 5 : 5). Notre marche doit être en relation avec notre nouvelle nature.
 
 
            6 - Ephésiens 5 : 8-14 
 
                        « Vous étiez autrefois ténèbres, mais maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur : marchez comme des enfants de lumière (car le fruit de la lumière consiste en toute bonté, et justice, et vérité), éprouvant ce qui est agréable au Seigneur. N'ayez rien de commun avec les oeuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt reprenez-les aussi ; car ce qu'ils font en secret, il est honteux même de le dire. Mais tout ce qui est réprouvé par la lumière est manifesté ; car ce qui manifeste tout, c'est la lumière. C'est pourquoi il dit : Réveille-toi, toi qui dors, et relève-toi d'entre les morts, et le Christ luira sur toi ».
 
                        La lumière est également la nature de Dieu, comme l'amour. Et nous sommes enfants de Dieu, enfants de l'amour et enfants de la lumière. C'est donc suivant ce deuxième caractère que nous sommes appelés à marcher ainsi « comme des enfants de lumière ».
 
 
            7 - Ephésiens 5 : 15-16 
 
                        « Prenez donc garde à marcher soigneusement, non pas comme étant dépourvus de sagesse, mais comme étant sages ; saisissant l'occasion, parce que les jours sont mauvais ».
 
                        Oui, les jours sont mauvais. Et dans de tels jours il faut s'appliquer à marcher soigneusement. Ce monde est ténébreux. Les chemins sont pleins d'impureté, de souillure. Il faut marcher soigneusement.
 
 
 
La mise en pratique de ces exhortations dans notre vie chrétienne

            Il est intéressant et très utile de voir comment  ces sept aspects de la marche peuvent avoir leur application pratique dans notre vie chrétienne ; pour cela, nous allons les considérer à nouveau, mais dans l'ordre inverse, en allant de la septième exhortation à la première.
                              - L'exhortation à marcher soigneusement est nécessaire, comme nous venons de le remarquer, en raison de  l'état de souillure des chemins dans ce monde. Il faut veiller à ne pas souiller nos pieds au cours de notre marche. Mais il est bien difficile de marcher soigneusement du fait des ténèbres, de l'obscurité profonde qui caractérise ce monde de péché.
                        - Que pouvons-nous faire pour être en mesure de marcher soigneusement dans ce chemin ténébreux ? N'est-ce pas ce qui nous est recommandé dans le passage précédent : marcher dans la lumière (5 : 8). Pour le faire, nous avons besoin d'une lampe qui est la Parole de Dieu. « Ta parole est une lampe à mon pied et une lumière à mon sentier » (Ps. 119 : 105). Si nous employons cette lampe pour éclairer le chemin obscur de ce monde, nous serons en mesure de marcher réellement avec soin.
                        - Mais je ne suis pas seul à marcher ainsi : j'ai des compagnons de voyage, mes frères et soeurs dans la foi. Si nous marchons dans l'amour, nous poursuivrons ensemble notre route sans dommage. Avec l'orgueil du coeur naturel, nous pouvons penser - et peut-être dire : Je suis plus soigneux que mon frère qui traverse aussi ce monde de ténèbres. Certes, si je suis réellement plus soigneux que mon frère, on constatera une différence : mes chaussures auront tout juste leur semelle souillée par la boue, tandis que les siennes seront couvertes de boue. Mais combien mon coeur risque d'être rempli d'orgueil si je me considère ainsi supérieur à mon compagnon de voyage ! Aussi faut-il nous souvenir de l'enseignement du cinquième aspect de la marche dans cette épître : « Marchez dans l'amour » (5 : 1). Il est nécessaire que nous prenions un égal soin les uns des autres (1 Cor. 12 : 25). Il faut agir ainsi pour la gloire de notre Seigneur et Maître, en réalisant pratiquement cet ordre solennel : « Aimez-vous l'un l'autre ; comme moi je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous l'un l'autre » (Jean 13 : 34). Combien tout change dès que l'orgueil est rejeté et que l'amour fraternel s'exerce !
                        - La Parole de Dieu nous avertit qu'il nous est désormais défendu de marcher dans le chemin du monde (4 : 17), celui que nous suivions autrefois, alors que nous ne connaissions pas Jésus comme notre Sauveur. Allons donc de l'avant, mais ne suivons pas cette route qui nous est maintenant interdite.
                        - Nous comprenons maintenant l'importance de la  recommandation à marcher d'une manière digne de l'appel dont nous avons été appelés (4 : 1) : l'appel céleste. Nous sommes destinés à habiter dans la maison de Dieu ! Que nos coeurs se détachent de plus en plus des choses du monde ; que les yeux de notre coeur restent fixés sur la personne de Jésus, Celui que nous attendons. Ainsi nous marcherons d'une manière digne de l'appel dont nous sommes appelés. Nous nous appliquerons à Lui être agréables. Il sera notre conducteur durant notre vie ici bas.
                        - En revenant au deuxième aspect de la marche, nous voyons qu'il faut accomplir les oeuvres que Dieu a préparées pour que nous marchions en elles (2 : 10). Ce ne sont pas des oeuvres que nous avons à préparer ! Une soeur chrétienne aimait à faire du bien autour d'elle. Elle avait pris l'habitude en se levant le matin, de noter sur une feuille de papier une liste des bonnes oeuvres qu'elle se proposait de faire dans la journée. Elle pensait : "Si j'accomplis ces bonnes oeuvres que j'ai préparées, je serai très heureuse ce soir, et j'aurai un bon sommeil cette nuit". Mais ce n'est pas du tout ce que nous enseigne cette portion de la Parole. Nous n'avons pas à préparer les bonnes oeuvres, mais à marcher dans celles que Dieu lui même a préparées pour nous. Il met sur notre route des «  besoins » : ce sont peut-être des personnes fatiguées, lassées qui ont même encore besoin du salut et de la joie qu'il apporte. Il ne faut pas passer à côté de ces « bonnes oeuvres » préparées par Dieu, Qu'il nous soit donné de ne pas négliger de répondre à un besoin au moment même où il se présente. Evitons de renvoyer à plus tard leur accomplissement, sous prétexte de quelque empêchement apparent ! C'est au moment convenable que Dieu place ces oeuvres devant nous ; poursuivons donc avec Lui le but qu'Il s'est proposé, en vue de participer à Son oeuvre de grâce et de miséricorde.
                        - En revenant au point de départ des caractères de la marche dans cette épître, considérons l'état dans lequel nous étions dans le passé, morts dans nos fautes et dans nos péchés (2 : 1), « n'ayant pas d'espérance, et étant sans Dieu dans le monde » (2 : 12). Souvenons-nous toujours comment, dans son amour, sa grâce infinie, sa merveilleuse miséricorde, notre Dieu et Père nous a vivifiés et ressuscités avec Jésus. Il nous a fait asseoir dès maintenant avec Christ dans les lieux célestes. En attendant la gloire, nous nous prosternons devant Lui, pour le bénir et l'adorer. C'est encore dans la faiblesse en attendant de le faire dans la perfection et dans la gloire durant toute l'éternité !
 
 
                                    Esclaves du péché, nous marchions dans ce monde,
                                    Perdus et malheureux, sans espoir et sans Dieu,
                                    Mais tu nous vis plongés dans cette nuit profonde,
                                    Et pour nous secourir tu quittas le Saint Lieu.
 
                                    Et maintenant, sauvés par ta grâce infinie,
                                    Heureux dans ton amour, nous marchons vers le ciel
                                    En paix et pleins d'espoir, car ton oeuvre bénie
                                    Nous a frayé l'accès du repos éternel.

                                    Dans une hymne d'amour et de reconnaissance,
                                    Nos âmes, ô Sauveur, s'élèvent jusqu'à toi.
                                    Nous attendons le jour de notre délivrance,
                                    Qui déjà resplendit aux regards de la foi.