bible-notes.org

Imprimer ou partager la page :
LA VRAIE GLOIRE
 
            « Vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie. Je ne reçois pas la gloire des hommes ; mais je vous connais, et je sais que vous n'avez pas l'amour de Dieu en vous. Moi, je suis venu au nom du Père, et vous ne me recevez pas ; si un autre vient en son propre nom, celui-là vous le recevrez. Comment pouvez-vous croire, vous qui recevez de la gloire l'un de l'autre et ne cherchez pas la gloire qui vient de Dieu seul ? » (Jean 5 : 40-44).
            « Celui qui parle de lui-même cherche sa propre gloire ; mais celui qui cherche la gloire de celui qui l'a envoyé, celui-là est vrai, et il n'y a pas d'injustice en lui » (Jean 7 : 18).
            « Toutefois parmi  les chefs beaucoup crurent en lui ; mais à cause des pharisiens, ils ne le déclaraient pas, de peur d'être exclus de la synagogue ; car ils ont aimé la gloire des hommes plutôt que la gloire de Dieu » (Jean 12 : 42-43).       
 
 
            Les conducteurs religieux des Juifs auxquels Jésus s'adresse passaient beaucoup de temps à étudier l'Ancien Testament. Mais le Seigneur connaissait leurs dispositions intérieures exactes, quand Il a recommandé de sonder les Ecritures (Jean 5 : 39). Il venait de dire : « Quant à sa parole, vous ne l'avez pas demeurant en vous, puisque celui qu'il a envoyé, vous, vous ne le croyez pas » (v. 38).
            Ce mot « sonder » dénote une recherche soigneuse pour connaître en particulier la signification réelle d'un passage dans l'Ecriture. En soi, c'est une bonne démarche, mais le danger pour chacun est d'accumuler dans son esprit des « connaissances » bibliques sans qu'elles aient ensuite pour autant une résonance profonde dans le coeur (Jac. 1 : 22).  Les pharisiens et les scribes perdaient de vue le thème  principal de l'Ancien Testament : Christ.             C'est par la lecture assidue des Ecritures que l'on peut faire des progrès dans la connaissance de cette Personne infinie du Seigneur, « l'image du Dieu invisible »; « tout a été créé par lui et pour lui, et lui est avant tout, et tout subsiste par lui » (Col. 1 : 15-17).
            Un des grands sujets dont l'Ancien Testament occupe le croyant est la venue du Messie. Les Juifs avaient généralement compris que Dieu avait fait une promesse à ce sujet, mais au fur et à mesure que le temps s'écoulait, ils avaient perdu de vue qu'elle pouvait devenir une réalité d'un moment à l'autre.
            Du temps d'Hérode, les hommes religieux - principaux sacrificateurs et scribes - sont capables à la question des Mages de répondre aussitôt par les Ecritures et d'indiquer le lieu précis où le Messie devait naître. Mais dans leur incrédulité foncière aucun d'eux n'exprime le désir d'accompagner les mages jusqu'à Bethléhem (Matt. 2 : 4-6, 9) ! Certains espéraient peut-être secrètement que cette venue n'ait jamais lieu !
            Ils n'étaient pas prêts à croire, malgré toute leur connaissance de la lettre de l'Ecriture, que toutes les prophéties auraient leur accomplissement en Jésus Christ. Les mêmes dispositions d'esprit se retrouvent au milieu de la chrétienté professante actuelle. Plusieurs expriment ouvertement leurs doutes. Ils estiment, en se moquant, qu'il y a du « retardement » au sujet de sa seconde venue (2 Pier. 3 : 3-4, 9).
            Les Juifs, dans cet évangile, se refusaient à croire que Jésus était venu d'auprès du Père (v. 38). Ils se tenaient à distance de Celui qui pourtant était le seul qui pouvait leur donner la vie éternelle. Attristé par une telle attitude, le Seigneur le constate : « Vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie » (v. 40). Au contraire, ils le rejetaient et montrant toute la haine dont notre méchant coeur naturel est capable.
 
            Jésus répond à leur incrédulité en rappelant quatre témoignages en sa faveur :  
                        - celui de Jean le baptiseur (v. 32-35 ; Jean 1 : 26-27, 29, 36)
                        - celui de ses propres oeuvres, celles que le Père lui avait donné à faire (v. 36 ; Jean 10 : 38),
                        - le témoignage que le Père rend lui-même à l'égard de son Fils bien-aimé, lors du baptême de la repentance au Jourdain (v. 37 ; Matt. 3 : 16-17) 
                        - celui-ci que nous avons déjà rappelé, et qui se trouve dans les Ecritures (v. 39).
 
            Dans la Parole inspirée, il est souvent question du témoignage apporté par Moïse. Jésus déclare à ses contradicteurs : « Si vous croyiez en Moïse, vous me croiriez aussi ; en effet, lui a écrit à mon sujet » (v. 46 ; Gen 49 : 10, 25 ; Nom. 24 : 17).
            Or, tout en prétendant vénérer ce patriarche dont ils se réclamaient, les Juifs ne croyaient pas à ses paroles. Ils rejetaient Celui que Moïse annonçait : « Je leur susciterai un prophète comme toi… je mettrai mes paroles dans sa bouche et il leur dira tout ce que je lui commanderai (Deut. 18 : 15). En revanche, hélas, ils seront prêts bientôt à recevoir l'Antichrist (v. 43). Il s'élèvera au milieu de ces Juifs incrédules, revenus dans leur pays et il sera leur roi. Il leur fournira tout ce qui est de nature à satisfaire leurs coeurs naturels remplis de ténèbres et d'erreurs. Il fera de grands miracles en se servant de la puissance reçue de Satan. Ces contrefaçons miraculeuses seront acceptées, alors que les miracles que Jésus a fait au nom de son Père ont été attribués à Satan (Matt. 12 : 24) ! Ainsi, après l'enlèvement de l'Eglise, le monde christianisé mais apostat sera enlacé dans une énergie d'erreur, pour croire au mensonge (2 Thes. 2 : 8-12). Déjà aujourd'hui, toute prétention à de nouvelles révélations vient en réalité de l'Ennemi, le meurtrier et le menteur, qui poursuit l'oeuvre commencée lorsqu'il s'est adressé à Eve : « Quoi, Dieu a dit ? » (Gen. 3 : 1).
            Comment ces hommes  auraient-ils d'ailleurs pu croire ? Jésus révèle les désirs secrets de leur coeur : recevoir de la gloire l'un de l'autre. Rechercher l'approbation des hommes est une forme d'incrédulité (Jean 5 : 44). Dieu déclare que nous ne sommes rien et dès lors « si quelqu'un croit être quelque chose, il se séduit lui-même » (Gal. 6 : 3).
            Que chacun éprouve sa propre oeuvre et il comprendra qu'il n'y a pas en nous aucun sujet de se glorifier – toute gloire revient à Dieu (2 Cor. 10 : 17).
            L'homme aime tellement qu'on dise du bien de lui. Or Dieu n'en dit point. Il avertit l'homme qu'il est perdu, mais dans sa grâce Il lui envoie un Sauveur. Hélas, plutôt que de croire simplement les paroles de Dieu, l'homme préfère souvent recevoir des flatteries de son entourage ! Et souvent on découvrira que c'est le vrai motif caché de ses actions.
            Toute la différence, c'est que Jésus, lui, ne recherchait pas la gloire qui vient des hommes (v. 41 ; Jean 6 : 15). Son serviteur Paul, qui marchait sur ses traces, pouvait dire : « Nous n'avons pas non plus cherché la gloire qui vient de l'homme, ni de votre part, ni de la part des autres » (1 Thes. 2 : 6).
            « Que rien ne se fasse… par vaine gloire » (Phil. 2 : 3). Pour ressembler toujours mieux au Seigneur qui « n'a pas regardé comme un objet à ravir d'être égal à Dieu », il faut avoir reçu la nature divine. Alors, l'amour de Dieu est versé en nous et un désir de Lui plaire à tous égards nous habite (comp. v. 42).
            Ce n'est pas l'opinion d'autrui qui doit avoir du prix à nos yeux. Mais la Parole nous encourage : « Que vous mangiez, que vous buviez, ou quoique vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu » (1 Cor. 10 : 31).
            Assurément, confesser Christ n'était pas alors sans danger ! N'est-ce pas encore le cas aujourd'hui dans bien des pays sur cette terre. La classe dirigeante (Jean 12 : 42) et tout le peuple avec eux, étaient tous bien au courant de l'ostracisme et des persécutions qui peuvent s'ensuivre de la part de notre entourage. L'homme né aveugle avait confessé le Seigneur et les pharisiens « l'avaient jeté dehors » (Jean 9 : 35). Les parents de l'aveugle guéri redoutaient par-dessus tout les terribles conséquences d'être exclus de la synagogue (v. 22).
            Il est évident que l'intention de ces hommes religieux était de faire de ce témoin irréfutable de la grâce de Dieu, une sorte de « paria ». Toutefois, en réalité, l'ancien aveugle a été aussitôt introduit dans la « solitude » du Fils de Dieu, une merveilleuse compagnie. Il est désormais l'objet des soins du souverain Pasteur (v. 36-38).
            Le Seigneur met en évidence les vrais motifs de ces hommes. Il lit dans nos coeurs comme dans un livre ouvert : « Ils ont aimé la gloire des hommes plutôt que la gloire de Dieu » (Jean 12 : 43). Où en sommes-nous à cet égard, chers lecteurs ?
 
            Rechercher la gloire de Dieu à tout prix, souhaiter qu'Il occupe la place qui est la sienne - la première -, est-ce le fervent désir de notre coeur ? Il pourra être dit de nous alors, comme d'Esaïe autrefois : « Il vit sa gloire et il parla de lui » (v. 41). Illuminés par la gloire de sa face, nous lui rendrons enfin un vrai témoignage (Ps. 34 : 5).
 
 
                                                                                              Ph. L   le 19. 10. 09
 
                        O Dieu, nous racontons la gloire
                        De Celui qui vint ici-bas
                        Pour recommencer notre histoire,
                        Obéissant à chaque pas.
 
                        Qu'il est merveilleux pour toi, Père,
                        Ton Fils adorable et béni !
                        En lui notre âme considère
                        Ta gloire dans son infini.
 
                        Il fut rejeté de la terre
                        Où l'homme l'a crucifié.
                        S'il t'a glorifié, ô Père,
                        Tu l'as aussi glorifié.