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 SERVITEURS DE CHRIST (7)
 
           
 
COMPAGNONS DE PAUL : Barnabas et Luc
 
 
            A l'aube du christianisme, voici apparaître Barnabas dont le service, relaté dans le livre des Actes, se déroule sans doute durant une vingtaine d'années.
            Luc ne vient sur la scène qu'au cours du deuxième voyage de Paul ; dans son récit à partir du chapitre 16 des Actes, il emploie alors « nous » (v. 10). Il se retrouvera avec l'apôtre, qui s'est séparé de Barnabas, dans les derniers jours de sa vie (2 Tim. 4 : 11). Son service dure l'espace d'une quinzaine d'années.
 
 
 
            Barnabas
 
                                   - Qui est-il ?
 
                        « Barnabas » était son surnom donné par les apôtres et signifiant : « fils de consolation » (Act. 4 : 36) ; ce n'est pas « fils de tonnerre » comme Jésus avait surnommé Jacques et Jean, probablement à cause de leurs tempéraments naturels fougueux (Marc 3 : 17 ; voir Luc 9 : 54). La « consolation » est un caractère de Dieu ; il faut avoir fait soi-même l'expérience de cette consolation pour être « capable de consoler ceux qui sont dans quelque affliction que ce soit, par la consolation dont nous sommes nous-mêmes consolés de Dieu » (2 Cor. 1 : 4). Cela implique un encouragement, un soulagement dans l'épreuve, une capacité de s'adapter pour donner de l'aide. Jésus emploie le même terme pour parler du Saint Esprit, le Consolateur par excellence.
 
                        Cypriote de naissance, tout en étant Lévite (Act. 4 : 36), Barnabas avait dû être occupé des choses de Dieu dès sa jeunesse. Les Lévites, très nombreux dans les Nombres (3 : 43), étaient en petit nombre au temps d'Esdras (8 : 15, 18-19) ; ils sont très rarement mentionnés dans le Nouveau Testament (Luc 10 : 32 ; Jean 1 : 19).
 
                        Rien ne nous est dit de la conversion de Barnabas ; le premier trait que la Parole rapporte est sa générosité : « Ayant une terre, il la vendit, en apporta la valeur, et la mit aux pieds des apôtres » (Act. 4 : 37). Plein de l'Esprit, il a su donner, matériellement et spirituellement. Il a renoncé à tout ce qu'il avait pour être disciple du Seigneur (Luc 14 : 33).
 
                        Il est frère ou cousin de Marie, mère de Jean-Marc, son neveu (ou cousin) (Col. 4 : 10). Il ne s'est pas marié (1 Cor. 9 : 5-6), restant ainsi entièrement libre pour le service du Seigneur (1 Cor. 7 : 32). Il faut pour cela un appel spécial.
 
                        Barnabas a beaucoup donné. Ananias et Sapphira vendent leur terre, qui avait peut-être beaucoup plus de valeur que celle de Barnabas. Mais ils en gardent une partie pour eux, faisant croire qu'ils donnent le tout. Ils mentent à Dieu et tentent l'Esprit Saint ; le jugement ne tarde pas : tous deux expirent.
 
 
                                   - L'accueil de Saul à Jérusalem
 
                        Sur le chemin de Damas, Jésus était apparu à Saul respirant encore menace et meurtre ; le jeune homme avait été terrassé et rendu aveugle. Conduit dans la ville, il est trois jours sans voir, sans manger ni boire. Le Seigneur lui envoie un disciple nommé Ananias. S'il avait accompli son dessein, Saul aurait peut-être amené cet homme lié à Jérusalem. Ananias connaissait sa cruauté (Act. 9 : 13-14). Le Seigneur lui dit : « Va ». Et Ananias s'en va. Imposant les mains à son interlocuteur, il lui dit : « Saul, frère... ». Quelle bénédiction représente pour le jeune homme cette visite d'Ananias, qui, conduit par Dieu, vient le consoler. Le Seigneur lui montrera combien il doit souffrir pour son Nom, lorsqu'il le portera « devant les nations, et les rois et les fils d'Israël ».
 
                        Dieu a « révélé son Fils » au coeur de celui qui auparavant était un persécuteur. Celui-ci ne se rend pas à Jérusalem, mais s'en va en Arabie, puis retourne à Damas (Gal. 1 : 16-17). Trois ans plus tard, il monte à la ville sainte. C'est un « marginal ». Il ne peut plus aller auprès des Juifs ; et les frères de Jérusalem le craignent et ne veulent pas le recevoir (Act. 9 : 26). Barnabas le prend, s'entretient avec lui et lui témoigne tout son intérêt. Persuadé de la réalité de sa conversion, il l'amène alors aux apôtres, et lui-même leur raconte comment, sur le chemin, Saul a vu le Seigneur qui lui a parlé. Barnabas croît à l'opération de la grâce de Dieu. Il n'a pas mis en doute la réalité du travail de l'Esprit dans le jeune homme.
 
                        Le but de Saul montant à Jérusalem avait été de « faire la connaissance de Céphas » ; il demeure chez lui « quinze jours » (Gal. 1 : 18). Combien ont dû être bienfaisantes les conversations échangées entre l'ancien qui avait connu Jésus lors de sa vie sur la terre, et le jeune homme qui en avait eu la vision dans la gloire. David, dans sa jeunesse, fuyant devant Saül, s'était réfugié auprès de Samuel, « et ils habitèrent à Naïoth » (1 Sam. 19 : 18). Quelles leçons le jeune David a-t-il pu apprendre du vieux prophète ! L'un avait été à l'école de Dieu toute sa vie, l'autre y entrait.
 
                        Ananias – Barnabas – Céphas : trois hommes qui ont marqué les débuts de la vie de la foi du futur grand apôtre des nations. Combien il importe de s'intéresser aux jeunes croyants, de leur transmettre le message du Seigneur comme Ananias, de les « prendre par la main » comme Barnabas, et de les accueillir chez soi comme Céphas, pour s'entretenir avec eux de Celui qui est devenu précieux à nos coeurs.
 
 
                                   - A Antioche (Act. 11 : 22-30)
 
                        Après la mort d'Etienne, Philippe était descendu en Samarie et y prêchait Jésus.
                        D'autres aussi avaient été dispersés par la tribulation qui arriva à l'occasion de la lapidation d'Etienne. Tout d'abord ils ne présentent la Parole qu'à des Juifs. Mais quelques-uns, qui étaient des Cypriotes et des Cyrénéens, arrivés à Antioche, parlent aussi aux Grecs, annonçant le Seigneur Jésus. La main du Seigneur est avec eux ; beaucoup, ayant cru, se tournent vers Lui, - fruit du témoignage de simples croyants qui ont à coeur de parler de leur Sauveur.
                        Cette nouvelle étant parvenue a Jérusalem, l'assemblée charge Barnabas de passer jusqu'à Antioche. Quelle confiance les frères devaient-ils avoir en cet homme pour l'envoyer seul s'enquérir de ce nouveau développement de l'Evangile ! Comment Barnabas avait-il acquis une telle confiance de la part de ses frères ? Il était un « homme de bien et plein de l'Esprit Saint et de foi » (v. 24). « Le fruit de la lumière consiste en toute bonté, justice, et vérité » (Eph. 5 : 9). Plein de l'Esprit, Barnabas répondait à l'exhortation d'Ephésiens 5 : 18. Notons en passant que « soyez remplis » est un impératif présent passif : non pas remplissez-vous, mais laissez-vous remplir. Cela correspond au « Demeurez en moi » de Jean 15. Il ne faut pas se « crisper » (ou s'impatienter) dans le service, mais s'abandonner à l'action de l'Esprit qu'il est important de ne pas attrister, ni éteindre. Et « marcher par l'Esprit », qui donne « puissance, amour, et conseil (sobre bon sens) » (2 Tim. 1 : 7).
 
                        Quand Barnabas arrive à Antioche et qu'il voit la grâce de Dieu, « il se réjouit ». Il ne s'occupe pas en premier lieu des problèmes qui pouvaient se présenter, mais il sait discerner l'oeuvre que Dieu a opérée, et la joie remplit son coeur.
 
                        Va-t-il d'emblée instruire ces jeunes croyants et leur dire « comment on fait à Jérusalem » ? Tout d'abord, « il les exhortait tous à demeurer attachés au Seigneur de tout leur coeur ». Il leur présente, non des doctrines, mais une Personne. Il parle à leurs coeurs pour qu'ils soient remplis du Seigneur. Son ministère est positif, constructif. Quand le fils prodigue rentre au foyer paternel, le père dit : « Il fallait se réjouir, car celui-ci, ton frère... est revenu à la vie » (Luc 15 : 32). Quand « Christ est annoncé », Paul pourtant prisonnier peut dire « en cela je me réjouis, et aussi je me réjouirai » (Phil. 1 : 18). Faut-il s'étonner dans ces conditions qu' « une grande foule fut ajoutée au Seigneur » ?
 
                        Ces jeunes croyants ont pourtant besoin d'être fondés dans la vérité. Barnabas est conduit à aller à Tarse chercher Saul. Ensemble, pendant toute une année, ils vont « enseigner dans l'assemblée » une grande foule. Barnabas, connaissant le caractère de Saul et ses capacités, aurait pu craindre qu'il le dépasse. C'est d'ailleurs ce qui arrive : il est parlé d'abord de « Barnabas et Saul », plus tard de « Paul et Barnabas ». Mais qu'importe ! L'assemblée en a besoin. Barnabas est à la disposition du Seigneur. Il emmène Saul à Antioche, et tous deux vont coopérer pendant quelques années.
 
                        La réunion d'assemblée, selon 1 Corinthiens 14, est précieuse et essentielle. Mais il faut aussi veiller à l'enseignement suivi de la Parole. Le besoin en est ressenti tout particulièrement dans les pays lointains, où nos frères sont allés annoncer l'Evangile, et instruire aussi les jeunes croyants. Les cours bibliques par correspondance permettent d'atteindre à distance bien des jeunes âmes, amenées ainsi à étudier de plus près la Parole. Il y a, et nous en rendons grâces à Dieu, tout le ministère écrit que nous ont laissé nos frères d'autrefois, et que le Seigneur continue à donner par son Esprit.
 
                        Barnabas a cherché Saul à Tarse ; il l'a trouvé ; il l'a mené à Antioche. Dans la dépendance du Seigneur, il peut être indiqué d'entraîner dans un service un jeune qui a besoin d'apprendre aux côtés de son aîné. C'était prématuré, lorsque Barnabas et Saul ont porté à Jérusalem le don des frères d'Antioche, d'emmener avec eux Jean, surnommé Marc (12 : 25). Le jeune homme se lassera vite dans le service (13 : 13). Il importe d'avoir du discernement.
 
                        Saul, lui, avait été préparé. Bien sûr il avait tout de suite annoncé l'évangile à Damas. Mais trois années passées ensuite en Arabie (Gal. 1 : 17-18) l'avaient amené à méditer profondément sur les choses de Dieu. Il avait « parlé ouvertement au nom du Seigneur » à Jérusalem, discuté même avec les Hellénistes. A Tarse, il avait sa famille, bien que plus tard peut-être, sa soeur ait habité à Jérusalem, ou au moins son neveu (Act. 23 : 16). Paul parle d'un séjour « dans les régions de la Syrie et de la Cilicie » (Gal. 1 : 21). Etait-ce durant le séjour à Tarse ?
                        Quoi qu'il en soit, quand Barnabas vient, il quitte sans doute définitivement les siens, et entreprend ce ministère itinérant qui le conduira dans toute la partie orientale de l'empire.
 
                        Apprenant les besoins des frères de Jérusalem, ceux d'Antioche déterminent « d'envoyer quelque chose pour leur service ». Ils ont assez confiance en Barnabas et Saul pour le faire parvenir par leurs mains (11 : 29).
 
                        « C'est à Antioche premièrement que les disciples furent nommés chrétiens » (v. 26). Les « chrétiens » sont ceux qui suivent Christ. Quel témoignage était rendu ! Des apôtres il avait été dit : « Ils les reconnaissaient pour avoir été avec Jésus » (4 : 13). L'expression ne se retrouve que trois fois dans le Nouveau Testament. Agrippa dit ironiquement à Paul : « Tu me persuaderas bientôt d'être chrétien » (Act. 26 : 28). Pierre souligne que le chrétien peut être appelé à souffrir. L'important est « qu'il glorifie Dieu en ce nom »  ou d'après la note, à cet égard (1 Pier. 4 : 16).
 
                                  
                                   - Le premier voyage avec Paul
 
                        Il y avait à Antioche, dans l'assemblée, des prophètes et des docteurs, cinq hommes très différents les uns des autres. Barnabas, Saul, mais aussi Siméon, probablement un homme de couleur, Lucius le Cyrénéen, et un homme de la haute société, Manahem, qui avait été nourri avec Hérode le tétrarque. C'est à ces cinq, qui « servaient le Seigneur et jeûnaient, que l'Esprit Saint dit de mettre à part pour Lui Barnabas et Saul « pour l'oeuvre à laquelle je les ai appelés ». Les cinq hommes jeûnent encore, prient, imposent les mains à Barnabas et Saul, et « les laissent aller ».
 
                        Par le jeûne on se propose de renoncer à toute entrave à la communion. Cela peut être en s'abstenant ou en restreignant sa nourriture (Dan. 10 : 3). Son but est avant tout de « faire entendre votre voix en haut » (Es. 58 : 4) et de prendre une attitude vis-à-vis de son prochain pleine de compassion et d'estime, en partageant aussi avec lui ce dont nous pouvons disposer (v. 6-7).
 
                        Barnabas et Saul ont été « envoyé par l'Esprit Saint » (Act. 13 : 4) et dépendent directement de leur Maître (Rom. 14 : 4). Il va les conduire tout d'abord à Chypre, où Paul accomplit son premier miracle et prend dorénavant la prééminence (13 : 13). Barnabas ne sera nommé en premier que lorsque les deux viendront à Jérusalem (15 : 12, 25), et à Lystre où l'on prendra Barnabas pour Jupiter et Paul pour Mercure (14 : 12, 14).
 
                        Les deux serviteurs du Seigneur, de ville en ville, parlent d'abord aux Juifs (13 : 14, 46). C'est à eux premièrement qu'il faut annoncer la Parole de Dieu. Mais puisqu'ils la rejettent, « nous nous tournons vers les nations ». Paul répondait en agissant ainsi à l'appel que le Seigneur lui avait donné dans le temple de Jérusalem, lorsqu'il avait réitéré sa confession d'avoir persécuté les chrétiens et d'avoir été consentant quand le sang d'Etienne fut versé : « Va, car je t'enverrai au loin vers les nations » (22 : 20, 21).
 
                        Barnabas partage avec Paul la prédication, mais aussi la persécution (13 : 50). Cette persécution s'accentuera jusqu'à la lapidation de Paul à Iconium. L'apôtre en gardera le souvenir douloureux toute sa vie, rappelant à Timothée, au soir de sa carrière, ses souffrances « telles qu'elles me sont arrivées à Antioche, à Iconium, à Lystre, quelles persécutions j'ai endurées » (2 Tim. 3 : 11).
 
                        Barnabas a vécu aussi tout cela ; le lendemain de la lapidation il s'en va avec Paul à Derbe. Ils retournent les deux à Lystre, à Iconium, à Antioche « fortifiant les âmes des disciples, et les exhortant à persévérer dans la foi » (14 : 22). Dans chaque assemblée, avec prières et jeûne, ils leur choisissent des anciens et les recommandent au Seigneur. Enfin, tous deux se rendent par mer à Antioche, « d'où ils avaient été recommandés à la grâce de Dieu pour l'oeuvre qu'ils avaient accomplie » (v. 26).
 
                        Ils réunissent l'assemblée et « racontent toutes les choses que Dieu avait faites avec eux, et comment il avait ouvert aux nations la porte de la foi » (v. 27). Cette assemblée d'Antioche, la première formée parmi les nations, s'intéresse vivement à l'oeuvre accomplie par les deux apôtres. Pourquoi à la fin du deuxième voyage, l'accueil fut-il bien différent, semble t-il ? 
          Après un passage à Jérusalem où il salue l'assemblée, l'apôtre descend à Antioche, mais il n'est pas dit que l'occasion ait été donnée, comme la première fois, de raconter (non pas de rendre compte) tout ce que Dieu avait fait par son moyen.
           Après quelque temps Paul s'en va tout seul, traversant la Galatie et la Phrygie, « fortifiant tous les disciples » (18 : 22-23).
 
 
                                   - La séparation (Act. 15)
 
                        En parlant de Silas, nous avons déjà vu ce chapitre. Paul et Barnabas sont amenés à monter à Jérusalem et redescendent avec Judas et Silas à Antioche, apportant les bonnes nouvelles, et « enseignant et annonçant avec plusieurs autres aussi, la parole du Seigneur ».
 
                        Quelques jours après, Paul propose à Barnabas de retourner visiter les frères dans toutes les villes où ils avaient annoncé l'évangile (5 : 36). Une divergence surgit entre eux : Barnabas veut prendre avec eux son neveu Jean-Marc. Paul trouve bon de ne pas emmener un homme qui les avait abandonnés dès la Pamphylie et n'était pas allé à l'oeuvre avec eux.
 
                        L'irritation sépare les deux hommes, de façon définitive, semble-t-il. Barnabas prend Marc pour aller à Chypre, et l'on n'entend plus parler de son activité, quoique Paul mentionne son nom avec estime aux Corinthiens (9 : 6) et aux Galates (2 : 1, 9). Les plus grands serviteurs du Seigneur ont eu leurs faiblesses !
 
                        Il n'est pas mauvais parfois, que deux frères qui ont collaboré au même travail, aillent ensuite chacun dans un champ d'activité différent. Abraham avait proposé à Lot de se séparer de lui. Le mal n'était pas de quitter son oncle, mais dans la décision de s'acheminer vers Sodome.
 
                        Paul ne s'est pas laissé arrêter ; il a fait choix pour lui de Silas, comme nous l'avons vu. Et plus tard Jean-Marc sera « utile pour le service » (2 Tim. 4 : 11) ; il écrira l'Evangile qui porte son nom.
 
 
 
           
            Luc « le médecin bien-aimé » (Col. 4 : 14) 
 
                        Quoiqu'il ait très probablement écrit l'Evangile qui porte son nom, puis les Actes, Luc ne s'y nomme pas.
                        En Actes 16 : 10, jusqu'au verset 17, parce qu'il dit « nous », on comprend qu'il accompagne l'apôtre dans cette partie de son voyage pour gagner l'Europe. On le retrouve en Actes 20 : 6 à Philippes, où il était apparemment resté depuis le premier passage de Paul. Il partage la fin du troisième voyage jusqu'à Jérusalem (21 : 18) et vit avec Paul ses derniers moments de liberté. Puis il l'accompagnera depuis Césarée (27 : 1) jusqu'à Rome (28 : 16), et sera avec lui dans sa première détention (Col. 4 : 14 ; Phm. 24). Enfin lui seul restera avec le vieillard dans la dure captivité finale (2 Tim. 4 : 11).
 
                        Il est nommé parmi les « compagnons d'oeuvre » (Phm. 24), sans que nous sachions quel a été son travail. C'est un homme discret, qui a plus écrit que parlé. Son grec montre qu'il était cultivé. Il a été présent aux moments difficiles ; et si l'apôtre le mentionne comme médecin, c'est sans doute qu'il a bénéficié de ses soins.
 
                        Dans les épîtres il est toujours nommé aux côtés de Démas ; l'un a quitté l'apôtre pour s'en aller dans « le présent siècle » qu'il a « aimé », Luc est resté fidèle jusqu'au bout.
 
 
 
 
 
Conclusion
 
            Hébreux 11 nous donne comme une galerie de tableaux d'hommes et de femmes qui dans l'ancienne alliance ont été marqués par la foi. Les Actes et les épîtres nous présentent une pléiade de serviteurs ; nous avons pu considérer quelques-uns d'entre eux. Quel était leur ressort à tous ? – « L'amour du Christ nous étreint, en ce que nous avons jugé ceci, que si un est mort pour tous, tous donc sont morts, et qu'il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour Celui qui pour eux est mort et a été ressuscité » (2 Cor. 5 : 14-15).
 
            « Si quelqu'un me sert, qu'il me suive ; et où je suis, moi, là aussi sera mon serviteur : si quelqu'un me sert, le Père l'honorera » (Jean 12 : 26).
 
 
                                                                                                  D'après G. André