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 « MOI, JE SUIS... » (10)
 
 
 
« Moi, je suis… l'étoile brillante du matin » (Apoc. 22 : 16)
 
 
           
            Ce titre que prend le Seigneur fait vibrer en nous, croyants, de saintes affections pour sa Personne et ranime notre désir de Le voir bientôt. Ressuscités avec Christ, vivant de sa vie, nous sommes un avec Lui ; c'est Lui qui est « notre espérance » (1 Tim. 1 : 1), et nous l'attendons, Lui, « l'étoile brillante du matin ».
 
            L'apparition de l'étoile du matin nous garantit, en effet, la proximité de son retour. Mais il fait encore nuit. L'étoile du matin annonce l'aube qui précède immédiatement l'apparition du jour. Christ est dès maintenant notre part, comme l'espérance de nos coeurs, durant la nuit de son absence, avec la certitude que cette nuit va bientôt prendre fin.
C'est pourquoi nos regards se portent vers cette étoile brillante du matin, sur un Christ glorifié qui vient. Cette contemplation augmente en nous le désir de le voir face à face ; nos coeurs ressentent toujours plus intensément la nostalgie du ciel et s'écrient, avec l'Esprit et l'épouse : « Viens » (Apoc. 22 : 17).
 
            L'Esprit Saint produit ce désir en nous donnant la conscience de notre relation avec le Seigneur et de son amour pour nous. « Je suis à mon bien-aimé et mon bien-aimé est à moi… Je suis à mon bien-aimé, et son désir se porte vers moi », dit la Sulamithe. Son coeur, étreint par l'amour de son bien-aimé, la pousse à lui dire aussitôt : « Viens, mon bien-aimé » (Cant. 6 : 3 ; 7 : 10, 11).
            L'épouse est l'objet de l'amour de Christ, et Christ est l'objet des affections de l'épouse. Aussi, dès qu'Il dit : « Je suis l'étoile brillante du matin », elle lui répond, avec l'Esprit : « Viens ! » La promesse de son retour est aussi précieuse au Seigneur qu'à nous-mêmes ; mais la joie de la rencontre n'est-elle pas plus grande pour l'époux qui vient que pour l'épouse qui attend ?
 
            L'étoile brillante du matin appartient au vainqueur. « Je lui donnerai l'étoile du matin » (Apoc. 2 : 28). Alors, ce ne sera plus seulement l'espérance du retour du Seigneur ; ce sera sa Personne même que nous posséderons dans la gloire céleste.
            Par la foi, l'étoile du matin est déjà levée dans nos coeurs (2 Pier. 1 : 19). Nous le connaissons comme Celui qui vient, et cette connaissance remplit nos âmes de joie. Mais pour cela, il nous faut veiller et diriger nos regards vers le ciel. Seuls ceux qui veillent et regardent en haut discernent l'étoile du matin et peuvent en contempler l'éclat et la beauté. « La nuit est fort avancée, et le jour s'est approché » (Rom. 13 : 12). Nous ne voyons pas encore notre Bien-aimé, mais nous savons qu'Il va paraître. Cette certitude affermit notre foi, réjouit notre coeur et nous fait « abonder en espérance par la puissance de l'Esprit Saint » (Rom. 15 : 13). Si telle est la réalité, notre vie quotidienne en deviendra la vivante et rayonnante expression. Il n'y a pas de meilleur antidote à l'influence du mal et au sommeil spirituel que cette attente constante du Seigneur. « Et quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui est pur » (1 Jean 3 : 3).
            Que la perspective de Le voir bientôt nous console dans nos épreuves, et stimule notre foi et notre zèle pour Lui, afin que nous soyons prêts à l'accueillir quand Il viendra.
 
 
                                   Déjà blanchit l'aurore ;
                                   Frères ! Réveillons-nous !
                                   Quelques instants encore
                                   Et nous verrons l'Epoux.
                                   Que notre âme bénie
                                   S'égaie en son Sauveur,
                                   Et par l'Esprit de vie
                                   Répétons : « Viens, Seigneur » !
 
           
 
 
 
            Nous avons contemplé quelques traits de la Personne de Christ, se révélant Lui-même dans les Ecritures comme le divin « Je suis ». Il est la source des eaux vives à laquelle nos âmes ont besoin de se désaltérer jour après jour. Puissions-nous avoir constamment soif de Lui et désirer le connaître toujours mieux.
 
            En conclusion, nous aimerions citer, à ce sujet, les paroles de deux de nos anciens conducteurs :
            La personne du Seigneur Jésus apportera toujours de la nourriture à nos âmes, si nous cherchons à Le connaître davantage ; nous en deviendrons plus humbles, mais en même temps nous serons fortifiés par la pensée que tout ce qu'Il est, il l'est pour nous. Nos coeurs trouvent leurs délices en Lui comme en Celui qui leur appartient personnellement, et en même temps, Il est l'objet de leur vénération et de leur adoration. Ce dont nous avons besoin, c'est de veiller à ce que nos âmes, étant occupées de Christ, soient formées à sa ressemblance. Pour cela il est nécessaire que nous l'ayons toujours Lui-même comme Objet de nos coeurs  (J.N. Darby).
            Nous pouvons juger de notre propre état d'après la soif que nous avons de Christ. Nous possédons le Saint Esprit, et du moment que nous nous mettons en rapport avec la source, la bénédiction coule à pleins bords. Tout est là. C'est le secret de la vie chrétienne… Avoir soif, c'est avoir soif de Christ, de Christ lui-même  (H. Rossier).
 
            L'exhortation que Barnabas adressait aux croyants d'Antioche reste valable, aujourd'hui plus que jamais : « Il les exhortait tous à demeurer attachés au Seigneur de tout leur coeur » (Act. 11 : 23). Demeurons attachés à Christ, comme le sarment au cep, afin que nous portions beaucoup de fruit pour la joie de son coeur et la gloire de son nom.
 
                                  
             M. Tapernoux d'après un article paru en 1971 dans le « Messager Evangélique » (p. 60)



                                            Nous t'attendons, Seigneur, plus que les sentinelles,

                                            En veillant dans la nuit, n'attendent le matin ;

                                            Levée au plus profond de tous les coeurs fidèles

                                            Déjà l'Etoile luit de son éclat divin.

 

                                           Fils de l'homme exalté que les hommes rejettent,

                                           Jésus, bien plus que nous ton âme attend ce jour.

                                           Agneau, céleste Epoux dont les noces s'apprêtent,

                                           Vers toi montent nos voeux formés par ton amour.

 

                                           Ton Eglise, Seigneur, dès à présent t'adore,

                                           Mais languit de te voir et d'être auprès de toi.

                                           En son coeur réveillé l'Esprit Saint fait éclore

                                           L'hymne de l'espérance et l'appel de la foi.