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Le ciel ouvert
 
 Au baptême de Jésus (Matt. 3 : 16)
 A la mort d'Etienne (Act. 7 : 56)
 L'apparition publique du Seigneur Jésus (Apoc. 19 : 11)
 Les anges de Dieu montant et descendant sur le Fils de l'homme (Jean 1 : 51)


            Dans le Nouveau Testament, nous avons quatre grandes occasions où nous voyons le ciel ouvert :
                        - au baptême de Jésus, quand le Père exprime son plaisir dans son Fils bien-aimé ;
                        - à la mort d'Etienne à qui fut accordée une vision de la gloire de Dieu et de Jésus debout à la droite de Dieu ;
                        - à l'apparition publique du Seigneur Jésus telle qu'elle nous est présentée en Apocalypse 19 ;
                        - dans un jour ultérieur où les anges de Dieu sont vus montant et descendant sur le Fils de l'Homme ; ce dernier passage (Jean 1 : 51) a le millénium en vue.
 
 
Au baptême de Jésus (Matt. 3 : 16)
 
            Dans cette scène exquise, Jésus est vu sortant de sa retraite de Nazareth afin de rendre son témoignage public pour Dieu au milieu des hommes. Jean avait été envoyé de Dieu à la nation pour disposer un peuple préparé pour l'Eternel ;  il avait appelé la nation à se repentir de ses péchés et à se soumettre à son baptême. Mais quel triste résultat : les Pharisiens et les scribes rejetèrent le conseil de Dieu contre eux-mêmes, et méprisèrent le baptême de Jean ! En revanche, les publicains et les pécheurs, ceux dans le coeur desquels Dieu avait travaillé – ceux qui formaient le vrai résidu de ce temps-là – prirent leur vraie place devant Dieu dans les eaux du Jourdain, confessant leurs péchés. C'était certainement un mouvement de foi, un acte moralement agréable à Dieu et le fruit de l'opération de sa grâce en eux.
            Jésus avait voulu prendre sa place parmi eux ; à ses yeux, ils étaient les excellents de la terre en qui étaient ses délices (Ps.16 : 3). Non pas qu'Il ait eu des péchés à confesser – loin de là – mais cet acte était pour Lui un accomplissement de toute justice, comme Il le dit Lui-même à Jean-Baptiste qui voulait l'en empêcher. Il avait pris sa place en merveilleuse grâce, comme homme ici-bas pour être obéissant en toutes choses, et Il voulait donc être s'associer au résidu – aussi parfait et sans tache qu'il fût – dans ce mouvement de leurs âmes vers Dieu. Luc précise : « Jésus aussi ayant été baptisé et priant, le ciel s'ouvrit » (3 : 21) ; cela est en accord avec le caractère du troisième Evangile, qui nous Le présente comme Fils de l'Homme (voir particulièrement Luc 6 : 12 ; 9 : 29 ; 11 : 1 ; 22 : 44).
            Et remontant ainsi de l'eau, « les cieux lui furent ouverts, et il vit l'Esprit de Dieu, descendant comme une colombe, venir sur lui. Et voici une voix qui venait des cieux : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai trouvé mon plaisir » (Matt. 3 : 16-17). Quelle vision et quelle pensée pour nos coeurs ! Le ciel même s'ouvrit sur un Homme ici-bas, et le Père fut entendu exprimant le plaisir infini de son coeur en Lui ! Sur qui les cieux s'étaient-ils ouverts de cette façon ? A nul autre le Père n'avait rendu un tel témoignage.
            Dieu exprime constamment dans l'Ecriture le plaisir qu'Il a dans certains de ses saints (Enoch, qui « plut à Dieu », David, qu'Il décrit comme « un homme selon mon coeur ») ; mais jamais Dieu n'a vu la perfection jusqu'à ce que le Fils soit venu marcher ici-bas. Alors le Père a vu ce qui a donné à son coeur un plaisir parfait, une pleine satisfaction et un entier repos : une dépendance parfaitement manifestée, une obéissance qui ne s'arrêterait pas même à la croix du Calvaire. On se souvient des paroles de l'ange la nuit merveilleuse de l'incarnation : « Gloire à Dieu dans les lieux très hauts ; et sur la terre, paix ; et bon plaisir dans les hommes ! » (Luc 2 : 14). Ce sont quelques résultats de la venue dans le monde de ce merveilleux enfant : Dieu a été et sera encore glorifié. La paix, retardée à cause du rejet de Christ (Matt. 10 : 34), sera obtenue sur la terre ; le plaisir de Dieu dans les hommes, qui a été gâché par l'entrée du péché, sera restauré. Mais en Jésus sur la terre Dieu a contemplé Celui en qui Il pouvait trouver plaisir – plaisir anticipé, peut-on dire : « J'ai trouvé mon plaisir ». Quelle réponse à quiconque abaisserait la gloire de ce Fils bien-aimé en prétendant que sa vie, en tant qu'homme, pouvait l'exposer au péché ! Porter le péché implique la colère de Dieu, comme on le voit solennellement à la croix. Quel changement là pour Jésus ! Pas de cieux ouverts, aucune voix du Père, mais trois heures d'obscurité et d'abandon de Dieu, impénétrable pour l'homme et d'abandon de Dieu. Il cria de jour mais n'a pas été entendu, de nuit et ne s'est pas tu (Ps. 22 : 2). Il était seul, abandonné, parce que portant le péché. Mais le fait de porter le péché n'est pas vu au Jourdain, ni nulle part ailleurs pendant Son chemin jusqu'à ce que la croix soit atteinte ; là, et là seulement, Il a eu à faire avec le péché ; là, Il a souffert pour nos péchés (1 Pier. 3 : 18).
            Mais, dans la scène du baptême de Jésus, il n'y avait pas seulement l'expression du plaisir du Père en Lui ; il y avait l'onction de l'Esprit Saint. Autrefois, l'offrande de gâteau était pétrie avec de l'huile, et ensuite le gâteau sans levain était oint avec de l'huile (Lév. 3) : il y a là le type de Christ engendré par la puissance de l'Esprit, puis oint comme homme sur la terre par l'Esprit, comme ici. Il n'y avait nullement besoin non plus d'attendre jusqu'à l'accomplissement de son sacrifice, avant que l'Esprit puisse venir sur Lui. Il a été reconnu comme Fils, et l'Esprit est descendu sur Lui en raison de la perfection de sa Personne, et du plaisir divin en Lui. Il en est tout autrement avec nous-mêmes: nous sommes amenés par grâce dans la position de fils, nous sommes reconnus comme tels, et l'Esprit a été donné comme sceau de cette relation (Gal. 4) ; mais la fondement est l'oeuvre accomplie de Christ. Le don de l'Esprit aux saints est l'expression du plaisir divin en Christ et en son oeuvre.
 
 
A la mort d'Etienne (Act. 7 : 56)
 
            Dans cette scène complètement différente, nous voyons quelqu'un qui avait rendu un témoignage fidèle pour Christ, partageant le rejet et les souffrances de son Maître, buvant de sa coupe. Le Seigneur avait auparavant averti ses disciples d'un tel traitement : « Ils vous excluront des synagogues ; l'heure vient même où quiconque vous tuera pensera accomplir un service envers Dieu. Ils agiront ainsi parce qu'ils n'ont connu ni le Père, ni moi » (Jean 16 : 2-3). Mais Etienne a été merveilleusement soutenu : son visage même a brillé « comme un visage d'ange » ; « lui, étant plein de l'Esprit Saint et fixant les yeux vers le ciel, vit la gloire de Dieu et Jésus debout à la droite de Dieu ; il dit : Voici, je vois les cieux ouverts et le Fils de l'homme debout à la droite de Dieu » (Act. 7 : 55-56).
            Ici encore le ciel est ouvert, mais non sur Jésus comme homme sur la terre, mais à un saint qui contemple son Seigneur dans la gloire en haut. Et on ne peut que remarquer ici le contraste entre la mort d'Etienne et la mort du Seigneur. Pour Christ portant le péché sur la croix, les cieux étaient de fer et d'airain ; à l'heure de la plus grande détresse de son âme, Il a été abandonné. Il s'est tenu seul. Mais le ciel est ouvert maintenant en vertu de son sang, et son martyr peut regarder en haut et contempler Jésus, l'objet de son coeur, à la droite de Dieu. Ainsi il est pleinement fortifié, « selon la puissance de sa gloire, pour toute patience et persévérance avec joie » (Col. 1 : 11).
            A nous croyants, le ciel est ouvert également, et la foi peut dire : « Nous voyons Jésus » (Héb. 2 : 9). Autrefois Dieu demeurait au milieu de son peuple dans le sanctuaire, mais le voile était là, et il n'y avait aucun chemin pour s'approcher de Dieu. Maintenant, le voile est déchiré ; le ciel – et non le sanctuaire sur la terre – est ouvert. Le chemin d'accès dans les saints lieux est rendu possible. L'épître aux Hébreux affirme cela à plusieurs reprises : notre place comme adorateurs en présence de Dieu nous est acquise dans le « vrai tabernacle que le Seigneur a dressé, non pas l'homme » (Héb. 8 : 2)
            Et non seulement le ciel nous est ouvert comme adorateurs, mais 2 Corinthiens 3 nous présente une pensée un peu différente. Dans ce chapitre, l'apôtre contraste la gloire de la loi, comme vue dans la face de Moïse, avec la gloire de Dieu, qui est maintenant vue dans la face de Jésus Christ ; il conclut en disant : « Or nous tous, contemplant à face découverte la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur en Esprit » (v. 18). Privilège merveilleux ! Le contempler par la foi dans la gloire ! Ainsi nous devenons comme Lui, nous sommes changés en la même image. On le voit de façon saisissante chez Etienne ; il a prié : « Seigneur, ne leur impute pas ce péché » (Act. 7 : 60). Combien cette demande ressemble à celle  de Christ : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font » (Luc 23 : 34) ! Etienne, cependant, n'a pas prononcé la dernière partie des paroles de Jésus.
            Y a-t-il une manière plus vraie de devenir pratiquement céleste ? La simple connaissance de la doctrine de notre position merveilleuse n'aura pas cet effet de transformation; mais l'occupation du coeur avec l'Homme céleste ne peut pas manquer d'influencer l'âme, et de nous détacher de tout ici-bas. Le christianisme est à cet égard bien plus élevé que la Loi ; il ne nous présente pas un code légal, mais une Personne bénie, de laquelle nous sommes disposés à apprendre.
            Etienne, « plein de l'Esprit Saint » a fixé les yeux vers le ciel. C'est une grande caractéristique du christianisme que l'Esprit de Dieu est ici, le don du Père à tous ceux qui croient dans le Fils. Il y a une différence cependant entre être « scellé de l'Esprit », et être « rempli de l'Esprit », ce qui signifie certainement laisser cet Hôte divin agir de manière bénie avec nous, produisant en nous un fruit précieux à la gloire de Dieu. C'est à cela que nous sommes exhortés !
 
 
L'apparition publique du Seigneur Jésus (Apoc. 19 : 11)
 
            La troisième occasion où nous voyons les cieux ouverts est profondément solennelle. « Alors je vis le ciel ouvert : et voici un cheval blanc, et celui qui le montait, appelé Fidèle et Véritable ; il juge et combat en justice » (Apoc. 19 : 1). C'est le jour où Dieu introduira une nouvelle fois son Premier-né dans le monde pour établir son trône et son royaume, et pour s'occuper des hommes en raison de leurs péchés et du rejet de sa grâce.
            Le monde n'a pas vu Jésus depuis le jour du Calvaire, ses disciples seuls L'ont vu pendant quarante jours (Act. 1 : 3); mais il le verra encore une fois. « Voici, il vient avec les nuées, et tout oeil le verra, et ceux mêmes qui l'ont percé ; et toutes les tribus de la terre se lamenteront à cause de lui. Oui, amen ! » (Apoc. 1 : 7).
            Il est appelé Fidèle et Véritable et ceci en relation avec le jugement ; car pas une parole prononcée au sujet du jugement des impies ne tombera à terre: toutes seront solennellement accomplies. Il juge et combat en justice. Les hommes n'auront aucune raison de se plaindre sur ces points, mais qu'est-ce que la justice, exempte de la pitié, signifiera pour eux ? Il est « vêtu d'un vêtement teint dans le sang » ; non pas le sang de l'expiation mais des ennemis, comme le déclare  le prophète Esaïe (63 : 3). Son nom est : « La Parole de Dieu » (Apoc. 19 : 13). Il discerne les pensées et les intentions des coeurs des hommes. Il porte également un autre nom sur son vêtement et sur sa cuisse : « Roi des rois et Seigneur des seigneurs » (v. 16). Le temps sera alors arrivé pour que le royaume du monde soit à notre Seigneur et à son Christ; et il régnera aux siècles des siècles (Apoc. 11 : 15).
            De plus, manifesté ainsi dans toute cette gloire, Il a des compagnons : les armées célestes Le suivent sur des chevaux blancs, vêtus de fin lin, blanc et pur. Ici nous avons les saints célestes dans lesquels Il sera glorifié et admiré, les objets de sa grâce et partageant son trône ; les anges seront présents, selon 2 Thessaloniciens 1 : 7. Ils sont ses ministres qui font son plaisir, mais ils ne règnent pas, « ce n'est pas aux anges qu'il a assujetti le monde habité à venir dont nous parlons » (Héb. 2 : 5).
 
 
Les anges de Dieu montant et descendant sur le Fils de l'homme (Jean 1 : 51)
 
            Christ régnera « jusqu'à ce qu'il ait mis tous les ennemis sous ses pieds » (1 Cor. 15 : 25). Puis le ciel et la terre seront moralement unis, - non plus divisés comme maintenant. Les anges de Dieu seront vus montant et descendant sur le fils de l'homme (Jean 1 : 51).
            En pensant au jour où la terre entière sera remplie de la gloire de Dieu, le psalmiste dit : « Les prières de David, fils d'Isaï, sont finies » (Ps. 72 : 20). Que peut-t-il demander encore ?
 
 
                                                         D'après  W. W. Fereday - B.T. Vol. 20, p. 139