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Les femmes dans l'évangile selon Luc
 
 
           « Le coeur de l'homme intelligent acquiert la connaissance et l'oreille des sages cherche la connaissance » (Prov. 28 : 15). Vérité importante à retenir dans notre vie chrétienne. Sans doute, il est nécessaire que notre oreille soit toujours ouverte pour écouter, mais nous acquerrons une riche connaissance des pensées de Dieu et de la personne de Christ seulement dans la mesure où notre coeur sera en activité. Si le Seigneur est l'unique objet de nos affections, nous discernerons toujours ce qu'il convient de faire pour Lui être agréables et tout sera facile dans le chemin : témoignage, service, adoration. Tel est l'enseignement que nous pourrons retirer en méditant le sujet proposé par cet article.
            Les femmes présentent en général, dans les Ecritures, le côté de la faiblesse, mais aussi celui des affections. Que de cas nous aurions à considérer à cet égard surtout dans le Nouveau Testament et plus particulièrement dans les Evangiles !
            Il est remarquable qu'aucun autre Evangile ne parle des femmes comme celui dans lequel est mis en relief le côté humain de la personne du Sauveur. Cela n'a rien de surprenant, car c'est en accord avec le caractère de cet Evangile. Le Seigneur Jésus y est vu comme un homme sur la terre, le « Pauvre » (2 : 7 -24 ; 8 : 3 ; 9 : 58) et, durant les jours de son abaissement, Il a rencontré des coeurs attachés à Sa personne, d'humbles femmes qui malgré leur faiblesse, l'ont aimé, suivi et servi. Quel exemple pour nous ! Il n'est plus sur la terre mais, dans un monde ennemi, Il reste le Rejeté, méprisé et délaissé des hommes… Puisse-t-Il jouir de l'affection des siens et nos coeurs s'attacher à Lui pour le suivre !
 
 
Marie et Elisabeth (Luc 1)
 
            Les deux premières femmes dont il est parlé sont Marie et Elisabeth. Elles ont été choisies par Dieu pour l'accomplissement de ses conseils ; c'est le choix de Sa grâce. Dans l'humble habitation de Zacharie, toutes deux sont occupées de Celui qui va venir. Seules ces deux femmes discernent la pensée de Dieu à ce moment-là ; l'objet du coeur de Dieu est aussi l'objet du leur. Zacharie, muet pour un temps à cause de son incrédulité, s'est privé d'une telle bénédiction ; sa bouche est fermée quand il convenait de louer le Seigneur. Seules, Elisabeth et Marie, retirées « au pays des montagnes », inconnues du monde dont elles veulent se tenir à l'écart, parlent « l'une à l'autre » de Celui qui fait brûler leur coeur. Un livre de souvenir a été écrit pour ceux qui pensent à son Nom !
            Par le coeur, quelle connaissance elles ont acquise ! Elles sont conduites à louer et exalter le Seigneur et à exprimer dans le cantique ce que chacune a ainsi appris de Lui. Elisabeth parle de Celui qui vient comme d'une personne connue ; elle sait qu'Il est le Béni, le Seigneur, le grand sujet de joie des siens et l'accomplissement de tout ce qui a été annoncé. Comme elles, ne pouvons-nous pas dire : « Bienheureux ceux qui ont cru… » ? Car de la même façon que cela a eu lieu lors de cette première venue de Christ ici-bas, il y aura un accomplissement de toutes les choses qui ont été dites de la part du Seigneur. Le coeur acquiert ainsi la connaissance qui fortifie la foi et devient une source d'encouragement et de consolation pour ceux qui l'attendent. Marie a aussi un cantique à chanter dans lequel elle célèbre, non pas comme Elisabeth ce que Christ est, mais ce qu'Il fera. Elle parle comme si déjà tout était accompli : la foi seule peut voir les choses ainsi. Se réjouissant de ce qu'Il « a fait », elle loue son Nom et exalte sa miséricorde !
            Telle est l'heureuse part de ceux qui peuvent se retrouver « au pays des montagnes » — ne seraient-ils que deux et même deux femmes, la plus faible expression du témoignage numériquement le plus réduit - loin de l'agitation du monde, pour être occupés de Celui qui vient exalter sa personne et proclamer ce qu'Il a fait et aussi ce qu'Il fera. Quelle part ! Elle est pour nos affections !
 
 
Anne, fille de Phanuel (Luc 2)
 
            Anne, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser est fort avancée en âge. Elle n'a autour d'elle, si elle dirige ses regards vers le bas, que des sujets de tristesse : elle est veuve (Luc nous entretient des quatre femmes veuves : 2 : 37 ; 7 : 12 ; 18 : 3 et 21 : 2 - outre la veuve de Sarepta dont il rappelle l'histoire : 4 : 25). Elle est à la fin de l'histoire d'Israël, longue succession d'incrédulité et d'infidélité, avant la venue du Messie Mais elle ne se laisse pas arrêter. Que fait-elle ? Sept choses :
                        - Elle ne quitte pas le temple. C'est la présence du Seigneur qu'elle cherche — seule source de joie — et c'est près de Lui qu'elle vit continuellement.
                        - Elle sert Dieu « nuit et jour », précieux service incessant dont le fruit sera en vie éternelle.
                        - Dans le jeûne – séparée du monde et de tout ce qui le caractérise dans son esprit.
                        - Dans la prière. Elle n'est pas indifférente à tant de sujets de tristesse. Comme pour Daniel, c'est sans doute l'un des motifs de son jeûne et l'un des thèmes de ses prières.
                        - Elle loue le Seigneur. Quelle gloire pour Lui ! Car « celui qui sacrifie la louange Le glorifie » (Ps. 50 : 23).
                        - Elle parle de Lui. Pour parler de quelqu'un, il faut nécessairement Le connaître. Anne le connaît parce qu'Il remplit son âme ! C'est ainsi qu'elle a appris quelque chose de Lui et de l'abondance du coeur la bouche parle (Matt. 12 : 34).
                        - Elle attend la délivrance. D'autres aussi « attendent »… Elle va les encourager en leur parlant de la Personne aimée, après laquelle ils soupirent.
Anne est de la tribu d'Aser. Elle a été pour la nourriture et la joie du Seigneur, « le pain excellent » et « les délices royales » (Gen. 49 : 20). Comment a-t-elle acquis cette connaissance de Lui et de ce qu'il convenait de faire à la veille du jour où Il allait paraître, si ce n'est par des affections tournées vers Lui ?
 
 
La belle-mère de Pierre (Luc 4)
 
            Cette femme était « prise d'une grosse fièvre » dit Luc, le médecin bien-aimé. Image de l'état de l'homme pécheur, agité, sans repos, n'ayant pas la paix avec Dieu. Mais « on le pria pour elle ». Prions aussi pour les âmes qui périssent autour de nous dans ce monde agité ! – Alors, le Seigneur qui se plaît à répondre à de telles prières, « se pencha sur elle ». Quelle tendresse dans cette expression ! Comme elle nous parle de l'amour qui l'a conduit à s'abaisser jusqu'à nous ! Il s'est penché sur notre profonde misère et nous a délivrés : « la fièvre la quitta ». Désormais, plus d'agitation ; c'est le repos, la paix avec Dieu.
            Mais dans quel but avons-nous été délivrés ? Quelle est alors notre responsabilité ?
                        - À l'instant… Ne perdons pas de temps !
                        - S'étant levée… Il y a une activité à déployer.
                        - Elle les servit… C'est à cela que nous sommes appelés.
            Il n'est pas écrit : elle Le servit. Notre service concerne le Seigneur et tous les saints. « En tant que vous l'avez fait à l'un de ces plus petits qui sont mes frères, vous me l'avez fait à moi » (Matt. 25 : 40.)
            N'est-ce pas par les affections du coeur que nous pourrons comprendre – comme la belle-mère de Pierre l'a compris — ce qu'il convient de faire ? C'est bien dans la faiblesse que nous pouvons servir (quelle force y avait-il chez la belle-mère de Pierre tout juste guérie de cette grosse fièvre ?) et nous réalisons quelque peu tout ce que notre service comporte d'imperfections. Mais surtout pour servir, une chose est nécessaire : il faut aimer ceux que l'on sert. C'est l'attachement à Lui qui permet de discerner et d'accomplir ce que le Seigneur attend de notre part !
 
 
La veuve de Naïn (Luc. 7)
 
            Cette veuve est dans une grande détresse, plus grande encore, semble-t-il, que celle d'Anne : elle est, comme elle, privée de tout ce que représente un mari en tant que soutient et affection, mais son fils unique lui a été aussi retiré. Profonde douleur pour un coeur de mère ! Nous remarquerons d'ailleurs en considérant l'histoire des quatre veuves dans cet Evangile que, chaque fois, nous allons plus loin dans la faiblesse et la souffrance.
Certes « une foule considérable » l'accompagne, mais quelle sympathie peut-elle lui apporter ? Bien peu en vérité ! – quel changement quand elle rencontre Jésus, Celui qui, « la voyant, fut ému de compassion envers elle » ! Riche et efficace sympathie que la Sienne ! Elle est accompagnée de puissance : « Jeune homme, je te dis : lève-toi » - et d'amour : « et Il le donna à sa mère ».
            Grande était la faiblesse de cette veuve et son coeur était brisé. Mais il vaut la peine d'en arriver là, car c'est ainsi que l'on apprend à Le connaître ! Ce n'est pas à l'intelligence de cette femme, à « son oreille », que « quelqu'un » a parlé de la sympathie de Jésus, de sa puissance, de son amour. Elle l'a connu par le coeur, au travers de l'épreuve !
 
 
Une pécheresse dans la maison de Simon (Luc 7)
 
            Le Seigneur entre dans la maison de Simon, propre juste qui n'a aucun égard pour sa Personne. Il se trouve là une femme qui n'a qu'un seul titre : « une pécheresse » : elle s'est enhardie et a pénétré dans cette demeure, car elle a besoin de salut, de paix, de pardon. Elle se tient derrière à ses pieds ; elle pleure et arrose les pieds du Sauveur de ses larmes, puis les essuie avec les cheveux de sa tête, les couvre de baisers et les oint d'un parfum. Qu'elle joie pour le Seigneur ! En présence d'une scène d'un caractère aussi élevé, le pharisien raisonne « en lui-même », mais le Seigneur lui répond, car Il est Celui qui lit dans les coeurs. Il attire les regards de Simon sur cette pauvre pécheresse : « Vois-tu cette femme ? » Cette parole ne s'adresse t-elle pas à chacun de nous ? Considérons celle dont le Seigneur lui-même a pu dire : « elle a beaucoup aimé ». Et imitons-la quelque peu, il nous a tant été pardonné ! Quelle affection chez elle pour Jésus ! Comme elle avait appris à Le connaître et à discerner ce qu'il convenait de faire en un tel moment ! Nous disons parfois que nous l'aimons et sans doute c'est vrai, malgré toute la faiblesse qui est la nôtre, car l'amour de Dieu a été versé dans nos coeurs. Mais trop souvent nous nous contentons de le dire. Cette femme n'a pas prononcé un seul mot tout au long de cette scène : elle n'a pas dit qu'elle aimait le Seigneur, elle l'a montré par ses actes ! Témoignage muet. Combien plus puissant encore que celui qui s'exprime par des paroles ! Elle a beaucoup aimé !
 
 
Des femmes pieuses  (Luc 8)
 
            Les trois premiers versets du chapitre 8 ne se trouvent que dans l'évangile selon Luc. Dans cet évangile, Christ est présenté comme Homme, l'homme pauvre du Ps. 41. Ceux qui lui appartiennent sont appelés à Le suivre dans ce chemin et à partager la condition qui fut la sienne ; au milieu de ce monde, ils sont aussi « les pauvres ». (Il faut noter les divers passages de cet Evangile, où il est parlé de riches et de pauvres, généralement mis en opposition : 1 : 52-54 ; 6 : 20-24 ; 12 : 15-34 ; 16 : 1-13 et 19-31 ; 18 : 22-25 ; 19 : 1-10 ; 21 : 1-3). Le Seigneur Jésus est né dans une crèche ; ses parents ont offert pour Lui le sacrifice des pauvres ; Il n'aura pas, durant son ministère, « un lieu où reposer sa tête » et, quand Il veut réunir ses disciples pour la Pâque qu'Il a « fort désiré » de manger avec eux, Il n'a pas un logis pour prendre ce repas au cours duquel la cène sera instituée ! Ici aussi, nous le voyons n'ayant rien. Quelques pieuses femmes ont eu le privilège de l'assister de leurs biens, sans doute celles qui l'avaient suivi depuis la Galilée, en le servant (Matt. 27 : 55-56). Mettre nos biens à la disposition du Seigneur, c'est encore notre privilège aujourd'hui ! Ce qu'Il nous a confié, Il désire que nous l'administrions pour Lui, en pensant à l'avenir comme le faisait l'économe infidèle. C'est ainsi que nous pourrons avoir des trésors dans le ciel.
            Il y a deux classes de personnes dans ce passage : les disciples et les femmes. Les disciples « étaient avec Lui », c'est vrai et c'est très précieux ; mais seules les femmes, dans leur affection profonde pour le Maître, ont pu discerner le service qu'il fallait accomplir dans ce jour-là. Quelle connaissance s'acquiert par le coeur !
 
 
Une femme qui avait une perte de sang (Luc 8)
 
            C'est le côté du témoignage qui est présenté ici : « Une femme qui avait une perte de sang depuis douze ans » s'approche de Jésus. Son cas illustre l'histoire de l'homme pécheur et ses multiples efforts pour guérir. Triple résultat de ces efforts : elle a dépensé tout son bien, souffert d'un grand nombre de médecins et son état a été en empirant ! Elle sent le besoin de venir à Jésus pour être en contact avec Celui en qui il y a une puissance de vie. A l'instant, elle est guérie. Mais il y a un témoignage à rendre. Elle doit dire :
                        - Devant tout le peuple… ce témoignage est public.
                        - Pour quelle raison elle l'a touché… confesser son état antérieur !
                        - Comment elle a été guérie instantanément… Témoignage rendu à la puissance et à l'amour du sauveur ! Comment le rendre ? A ses pieds, dans la dépendance et l'humilité..
            Elle est la faiblesse même (peut-il y avoir beaucoup de force chez cette femme, aussitôt après sa guérison et les douze années qu'elle vient de traverser ? Mais son affection pour Celui qui l'a délivré la conduira à rendre non pas un témoignage qui lui est expressément demandé - car le Seigneur prononce seulement les paroles du verset 46 - mais celui qu'elle a compris devoir Lui être rendu. Sa foi, l'affection de son coeur, l'ont rendue intelligente et lui ont donné de comprendre le témoignage qui convient.
 
 
Marthe et Marie  (Luc 10)
 
            Il suffit sans doute de rappeler le nom de Marthe et de Marie, sans qu'il soit besoin d'en rien dire. Une seule remarque : il est parlé d'elles dans trois scènes différentes que chaque lecteur connaît bien ; mais c'est seulement dans celle de Luc 10 qu'il ne nous a parlé que d'elles seules, Lazare est laissé entièrement de côté. Peut-être est-ce, entre autres raisons, parce que Luc, conduit par l'Esprit, a surtout en vue ce côté de la faiblesse et des affections, illustré par les femmes ? Chez l'une et chez l'autre il y avait une profonde affection pour Celui qui est entré à leur foyer. Servir, c'est être en Sa compagnie (Marc 3 : 13), c'est ce que Marthe n'avait pas encore saisi. Elle acquiert la connaissance par le coeur, de telle sorte que plus tard elle pourra servir avec sagesse et discernement. Marie, aux pieds de Jésus, dans la communion et la contemplation de sa Personne, l'oreille ouverte et le coeur vibrant d'amour pour lui, acquiert la compréhension nécessaire pour accomplir, le moment venu, avec l'intelligence de la foi, un service sans prix. Le nard pur avec lequel elle a rempli son vase, n'est-il pas la Personne même de Celui dont le nom est un parfum répandu ? Quelle riche connaissance de ce qu'il convenait de faire, de la Personne même du Seigneur ! La maison fut remplie de l'odeur du parfum….
 
 
Une femme « ayant un esprit d'infirmité » (Luc 13)
 
            « Un esprit d'infirmité » : c'est bien une des formes sous lesquelles s'exerce la puissance de l'ennemi. L'homme est courbé sous son joug et ne peut se redresser. Christ seul peut lui apporter la délivrance. Guérie, que va faire cette femme ? Elle aussi, après ces dix-huit années si éprouvantes, n'a plus beaucoup de force ; sa faiblesse est grande. D'autre part, rien ne lui est demandé. Mais par le coeur elle a saisi que ceux qui ont été délivrés l'ont été pour adorer. Elle glorifie Dieu ! Comment adorer si ce n'est avec des coeurs remplis de la connaissance de Celui qui a fait de grandes choses pour nous ?
 
 
Une veuve ayant affaire à un juge qui ne craignait pas Dieu (Luc 18)
 
            Il faut toujours prier et ne pas se lasser. C'est ce que savait bien cette veuve dans la parabole de Jésus. Sa situation inspire peut-être davantage de compassion que celle de la veuve de Naïn : celle-ci était privée de son mari et de son fils bien-aimé, mais elle avait quelque sympathie autour d'elle, pas d'hostilité en tout cas ; tandis que celle qui nous occupe est en présence d'un juge inique qui, de son propre aveu, ne craint pas Dieu et ne respecte pas les hommes. Tout est contre elle et elle n'a plus de secours. Elle n'a vraiment pas d'autre ressource que la prière ! Le coeur comprend qu'il y a un chemin pour atteindre Dieu ; il Le connaît comme le secours dans la détresse, toujours facile à trouver ; alors il crie à Lui « jour et nuit » jusqu'à ce qu'Il intervienne, car le Seigneur ne peut décevoir l'attente de la foi.
 
 
Une veuve indigente  (Luc 21)
 
            Des quatre veuves dont nous entretient l'évangile selon Luc, c'est elle qui est dans la situation la plus critique - du point de vue humain. Privée de toute affection sur la terre, n'ayant plus aucun soutient ici-bas, sans espérance, elle est venue jeter au trésor « tout ce qu'elle avait pour vivre » ! La voilà sans aucune ressource, dépouillée de tout. Mais il en est Un qui « regardait ». Il lit jusqu'au plus profond de notre être et son oeil voit tout. Cette veuve, dans l'affection de son coeur, n'avait rien gardé pour elle et tout donné pour Lui : Il apprécie non d'après ce que nous donnons, mais selon ce que nous gardons. Ensuite, pour le jour de demain, la confiance de cette femme était en Dieu seul. Quelle connaissance avait-elle de ce que Dieu est, dans sa puissance et dans son amour ; vrai Boaz, « un ami… homme puissant et riche ». Il ne suffit pas d'avoir entendu dire qu'Il pourvoit à tout, il faut Le connaître pour pouvoir jeter deux pites au trésor quand on n'a plus que ces deux pites ! Répétons-le, c'est le coeur qui acquiert cette connaissance.
 
 
Les femmes venues au sépulcre de Jésus (Luc 24)
 
            Ce sont quelques femmes qui, de très grand matin, sont venues au sépulcre de Jésus. Elles L'avaient suivi sur la terre et il y avait dans leurs coeurs une ardente affection pour Sa Personne. Aussi, quelle détresse quand elles trouvent le sépulcre vide ! Mais c'est l'amour pour le Seigneur qui est le vrai chemin de l'intelligence spirituelle. Nombre de croyants restent étrangers à ce qu'enseigne la Parole - même si parfois leur oreille est ouverte pour chercher la connaissance - parce que la personne du Seigneur n'est pas l'objet de leur coeur. Ces femmes avaient certes beaucoup de choses à apprendre, mais leurs affections étaient en activité. Il y a toujours, dans ce cas, une réponse venue d'en haut ! Deux anges sont envoyés pour leur dire que Celui qu'elles cherchaient parmi les morts était vivant. Ils rappellent à leur souvenir les paroles qu'Il avait prononcées quand Il était encore en Galilée, de sorte qu'elles entrent maintenant dans la pleine connaissance de ce qui leur avait été annoncé.
 
 
 
            C'est un riche sujet de méditations - à peine effleuré - qui est là, devant nous, dans cet Evangile. Puissions-nous le considérer - non avec notre intelligence - mais en nous rappelant que c'est avec le coeur que s'acquiert la connaissance. Ces quelques femmes sont autant d'exemples pour nous. Ce qu'il convenait de faire n'a été dicté par personne à aucune d'entre elles, c'est par le coeur que chacune l'a discerné. Sans doute leur faiblesse illustre la nôtre ; Dieu veuille que l'affection pour Christ nous caractérise aussi ! Alors, nous serons « remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, pour marcher d'une manière digne du Seigneur pour Lui plaire à tous égards, portant du fruit en toute bonne oeuvre et croissant par la connaissance de Dieu » (Col. 1 : 9-10).
 
 
             D'après un article de Paul FUZIER - « Messager Evangélique » 1943 (p. 124, 156)