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Quelques réflexions à partir de 2 Chroniques 29
 
Lire 2 Chroniques 29 : 1-8, 18-21, 27.
 
            « Toi, Seigneur Jésus, remplis mon âme, pour te servir fidèlement. C'est toi que je désire choisir ». Les paroles de ce cantique ont un sens profond. Que cette heure à l'écoute de la Parole de Dieu soit décisive pour nos vies !
            On connaît généralement ce chapitre 29 du livre des Chroniques, où il est question du Temple construit par Salomon sur l'ordre donné par Dieu à son père David. Ces enseignements peuvent s'appliquer à l'Assemblée, au Témoignage.
            Chaque enfant de Dieu est un membre du Corps de Christ et son propre corps est le temple du Saint Esprit. Bien des croyants oublient que leur corps porte toujours ce caractère aux yeux du Seigneur et qu'ils sont appelés à manifester la réalité de cette vérité. Même si le péché a tout gâté, notre corps reste un magnifique témoignage rendu à la beauté de la création de Dieu. Quel usage faisons-nous de ce temple ?
            Le récit de ce chapitre des Chroniques nous apprend que le Temple était resté fermé pendant seize ans, durant tout le règne du roi Achaz. Quelle tristesse, quand on sait qu'il avait pourtant été construit pour le service divin !
            Il se peut qu'il y ait quelqu'un ici dont le temple est fermé ? Il connaît les choses de Dieu, il a même déclaré autrefois : Je désire servir le Seigneur d'un coeur pur. Pourtant, depuis ce jour, son coeur a convoité d'autres objets, et finalement son temple est aujourd'hui fermé !
            Le roi Ezéchias déclare au peuple: « Nos pères ont été infidèles » (2 Chr. 29 : 6). Quelqu'un est-il disposé à se tourner avec droiture vers le Seigneur et à reconnaître : Je suis devenu infidèle, mon coeur ne bat plus pour toi. Au moment où j'aurais dû te confesser comme mon Seigneur par une parole ou par ma conduite au travail, au bureau, à l'atelier, je me suis tu par crainte des hommes (Prov. 29 : 25). Or, l'infidélité nous éloigne du Seigneur ; la communion est troublée, ou même interrompue.
            Parfois, en assistant à une réunion pour l'étude de la Parole, on se demande : Un tel, qu'est-il donc devenu ? Il n'a pourtant pas encore quitté ce monde, mais il a abandonné le chemin de la fidélité au Seigneur, et c'est un grand sujet de tristesse. Nous savons bien pourtant que « le coeur qui s'éloigne de Dieu sera rassasié de ses propres voies » (Prov. 14 : 14).
            Peut-être, quelqu'un est-il dans un état misérable ? Il est encore parmi nous, il entend un message, il chante des cantiques avec les autres. Nous ne voyons que l'extérieur mais Celui qui « sonde le coeur » (Jér. 17 : 10) voit ce qui passe à l'intérieur. Le Seigneur qui apprécie notre état intérieur peut penser : Un tel est assis au milieu des croyants, mais en réalité, de coeur, il m'a déjà abandonné. « Comme un homme a pensé dans son âme, tel il est » (Prov. 23 : 7). On comprend la sagesse divine qui recommande : « Garde ton coeur plus que tout ce que l'on garde, car de lui sont les issues de la vie » (Prov. 4 : 23).
            Quand le Seigneur était ici-bas, au milieu de la foule, Il avait posé cette question à ses disciples : « Et vous, voulez-vous aussi vous en aller ? ».  Il eut la grande joie d'entendre l'un d'eux répondre: « Seigneur, auprès de qui nous en irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » (Jean 6 : 67-68).
            Quelle tristesse s'Il devait dire : Celui-ci (ou celle-là) m'a abandonné (2 Tim. 4 : 10). Il nous invite : « C'est ici le chemin, marchez-y » (Es. 30 : 21). Serions-nous parmi ceux qui lui tournent le dos ? Serait-ce le cas pour un jeune homme ou une jeune fille qui se sont peut-être sentis obligés d'accompagner leurs parents ? La voix du Seigneur s'adresse à eux, pour leur dire : Reviens à moi, c'est le seul chemin où tu trouveras le repos de ton âme (Matt. 11 : 29-30).
            « Ils ont détourné leurs faces de la demeure de l'Eternel, et lui ont tourné le dos. Même ils ont fermé les portes du portique » (2 Chr. 29 : 6-7). Qu'en est-il des portes de notre « temple », de notre coeur ? David demande : « Mets, ô Eternel ! une garde à ma bouche, veille sur l'entrée de mes lèvres » (Ps. 141 : 3). Quelles sont les paroles qui sortent de notre bouche, quel est le sujet de nos conversations ? Sommes-nous de « ceux qui craignent l'Eternel et qui ont parlé l'un à l'autre »  (Mal. 3 : 16) ?
            Il y a chez nous d'autres « portes d'entrée » : ce sont nos oreilles. Serions-nous de ceux qui ferment délibérément les oreilles et refusent d'écouter la Parole de Dieu (Prov. 1 : 24-25 ; Jér. 11 : 10 ; 13 : 10) ? Il y a aussi nos yeux : « La lampe du corps, c'est l'oeil » (Matt. 6 : 22). L'oeil est-il simple, c'est-à-dire fixé sur un seul objet, Christ ? C'est uniquement de cette manière que notre corps sera plein de lumière. Ici, les lampes sont éteintes. Chers amis, sur quel objet se portent vos regards ? La vraie lumière se trouve seulement en Christ.
            La Parole nous exhorte à « présenter nos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu » (Rom.12 : 1). Dieu veut que nos vies lui soient consacrées, que nos coeurs lui soient donnés, afin de Le servir en fidélité et en pureté. C'est ce que le Seigneur demande encore aujourd'hui. S'il n'est plus notre joie, c'est le signe que nous nous sommes laissés distraire. Un coeur distrait est un fléau, serait-ce même par beaucoup de service (Luc 10 : 40) ! Il faut prendre le temps de se séparer, de se sanctifier. Les affaires du temps présent, les plaisirs, et même les soucis légitimes auxquels nous devons faire face, s'ils nous voilent Christ, nous sont-ils profitables ? Impossible ! « Il leur donna ce qu'ils avaient convoités, mais il envoya la consomption dans leurs âmes » (Ps. 106 : 15).
            Vous êtes, nous sommes, le « temple » du Seigneur. Il faut écouter sa voix, se séparer du mal, et une restauration pourra commencer dans notre vie. « Je guérirai leur abandon de moi, je les aimerai librement, car ma colère s'est détournée » (Osée 14 : 4).
            Toutes les bénédictions découlent d'une telle décision. Le Seigneur cherche encore aujourd'hui ceux qui ont perdu la joie de leur salut (Ps 51 : 12). Cessons de mal faire, apprenons à bien faire. Prenons le temps de nous séparer vraiment pour Lui, allons à l'écart avec Lui. Au verset 12 de ce chapitre, on voit que « les lévites se levèrent » et au v.17, qu'ils « commencèrent ».
            Si vous partez en reconnaissant : Ce que je viens d'entendre doit changer ma vie, mais qu'en pratique, rien ne change, ce sera extrêmement triste. Le Seigneur attend une ferme décision de coeur et Il est prêt à vous accorder tout son secours. Il faut se purifier soi-même de toute souillure de chair et d'esprit (2 Cor. 7 : 1). Ce qui a été perdu ne peut être retrouvé en une heure ! Sous le règne d'Achaz, le Temple était resté fermé seize ans ! Il y avait beaucoup de choses à remettre en ordre, beaucoup d'impuretés à jeter dehors dans le torrent du Cédron (2 Chr. 29 : 16). Quand tout doit être mis en ordre, il faut d'abord faire table rase ! Ensuite seulement, ils ont pu dire que la Maison de Dieu était entièrement nettoyée.
            Notre temple est à Dieu ; il ne nous appartient pas. Qu'en faisons-nous ? L'avons-nous purifié, sanctifié ? Il faut juger, sans complaisance, tout ce qui est souillé dans nos vies (1 Cor. 11 : 31). Peut-être pensez-vous : Je n'ai pas de force, je ne sais pas comment faire ! Regardez à la Croix. C'est à cause  de ce péché, de cette impureté que je dois absolument abandonner, que le Seigneur a dû crier dans les ténèbres : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? » (Matt. 27 : 46). C'est très humiliant d'y penser, je me sens couvert de honte. Il me faut, sans plus attendre, abandonner ce péché, pour servir ensuite Christ avec la force qu'Il fournit. Il veut que tout dans notre coeur soit dans la lumière. Or nous savons tous, par expérience, avec quelle rapidité des souillures peuvent y entrer.
            Ezéchias donna ensuite l'ordre d'offrir sur l'autel ; « et, au moment où commença l'holocauste, le cantique de l'Eternel commença » (2 Chr. 29 : 27). Quelle place occupe dans notre coeur le cantique de l'Eternel ? Il est facile de chanter, mais ce n'est peut-être qu'une forme (Amos 5 : 23). Peut-être pensez-vous : On ne peut pas chanter toute la journée ? Ne croyez-vous pas que l'on on peut chanter sans cesse dans son coeur ? Parfois ce coeur est vide et il me faut travailler au milieu d'un monde où toutes sortes de bruits se font entendre (Ezé. 26 : 13). Mais si mon coeur est occupé de Christ, il n'y aura pas de place pour la musique de ce monde !
            Ce verset 27 nous montre que l'on retrouve le cantique quand on se tourne vers Lui. Nos désirs sont alors orientés vers leSeigneur. Soyons dans notre vie quotidienne, qui est le reflet de notre vie intérieure, « sages quant au bien, et simples quant au mal» (Rom. 16 : 19).
            Le moment vient où l'holocauste s'achève (2 Chr. 29 : 28). Le Seigneur regarde dans le coeur de son racheté, il voit que son propre travail est arrivé à son terme, il le retire vers Lui. Le vase peut être placé sans bruit dans sa glorieuse présence !
 
            La venue du Seigneur est proche. Le temps est court pour Le servir, nous serons bientôt introduits dans la gloire. Les premières notes du cantique sont-elles déjà présentement chantées dans notre temple ? Les portes sont-elles ouvertes ? Sommes-nous prêts à nous livrer entièrement à Lui ? Ce corps, ces membres, reçus de notre Créateur, sont un moyen de lui rendre témoignage. Il a des desseins à notre égard. Il désire que nous restions dans sa lumière. Voit-Il au contraire que nous restons assis dans les ténèbres ou même que notre coeur en est rempli ? Le Seigneur connaît toutes nos pensées impures. Il va bientôt paraître, et peut-être pourtant gaspillons-nous notre vie ? Les conséquences en seront éternelles (1 Cor. 3 : 15).
            Aujourd'hui encore, Il appelle (Jean 7 : 37) ! Retournons vers Lui, marchons à nouveau dans le bon chemin (Prov. 4 : 11). Nous connaîtrons le repos de notre âme et nous vivrons dans sa douce lumière. Chers amis, que ce soit dès maintenant la part de chacun !
 
                                                                     Notes prises à une conférence à Zurich