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En aide aux autres
 
 
            C'est une heureuse disposition chez un enfant de Dieu que de désirer venir en aide aux autres ; il faut d'abord apprendre à les accueillir, en suivant les traces du Seigneur, dans son humanité parfaite. Il est nécessaire d'être formé soi-même à l'école de Dieu : là, on apprend à connaître ce qui est dans le coeur naturel, mais aussi l'amour et les compassions du Seigneur. Son enseignement est adapté parfaitement à chacun, en vue de le rendre propre au service qu'Il veut bien lui confier. « Qui enseigne comme Lui ? » (Job. 36 : 22). Ce n'est pas facile de se laisser instruire. Si notre propre volonté agit, l'apprentissage est douloureux. La Parole est remplie d'exemples de ce travail de Dieu.
 
 
Deux exemples de serviteurs formés par Dieu en vue d'un service envers les autres
 
                        Elihu :
 
            Les amis de Job ont été des « consolateurs fâcheux » : ils n'ont pas su toucher sa conscience. Alors le patriarche s'est enhardi et il a cherché à se justifier lui-même.
            C'est à ce moment-là qu'Elihu intervient pour apporter à Job de la part de Dieu l'enseignement dont il a besoin. Il a été préparé en vue d'accomplir ce précieux service. Il a « assisté » avec tristesse aux longues tirades nuisibles de ses « aînés », acharnés à montrer la vilenie de leur frère (Job 32 : 6-7). Elihu est amené à conclure que « ce ne sont pas les grands qui sont sages, ni les anciens qui discernent ce qui est juste » (v. 9). Il a compris - ce que nous devons bien retenir avant de chercher à aider les autres - que seul le Saint Esprit agissant sans entrave dans un croyant, « le souffle du Tout-puissant » peut lui donner l'intelligence nécessaire (v. 8).
            Or ce serviteur de Dieu ne manque pas d'humilité, il sait d'où lui vient la force et il le dit à Job (33 : 3-4). Il a surtout appris comment aider son frère. Il dit à Job qu'il est « comme lui », quant à Dieu ; lui aussi est fait d'argile : « Voici, ma terreur ne te troublera pas et mon poids ne t'accablera pas » (v. 6-7). Il apporte la répréhension qui est utile pour Job, au moment convenable ; aussi son service sera en bénédiction.
 
 
                        Saul de Tarse :
 
            Quel changement profond Dieu va opérer chez cet homme qui sera l'apôtre Paul, avant qu'il puisse devenir un vase d'élection. Celui qui, au départ, consentait à la mort d'Etienne (Act. 22 : 20) en viendra à dire : « Je ne suis pas digne d'être appelé apôtre, car j'ai persécuté l'assemblée de Dieu » (1 Cor. 15 : 9 ; Gal. 1 : 13 ; Phil. 3 : 6). Il se considère comme le premier des pécheurs, et il demeure un exemple de la miséricorde merveilleuse de Dieu (1 Tim. 1 : 15-16). Le Seigneur avait instruit Ananias au sujet de Saul : « Je lui montrerai combien il doit souffrir pour mon nom » (Act. 9 : 16).
            Que d'épreuves, de persécutions, d'abandons douloureux ont émaillé la vie de Paul, dont le coeur était rempli d'amour pour Christ ! Mais il peut parler des consolations qu'il a éprouvées de la part du Seigneur (Act. 32 : 11). Il a compris une des raisons de tant d'afflictions : c'était afin d'être capable de consoler à son tour ceux qui sont dans quelque affliction que ce soit (2 Cor. 1 : 3-.5). Il devient ainsi un proche imitateur de Jésus Christ - ce à quoi chacun est appelé (1 Cor. 11 : 1).    
 
 
 
Accueillir les autres afin de les aider, les consoler
 
            Ayant donc considéré brièvement dans la Parole ces deux exemples de serviteurs (Elihu et Saul de Tarse), nous comprenons dans quel chemin il faut s'engager, pour être formé par le Seigneur.
            Cherchons maintenant ensemble comment accueillir et aider vraiment ceux qui sont dans le besoin, tout en évitant les pièges que peut comporter cette démarche. Notre désir doit toujours être de les amener - ou de les ramener - à Christ, et de nous effacer ensuite (Jean 1 : 42-43 ; 1 ; Act. 8 : 39). Le Seigneur est la seule véritable source de toute bénédiction.
 
 
                        Un petit récit pouvant nous être utile :
 
            Pierre est rentré  tout triste de sa visite dans un foyer de croyants qui sont pourtant vraiment des amis.
 
            Les liens qui les unissent sont les plus forts qui puissent exister sur la terre : ils sont en Christ. Ils sont devenus ensemble héritiers de la grâce de la vie, ils ont la paix avec Dieu. Elle leur a été acquise par le sang précieux versé à la croix. Une expression revenant deux fois sous la plume inspirée de l'apôtre Paul fait comprendre leur proximité : chacun est désormais ce frère (ou cette soeur) « pour lequel Christ est mort » (Rom 14 : 15 : 1 Cor.8 : 11). Combien, à ce titre, devons-nous veiller sur le bien-être de l'autre (3 Jean 2) !  La Parole déclare : « Si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui ; si un membre est glorifié, tous les membres se réjouissent avec lui » (1 Cor. 12 : 26).
            C'est Dieu qui a composé le corps et qui a placé les membres « comme il a voulu » (v. 24, 28). Nous sommes encouragés à avoir un égal soin les uns des autres (v. 25) !
               Pierre avait justement besoin de partager avec eux sa peine, ses inquiétudes. Il avait l'intention de leur demander conseil et il espérait qu'il leur serait possible de chercher ensemble, à genoux, la « pensée de Christ », celle de leur commun Seigneur (1 Cor. 2 : 16). Mais il revient chez lui plus triste encore. Il n'a pas été « accueilli » d'une  manière qui l'aurait encouragé à leur ouvrir son coeur. Il n'a pas senti qu'il pouvait leur exposer librement ses difficultés. Ses amis, Philippe et son épouse, paraissaient si pressés ! – et peut-être l'étaient-ils ? En tout cas, ils ont manifesté une certaine indifférence à son égard. Quand il a voulu commencer à leur exposer tout de même ses inquiétudes, ils l'ont plutôt rabroué. Lui coupant la parole, ils lui ont dit brièvement : « Sois patient, cela s'arrangera ! ». Une réponse qui ne montrait pas de leur part un désir d'écouter mais celui –sans doute inconscient - de minimiser, d'écarter au plus vite le problème « de l'autre ».
 
            Sans doute ses amis avaient leurs propres soucis, peut-être des peines secrètes, dont ils auraient tant voulu être eux aussi déchargés ! Pourtant, ils vivaient plutôt « repliés sur eux-mêmes ». Leurs pensées immédiates étaient absorbées par leur propre peine !
            Toutefois l'Ecriture nous exhorte clairement : « Portez les charges les uns des autres, et ainsi accomplissez la loi du Christ » (Gal. 6 : 2). Il y a des difficultés, des épreuves, des infirmités pénibles, si même elles sont utiles (Rom. 8 : 28). Elles pèsent sur les enfants de Dieu, comme sur tous les hommes, sous les conséquences du péché.
            Si nous désirons – et c'est un sain désir – montrer quelle place a dans nos affections un autre chrétien, les occasions ne manquent pas ! Abaissons-nous et portons, avec lui, la charge sous laquelle il gémit. Ce doit être « la loi », la règle de conduite entre nous, chers lecteurs chrétiens (Jean 13 : 35).
 
                        Béni soit le lien qui nous unit en Christ, le saint amour,
                        L'amour divin que verse en nous l'Esprit !
                        Nous mettons en commun nos fardeaux, nos labeurs,
                        En Jésus nous ne sommes qu'un, dans la joie et les pleurs !
 
 
            Pierre a compris, lors de cette rencontre avec ses amis,  qu'il fallait changer de sujet et il est rentré, plus angoissé qu'avant de sa visite. Alors, qui le comprendra ? Qui l'aidera ? Le Seigneur ne l'abandonnera certainement pas ! Il est cet « ami plus attaché qu'un frère » (Prov. 18 : 24). Que de fois, chaque enfant de Dieu en a fait la précieuse expérience !
 
            Jésus est descendu parmi nous, semblable à nous en toutes choses, à part le péché. Lui seul entre parfaitement dans nos circonstances, si pénibles soient-elles. Il a été ici-bas l'Homme de douleurs, et sachant ce que c'est que la langueur, et comme quelqu'un de qui on cache sa face » (Es. 53 : 3). Il est toujours prêt à chercher et à porter sa brebis lassée sur ses épaules, jusqu'à la maison. Il le fait avec joie (Luc 15 : 5).
            Mais il n'en est pas moins vrai qu'Il désire que chacun des siens, à sa mesure, avec les ressources qu'Il lui donne, imite son modèle et suive ses traces. Lisons les évangiles, en particulier celui de Marc. Malgré ses propres souffrances, Jésus est ému de compassion, devant ces foules qui n'ont pas de berger. Le parfait Serviteur est toujours prêt à intervenir !
 
 
 
                        Aimer et servir Christ, c'est aimer et servir les siens :
 
            Pourquoi donc nous est-il si difficile d'accueillir notre mari, notre femme, un enfant, un voisin, un compagnon de travail ? Il faut demander au Seigneur de chasser en nous, par la puissance de son Esprit, toute forme d'égoïsme – qu'il se traduise par de l'amour-propre, un orgueil blessé, de la vanité… Un « credo » est très répandu dans ce monde : « Chacun pour soi et Dieu pour tous ». Veillons : même entre époux, l'égoïsme, cultivé à deux,  peut vite se développer.
            Tout en sentant nos limites, nous aimerions pouvoir dire avec l'apôtre : « Pour moi, vivre, c'est Christ » (Phil. 1 : 21). Ne le chantons-nous pas parfois souvent sous forme de prière ?
 
                                   Fais-nous toujours goûter combien c'est douce chose
                                   Pour tout enfant de Dieu qui sur toi se repose,
                                   De t'aimer et de te servir !
                                   Pour moi, vivre c'est Christ, que ce soit la devise
                                   De tous tes rachetés, que chacun d'eux le dise,
                                   Et que tous sachent l'accomplir.                       
 
           
            Or aimer et servir Christ, c'est aimer et servir les siens (Héb. 6 : 10 ; 1 Jean 4 : 20-21). C'est chercher aussi la bénédiction spirituelle de tous les hommes, ne pas leur fermer notre coeur (1 Jean 3 : 17). En les aidant, nous sommes animés du désir de les amener à la repentance et à la foi. Veillons de peur que « quelqu'un » ne manque de la grâce de Dieu (Héb. 12 : 14-15) ! On peut faire partie un temps de la troupe des voyageurs et puis, peu à peu, se laisser distancer, traîner derrière, à la merci de l'ennemi. C'est le moment où l'on a besoin d'aide et de se sentir accueilli par son frère !
 
           
                        Prendre du temps :
 
            Nous pensons à cette mère de famille nombreuse qui a reçu les confidences de beaucoup de jeunes, parmi les amis de ses enfants. Ils sont venus tout naturellement la trouver car, si elle n'avait pas toujours le temps, elle le prenait. Elle a toujours su laisser un moment son travail de côté, si elle sentait chez celui qui était venu la voir le besoin de parler, de se confier… 
            Un texte, assez connu, met en évidence le problème récurrent du manque allégué de temps : « Ils couraient pour ne pas perdre de temps, pour rattraper le temps, pour gagner du temps… J'aurais aimé vous aider, mais je n'ai pas le temps, Je ne puis accepter, faute de temps. Je ne puis réfléchir, je suis débordé, j'aimerais prier mais je n'ai pas le temps… ».
            L'apôtre Pierre exhorte tous les croyants à travailler paisiblement (2 Thes. 3 : 12) et à veiller pour prier. Suivant que nous avons reçu quelque don de grâce, nous devons l'employer « les uns pour les autres, en bons dispensateurs de la grâce variée de Dieu » (1 Pier. 4 : 10). Alors le temps que Dieu nous « prête » sera bien rempli !
            Il y a « le temps déjà écoulé » : hélas, peut-être sommes-nous conscients qu'il n'a pas toujours été bien employé (Es. 55 : 2), mais il est impossible de revenir en arrière. La question vitale qui se pose aujourd'hui est celle-ci : qu'allons-nous faire « du reste de notre temps ? » (1 Pier. 4 : 2-3). Si le Seigneur a placé dans notre coeur le désir de vivre pour Lui, cherchons soigneusement tous ceux dont l'âme a des besoin. Les hommes se sentent si souvent abandonnés dans ces temps de la fin ! Soyons prêts à leur accorder tout le temps nécessaire pour les écouter !
            Que de personnes, par leur activité professionnelle - ou dans diverses circonstances - sont mises en contact avec une foule de gens ! Mais dès qu'on les approche, elles affirment être « débordées ». C'est à peine si elles prennent le temps de vous serrer la main ! En fait, souvent, cette attitude n'est qu'un refus déguisé d'établir un contact fraternel - ou tout simplement, humain. Elle cache mal parfois le grand « vide » intérieur de celui qui  n'a jamais eu un contact vital avec le Seigneur,  ou dont la communion avec Lui est, pour diverses raisons, interrompue ! Dans un tel état misérable, comment serait-on en mesure d'accueillir les autres ?
            Il arrive parfois aussi qu'un croyant continue à remplir un service « extérieur » aux yeux des autres – mais pas du Seigneur, bien sûr. Il ressemble à un bateau dont le  moteur est arrêté et qui continue un moment sa course avant de s'immobiliser. Il prêche, il enseigne, il prodigue même « des soins pastoraux » et pourtant son état intérieur est tel que les vrais motifs manquent pour le faire à la gloire de Dieu.
            Celui qui a le désir d'avoir « la vie en abondance » sera toujours prêt à répondre à l'appel de Jésus : « Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi et qu'il boive… des fleuves d'eau vive couleront du plus profond de son être » (Jean 7 : 38). En effet alors, rempli par l'action du Saint Esprit, il peut devenir un véritable canal de bénédiction pour les autres !
            Mais pour chacun, avant d'aller plus loin, le moment est venu de s'interroger : combien de confidences ai-je « empêchées », combien d'aides ai-je été incapable d'apporter, en donnant à mon interlocuteur, par mon attitude, l'impression d'être vraiment trop pressé pour écouter !
 
 
                        Savoir écouter :
 
            Il nous est difficile souvent de donner à l'autre tout le temps de s'exprimer. Parfois, nous lui coupons la parole, avant qu'il ait eu le temps de rassembler ses idées, de les clarifier, de préciser sa pensée (Act. 26 : 3 ; Jac. 1 : 19) ! Il faut pourtant essayer vraiment de comprendre son point de vue, surtout s'il diffère du nôtre ! C ‘est le vrai secret de la communication. Cette écoute patiente ne doit pas nous faire   perdre de vue le «  modèle des saines paroles » qui doit être gravé dans notre coeur. Ainsi seulement, rendus capables de « découper droit » l'Ecriture, nous serons en mesure, le moment venu, de répondre avec la sagesse d'en Haut à notre ami, en exposant justement la Parole de la vérité (2 Tim. 1 : 13 ; 2 : 15). Il faut également retenir que souvent le « non-dit » est plus important que ce que le « message » exprime ! Demandons au Seigneur de nous donner le discernement et la sagesse nécessaires pour saisir quel est au fond le vrai besoin (1 Jean 4 : 1 ; 1 Cor. 2 : 16) !
            Combien de dialogues même entre mari et femmes sont de véritables échecs, si nous ne savons pas écouter l'autre ! Par exemple, le mari semble parfois oublier que Dieu lui demande de se conduire sagement envers son épouse. Il doit avoir « égard à la nature féminine, plus délicate » et lui porter honneur ! (1 Pier. 3 : 7).
            Souvent les échanges entre parents et enfants ont plutôt des résultats négatifs parce que « les parents » veulent tout de suite  imposer une solution toute faite, celle qui leur convient, sans avoir laissé au moins à leur enfant le temps d'exprimer sa pensée. La manière dont Dieu s'occupe de ses enfants, dans la famille céleste, doit être le modèle pour les pères chrétiens quand ils s'occupent des leurs. La fermeté, dans l'amour et la droiture engendrent le respect.
            Si les prières entre mari et femme ne doivent pas s'interrompre, ne doit-il pas en être de même avec nos enfants ? Ils doivent ressentir que c'est l'amour pour eux qui guide nos décisions, si souvent imparfaites ; les relations familiales seront beaucoup plus heureuses. Et tout cela en dépit des fâcheux principes que le chef de ce monde cherche constamment à leur inculquer !
            « J'écoute d'abord, sans interrompre », disait un de nos frères en Christ. Dans ce cas heureux,  la personne qui peut longuement détailler - si elle le désire - ses problèmes, se sentant écoutée attentivement, est souvent, tout simplement de ce fait, comme libérée. Si c'est une croyante, elle est désormais disposée à « se décharger » enfin sur le Seigneur et elle trouvera auprès de Lui - sinon des solutions immédiates- au moins la paix et la confiance un instant perdues (Ps. 37 : 5 ; Prov. 16 : 3).
 
 
                        Comprendre au-delà de ce qui a pu être exprimé :
 
            C'est « deviner », derrière les phrases, des propos significatifs qui trahissent une peine, un souci profond. Souvent l'ami, le voisin, l'enfant, le conjoint que nous désirions accueillir, n'a rien dit de son vrai problème – le connaît-il seulement ? Préparons de tels entretiens toujours rendus possibles au cours d'une journée, par l'intercession matinale (Gen. 24 : 12).
            Celui qui seul connaît les secrets du coeur, et auquel rien n'échappe (Ps. 38 : 9), nous aidera à découvrir derrière un soupir, un mot, la vraie confidence que nous pouvons alors apporter ensemble à Celui qui nous aime : une démarche qui apporte la paix de Dieu dans notre coeur (Phil. 4 : 3).
            Un voisin vient spontanément me demander un renseignement qui paraît futile ; mais lui qui d'habitude restait sur le pas de la porte, accepte aujourd'hui d'entrer et de s'asseoir. Il attend, en fait, peut-être tout autre chose que cette adresse ! Si nous apprenons à saisir l'occasion, nous verrons qu'une parole dite en son temps, combien elle est bonne ! (Prov. 15 : 23). 
            Si le visiteur semble encore « dans ses péchés », sans Dieu et sans espérance dans ce monde, ne manquons pas, dans cette occasion peut-être unique, de lui parler sobrement, avec délicatesse, de Christ, le Rédempteur. Ne gardons pas égoïstement un si grand trésor pour nous-mêmes. Demandons au Seigneur de nous donner la parole à propos, celle qui touchera le coeur et la conscience (Ecc. 12 : 11).
 
 
                        Laisser nos propres soucis au second plan :
 
            C'est un point qui demande beaucoup de réflexion de notre part. Souvent, par exemple, si un enfant vient au milieu de nos travaux nous parler d'une de ses difficultés, nous n'arrivons pas à laisser de côté un moment nos préoccupations d'adulte. Nous avons du mal à le prendre au sérieux. Facilement, nous pouvons lui répondre sèchement : «  Tu ne t'entends pas avec ton voisin de classe ? Ce n'est pas grave. Ton père et ta mère ont des soucis beaucoup plus importants ! ».
            Nous avons ainsi « rejeté » notre enfant avec son problème – il était sûrement beaucoup plus important pour lui que nous ne l'imaginions ! Or, dans cet enfant sommeille encore d'énormes potentiels pour le bien comme pour le mal ! D'où notre responsabilité de parents chrétiens d'apprendre à garder avec lui un vrai dialogue, de savoir l'accueillir et prier avec lui !
            Quel exemple d'amour et de condescendance nous recevons du Seigneur ! Des parents lui apportaient leurs petits enfants pour qu'Il leur impose les mains et qu'Il prie pour eux. Les disciples reprennent ceux qui les apportaient. « Et Jésus dit : Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas, car à de tels est le royaume des cieux » (Matt. 19 : 13-15).           
 
 
                        Dire la vérité :
 
            « Ayant renoncé au mensonge », déclare l'Ecriture. Encore faut-il oser dire la vérité « chacun à son prochain » ; cette vérité ne se trouve qu'en Jésus seul (Eph. 4 : 21, 25). C'est en restant près de Lui que nous pourrons la recevoir sans réserve et la transmettre sans hésitation !
            Trop souvent nous nous payons de mots, jugeant expédient d'encourager l'autre par des expressions passe-partout, du style : « Tout s'arrangera ». La vérité est souvent difficile à dire ; en outre, il faut beaucoup d'amour ou d'amitié pour l'accepter. Mais appuyons-nous sur la manière de faire du Seigneur, au puits de Sichar par exemple (Jean 4 : 17-18).
            Supposons qu'un couple ami vienne nous exposer une situation financière difficile. Il serait beaucoup plus facile de chercher à le rassurer que de le mettre en face de ce qui est probablement la vérité. Elle est peut-être grave et suppose un jugement sans complaisance : il faudra peut-être qu'il confesse devant le Seigneur des habitudes dispendieuses, la négligence dans la gestion de ses biens, un manque de rigueur morale… Chaque croyant est appelé à montrer une bonne fidélité, à renier les « convoitises mondaines » et à vivre dans le présent siècle sobrement, justement et pieusement. C'est seulement ainsi qu'il pourra « orner » la doctrine, être un bon économe de ce que le Seigneur lui a confié, et le gérer pour Lui (Tite 2 : 7, 10, 12-13). Accueillir, c'est être « vrai », sans perdre de vue un instant nos propres infirmités. Nous sommes tous constamment les objets des grandes compassions de Dieu (Néh. 9 : 19).
           
 
 
            Restons humbles, très humbles : aucun de nous ne peut véritablement consoler un ami dans la peine, ni l'aider à résoudre vraiment ses problèmes. Mais nous savons, par expérience personnelle, auprès de qui il lui convient d'aller sans détours, pour trouver du secours au moment opportun. Aidons-le à retrouver le chemin vers Lui !
 
 
                                                                                            Ph. L.   le 07. 12.08
 
 
                                   A qui donc irions-nous puiser la connaissance
                                   Du Dieu de vérité, de lumière et d'amour ?
                                   Et qui nous donnerait la paix et l'assurance,
                                   Quand nous marchons ployés sous un fardeau trop lourd ?
 
                                   A qui donc irions-nous ? Ta voix pleine de charmes
                                   Nous dit : Ne craignez rien, confiez-vous en moi !
                                   Tu consoles nos coeurs et tu taris nos larmes :
                                   A qui donc irions-nous, si ce n'était à Toi ?