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NOTES SUR L'EPITRE AUX ROMAINS (13)
 
 
ROMAINS : chapitre 13

 1 – Les exhortations pour la marche dans le monde : v. 1-10
 2 – Se réveiller du sommeil et revêtir Christ : v. 11-14

 
1 – Les exhortations pour la marche dans le monde : v. 1-10
 
                     Le chapitre 13 donne aux croyants des exhortations pour leur vie dans ce monde à l'égard duquel ils sont appelés à rendre un témoignage clair.
 
            1.1 : Les autorités
 
                        Dans le monde, la contestation - voire la rébellion - est habituelle. Le chrétien, lui, est exhorté à la soumission aux autorités. Cette soumission est liée à l'ordre que Dieu a mis dans toute la création pour le bien de l'homme. La Parole de Dieu tout entière nous montre l'importance de la soumission que ce soit dans la société en général, dans la famille ou encore dans l'assemblée.
                        « Soyez donc soumis à toute autorité instituée parmi les hommes, à cause du Seigneur : soit au roi… soit aux gouverneurs… » (1 Pier. 2 : 13). Les autorités sont établies de la part de Dieu, et de nombreux passages nous rappellent cette soumission, car nous ne sommes pas facilement disposés ni à nous soumettre ni à obéir.
                        Ce n'est pas à nous de choisir l'autorité. Elle est de par Dieu et nous avons à l'accepter comme venant de Dieu. Effectivement, on pourrait être porté à échafauder des raisonnements à ce sujet, en particulier lorsqu'il y a des autorités qui agissent de façon inique. Mais l'Ecriture dit bien clairement : « Il n'existe pas d'autorité si ce n'est de par Dieu ; et celles qui existent sont ordonnées de Dieu ; de sorte que celui qui résiste à l'autorité résiste à l'ordre établi par Dieu » (v. 1-2). Le Seigneur Jésus souligne bien que le pouvoir que détenait Pilate lui était donné par Dieu : « Tu n'aurais aucun pouvoir contre moi, s'il ne t'était donné d'en haut » (Jean 19 : 11). 
                        C'est pourquoi, plutôt que de résister à l'autorité ou de la contester, prions pour elle. « J'exhorte donc… à faire des supplications, des prières, des intercessions, des actions de grâces pour tous les hommes, pour les rois et tous ceux qui sont haut placés… » (1 Tim. 2 : 1-2).
 
            Il y a cependant des limites à l'obéissance à l'autorité, lorsque celle-ci exige quelque chose qui est clairement opposé à la volonté de Dieu. C'est ce que montre l'attitude des apôtres dans les passages suivants :
                                   - « Ils (les chefs du peuple et les anciens d'Israël) leur interdirent formellement de parler et d'enseigner au nom de Jésus. Mais Pierre et Jean leur répondirent : Jugez s'il est juste devant Dieu de vous écouter plutôt que Dieu » (Act. 4 : 18-19).
                                   - « Le souverain sacrificateur les interrogea… Nous vous avons formellement défendu d'enseigner en ce nom-là (le nom de Jésus)… Pierre et les apôtres répondirent : Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes » (Act. 5 : 28-29).
                        Un autre exemple nous est donné par les jeunes Hébreux qui refusèrent, au prix de leur vie, de se prosterner devant la statue que Nébucadnetsar avait élevée : « Notre Dieu que nous servons peut nous délivrer de la fournaise de feu ardent… sinon, sache, ô roi, que nous ne servirons pas tes dieux, et que nous n'adorerons pas la statue d'or que tu as dressée » (Dan. 3 : 17-18).
 
 
            1. 2 : La soumission à l'autorité
 
                        Le principe général reste bien la soumission à l'autorité. Il ne faudrait pas prendre pour prétexte que l'autorité ne nous plaît pas pour ne pas nous y soumettre ! Nous devons la reconnaître et l'accepter. « Toi, ô roi, tu es le roi des rois, auquel le Dieu des cieux a donné le royaume, la puissance, et la force, et la gloire » (Dan. 2 : 37). « Le Dieu Très-Haut domine sur le royaume des hommes, et… il y établit qui il veut » (Dan. 5 : 21).
                        Le livre des Proverbes nous instruit aussi à ce sujet. « Mon fils, crains l'Eternel et le roi » (Prov. 24 : 21). Il est remarquable de voir que la même crainte est due à Dieu et au roi. 
                        « Le coeur d'un roi, dans la main de l'Eternel, est des ruisseaux d'eau ; il l'incline à tout ce qui lui plaît » (Prov. 21 : 1). Ainsi Dieu peut très bien intervenir pour incliner l'autorité parce qu'Il est au-dessus de tout et qu'Il tient tout entre ses mains. Mais ce n'est pas à nous, chrétiens, de faire de la politique et de chercher à intervenir pour changer les autorités ou pour influer sur le cours du monde. La politique, c'est la manière dont l'homme cherche à s'organiser sans Dieu. Quant à nous, notre patrie est du ciel. D'autre part nous savons que le monde est gouverné par Satan et qu'il s'en va vers le jugement. Aussi notre responsabilité consiste simplement à y rendre témoignage en obéissant à ce que Dieu nous demande et en y reflétant Christ.
           
                        Nous trouvons plusieurs motifs pour être soumis à l'autorité. D'abord parce qu'elle est établie par Dieu (v.1), ensuite « par crainte de la colère, mais aussi à cause de la conscience » (v. 5) ; enfin c'est « à cause du Seigneur » (1 Pier. 2 : 13). 
                        « Rendez à tous ce qui leur est dû : à qui l'impôt, l'impôt ; à qui les taxes, les taxes ; à qui la crainte, la crainte ; à qui l'honneur, l'honneur (v.7). Sous prétexte de liberté les hommes cherchent à faire ce qui leur plaît, et à s'affranchir de l'autorité. Mais la liberté chrétienne nous engage au contraire à témoigner pratiquement devant les hommes par le respect de ce que Dieu a établi.
                        Nous sommes invités à « honorer tous les hommes » même ceux qui nous paraissent peu honorables à cause d'une grande déchéance. Mais ce sont des créatures de Dieu et ils ont en eux-mêmes une âme précieuse pour laquelle Christ a donné sa vie.
                        Le Seigneur Jésus nous est toujours en exemple. Lorsqu'il s'agissait de payer l'impôt qui leur était réclamé le Seigneur dit à Pierre : « Afin que nous ne les scandalisions pas, va… tu trouveras un statère ; prends-le et donne-le leur pour moi et pour toi » (Matt. 17 : 24-27).
 
                        Alors ne cherchons pas à nous soustraire à ce que nous devons, mais soyons diligents pour nous acquitter de nos impôts et rendre à chacun ce qui lui est dû. Appliquons-nous à faire le bien, même si en le faisant nous ne sommes pas compris. « Si vous souffrez en faisant le bien et l'endurez, c'est digne de louange devant Dieu » (1 Pier. 2 : 20-22).
 
 
            1. 3 : La dette de l'amour
 
                        Parmi les choses dont nous devons nous acquitter, il y en a une qui dépasse toutes les autres : c'est l'amour ! « Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres, car celui qui aime les autres a accompli la Loi » (v. 8). Si nous avons à reconnaître les autorités établies, nous devons prendre garde à ce que des différends qui pourraient surgir entre des chrétiens ne viennent pas devant les autorités. C'est une honte si des problèmes concernant des enfants de Dieu doivent être réglés par les tribunaux ! 1 Corinthiens 6 : 1- 8 nous instruit à ce sujet. Que l'amour et le support soient plutôt manifestés entre nous.
 
                       « Par amour servez-vous l'un l'autre ; car toute la Loi est accomplie dans une seule parole…Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Gal. 5 : 13-14).
                        A plusieurs reprises dans les évangiles, le Seigneur Jésus cite ce commandement : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». L'amour est l'accomplissement, la plénitude de la loi.
                        « L'amour ne fait point de mal au prochain » (v.9). Le Seigneur Jésus nous en donne un magnifique exemple lorsqu'il guérit l'oreille de l'esclave du souverain sacrificateur que Pierre avait coupée en voulant défendre son Maître (Luc 22 : 50-51).
                        Ce n'est que lorsque nous comprenons combien le Seigneur nous a aimés que nous pouvons alors aimer valablement à notre tour ! Si nous sommes conscients de la grâce et de l'amour dont nous sommes les objets, nous serons nous aussi « émus de compassion » (Matt. 18 : 27) envers notre frère, notre prochain. Mais qu'il est triste qu'un chrétien se montre dur, montrant par là qu'il n'est pas conscient d'être lui-même un objet de la miséricorde divine !
                        « Soyez donc imitateurs de Dieu comme de bien-aimés enfants, et marchez dans l'amour… » (Eph. 5 : 1). C'est bien parce que nous sommes des enfants de Dieu que nous pouvons aimer de cet amour qui est, comme nous l'avons vu au chapitre 5, versé dans nos coeurs par l'Esprit Saint. Ce n'est pas là un amour charnel, humain, mais bien l'amour divin.
 
 
 
2 – Se réveiller du sommeil et revêtir Christ : v. 11-14
 
 
            2. 1 : « C'est déjà l'heure de nous réveiller du sommeil »
 
                        « De plus, nous connaissons le temps actuel : c'est déjà l'heure de nous réveiller du sommeil » (v. 11a). Nous sommes appelés à discerner, à connaître le temps afin que nous soyons prêts pour ce moment où le Seigneur va revenir pour nous enlever. Soyons semblables aux fils d'Issacar dont il est dit en 1 Chroniques 12 : 32 qu'ils « savaient discerner les temps pour savoir ce que devait faire Israël ». L'apôtre ajoute aussi que « le salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru » (v. 11b) ; c'est bien un motif pour nous réveiller et nous préparer.
 
                        Le mot « salut » a plusieurs significations. Il y a bien sûr, le salut de l'âme lorsque nous avons cru au Seigneur Jésus : « Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé » (Act. 16 : 31). Mais c'est aussi le salut actuel : Christ peut nous « sauver entièrement » (Héb. 7 : 25), c'est-à-dire jusqu'à l'achèvement de notre course ici-bas. Enfin, il y a le salut futur, complet, lorsque nos corps seront rendus semblables à celui de Christ glorifié. C'est de ce salut-là qu'il est question dans notre passage. « C'est en espérance que nous avons été sauvés », avons-nous lu au chapitre 8.
 
                        Dans la parabole des dix vierges (Matt. 25 : 1-13), toutes, hélas, se sont endormies. Mais le cri qui se fait entendre : « Voici l'époux ; sortez à sa rencontre ! » les réveille et les amène à se lever et à se préparer. L'exhortation est alors donnée : « Veillez donc ; car vous ne savez ni le jour ni l'heure ».
                        Une autre parabole montre le danger de s'endormir. « Pendant que les hommes dormaient, son ennemi vint… » (Matt. 13 : 24- 25).   Si nous nous laissons endormir comme Samson (Jug. 16 : 19), l'ennemi de nos âmes, lui, ne dort pas !
                        « Un peu de sommeil, un peu d'assoupissement, un peu croiser les mains pour dormir… et ta pauvreté viendra…comme un homme armé» (Prov. 24 : 33-34). Voilà pourquoi nous sommes tant de fois exhortés à veiller, et si nous nous sommes endormis, à nous réveiller !
                        Même les disciples s'étaient endormis lorsqu'ils étaient avec le Seigneur Jésus sur la montagne de la transfiguration. « Pierre et ceux qui étaient avec lui étaient accablés de sommeil ; quand ils furent réveillés, ils virent sa gloire » (Luc 9 : 32) ; ils dormaient aussi dans le jardin de Gethsémané (Luc 22 : 45).
                        Aujourd'hui, ce monde est plongé dans la nuit, une nuit morale au milieu de laquelle nous sommes appelés à rendre témoignage comme des enfants de lumière. « La nuit est très avancée et le jour s'est approché » (v. 12a).
                        Soyons donc comme des sentinelles qui avertissent ceux qui sont encore assis dans les ténèbres. « Sentinelle, à quoi en est la nuit ? La sentinelle dit : Le matin vient, et aussi la nuit. Si vous voulez vous enquérir, enquérez-vous ; revenez, venez » (Es. 21 : 11-12). Oui, c'est encore le jour du salut, c'est encore le moment de chercher le Seigneur ; le temps presse, le glorieux matin du retour du Seigneur s'approche, mais en même temps la terrible nuit du jugement éternel pour ceux qui ont refusé de croire.
                        « Mais vous, frères, vous n'êtes pas dans les ténèbres… car vous êtes tous fils de la lumière et fils du jour… Ainsi donc, ne dormons pas comme les autres » (1 Thes. 5 : 4-6).
 
 
            2. 2 : Rejeter les oeuvres des ténèbres et revêtir Christ 
 
                         « Le Seigneur ne tarde pas en ce qui concerne la promesse, comme certains estiment qu'il y a du retard ; mais il est patient envers vous, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance. Or le jour du Seigneur viendra comme un voleur ; et, dans ce jour-là, les cieux passeront avec un bruit strident, les éléments embrasés seront dissous, et la terre et les oeuvres qui sont en elle seront brûlées entièrement. Toutes ces choses devant donc se dissoudre, quelles gens devriez-vous être en sainte conduite et en piété, attendant et hâtant la venue du jour de Dieu, à cause duquel les cieux en feu seront dissous et les éléments embrasés se fondront ! » (2 Pier. 3 : 9-12).
                         Le Seigneur ne tarde pas mais Il est patient. Si nous avons à sortir moralement du monde, nous avons à y rester des témoins par notre piété et notre sainte conduite. Jésus a dit à ses disciples en Matthieu 5 : 14-16 : « Vous êtes la lumière du monde. Une ville située au sommet d'une montagne ne peut pas être cachée. On n'allume pas non plus une lampe pour la mettre ensuite sous le boisseau, mais sur le pied de lampe ; et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. Que votre lumière brille ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes oeuvres et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les cieux ». L'apôtre dit aux Ephésiens : « Maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur : marchez comme des enfants de lumière (car le fruit de la lumière consiste en toute bonté, justice, et vérité), éprouvant ce qui est agréable au Seigneur. N'ayez rien de commun avec les oeuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt réprouvez-les aussi ; car ce qu'ils font en secret, il est honteux même de le dire. Mais tout ce qui est réprouvé par la lumière est manifesté ; car ce qui manifeste tout, c'est la lumière. C'est pourquoi il dit : « Réveille-toi, toi qui dors, relève-toi d'entre les morts, et le Christ luira sur toi » (Eph. 5 : 8-14).
                        Nous sommes encore exhortés à rejeter les oeuvres des ténèbres, à revêtir les armes de la lumière et à nous conduire honnêtement « comme en plein jour » (v.13a). Si nous nous endormons, nous sommes en danger de faire comme les gens du monde, et le diable cherchera à nous séduire par la convoitise afin de nous faire tomber.
                        S'il y a des oeuvres à rejeter, il y a aussi des armes à revêtir, les armes de la lumière, celles que le Seigneur Jésus qui est lumière nous fournit et qu'Il nous apprend à utiliser. Par-dessus tout, nous avons à nous revêtir du Seigneur lui-même (v. 14a).
 
                        Nous savons bien par expérience que l'Ennemi saisit toutes les occasions pour exciter la chair et nous faire pécher ; et si même nous ne tombons pas dans ces péchés grossiers tels que les orgies, l'ivrognerie ou les débauches, combien de fois nous laissons l'envie, les querelles et l'amertume prendre place dans notre coeur et montrer leurs tristes conséquences !
                        L'exhortation du chapitre 4 de l'épître aux Ephésiens 4 (v. 20-24) appelle aussi les croyants à rejeter « le vieil homme » corrompu comme on quitterait un habit, et à revêtir « le nouvel homme » pour se laisser conduire dans la justice, la sainteté et la vérité. Le vêtement que nous revêtons est visible, c'est un témoignage rendu à ceux qui nous entourent. Notre vie permet-elle de voir Christ ? Notre conduite, nos actes, nos paroles devraient montrer que Christ vit en nous ! On reconnaissait ainsi les premiers disciples « pour avoir été avec Jésus » (Act. 4 : 13). Mais le témoignage que nous pouvons rendre doit avoir sa source dans notre coeur, résulter d'un travail intérieur produit par la grâce de Dieu, sinon ce ne serait qu'une façade sans valeur à Ses yeux.
                       « Croissez dans la grâce » (2 Pier. 3 : 18).