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UN TEMPS DE SE TAIRE ET UN TEMPS DE PARLER

 Une fontaine fait-elle jaillir… le doux et l'amer ?
 Le silence et la retenue
 L'exemple de l'homme parfait
 Lorsque les pharisiens lui tendent un piège
 Lorsqu'une femme cananéenne fait appel à lui
 Lors de son arrestation et de sa condamnation
 Lorsqu'il comparaît devant le sanhédrin
 Lorsqu'il comparaît devant Pilate
 Une garde à notre bouche
 Nos pensées, source de nos paroles
 Des circonstances où nous ne devons pas nous taire
 Rendre témoignage de ce que nous avons reçu


« Il y a une saison pour tout, et il y a un temps pour toute affaire sous les cieux… Un temps de se taire, et un temps de parler… Dieu a fait toute chose belle en son temps » (Eccl. 3 : 1-11).


Une fontaine fait-elle jaillir… le doux et l'amer ?

            A chacun de nous Dieu accorde un temps que nous sommes responsables de bien utiliser. Le jour viendra où tout ce que nous avons fait sera mis en évidence devant le tribunal de Christ. Alors chacun recevra selon les actions accomplies dans le corps, soit bien, soit mal (2 Cor. 5 : 9-11). Cela est vrai aussi pour toutes nos paroles (cf. Matt. 12 : 36). Sachant que tout sera manifesté devant le juste juge, appliquons-nous avec ardeur, comme l'apôtre Paul, à être agréables au Seigneur.
            La parole de Dieu nous met en garde contre la tendance naturelle de notre bouche à faire jaillir n'importe quoi de façon irréfléchie (cf. Jacq. 3 : 2-12). Et en contraste avec ce jaillissement incontrôlé, elle nous montre la valeur de paroles dites en temps opportun. A ce sujet rappelons quelques versets des Proverbes : « La langue des sages fait valoir la connaissance, mais la bouche des sots fait jaillir la folie » (15 : 2). « Le coeur du juste réfléchit pour répondre, mais la bouche des méchants fait jaillir les choses mauvaises » (v. 28). « Il y a de la joie pour un homme dans la réponse de sa bouche; et une parole dite en son temps, combien elle est bonne ! » (v. 23). « Des pommes d'or incrustées d'argent, c'est la parole dite à propos » (25 : 11).
            Il peut arriver, hélas ! que des paroles dites sans réflexion fassent beaucoup de mal. « Il y a tel homme qui dit légèrement ce qui perce comme une épée » (12 : 18). Si nous en sommes quelque peu conscients, nous adresserons plus souvent à Dieu cette prière de David : « Mets, ô Eternel! une garde à ma bouche, veille sur l'entrée de mes lèvres » (Ps. 141 : 3). Demandons-lui cette maîtrise de soi, fruit de l'Esprit dans le croyant, qui répond à l'enseignement de la sagesse divine : « Qui garde sa bouche et sa langue, garde son âme de détresses » (Prov. 21 : 23).
 

Le silence et la retenue

            Dans l'usage de nos lèvres, le silence a toute sa place. « Il y a un temps de se taire, et un temps de parler ». Il semble même que la parole de Dieu, en mentionnant d'abord le silence, met son importance en évidence. Jacques nous dit : « Ainsi, mes frères bien-aimés, que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler » (1 : 19).
            Cette sobriété dans nos paroles est aussi de mise lorsque nous nous trouvons devant Dieu. « Ne te presse point de ta bouche, et que ton coeur ne se hâte point de proférer une parole devant Dieu ; car Dieu est dans les cieux, et toi sur la terre : c'est pourquoi, que tes paroles soient peu nombreuses ! » (Eccl. 5 : 2).


L'exemple de l'homme parfait

            Les Evangiles nous fournissent des tableaux admirables du Seigneur Jésus dans sa vie d'homme sur la terre, et nous montrent de quelle manière il a réalisé en perfection le temps de se taire et le temps de parler. Il n'ouvrait jamais la bouche qu'à bon escient. Par le moyen du prophète Esaïe, nous l'entendons dire : « Le Seigneur l'Eternel m'a donné la langue des savants, pour que je sache soutenir par une parole celui qui est las. Il me réveille chaque matin, il réveille mon oreille pour que j'écoute comme ceux qu'on enseigne » (Es. 50 : 4). Considérons-le dans quelques circonstances.



Lorsque les pharisiens lui tendent un piège

            En Jean 8, alors qu'il est dans le temple et qu'il enseigne, «l es scribes et les pharisiens lui amènent une femme surprise en adultère » (v. 3). L'ayant placée devant lui, ils lui disent : « Maître… dans la loi, Moïse nous a commandé de lapider de telles femmes : toi donc, que dis-tu ? » (v. 4, 5). C'est un piège subtil dans lequel ils espèrent le faire tomber ; ils l'appellent Maître, cherchant à le flatter. Jésus avait apporté à la fois la grâce et la vérité (Jean 1 : 17). S'il condamnait la femme coupable, où était la grâce qu'il avait proclamée et qui lui avait attaché tant de coeurs ? Et si au contraire il l'épargnait, la vérité et la sainteté de Dieu étaient-elles maintenues ? En fait, ils disaient cela pour l'éprouver, afin d'avoir de quoi l'accuser. Jésus ne dit pas un mot, mais il se baisse et écrit avec le doigt sur la terre. Pressé par les pharisiens de répondre, il garde le silence, puis se relève et leur dit une courte phrase qui suffit à les mettre en fuite : « Que celui de vous qui est sans péché, jette le premier la pierre contre elle ! » (v. 7). Ils sortent un à un, en commençant par les plus âgés. Le silence du Seigneur, aussi bien que ses paroles, les ont placés dans la lumière divine. Hélas! au lieu de se laisser juger par cette lumière, ils l'ont haïe et ont préféré leurs ténèbres (cf. 3 : 19, 20 ; 8 : 12).


Lorsqu'une femme cananéenne fait appel à lui

            Jésus s'étant retiré dans les quartiers de Tyr et de Sidon, hors des limites d'Israël, une femme cananéenne vient à lui et le supplie à haute voix : « Seigneur, Fils de David, aie pitié de moi » (Matt. 15 : 22). Elle lui demande de la secourir parce que sa fille est cruellement tourmentée par un démon. Mais tout comme nous, gens des nations, cette femme n'avait aucun droit aux promesses faites à Israël. D'abord, le Seigneur paraît indifférent à sa grande douleur : « Il ne lui répondit mot » (v. 23). Les disciples se méprennent sur la signification de ce silence. Ils s'enhardissent et montrent le triste état de leur coeur – auquel le nôtre ressemble souvent – en demandant à Jésus de renvoyer cette femme étrangère qui, par ses cris, les importune vraiment.
            Le Seigneur rompt alors son silence et semble disposé, par ses paroles, à répondre à leur désir. En effet il déclare qu'il n'a été envoyé qu'aux brebis perdues d'Israël. Sans se décourager, la Cananéenne lui rend hommage et demande avec insistance : « Seigneur, assiste-moi » (v. 25). La réponse de Jésus paraît ne plus laisser aucun espoir à cette pauvre mère d'être aidée : « Il ne convient pas de prendre le pain des enfants et de le jeter aux chiens » (v. 26). S'il s'exprime de la sorte, c'est parce qu'il sait jusqu'où la foi de cette femme peut être éprouvée. Elle lui répond : « Oui, Seigneur » (v. 27). Elle accepte sa déclaration. Mais elle sait qu'il y a une telle grâce dans le coeur de Jésus qu'il ne refusera pas de donner quelques miettes à quelqu'un qui n'en est pas digne. Et ainsi elle ajoute : « Car même les chiens mangent des miettes qui tombent de la table de leurs maîtres». Avec quelle joie le Seigneur peut alors lui répondre : « O femme, ta foi est grande ; qu'il te soit fait comme tu veux ! » (v. 28). Le silence du Seigneur, aussi bien que ses paroles apparemment dures, étaient nécessaires pour éprouver, manifester et fortifier la foi de cette femme.


Lors de son arrestation et de sa condamnation

            Les Evangiles mentionnent à sept reprises le silence que le Seigneur garde devant ses juges iniques (Matt. 26 : 63 ; 27 : 12, 14 ; Marc 14 : 61 ; 15 : 5 ; Luc 23 : 9 ; Jean 19 : 9). L'Esprit prophétique l'avait déjà annoncé plusieurs siècles auparavant : « Ceux qui cherchent ma vie me tendent des pièges, et ceux qui cherchent mon mal parlent de malheurs et disent des tromperies tout le jour. Et moi, comme un sourd, je n'entends pas, et, comme un muet, je n'ouvre pas la bouche. Je suis devenu comme un homme qui n'entend point et dans la bouche duquel il n'y a pas de réplique. Car je m'attends à toi, Eternel ! Toi, tu répondras, Seigneur, mon Dieu ! » (Ps. 38 : 12-15). « Il a été opprimé et affligé, et il n'a pas ouvert sa bouche. Il a été… comme une brebis muette devant ceux qui la tondent ; et il n'a pas ouvert sa bouche » (Es. 53 : 7).
            Ses silences durant son procès, face aux vilenies, aux insultes, aux coups et aux crachats, manifestent son entière soumission à la volonté du Père.


Lorsqu'il comparaît devant le sanhédrin

            L'attitude des sacrificateurs et des anciens du peuple met en évidence ce qu'est la chair religieuse. Ces hommes orgueilleux et cruels ont fermé les yeux devant les miracles qui démontraient la divinité de Jésus. Ils ont fermé leurs oreilles aux paroles de grâce qui sortaient de sa bouche, et ils ont décidé de le mettre à mort. Ainsi s'ouvre un simulacre de procès qui n'est en fait qu'un horrible stratagème pour couvrir ce meurtre d'une apparence de justice et de défense des droits de Dieu. Ils ne cherchent pas la vérité, mais quelque témoignage contre Jésus. Mais les faux témoins se contredisent. Finalement, le souverain sacrificateur se lève et lui demande : « Ne réponds-tu rien ? » Mais Jésus garde le silence (Matt. 26 : 62, 63).
            Vient aussi le temps de parler. Lorsque le souverain sacrificateur l'adjure de dire s'il est le Christ, le Fils de Dieu, le Seigneur n'hésite pas à déclarer la vérité concernant sa personne (Marc 14 : 61, 62). Et ce sera le motif de sa condamnation.


Lorsqu'il comparaît devant Pilate

            Au matin, les principaux sacrificateurs, les anciens, les scribes et tout le sanhédrin lient Jésus et le livrent à Pilate (Matt. 27 : 2, 11 ; Marc 15 : 1). Durant cette comparution, il montre admirablement comment il sait quel est le moment de parler et quel est celui de garder le silence. Lorsqu'il est question de son droit à la royauté, il s'exprime sans équivoque. Mais lorsque les Juifs « l'accusent de beaucoup de choses », il ne répond rien, « pas même un seul mot », au grand étonnement du gouverneur. Combien cela différait de l'attitude habituelle des accusés ! Quelle est notre attitude, chers lecteurs croyants, si nous sommes l'objet de fausses accusations ou si nous devons subir des attaques calomnieuses concernant notre foi ?
            Jésus sera aussi amené à Hérode qui – par simple curiosité – désirait depuis longtemps le voir. Cet homme haineux et sans scrupule avait déjà été averti en vain par Jean Baptiste, et celui-ci avait été décapité sur son ordre (Matt. 14 : 1-12). Mais le temps est passé pour Hérode. Il interroge Jésus « longuement », mais il ne lui répond « rien » (Luc 23 : 9). Il y a des moments où le silence convient et peut avoir sur la conscience plus d'effet que n'importe quelle parole.
            L'Evangile de Jean nous donne beaucoup de détails sur l'entretien de Pilate avec Jésus. Si le Seigneur garde le silence quand il est accusé et ne fait rien pour se défendre, il saisit en revanche toutes les occasions pour parler à la conscience du gouverneur. Il lui dit qu'il possède un royaume, mais un « royaume » qui n'est « pas de ce monde »; il lui déclare qu'il est venu dans le monde « afin de rendre témoignage à la vérité », et que si le gouverneur a un pouvoir, il lui a été « donné d'en haut » (Jean 18 : 36, 37 ; 19 : 11).


Une garde à notre bouche

            Ces quelques traits tirés de l'exemple parfait du Seigneur durant sa vie sur la terre nous montrent le chemin. « Christ a souffert pour vous, vous laissant un modèle, afin que vous suiviez ses traces » (1 Pierre 2 : 21). « Lorsqu'on l'outrageait, il ne rendait pas d'outrage, quand il souffrait, il ne menaçait pas, mais se remettait à Celui qui juge justement » (v. 23). Nous avons tant de peine à nous taire, en particulier quand on nous fait du tort. Exerçons-nous et encourageons-nous l'un l'autre à garder le silence quand la chair cherche à se manifester en nous. Tenons-la dans la mort, où Christ l'a placée.
            Apprenons à ne critiquer personne, à ne pas répandre autour de nous des soupçons, des bruits plus ou moins fondés, peut-être même inexacts, en tout cas peu aimables et qui n'édifient pas. Souvenons-nous que c'est pour avoir « parlé légèrement de ses lèvres », après qu'on eut « chagriné son esprit », qu'un conducteur aussi remarquable que Moïse a été privé de l'entrée dans le pays promis (Nomb. 20 : 10-12 ; Ps. 106 : 33).
            « As-tu vu un homme précipité dans ses paroles ? Il y a plus d'espoir pour un sot que pour lui », lisons-nous dans les Proverbes (29 : 20). Apprenons à réfléchir avant de répondre (15 : 28), à retenir nos paroles (17 : 27). Si nous laissons l'Esprit qui habite en nous gouverner notre vie, il retiendra les mauvais mouvements de notre chair et nous conduira à porter les fruits de la vie nouvelle.


Nos pensées, source de nos paroles

            Nous souffrons tous, très probablement, de mauvaises pensées qui surgissent inopinément dans notre esprit. Gardons-nous de les entretenir et de les cultiver. Rejetons-les sans attendre, avec les grandes ressources qui sont à notre disposition : la lecture de la Parole et la prière.
            Comment pouvons-nous éviter les mauvaises pensées ? D'abord, en prenant garde à ne pas nourrir notre chair. Satan est prêt à lui fournir tout ce qui lui plaît, en se servant en particulier des mauvaises lectures ou des médias (télévision, internet…).
            Mais surtout, cherchons à avoir de bonnes pensées. Philippiens 4, 8 nous fournit une clé à ce sujet : « Toutes les choses qui sont vraies, toutes les choses qui sont vénérables, toutes les choses qui sont justes, toutes les choses qui sont pures, toutes les choses qui sont aimables, toutes les choses qui sont de bonne renommée – s'il y a quelque vertu et quelque louange - que ces choses occupent vos pensées ». Interrogeons-nous au sujet de ce qui se présente à notre esprit: est-ce vrai ? juste ? pur ? aimable ? édifiant ? Nos pensées, filtrées par ce crible et épurées, seront gardées dans le Christ Jésus et amenées « captives » à son obéissance (2 Cor. 10 : 5). Elles pourront alors se traduire par des paroles qui auront son approbation. Notre bouche deviendra une fontaine de vie (Prov. 10 : 11), et notre langue, de l'argent choisi (v. 20). Nos lèvres sauront ce qui est agréable (v. 32) et pourront en repaître plusieurs (v. 21).


Des circonstances où nous ne devons pas nous taire

            Esther, une jeune Juive élevée à Suze par son oncle Mardochée, devient providentiellement l'épouse du grand roi Assuérus (Est. 2 : 17). Certainement dirigé par Dieu, Mardochée a commandé à Esther de ne pas faire connaître au roi son origine juive. C'est le temps de se taire. Haman, le grand favori du roi, furieux parce que Mardochée ne se courbe pas devant lui, obtient du souverain un décret ordonnant la mise à mort de tous les Juifs de son royaume. La reine Esther est dans une grande angoisse (4 : 4). Qu'en sera-t-il d'elle et de tout son peuple ? Mardochée la place alors devant sa responsabilité : « Ne pense pas en ton âme d'échapper, dans la maison du roi, plutôt que tous les Juifs ; car, si tu gardes le silence en ce temps-ci, le soulagement et la délivrance surgiront pour les Juifs d'autre part… Et qui sait si ce n'est pas pour un temps comme celui-ci que tu es parvenue à la royauté ? » (4 : 13, 14). Esther prend courageusement sa vie dans sa main, et Dieu incline le coeur du roi, qui accueille favorablement sa demande.
            Remarquons comment Esther s'y prend pour présenter sa requête, lorsque le temps de parler est venu. Le premier jour, elle ne dit pratiquement rien. Elle demande une nouvelle entrevue pour dire au roi ce qu'elle a sur le coeur (5 : 6-8). Et le second jour, elle dit tout ce qu'elle a à dire (7 : 1-6). Ce silence momentané a de grandes conséquences, la main de Dieu agissant en tout cela: l'insomnie du roi, sa lecture des annales du royaume, la découverte du rôle utile de Mardochée, et la pensée de le récompenser (chap. 6).
            A une autre époque de l'histoire d'Israël, la ville de Samarie est assiégée par les Syriens. Les vivres sont épuisés, le peuple va mourir de faim. A la porte de la ville, des lépreux affamés décident de se rendre dans le camp des Syriens. A leur grande surprise, ils constatent qu'il est complètement abandonné (2 Rois 7 : 5). Leur première réaction est de se servir largement du butin qu'ils trouvent. Mais leur conscience les reprend. Ils se disent l'un à l'autre : « Nous ne faisons pas bien. Ce jour est un jour de bonnes nouvelles, et nous nous taisons » (v. 9). Il y a là un enseignement précis pour nous, chrétiens.


Rendre témoignage de ce que nous avons reçu

            Nous connaissons la bonne nouvelle de l'évangile ; ne la gardons pas égoïstement pour nous. Ayons du zèle pour la publier à ceux qui en ont besoin. Parlons, nous sommes responsables de le faire : « Voici, c'est maintenant le jour du salut » (2 Cor. 6 : 2).
            Arrêtons-nous sur deux exemples du livre des Actes. Les chefs et les anciens des Juifs, voyant avec quelle hardiesse Pierre et Jean annoncent le salut, leur enjoignent « de ne plus parler ni enseigner, en aucune manière, au nom de Jésus » (Act. 4 : 18). Mais toute l'opposition des chefs des Juifs ne peut arrêter l'action de l'évangile, ni fermer la bouche des apôtres. Ceux-ci ont reçu de Dieu lui-même leur appel, et ils n'ont pas à tenir compte des ordres des hommes. Ils répondent : « Jugez s'il est juste devant Dieu de vous écouter plutôt que Dieu. Car, pour nous, nous ne pouvons pas ne pas parler des choses que nous avons vues et entendues » (v. 19 : 20). Soyons toujours prêts, avec le secours divin, à parler à notre entourage du salut que nous avons reçu et des trésors que nous possédons en Christ. Soyons prêts aussi à reconnaître et à maintenir l'autorité de la Parole et à repousser toute attaque contre la personne du Seigneur.
            Au chapitre 18, Paul vient d'arriver à Corinthe. Cette ville dissolue se distinguait alors par son extrême corruption. Pourtant, le Seigneur encourage son serviteur Paul à parler en son nom. Il lui apprend qu'il a « un grand peuple dans cette ville » (v. 10). Retenons les paroles qu'il a choisies pour soutenir son serviteur, parfois chargé outre mesure. Elles s'adressent à tous ceux qu'il lui plaît d'envoyer chercher les âmes perdues pour les amener à lui : « Ne crains point, mais parle et ne te tais point, parce que je suis avec toi » (v. 9). Cette promesse suprême soutiendra notre foi dans les circonstances les plus difficiles.
            En relation avec leur service pour lui et les difficultés qui s'y lieraient nécessairement, le Seigneur a donné à ses disciples l'assurance de cette merveilleuse ressource, rappelée dans les trois premiers Evangiles : « Et quand ils vous mèneront devant les synagogues et les magistrats et les autorités, ne soyez pas en souci comment, ou quelle chose vous répondrez, ou de ce que vous direz ; car le Saint Esprit vous enseignera à l'heure même ce qu'il faudra dire » (Luc 12 : 11, 12 ; cf. Matt. 10 : 19, 20 ; Marc 13 : 11).


                                                                                              Ph. L. le 18.01.10