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Christ, le modèle

 
 
 « Christ a souffert pour vous, vous laissant un modèle, afin que vous suiviez ses traces » (1 Pier. 2 : 21).
 « Ayez donc en vous cette pensée qui a été aussi dans le Christ Jésus, lui qui, étant en forme de Dieu, n'a pas regardé comme un objet à ravir d'être égal à Dieu, mais s'est anéanti lui-même, prenant la forme d'esclave… il s'est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu'à la mort, et à la mort de la croix (Phil. 2 : 5-8).
 

Lire : 1 Pierre 2 : 21-24 ; Philippiens 2 : 5-8
 
 
            Ces deux passages présentent  la Personne et l'oeuvre de Christ, le Fils de Dieu. Mais Pierre et Paul ne Le présentent pas tant comme l'objet de l'adoration des croyants, mais comme le modèle de leur marche.
 
 
« Christ a souffert pour vous, vous laissant un modèle, afin que vous suiviez ses traces » (1 Pier. 2 : 21).
 
            A la croix, quand Christ accomplit l'oeuvre de la rédemption, Il subit le jugement de Dieu à notre place. Il n'est pas pour nous un modèle, car il est écrit : « Un homme ne pourra en aucune manière racheter son frère, ni donner à Dieu sa rançon (car précieux est le rachat de leur âme, et il faut qu'il y renonce à jamais) » (Ps. 49 : 7, 8). Aucun homme ne pouvait le faire ; Christ, seul, était le Rédempteur. Le Fils de Dieu est entré dans l'humanité sur la terre – petit enfant dépendant de sa mère (Ps. 22 : 9), mais tenant toute la création dans sa main, « soutenant toutes choses par la parole de sa puissance » (Héb. 1 : 3). Il était Dieu manifesté en chair ; non pas Dieu qui se serait fait homme en conservant ses attributions divines pour ses propres besoins sur la terre. Non, il était parfaitement homme (âme, esprit et corps), Il n'était pas un surhomme, mais connaissait toutes les faiblesses de l'humanité : homme sans péché, mais dans lequel « toute la plénitude s'est plu à habiter » (Col. 1 : 19).
            Homme et Dieu en même temps, il n'a pas simplement pris la forme d'homme ! C'était pour Lui une nécessité pour devenir le Sauveur. La Parole de Dieu dit : « Car Dieu est un, et le médiateur entre Dieu et les hommes est un, l'homme Christ Jésus, qui s'est donné lui-même en rançon pour tous » (1 Tim. 2 : 5). A cause du péché apparu dans le monde, il y a d'un côté, le Dieu Saint, Juste, dont les yeux sont « trop purs pour voir le mal » (Hab. 1 : 13), et de l'autre côté l'homme pécheur. Comment réconcilier les deux ?  Aucun homme ne peut être le médiateur entre les deux. Mais Dieu, dans sa parfaite sagesse et dans son parfait amour, a envoyé son Fils. En Lui, il y a ces deux natures (Dieu et homme – sans péché évidemment). Il peut parler à Dieu, étant au même niveau que Dieu ; mais étant entré dans nos circonstances et « devenu obéissant jusqu'à la mort de la croix », s'étant mis, Lui le Saint et le Juste, à la place de l'homme pécheur, Il a acquis la parfaite capacité de parler aussi aux hommes à « leur » niveau.
            Quand nous évoquons l'oeuvre de Christ, nous pensons trop souvent à notre propre côté, à nos besoins, à nos péchés. Mais le Seigneur a d'abord accompli son oeuvre pour satisfaire les exigences de Dieu : « J'aime mon maître, ma femme et mes enfants » (Ex. 21 : 5). Il est le parfait serviteur hébreu qui servi sept ans. Ayant glorifié Dieu constamment et en toutes choses, Il avait le droit de sortir libre. Il n'avait pas besoin de mourir, car la mort est le salaire du péché et « lui n'a pas commis de péché » (1 Pier. 2 : 21) ; « Il n'a pas connu le péché » (2 Cor. 5 : 21) ; « Il n'y avait pas de péché en lui » (1 Jean 3 : 5). Mais Il est allé à la croix. Il ne voulait pas sortir libre : « Il servira à toujours » (Ex. 21 : 6). Il nous servira pendant l'éternité pour nous faire connaître les bénédictions préparées pour nous dans le ciel. Il aime son Maître, sa femme, ses enfants. Il y a son amour pour le Père, Dieu (Jean 14 : 31), son amour pour sa femme (l'Epouse), et son amour pour ses enfants, pour chacun de nous, ses rachetés, individuellement.
            « Il a porté nos péchés en son corps sur le bois » (1 Pier. 2 : 24). A notre conversion, nous ne pouvons nous souvenir de tous nos péchés, tous ces petits vols, ces mensonges, ces mauvais propos… Jésus les a tous portés, tous confessés sur la croix. Lévitique 16 : 21 illustre cela de manière saisissante et touchante : « Et Aaron posera ses deux mains sur la tête du bouc vivant et confessera sur lui toutes les iniquités des fils d'Israël et toutes leurs transgressions, selon tous leurs péchés, et il les mettra sur la tête du bouc et l'enverra dans le désert... et le bouc portera toutes leurs iniquités dans une terre inhabitée ». C'est en type l'oeuvre du Seigneur pour Israël et pour l'assemblée. Lui était, dans sa Personne, à la fois le sacrificateur et le sacrifice. Remarquons dans ce verset de Lévitique 16 trois fois l'expression « toutes » « tous » - expression de la rémission parfaite de nos péchés : « Tu as jeté tous mes péchés derrière ton dos » (Es. 38 : 17). « Tu jetteras tous leurs péchés dans les profondeurs de la mer » (Michée 7 : 19). « Je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés, ni de leurs iniquités » (Héb. 10 : 17 ; Jér. 31 : 34).
            Quelle horreur pour Lui, le Saint et le Juste ! C'est pour nous une chose incompréhensible ; le Seigneur, en  portant nos péchés, a pris la place qui nous revenait. Quelle horreur pour Lui ! « Des maux sans nombre m'ont entouré ; mes iniquités m'ont atteint… mon coeur m'a abandonné » (Ps. 40 : 12).  Il a porté le jugement sur les péchés. Dieu est saint : « Toi, tu es saint » (Ps. 22 : 3) et le Seigneur a été frappé de Dieu : « Epée, réveille-toi contre mon Berger, contre l'homme qui est mon compagnon dit l'Eternel des armées : frappe le berger... » (Zach. 13 : 7). Mais il y a plus encore, ce dont Pierre ne parle pas mais dont Paul parle en Romains 8 et 2 Cor. 5 : « Dieu ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché et pour le péché a condamné le péché dans la chair » (Rom. 8 : 3). Ici il n'est pas question des actes (les péchés), mais du péché, le caractère de notre nature. Beaucoup d'enfants de Dieu découvrent après leur conversion qu'ils pèchent encore ;  il leur faut apprendre qu'en eux il y a un arbre qui porte des fruits et cet arbre est mauvais. La chair est notre nature et le péché est le caractère de cette nature. Le Seigneur a aussi porté le jugement sur le péché, qui est la racine des mauvais actes commis. Romains 5 et 6 nous apprennent déjà que Dieu avait jugé le vieil homme. « Le jugement, à partir d'un seul  (un seul homme à cause de son acte de désobéissance – Adam) aboutit à la condamnation » (Rom. 5 : 16). « Notre vieil homme a été crucifié avec Christ, afin que le corps du péché soit annulé » (Rom. 6 : 6). Dieu nous dit : « Je ne peux rien faire de votre position antérieure – elle a été jugée dans la personne de Christ : « celui qui n'a pas connu le péché, il l'a fait péché pour nous » (2 Cor. 5 : 21). Il a été traité sur la croix comme s'il était la mauvaise racine de notre nature ! Voilà pourquoi le chrétien est un homme libéré du pouvoir du péché, non pas des péchés. Jean écrit : « Je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez pas » (1 Jean 2 : 1). Nous ne sommes plus « obligés » de pécher ; mais si nous disons : « Je peux faire cela, atteindre cela tout seul », alors nous tombons. La délivrance du chrétien est de regarder constamment au Seigneur.
            Il y a un autre côté de l'oeuvre que notre Seigneur a accomplie pour nous : ce qui s'est passé pour Lui pendant les trois heures de ténèbres sur la croix. Aucun homme ne pouvait alors Le voir, voir ce qui se passait entre Dieu et Lui. Dans toutes les souffrances par lesquelles notre Seigneur est passé depuis sa naissance, la fuite en Egypte... jusqu'à la troisième heure de la croix, Il est pour nous un modèle. Mais durant les trois heures de ténèbres, Il est seul. Là nous ne pouvons le suivre !
            Jacques dit : « Nous faillissons tous à bien des égards (ou souvent) » (Jac. 3 : 2). Mais si nous suivons les traces de Jésus, nous ne pécherons pas ; nous le regardons pour ne pas les perdre de vue. Mais nous ne pouvons pas en même temps nous distraire dans ce monde ! Où le voyons-nous marcher, afin de pouvoir nous-mêmes suivre ses traces ? Dans les évangiles et dans ces passages des épîtres.
            Pierre ajoute : « dans la bouche duquel il n'a pas été trouvé de fraude ; qui, lorsqu'on l'outrageait ne rendait pas l'outrage » (1 Pier. 2 : 22). La langue est une source de péché, un monde d'iniquité. Le Seigneur n'a jamais réagi comme la chair ; il n'a jamais eu l'intention de rendre l'outrage. Il n'a jamais menacé personne quand on le faisait souffrir. Aujourd'hui les hommes qui s'estiment lésés ou contredits menacent ; des élèves le font vis-à-vis de leurs enseignants et mettent même ces menaces à exécution, au mépris de l'autorité. Le Seigneur n'avait pas des parents parfaits ; ils n'avaient pas compris qu'il lui fallait être aux affaires de son Père (céleste) lorsqu'Il avait douze ans (Luc 2 : 41-49). Mais l'évangéliste rapporte qu' « Il descendit avec eux (ses parents) à Nazareth et leur était soumis » (v. 51). Il est là le modèle pour les enfants. Les épîtres confirment cela. « Enfants, obéissez à vos parents en tout, car cela est agréable dans le Seigneur » (Col. 3 : 20). Les parents doivent exiger l'obéissance de leurs enfants et les élever dans la discipline et sous les avertissements du Seigneur (Eph. 6 : 4).
            Pierre dit ensuite qu'Il « ne menaçait pas, mais se remettait à celui qui juge justement » (1 Pier. 2 : 23). Le Seigneur n'exerçait pas de jugement. Bientôt, il sera le Juge, quand Il sera manifesté pour le jugement de ce monde. Alors tout le mal qui aura été fait recevra une juste rétribution.
            Maintenant nous aussi, nous avons à nous remettre à Celui qui juge justement, à notre Dieu et Père. C'est ce que notre Seigneur a fait dans sa vie ici-bas.
            Jusqu'ici, Il est notre modèle et nous avons à suivre ses traces. Enfin Pierre ajoute que « Lui-même a porté nos péchés en son corps sur le bois ». Il a été seul alors, seul avec un Dieu saint subissant le jugement à notre place – une scène dans laquelle nous n'entrerons jamais.
 
 
« Ayez donc en vous cette pensée qui a été aussi dans le Christ Jésus, lui qui, étant en forme de Dieu, n'a pas regardé comme un objet à ravir d'être égal à Dieu, mais s'est anéanti lui-même, prenant la forme d'esclave… il s'est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu'à la mort, et à la mort de la croix (Phil. 2 : 5-8).
 
            Paul va encore un peu plus loin que Pierre, dans la présentation de Jésus comme notre modèle.
            Pierre considère cette vérité d'une matière pratique – ce qui est reproduit dans notre vie de croyant, les actes qui correspondent à ce qu'on a pu voir dans la marche du Seigneur. Il dit qu'Il a lui-même porté nos péchés afin qu' « étant morts aux péchés, nous vivions à la justice » (1 Pier. 2 : 24).
            Paul considère notre état : « Nous sommes morts au péché » (Rom. 6 : 2). Le péché est le caractère de cette nature : nos pensées intérieures, nos sources qui influencent notre vie pratique, les motifs qui nous font agir sont corrompus.
            En présentant Christ comme modèle, Pierre dit : « afin que vous suiviez ses traces ; Paul dit : « Qu'il y ait en vous cette pensée qui a été aussi dans le Christ Jésus ». Remarquons qu'il est possible de faire quelque chose de juste avec une mauvaise pensée. Dieu seul discerne exactement les pensées et les intentions du coeur. Et Paul ajoute : « lequel étant en forme de Dieu n'a pas regardé comme un objet à ravir d'être égal à Dieu, mais s'est anéanti lui-même, prenant la forme d'esclave, étant fait à la ressemblance des hommes et étant trouvé en figure comme un homme... ». Il était en forme de Dieu : la note nous indique que tout ceci est en contraste avec le premier Adam.
            Lui, notre Seigneur, le Fils de Dieu égal à Dieu, s'est anéanti. Dieu est tout-puissant, omniscient, omniprésent, mais quand Il est devenu homme, Il n'était pas omniprésent. Le Créateur a pris la même place que sa créature : c'est cela l'anéantissement. Par l'incarnation, Il a pris la forme d'esclave. Chaque créature est un esclave ; c'est ce qui caractérise précisément la création. Il a été fait à la ressemblance des hommes et s'est trouvé quant à son aspect comme un homme – un vrai homme avec toutes les conséquences qu'implique cet état. Cela nous montre toute l'humilité du Seigneur, du « dernier Adam » (1 Cor. 15 : 45). Adam, lui a toujours cherché à s'élever, à s'exalter.
            Mais ensuite « il s'est abaissé », descendant encore une marche de plus, une seconde phase après son anéantissement. Dans le monde actuel l'obéissance n'est plus reconnue, personne n'en veut, tous se révoltent contre toute autorité. Mais dans la Parole de Dieu la désobéissance est appelée péché et obéir comme le Seigneur a obéi est le plus grand privilège du chrétien dans ce monde. « Enfant, obéissez à vos parents dans le Seigneur, car cela est juste » (Eph. 6 : 1). Nous avons déjà cité Luc 2 : 51 où nous voyons le Seigneur soumis à ses parents. Chers enfants, sachez que c'est une source de grande bénédiction que d'être soumis aux parents. Le Seigneur, le Créateur, l'était et le Saint Esprit s'est plu à nous le rappeler. Il s'est abaissé – jusqu'à la mort de la croix pour devenir notre Sauveur et aussi notre Modèle.
 
            Puissions-nous suivre ses traces et avoir en nous-mêmes la pensée qui a été dans le Christ Jésus !
 
 
                                                             A. R – Notes prises lors d'une méditation