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 « MOI, JE SUIS... » (9)

 
 
 
« Moi, je suis la racine et la postérité de David » (Apoc. 22 : 16)
 
 
            Peu avant de clore le Saint Livre, le Seigneur Jésus proclame l'imminence de son retour et se présente comme « la racine et la postérité de David », d'une part, et « l'étoile brillante du matin », d'autre part. En effet, ces deux symboles se lient à sa venue : le premier exprime l'espérance d'Israël et des nations, et se rapporte au royaume de Christ sur la terre, tandis que le second a trait à l'espérance de l'Eglise, et évoque la gloire céleste.
 
            Considérons tout d'abord Christ dans ses prérogatives royales.
 
            Par la bouche du prophète Nathan, Dieu avait déclaré à David : « Ta maison et ton royaume seront rendus stables à toujours devant toi, ton trône sera affermi pour toujours » (2 Sam. 7 : 16). David n'avait formé aucun doute à l'égard de cette promesse. Au contraire, il l'avait saisie en pleine assurance de foi et en avait rendu grâces à Dieu : « Seigneur Eternel, toi, tu es Dieu, et tes paroles sont vraies et tu as dit ce bien à ton serviteur. Et maintenant, qu'il te plaise de bénir la maison de ton serviteur, afin qu'elle soit à toujours devant toi ; car toi, Seigneur Eternel, tu as parlé ; et que la maison de ton serviteur soit bénie de ta bénédiction pour toujours » (v. 28, 29).
            Les descendants de David ayant, à part quelques exceptions, abandonné l'Eternel, furent déchus de la royauté. De ce fait, les promesses divines trouveront leur accomplissement en Christ seul. Il sera à la fois le vrai Fils de David, qui, après avoir anéanti ses ennemis, instaurera son règne, et le vrai Salomon qui établira la justice et la paix non seulement pour Israël, mais sur la terre entière. Il est « Celui qui a la clef de David » (Apoc. 3 : 7) ; comme tel, le trône de David lui appartient. L'ange Gabriel l'a déclaré formellement à Marie : « Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; et il régnera sur la maison de Jacob à toujours, et il n'y aura pas de fin à son royaume » (Luc 1 : 32, 33).
 
            « Né de la descendance de David selon la chair » (Rom. 1 : 3), Christ possédera cette gloire royale comme Fils de l'homme, ressuscité d'entre les morts. Lorsque Pilate l'interroge sur son droit à la royauté, le Seigneur Jésus lui répond : « Moi, je suis né pour ceci », quand bien même le moment d'instaurer son règne sur la terre n'était pas encore venu. « Mais maintenant, dit-il, mon royaume n'est pas d'ici » (Jean 18 : 36, 37). Dieu amena le gouverneur païen à proclamer publiquement la royauté de Christ par l'écriteau en trois langues qu'il plaça sur la croix : « Jésus le Nazaréen, le roi des Juifs ». Et, devant les protestations des chefs du peuple qui, après avoir crié : « Nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous », invitent Pilate à modifier le texte de son écriteau, celui-ci leur répond : « Ce que j'ai écrit, je l'ai écrit ». En dépit de la haine des Juifs et de la veulerie du gouverneur, Dieu sauvegarde, en cet instant solennel, les prérogatives royales du vrai Jedidia. Son droit était « par devers l'Eternel, et son oeuvre par devers son Dieu » (Es. 49 : 4).
 
            Maintenant Il est haut élevé et toute autorité lui a été donnée dans le ciel et sur la terre (Phil. 2 : 9 ; Matt. 28 : 18). Bientôt, Dieu l'oindra roi sur Sion, la montagne de sa sainteté (Ps. 2 : 6). Le royaume lui a été refusé lorsqu'« Il vint chez lui » (Jean 1 : 12), mais Il n'en tient pas moins fermement la clef de David et nulle puissance ne pourra la lui ravir.
            Toute langue confessera qu'il est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. Ainsi que nous l'avons dit, Il recevra non seulement la royauté sur la maison de Jacob, mais Dieu lui conférera une royauté universelle. « Demande-moi, et je te donnerai les nations pour héritage, et, pour ta possession, les bouts de la terre : tu les briseras avec un sceptre de fer ; comme un vase de potier tu les mettras en pièces » (Ps. 2 : 8, 9). « Et, en ce jour-là, il y aura une racine d'Isaï, se tenant là comme une bannière des peuples ; les nations la rechercheront, et son repos sera gloire » (Es. 11 : 10).
            Bientôt retentiront « dans le ciel de grandes voix, disant : Le royaume du monde de notre Seigneur et de son Christ est venu, et il régnera aux siècles des siècles » (Apoc. 11 : 15 ; voir également 12 : 10).
 
                                   Bientôt, Seigneur, sur ta face
                                   Tes rachetés pourront voir
                                   Le sourire de la grâce
                                   Joint à l'éclat du pouvoir.
 
            Le Seigneur Jésus promet à celui qui vaincra l'honneur de partager avec Lui le gouvernement de son royaume. Nous lisons, en effet, en Apocalypse 2 : 26-28 : « Celui qui vaincra, et celui qui gardera mes oeuvres jusqu'à la fin, je lui donnerai autorité sur les nations ; il les fera paîtra avec une verge de fer, comme sont brisés les vases de poterie, comme moi aussi j'en ai reçu pouvoir de mon Père ». Mais Il leur accordera aussi, comme nous le verrons plus loin une part infiniment plus élevée que le gouvernement de la terre et des nations : il leur donnera « l'étoile du matin », c'est-à-dire lui-même. Introduits dans la sainte cité, ils auront part à l'arbre de vie, ils verront la face de leur Seigneur, son nom sera sur leurs fronts et ils régneront aux siècles des siècles.
 
                                   Il retentira sans cesse,
                                   Agneau royal, à ta cour,
                                   L'hymne divin d'allégresse,
                                   L'éternel hymne d'amour !
 
 
             M. Tapernoux – d'après un article paru en 1971 dans le « Messager Evangélique » (p. 57)
 
 
(A suivre)