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 Amatsia, roi de Juda
 
 
« Il fit ce qui est droit aux yeux de l'Eternel, non pas toutefois comme David, son père » (2 Rois 14 : 3a). « Non pas toutefois avec un coeur parfait » (2 Chr. 25 : 2). « Il fit selon tout ce que son père, Joas, avait fait » (2 Rois 14 : 3b).
 
 
            Amatsia était âgé de 25 ans quand il monta sur le trône. Il régna 29 ans à Jérusalem ; le nom de sa mère, originaire de Jérusalem, était Johoaddan. Il semble qu'Amatsia a partagé pendant un an le pouvoir avec son père Joas, atteint par une maladie incurable (2 Chr. 25 : 24).
 
                        Un roi inconstant et manquant de fermeté
 
            S'il est écrit qu'Amatsia fit « ce qui était droit aux yeux de l'Eternel », les Chroniques ajoutent aussitôt : « Non pas toutefois avec un coeur parfait ». C'était toute la différence avec David, malgré sa terrible chute due à ses tendances personnelles. Mais quand il s'agissait des intérêts du Seigneur, ce roi avait toujours montré beaucoup de zèle.
            Or, pour Amatsia, la Parole précise qu'il « fit selon tout ce que son père Joas avait fait » ! Sa vie sera donc partagée en deux périodes, diamétralement opposées. Un tel manque de fermeté durable gâche parfois aussi la vie des enfants de Dieu.
            Pour Amatsia, il est précisé : « Seulement les hauts lieux ne furent pas ôtés » (2 Rois 14 : 4). C'était un péché depuis longtemps déjà « supporté » au milieu d'Israël et de Juda. Chacun aurait dû se rendre à Jérusalem, le seul lieu choisi par l'Eternel pour l'adoration (1 Rois 14 : 21b). Or, déjà Salomon lui-même avait bâti des hauts lieux pour complaire aux femmes étrangères qu'il avait épousées (1 Rois 11: 7). On adorait Dieu dans de tels lieux ; maintenant le peuple s'y prosterne devant des idoles et se livre à la débauche. La Parole montre inlassablement qu'ils sont tolérés - uniquement, en réalité, pour satisfaire un peuple idolâtre (Nom. 33 : 52). La responsabilité personnelle devant Dieu de chaque nouveau roi, à ce sujet, est clairement établie.
 
 
                        Un acte selon la pensée de Dieu
 
            « Et il arriva que, quand la royauté fut affermie dans sa main, il fit mourir ses serviteurs qui avaient frappé le roi, son père » (2 Rois 14 : 5). Amatsia ne tolère pas le mal, et ici il tient compte des enseignements du Livre de la loi de Moïse : « chacun sera mis à mort pour son péché » : en conséquence les fils des coupables seront épargnés (v. 6 ; Deut. 24 : 16). Il commence donc son règne en se laissant guider par la Parole. Chaque souverain devait en avoir une copie (Deut. 17 : 18). Si Amatsia avait continué à agir ainsi, une grande bénédiction s'en serait suivie pour lui et pour son royaume !
 
 
                        L'erreur d'Amatsia  dans l'appel des hommes d'Israël pour la guerre
 
            Il semble qu'au début du règne d'Amatsia, il y avait du trouble dans tout le royaume. Dieu n'avait pas béni Juda après la volte-face de Joas, qui avait écouté de mauvais conseillers (2 Chr. 24 : 17-18). Mais Amatsia rassemble Juda et Benjamin et il les range « selon leurs maisons de pères » et leur donne des chefs de milliers et de centaines. Puis il réorganise aussi l'armée. C'est l'occasion de recenser ceux qui ont vingt ans et au-dessus : on en trouve 300.000, beaucoup moins que du temps de Josaphat (2 Chr. 17 : 13-17) - mais ils étaient aussi des hommes d'élite, propres pour la guerre, portant la pique et le bouclier ! (2 Chr. 25 : 5).
            Amatsia avait probablement déjà l'intention de faire une expédition contre Edom ; au lieu de chercher la pensée de l'Eternel et de se contenter de l'armée que Dieu avait mis à sa disposition, il prend alors à sa solde cent mille hommes d'Israël, réputés forts et vaillants, moyennant cent talents (3400 kg) d'argent.
 
 
                        L'obéissance du roi au conseil divin
 
            Un homme de Dieu vient vers Amatsia et lui dit : « O roi ! que l'armée d'Israël ne marche pas avec toi ; car l'Eternel n'est pas avec Israël, avec tous les fils d'Ephraïm » (2 Chr. 25 : 7). Ephraïm est nommé ici, comme souvent dans l'Ecriture, pour représenter l'ensemble des dix tribus. En outre le prophète l'avertit solennellement que s'il s'obstine à suivre ce mauvais chemin, Dieu le fera tomber devant l'ennemi !
            Il lui rappelle - et c'est aussi à notre honte - que « c'est en Dieu qu'est le pouvoir pour aider et pour faire tomber » (v. 8) ! S'il veut retenir ces mercenaires, Amatsia est averti qu'il devra en subir les conséquences inéluctables.
            Dieu connaissait l'influence corruptrice que ces hommes d'Ephraïm pouvaient avoir sur l'ensemble de l'armée de Juda. Il veille, malgré les défaillances répétées, sur ce petit royaume. « Aides-tu au méchant ? » (2 Chr. 19 : 2), avait déjà dit un prophète à Josaphat. Or ici, à l'inverse, c'est Amatsia qui veut se faire aider par le méchant ! A-t-il oublié que les fils d'Ephraïm s'étaient déjà  montrés capables de « tourner le dos » au jour de la bataille ? (Ps. 78 : 9).
            Amatsia regrette le salaire déjà versé à ces mercenaires qu'il faut maintenant renvoyer, pour obéir à l'ordre divin. Il n'a pas de moyen pour récupérer cette importante somme.  Le prophète lui répond : « Il appartient à l'Eternel de te donner beaucoup plus que cela » (2 Chr. 25 : 9) ! Se souvenir de cette belle réponse serait très utile aux enfants de Dieu en danger de choisir un chemin de traverse, qui ternira leur témoignage devant le monde. Sommes-nous prêts à accepter une perte d'argent pour rester fidèles ? Le Seigneur ne compensera peut-être pas cette « perte » en donnant à son enfant « appauvri » d'autres biens matériels ; mais Il lui confiera des biens spirituels autrement précieux et d'une valeur éternelle !
            Amatsia accepte la répréhension. Il sépare et renvoie ces hommes d'Israël chez eux. Ils s'en vont dans une ardente colère (v. 10). Ce refus d'accepter leur assistance est l'occasion de fait ressortir leur état réel. Ils s'étaient depuis longtemps détournés de l'Eternel. Il n'y avait plus dans leur coeur de crainte de Dieu ! Ils ne cherchent pas en réalité le bien de leurs frères en Juda. Ces caractères rappellent ceux des pays « christianisés » où nous vivons.
            Ici, pour laver l'insulte dont ils s'estiment les objets, ils vont profiter de l'absence de l'armée de Juda, partie en guerre contre Edom, pour tomber lâchement sur les villes de Juda, y frapper sans pitié trois mille hommes et enlever un grand butin (v. 13). Avec des motifs aussi égoïstes, personne ne pourra servir, aujourd'hui encore, la cause de Christ.
 
 
                        La victoire
 
            Entre-temps, le roi de Juda s'est fortifié. Il conduit son peuple dans la vallée du Sel ; il frappe dix mille hommes et fait mille captifs. Ils sont bientôt précipités du sommet d'un rocher et tous mis en pièces (2 Chr. 25 : 12). L'Ecriture rapporte ce traitement cruel sans plus de commentaire. Ils s'estimaient peut-être justifiés en agissant ainsi envers leurs ennemis héréditaires. Or ils n'avaient pas recherché la pensée du Seigneur avant attaquer Edom ; le roi Saül avait clairement reçu l'ordre de l'Eternel de détruire Amalek.
            Amatsia prend la ville de Séla, qui semblait quasiment imprenable, au milieu des défilés rocheux. Désormais elle s'appelle Joktheël - « la récompense de Dieu » - (2 Rois 14 : 7). Il semble qu'Amatsia a estimé que cette cité conquise était la compensation qu'il attendait de Dieu, en retour des cent talents d'argent perdus !
            Mais grisé par ce succès, il s'en attribue tout le mérite ; l'orgueil va causer sa perte. Soyons revêtus d'humilité ; Dieu résiste aux orgueilleux et il donne la grâce aux humbles (Jac. 4 : 6). Amatsia, à son retour d'Edom, montre ouvertement que son coeur est partagé.
 
 
                        L'idolâtrie, l'esprit hautain et l'indépendance d'Amatsia
 
            Le roi a rapporté  avec lui les dieux des fils de Séhir. Il « se les établit pour dieux, se prosterne devant eux et leur brûle de l'encens » (2 Chr. 25 : 14) ! Il n'est pas surprenant que la colère de Dieu s'embrase contre lui : pourtant dans sa grande patience, Il lui envoie encore un autre prophète. Celui-ci demande à Amatsia : « Pourquoi cherches-tu des dieux d'un peuple qui n'ont pas délivré leur peuple de ta main ? » (v. 15). Le mauvais état du roi devient cette fois-ci manifeste. Pendant que le prophète parle, Amatsia le menace : « Est-ce qu'on t'a fait conseiller du roi ? Désiste-toi. Pourquoi te frapperait-on ? » (v. 16a). Le prophète se désiste (ou : se retire), tout en ajoutant courageusement ce qui sera vraiment la dernière parole divine : « Je sais que Dieu a résolu de te perdre, parce que tu as fait cela (servir des idoles), et que tu n'as pas écouté mon conseil » (v. 16b).
            Amatsia est sans doute rempli d'amertume, suite à la conduite des mercenaires d'Ephraïm. Il écoute de mauvais conseillers et provoque ouvertement le roi d'Israël. Il lui propose de se voir face à face, cherchant à se battre contre Israël. Celui-ci lui répond d'une façon dédaigneuse, par le biais d'une parabole : il compare Amatsia à une épine et lui-même à un cèdre, et il rappelle que Joram avait cherché sans succès une alliance matrimoniale avec la maison d'Achab et qu'une bête des champs (allusion à Jéhu ?) a, dans un passé récent, foulé l'épine  (v. 18).
            Joas, le petit-fils de ce roi Jéhu, a bien saisi l'état d'esprit d'Amatsia. Nous sommes souvent plus perspicaces pour les fautes des autres. Il lui dit : « Voici, tu as frappé Edom ! et ton coeur s'est élevé pour que tu te glorifies » (v. 19a). Il lui donne le conseil de rester dans sa maison : « Pourquoi te mettrais-tu aux prises avec le malheur et tomberais-tu, toi, et Juda avec toi ? » (v. 19b). « Et Amatsia n'écouta pas » (v. 20a). En fait, il était trop tard pour se repentir : cet endurcissement venait de la part de Dieu, afin de le livrer dans la main de ses ennemis, « parce qu'ils avaient recherché les dieux d'Edom » (v. 20b).
 
 
                        La défaite humiliante de Juda devant Israël
 
            Amatsia va subir une cuisante défaite. Si l'orgueil nous entoure comme un collier (Ps. 73 : 6) suite à une « victoire » remportée, Celui qui a « le pouvoir pour aider mais aussi pour faire tomber » (2 Chr. 25 : 8) permettra peut-être que nous perdions le combat suivant. Juda s'enfuit, « chacun dans sa tente » (v. 22). Joas fait prisonnier Amatsia et l'amène à Jérusalem. Le roi d'Israël abat la muraille de la ville sur 400 coudées (185 mètres environ), là justement où la ville était la plus vulnérable. C'est la première fois que dans l'Ecriture l'on fait une brèche dans cette muraille. Puis, le roi d'Israël emporte l'argent et l'or, tous les ustensiles de la maison de l'Eternel et les trésors de la maison du roi. Il emmène aussi des otages et s'en retourne à Samarie (v. 23-24).
 
 
                        Les dernières années d'Amatsia qui « s'est détourné de l'Eternel »
 
            Amatsia « survivra » plus de quinze ans à sa très humiliante défaite. Il va mourir, comme son père et son grand-père, de mort violente. L'Ecriture précise que depuis le temps où il s'est détourné de l'Eternel, on conspire contre lui à Jérusalem. Finalement il s'enfuit à Lakis. C'était la première cité en Israël à s'être tournée vers l'idolâtrie. Michée dit qu'elle est les prémices du péché pour la fille de Sion, car en elle ont été trouvées les transgressions d'Israël (1 : 13). Tout naturellement Amatsia pensait y trouver asile. Mais on envoya contre lui et il fut mis à mort. Si nous avons pensé nous enfuir sur des chevaux rapides, Dieu permettra que ceux qui nous poursuivent aient des chevaux plus rapides encore (Es. 30 : 16). Oui, « où fuirai-je loin de ta face ? », demande David (Ps. 139 : 7). Hâtons-nous de nous mettre en règle avec notre partie adverse, Dieu, tant qu'il est encore temps (Matt. 5 : 25).
            La dépouille de ce roi est ramenée sans honneur à Jérusalem. Comme s'il s'agissait d'une bête, il est transporté sur des chevaux, et enterré auprès de ses pères (2 Chr. 25 : 27-28). Quel contraste avec ce qu'Etienne déclare au sujet de Jacob ! (Act. 7 : 16).
            Il n'y avait eu chez Amatsia aucun signe de repentance durant cette longue période de quinze ans. Dieu lui avait laissé, comme à Jézabel, du temps pour se repentir. Au sujet de cette femme, il est dit : « elle ne veut pas se repentir de sa fornication » (Apoc. 2 : 21) ; ainsi en a-t-il été du roi Amatsia. Son nom signifie : « la force de l'Eternel », mais il a cherché à s'élever lui-même, faisant ainsi mentir le nom reçu. Il en a été de même pour plusieurs fils de David et ce n'est pas chose rare au milieu des « chrétiens » de nos jours. Le nom de sa mère, Jehoaddan, signifie : « embellie par l'Eternel » ; il fait espérer que cette mère a été pieuse. Dans ce cas, quelle douleur pour elle de voir son fils s'égarer à ce point !
            « L'homme qui étant souvent repris, roidit son cou, sera brisé subitement et il n'y a pas de remède » (Prov. 29 : 1). « Car Dieu parle une fois, deux fois – et l'on y prend pas garde » (Job. 33 : 14). Ce sont des avertissements solennels, illustrés par la vie d'Amatsia. C'est encore, au moment où nous écrivons, un jour de grâce. Mais la Parole de Dieu précise que bientôt la porte sera définitivement fermée (Matt. 25 : 10).
 
 
            Chaque lecteur croyant peut dire avec reconnaissance, avec bonheur : « Le Fils de Dieu m'a aimé et s'est livré lui-même pour moi » (Gal. 2 : 20). Il sait que ses nombreux péchés ont été lavés dans le sang de Christ, versé pour tout pécheur qui se repent. « Nous supplions pour Christ : soyez réconciliés avec Dieu » (2 Cor. 5 : 20). Si vous Lui confessez vos fautes et acceptez le salut offert en Jésus Christ, vous serez en paix avec Lui (Rom. 5 : 1) et vous connaîtrez la vraie liberté intérieure (Jean 8 : 36 ; Gal. 5 : 1) ;celle que personne ne peut vous ôter, même si vous avez perdu l'usage de vos membres ou si vous n'avez pas la liberté de vous déplacer, étant - peut être - enfermé dans une prison humaine. Hâtez-vous de répondre à Sa grâce ; demain est un mot dont le Diable fait volontiers usage pour convaincre ses prisonniers, justement captifs, de ne pas se tourner vers le Seigneur (Es. 49 : 24), mais auxquels Jésus Christ offre la délivrance, ayant vaincu Satan à la croix.
 
                                                                                  Ph. L     le 03. 12. 09
 
                        Viens à Jésus : Il t'appelle, Il t'appelle aujourd'hui.
                        Trop longtemps tu fus rebelle : aujourd'hui viens à Lui !
 
                        Jésus t'aime, Jésus t'aime, Jésus t'aime aujourd'hui.
                        Avec ta misère extrême, aujourd'hui viens à Lui ! 
 
                        Il pardonne, Il pardonne, Il pardonne aujourd'hui.
                        Reçois le salut qu'Il donne, aujourd'hui viens à Lui !
 
                        Il efface, Il efface, tes péchés aujourd'hui.
                        Ce jour est un jour de grâce ; aujourd'hui viens à Lui !