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La mission des soixante-dix
 

Comment répondre à la pensée du maître de la moisson ? 
Les conséquences du rejet du message de la grâce 
Le retour des messagers 
La prière de Jésus 
 

Lire : Luc 10 : 1-24
 
            Cette mission n'est rapportée que dans l'Evangile de Luc. A la fin du chapitre 9, le Seigneur avait montré à ses disciples la puissance de sa grâce et Il leur avait parlé du royaume de Dieu. Il les a aussi avertis des obstacles qu'ils allaient rencontrer.
            D'abord il s'agissait de l'égoïsme, personnel ou collectif, même sous le couvert du zèle pour le Maître. Ensuite, ils devaient apprendre à ne pas compter sur la simple énergie naturelle, par laquelle il est impossible de suivre un Christ rejeté. Enfin il ne fallait pas avoir un coeur partagé et hésitant.
            Les siens ainsi avertis, le Seigneur élargit les dimensions du champ où le témoignage devait être rendu déjà durant Sa présence sur la terre. Il avait déjà envoyé « les douze » ; il en désigne maintenant soixante-dix autres et ils partent deux par deux (Ecc. 4 : 9). Un témoignage suffisant est ainsi rendu dans toutes les villes et tous les lieux où Jésus devait ensuite lui-même se rendre. Ses disciples étaient nombreux à cette époque, puisqu'Il pouvait parmi eux en choisir soixante-dix capables d'accomplir cette importante mission. Mais nous ne connaissons ni leurs noms ni leur chemin ici-bas.
 
 
Comment répondre à la pensée du maître de la moisson ?  
 
 
                        « Suppliez donc le Seigneur de la moisson »
 
            Jésus montre d'abord à ses ambassadeurs l'importance de l'intercession : « La moisson est grande, mais il y a peu d'ouvriers ; suppliez donc le Seigneur de la moisson, afin qu'Il pousse des ouvriers dans sa moisson » (Luc 10 : 2). La prière fait mouvoir « le bras » de Dieu - c'est un puissant moyen, mis par grâce à la disposition de ceux qui ont reçu l'Esprit d'adoption ; la prière épouse la cause de Christ dans ce monde.
            Tous les croyants n'ont pas les moyens matériels nécessaires pour soutenir les besoins du travail missionnaire ; très peu d'entre eux ont reçu de grands dons spirituels ou sont en mesure d'exercer une réelle influence autour d'eux. Mais que de merveilleuses réponses à la prière sont rapportées dans l'Ecriture. Or tous les croyants ont cette part heureuse – ils peuvent prier avec liberté chaque jour pour demander à Dieu d'accorder l'avancement de l'évangile. « La fervente supplication du juste peut beaucoup » (Jac. 5 : 16). Les apôtres persévéraient dans la prière et le service de la Parole (Act. 6 : 4). La prière doit accompagner l'épée de l'Esprit (Eph. 6 : 17-18). Dieu seul peut susciter des ouvriers : Il les forme lui-même pour un travail utile dans son champ.
 
 
                        « Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups »
 
            Le Seigneur expose ensuite à ceux qui vont le précéder dans son chemin hérissé de difficultés, les dangers auxquels ils seront exposés : « Allez, voici je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups » (v. 3). Quelle image saisissante ! Totalement impuissants par eux-mêmes, ils doivent se confier uniquement en Celui qui seul est leur sauvegarde.
            Martin Luther avait coutume de rappeler que Caïn était toujours prêt à tuer Abel, si l'occasion se présentait. L'Ecriture dit : « Ne vous étonnez pas, frères, si le monde vous hait » (1 Jean 3 : 13). « Tous ceux aussi qui veulent vivre pieusement dans le Christ Jésus seront persécutés » (2 Tim. 3 : 13).
 
 
                        « Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales »
 
            Les soixante-dix n'occupaient pas la place « privilégiée » des douze, mais ils n'en représentaient pas moins constamment le Seigneur (v. 16). Il leur enjoint donc de se dévouer entièrement à leur service. Ils ne devaient jamais donner à leur entourage l'image de convoiter quoique ce soit, d'aimer l'argent ou de chercher leur confort. « Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales » (v. 4a). Le mot « porter » suppose ici qu'il est question d'un fardeau inutile. En ce qui concerne les sandales, il s'agit très probablement d'une paire de rechange que le voyageur emportait par précaution (Marc 6 : 9).
 
 
                        « Ne saluez personne en chemin » 
 
            Par cette recommandation (v. 4b), Jésus veut-il donc défendre à ses disciples ce qui est un simple devoir de politesse ou l'expression de la bienveillance ? Certainement pas. L'apôtre Pierre encourage les chrétiens à se montrer « pleins de sympathie, fraternels, compatissants, humbles » (1 Pier. 3 : 8) !
            Mais, en Orient, les salutations peuvent être particulièrement cérémonieuses et longues. Ne laissons pas le monde et ses habitudes absorber inutilement notre temps. N'imitons pas ses habitudes, parfois obséquieuses. Le temps passé à prodiguer ou à recevoir ce genre de courtoisies flatteuses - souvent hypocrites - est un piège dans lequel le serviteur pourrait tomber. Ne perdons pas un temps précieux, « le reste de notre temps » (1 Pier. 4 : 2) à respecter des convenances toujours changeantes ! Souvenons-nous plutôt des recommandations d'Elisée le prophète à Guéhazi avant son départ : un enfant était mort, l'affaire était urgente (2 Rois 4 : 29). Avec le secours d'en haut, consacrons-nous exclusivement à la tâche que le Maître a bien voulu nous confier! Le temps qui nous est départi (Ps. 90 : 12) est trop précieux pour se disperser en répondant à de constantes invitations, à des distractions passagères, à des appels téléphoniques parfois interminables ou d'autres occupations similaires. Il faut être, comme l'apôtre, occupé à une seule chose (Phil. 3 : 14). Si les invitations se renouvellent, deviennent insistantes, imitons Néhémie qui répétait sans se laisser convaincre : « Je fais un grand travail, je ne puis descendre » (Néh. 6 : 3). Aussi c'était en vain que ses ennemis cherchaient par tous les moyens à le distraire de son travail pour le Seigneur, à le mettre en péril, à le faire « descendre » dans sa vie spirituelle. C'est l'objectif constant de l'Ennemi à l'égard de tous les enfants de Dieu.
 
 
                        « Dites : Paix à cette maison ! »
 
            Toutefois les enfants de Dieu doivent rester courtois ; dans la maison où ils entrent, les envoyés du Seigneur doivent d'abord dire : « Paix à cette maison ! » (v. 5 ; voir 1 Sam. 25 : 6 ; Ps. 122 : 7-8). Le Seigneur déclare : « Et s'il y a un fils de paix, votre paix reposera sur elle, sinon elle retournera sur vous » (v. 6 ; Ps. 35 : 13). Cet hébraïsme très expressif définit ce que c'est que d'être animé d'un esprit de paix. Matthieu 10 : 12 reprend la même pensée. Des hébraïsmes comparables sont employés pour parler des « enfants de colère » (Eph. 2 : 3), du « fils de perdition » (Jean 17 : 12), des « fils de la désobéissance » (Eph. 5 : 6) et « des fils de la géhenne » (Matt. 13 : 15). Matt. 11 : 19 et Luc 7 : 35 parlent l'un et l'autre des « enfants de la sagesse ».
 
 
                        « Demeurez dans la même maison »
 
            Les messagers du Seigneur devaient rester dans la même maison, mangeant et buvant ce qu'on leur donnerait, sans montrer des goûts difficiles à satisfaire. « L'ouvrier est digne de son salaire » (v.7 ; 1 Cor. 9 : 14). C'est la seule expression des évangiles que l'on retrouve dans les épîtres ; en la citant à Timothée à propos de « ceux qui travaillent pour présenter la Parole et enseigner », Paul  déclare : « l'Ecriture dit » (1 Tim.5 : 18). Il est donc probable que l'évangile de Luc était déjà terminé et répandu parmi les chrétiens.
            Retenons aussi que le Seigneur recommande ailleurs à ses serviteurs de s'informer d'abord afin de savoir qui est digne de les recevoir (Matt. 10 : 11). Une recommandation toujours importante pour un serviteur de Dieu de nos jours. Il doit veiller à choisir ses compagnies (1 Cor. 15 : 33), à rester à l'écart des gens bruyants (Prov. 15 : 21). Par ailleurs, passer « de maison en maison » peut être interprété par leurs hôtes habituels comme un signe de mécontentement, un manque de reconnaissance et d'affection. Là où les serviteurs de Dieu doivent apporter la paix, une telle attitude pourrait susciter des jalousies.
            Il est souhaitable que celui que le Seigneur appelle à visiter des assemblées garde une certaine réserve. Il doit être humble et bienveillant, mais il lui faut veiller à ne pas être trop facilement à « tu et à toi » avec les autres. Fixons toujours les yeux sur le Modèle : avec quelle condescendance, le Seigneur se laissait approcher par ceux qui avaient des besoins et s'approchait-Il lui-même d'eux (Luc 15 : 1 ; 24 : 15) !
 
 
                        « Mangez ce qu'on vous offrira, guérissez les infirmes… »
 
            Dans leur attitude à l'égard d'une « ville entière », les disciples devraient se laisser guider par les mêmes principes que ceux qui avaient réglé leur conduite vis-à-vis d'une maison particulière. Ils devaient manger de ce qui était mis devant eux et guérir les infirmes (v. 9). Notons avec quelle simplicité ils pouvaient apporter les nouvelles que le Seigneur leur confiait : « Dites-leur : le royaume de Dieu s'est approché de vous » (v. 9). En effet, « l'objet du désir de toutes les nations » (Agg. 2 : 7), le roi, le Messie était parmi eux.
            Le précurseur, Jean le baptiseur, avait lui aussi préparé le peuple à la venue du Sauveur par le baptême de la repentance (Matt. 3 : 2-3). Puis les apôtres étaient partis à leur tour et maintenant c'était au tour des soixante-dix.
            Demandons-nous, devant la simplicité du message confié par le Seigneur, si celui qui est apporté aux âmes aujourd'hui est suffisamment simple et direct, tout en étant solennel ? Les flèches que Dieu tire de son carquois pour amener des âmes à se convertir, ne sont pas, en général, la conclusion de raisonnements très élaborés.
            Le geôlier de Philippes, tout tremblant s'écrie : «  Que faut-il que je fasse pour être sauvé ? ». Il reçoit une réponse, merveilleusement simple, et qui s'adresse à chaque âme angoissée : « Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé » (Act. 16 : 30-31).
 
 
Les conséquences du rejet du message de la grâce : 
 
            Les versets suivants (10-16) mettent en évidence la grande responsabilité qui pèse sur ceux qui refusent d'écouter les appels de la grâce de Dieu : « Dans toute ville où vous entrerez et où on ne vous recevra pas, sortez dans ses rues et dites : La poussière même de votre ville, qui s'est attachée à nos pieds, nous la secouons contre vous » (Matt. 10 : 14 ; Luc 9 : 5). Ils devaient encore répéter, montrant l'activité de la grâce de Dieu qui dure autant que le temps de sa patience : « Sachez pourtant ceci : le royaume de Dieu s'est approché » (v. 11b).
            Que penser de la grande responsabilité des jeunes, élevés aujourd'hui dans une famille chrétienne ? Ils sont de ce fait, bien plus privilégiés que beaucoup d'autres. Pourtant plusieurs se sont détournés du droit chemin, malgré des appels répétés ! L'annonce de la bonne nouvelle du salut est alors pour eux chargée de menace.
 
                        C'est encore temps, car la porte est ouverte
                        Par le Sauveur l'entrée en est offerte.
                        Viens aussi, répond-lui !
                        Oh ! viens, entre aujourd'hui !
 
                        Demain ! Sais-tu ce que demain t'apporte ?
                        Plusieurs en vain frapperont à la porte !
                        A jamais loin de Lui !
                        Oh ! viens, entre aujourd'hui !
 
            Le Seigneur déclare que le sort de Sodome sera plus supportable au jour du jugement que celui de la ville qui aura refusé d'écouter ses messagers. « Malheur à toi, Chorazin ! malheur à toi, Bethsaïda ! Car si les miracles qui ont été faits au milieu de vous avaient été faits dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps qu'elles se seraient repenties » (v. 13). Pour Capernaüm, appelée « sa ville » - le Seigneur ayant habité là assez longtemps -, ce sera pire encore ! N'a- t-elle pas été élevée jusqu'au ciel du fait que Jésus était là ? Elle sera abaissée jusque dans le hadès. Son incrédulité, sa dureté de coeur étaient si grandes, que le Seigneur n'avait pas pu y faire beaucoup de miracles (v. 15 ; Matt. 13 : 58 ; Luc 4 : 23-24). Tout jugement sera prononcé en tenant compte de la lumière reçue - ou refusée (Héb. 6 : 4-6) !
            Dieu se plaît à honorer ceux qui l'honorent (1 Sam. 2 : 30). Cette pensée ressort des paroles que Jésus adresse à ceux qui vont partir en « service commandé » : « Celui qui vous écoute, m'écoute ; et celui qui vous rejette, me rejette ; et celui qui me rejette, rejette Celui qui m'a envoyé » (v. 16). Ceux que Christ envoie dans ce monde sont ses ambassadeurs. S'ils agissent fidèlement, ils doivent être respectés et écoutés à cause de Celui qui les envoie  (Phil. 2 : 29-30). Quand Hanun maltraite les ambassadeurs que David lui a envoyé - voulant user de bonté envers ce fils qui venait de perdre son père - sa conduite indigne envers les envoyés du roi d'Israël sera ressentie comme une insulte adressée à David (2 Sam. 10 : 1-19).
 
 
Le retour des messagers :
 
            Nous n'avons aucun détail - pour l'instant - sur ce qui s'est passé pendant le service des soixante-dix : nous l'apprendrons au tribunal de Christ. Ils reviennent avec joie et déclarent : « Seigneur, même les démons nous sont assujettis en ton nom » (v. 17) ! C'était évidemment le contraire qui avait eu lieu dans le chapitre précédent (v. 40). D'ailleurs le Seigneur avait expliqué à ses disciples en privé les raisons de leur échec : ce qui manquait aux disciples dans ce cas comme dans bien d'autres, c'était de ne pas s'être adonnés à la prière et au jeûne (Matt. 17 : 21).
            Ici les soixante-dix reconnaissent que les démons leur ont obéi au nom du Seigneur. Cependant ce succès spectaculaire aurait pu les rendre orgueilleux. Restons toujours humbles : les bons résultats espérés à juste titre par tout serviteur peuvent être ensuite un danger pour eux (1 Tim. 3 : 6 ; Eph. 6 : 13). Nous pouvons vite en venir «  à sacrifier à notre filet et à brûler de l'encens à notre rets », nous attribuant bien à tort quelques mérites (Hab. 1 : 16) !
            Les pensées du Seigneur se portent aussitôt au-delà de ce prélude de victoire, vers le moment où le diable lui-même sera chassé du ciel et précipité sur la terre, tombant avec la rapidité d'un éclair (Apoc. 12 : 7). Aux envoyés, Jésus dit : « Voici je vous donne autorité de marcher sur les serpents et sur les scorpions, et sur toute la puissance de l'ennemi » (v. 19a). Ainsi ils seront victorieux des dangers de toutes sortes : ceux qui se présentent dans la nature (Act. 27 : 22 ; 28 : 3), ceux qui sont l'expression de l'inimitié des hommes (Act. 12 : 6) et les tentations d'ordre moral dont ils seront sans doute les objets (1 Cor. 10 : 13 ; 2 Cor. 12 : 7). Le Seigneur conclut : « Rien ne vous nuira » (v. 19b). 
            Puis Il les invite à se réjouir pour un tout autre motif que celui qui les occupe tant. Il s'agit de réaliser la grâce dont ils sont les objets. Le ciel purifié va devenir leur demeure - et la nôtre, chers lecteurs croyants ! C'est notre vrai domicile (v. 20 ; Phil. 3 : 20). Dès maintenant nos noms y sont écrits (Phil. 4 : 3 ; Dan. 12 : 1 ; Apoc. 13 : 8 ; 20 : 12). A contrario, il y a ceux qui, hélas, «  sont écrits sur la terre », car ils ont délaissé la source des eaux vives (Jér. 17 : 13).
 
 
La prière de Jésus :
 
            A son tour, le Seigneur se réjouit en esprit et même s'émerveille : « Je te loue, ô Père… » ! Que de fois, au contraire, on le voit attristé ! Mais les conseils du Dieu d'amour ont plus d'importance à Ses yeux que la puissance qui vient de s'exercer, gage pourtant de la victoire bientôt complète.
            Il a plu à Dieu de se faire connaître par le moyen du Fils et cette révélation est faite aux petits enfants, et à ceux qui leur ressemblent, par l'humilité et la simplicité de leur foi. En faisons-nous partie ? La victoire remportée par le Seigneur est réalisée dès maintenant dans toute âme qui échappe à la puissance des ténèbres et s'abrite auprès du Sauveur (Act. 26 : 18 ; Rom. 8 : 37).
            La majesté et la dignité de notre Seigneur Jésus Christ sont ensuite décrites par lui-même : « Toutes choses m'ont été livrées par mon Père : et personne ne connaît le Fils, si ce n'est le Père ; ni qui est le Père, si ce n'est le Fils, et celui à qui le Fils voudra le révéler » (v. 22 ; Ps. 89 : 19). C'est la révélation faite aux siens des relations intimes et ineffables entre le Fils et le Père. Le Fils est distinct du Père et entièrement UN avec Lui : le mystère de la piété est grand (1 Tim. 2 : 16).
            Se tournant vers ses envoyés, le Seigneur leur dit en privé : « Bienheureux sont les yeux qui regardent ce que vous regardez ! Car je vous dis que beaucoup de prophètes et de rois (David, Ezéchias, Josaphat, Josias ?) ont désiré voir ce que vous regardez, et ils ne l'ont pas vu, et entendre ce que vous entendez et ils ne l'ont pas entendu » (v. 24 ; Matt. 13 : 16-17) ! Nous n'avons certainement qu'une très faible idée des grandes bénédictions qui sont la part des croyants qui ont vécu sur la terre depuis la venue de Christ et l'accomplissement de son oeuvre à la croix. Ils sont maintenant rendus capables de comprendre en partie des choses qui, pour David ou Esaïe, sont restées des énigmes.
 
 
                                                                       Ph. L     13. 03. 09