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NOTES SUR L'EVANGILE DE JEAN (1b)
 

 CHAPITRE PREMIER (suite)
           3 – Le témoignage de Jean le baptiseur : v. 19-31
           4 – Les premiers disciples de Jésus : v. 35-52


CHAPITRE PREMIER (suite)
 
           
            3 – Le témoignage de Jean le baptiseur : v. 19-31
 
 
                                   3.1 « La voix de celui qui crie dans le désert » (v. 19-23)
 
                        Intrigués par l'activité de Jean-Baptiste, les pharisiens avaient envoyé auprès de lui des sacrificateurs et des lévites pour lui demander : « Toi, qui es-tu ? » (v. 19). Son témoignage leur est alors donné à partir du verset 20.
 
                        Les pharisiens connaissaient les Ecritures. Ils avaient déjà su dire à Hérode où le Messie devait naître. Ils savaient aussi qu'un jour Dieu enverrait un messager pour préparer la venue du Messie. Mais Jean-Baptiste pouvait-il être Elie (Mal. 4 : 5), ou un prophète comme Moïse (Deut. 18 : 15) ? Non, il n'était  pas annoncé par ces passages de l'Ancien Testament ; le deuxième concerne d'ailleurs le Seigneur lui-même (Act. 3 : 22 ; 7 : 37).
                        Jean le Baptiseur répond en vérité et en toute humilité qu'il n'est pas le Christ, ni Elie, ni le prophète (v. 21). L'occasion lui était donnée de se mettre en valeur aux yeux des Juifs et de tout le peuple, mais il ne le fait pas. Pourtant,  comme le Seigneur le dira plus tard, il n'y a pas eu de prophète plus grand que lui (Matt. 11 : 11 ; Luc 7 : 28).
                        Jean répond humblement, en citant les Ecritures : « Moi je suis la voix de celui qui crie dans le désert… » (Es. 40 : 3). Il s'efface devant le Maître qui va venir. Quelle beauté dans cette attitude ! Alors que tant d'hommes cherchent à attirer les regards sur eux, et même à entraîner des disciples ou des foules après eux, Jean donne ici l'exemple du serviteur qui rend témoignage et puis disparaît.
                        On trouve le même effacement chez Philippe après son entretien avec l'eunuque éthiopien : « L'Esprit du Seigneur enleva Philippe, et l'eunuque ne le vit plus. Et il continua son chemin tout joyeux » (Act. 8 : 39).
                        Seul le Seigneur doit être grand et demeurer devant les yeux du croyant !
 
                        Jean reste un témoin qui rend constamment témoignage (v. 15, 19, 32). Il dira encore : « Moi, j'ai vu et j'ai rendu témoignage que celui-ci est le Fils de Dieu » (v. 34).  En cela il est une simple voix, mais une voix retentit pour être entendue (1 Cor. 14 : 7).
                        On peut souligner aussi le contraste entre Jean qui n'est qu'une voix, et le Seigneur Jésus qui est la Parole faite chair. La Parole, une voix : ne trouve-t-on pas cela avec tous les prophètes qui ont parlé de la part de Dieu ? C'est Dieu qui mettait ses paroles dans leur bouche, comme l'Ecriture le précise pour Jérémie : « L'Eternel me dit : Voici, j'ai mis mes paroles dans ta bouche » (Jér. 1 : 9).
                        On perçoit cependant une note de tristesse, car Jean est la voix qui crie « dans le désert ». Le peuple d'Israël était devenu un désert pour Dieu. Tout était aride ; il ne portait aucun fruit pour Dieu. Et Jean doit même leur dire : « Au milieu de vous il y en a un que vous ne connaissez pas » (v. 26), ce qui confirme, hélas, l'expression du verset 10 : «  le monde ne l'a pas connu ».
 
 
                                   3.2 Le baptême de Jean (v. 24-28)
 
                        Jean-Baptiste était venu pour préparer le chemin du Seigneur. Il appelait le peuple à se repentir, et ceux qui se repentaient étaient baptisés par lui-même au Jourdain. C'était un baptême d'eau en contraste avec le baptême de l'Esprit Saint (v. 33). Il est encore parlé du baptême de Jean dans le livre des Actes (1 : 5) ; Jean a « prêché le baptême de repentance à tout le peuple d'Israël » (13 : 24) ; il a «  baptisé du baptême de la repentance, en invitant le peuple à croire en celui qui venait après lui, c'est-à-dire en Jésus »(19 : 4).
 
                        Le baptême chrétien est différent. « Faites disciples toutes les nations, les baptisant pour le nom du Père, du Fils et du Saint Esprit » (Matt. 28 : 19), a dit Jésus. « Celui qui aura cru et qui aura été baptisé sera sauvé ; et celui qui n'aura pas cru sera condamné » (Marc 16 : 16).
                        Ceux qui n'avaient connu jusque-là que le baptême de Jean ont été baptisés ensuite « pour le nom du Seigneur Jésus » (Act. 19 : 5). Cependant, il faut bien souligner que si le baptême est l'acte d'appartenance au christianisme, c'est par la repentance et la foi au Seigneur Jésus que l'on est sauvé (Eph. 2 : 8 ; Act. 20 : 21).
 
                        Remarquons encore l'ordre qui est indiqué. Il s'agit, certes, d'un ordre historique des faits, mais il y a aussi un aspect moral.
                        Le baptême de Jean vient d'abord. Ensuite, la foi au Seigneur Jésus et le baptême de l'Esprit. C'est d'abord l'appel à la repentance afin que le coeur soit préparé à recevoir le Seigneur Jésus. C'est toujours par là qu'il faut passer. S'il n'y a pas de repentance, il ne peut pas y avoir de salut ! On trouve cela dans la prédication des apôtres dans le livre des Actes, puis dans l'enseignement des épîtres (Act. 2 : 38 ;  3 : 19 ; 2 Pier. 3 : 9).
 
 
                                   3.3 L'Agneau de Dieu (v. 29-31)
 
                        « Le lendemain, il (Jean le baptiseur) voit Jésus venant à lui, et il dit : Voilà l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ! » (v. 29).
                        Jusqu'ici Jean connaissait Jésus comme un proche parent, mais non comme le Messie, le Fils de Dieu. Mais Dieu le lui révèle maintenant. Alors l'excellence de Jésus est si grande pour lui qu'il s'écrie : « Voilà l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ! ».
 
                        Cette déclaration est tout à fait remarquable.
                        Elle souligne d'abord la nature de cet agneau. Ce n'est pas n'importe lequel ! C'est « l'Agneau de Dieu ». A Morija, Abraham avait dit à son fils : « Dieu se pourvoira de l'agneau pour l'holocauste » (Gen. 22 : 8).
                        Ensuite, l'efficacité de la victime est montrée : l'Agneau de Dieu « ôte le péché ». Jusque-là aucune victime offerte sous l'ancienne alliance n'avait jamais pu ôter un seul péché. Il n'y avait dans l'offrande de ces sacrifices qu'un « acte qui remet en mémoire les péchés » ;  « il est impossible que le sang de taureaux et de boucs ôte les péchés » (Héb. 10 : 3-4). Seul le sacrifice de l'Agneau de Dieu, préfiguré par ces sacrifices, est parfaitement efficace (Héb. 10 : 10, 12).
                        Enfin, l'étendue de ce sacrifice est montrée : il ôte le péché « du monde ». Non seulement pour le peuple d'Israël, mais pour tous ceux qui croient : « Lui (Jésus Christ) est la propitiation pour nos péchés, et non pas seulement pour les nôtres mais aussi pour le monde entier » (1 Jean 2 : 2).
 
                                               Gloire à l'Agneau de Dieu,
                                               Qui par son sacrifice,
                                               Nous donne avec justice,
                                               Accès au très saint lieu !
 
 
                                   3.4 Celui qui « baptise de l'Esprit Saint » (v. 32-34)
 
                        Jean avait été envoyé pour annoncer la venue du Seigneur Jésus. C'est pour cette raison qu'il baptisait d'eau, par le baptême de la repentance. Mais maintenant, il se trouve en présence de Jésus, du « Fils de Dieu » (v. 34) ; il va pouvoir témoigner que c'est justement celui-ci qu'il annonçait, celui qui « baptise de l'Esprit Saint » (v. 33).
 
                        Ce témoignage de Jean correspond à la venue du Seigneur Jésus au Jourdain afin d'être baptisé. Si cette scène ne nous est pas rapportée dans l'évangile de Jean, nous en trouvons les détails dans les autres évangiles :Matthieu 3 : 13-17 ; Marc 1 : 9- 11 ; Luc 3 : 21-22.
                        Quel moment à la fois solennel et touchant lorsque le Seigneur Jésus est venu prendre place au milieu des humbles et des repentants de son peuple. Il descend là dans le Jourdain, le fleuve de la mort. Certes, Lui n'avait nul besoin de repentance, mais Il s'associait ainsi à ceux qui prenaient cette place.
                        Toutefois, Dieu intervient du ciel pour que son saint Fils ne soit pas confondu avec les pécheurs.  Il est désigné par cette merveilleuse déclaration du Père : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé… ». Mais pour le Seigneur Jésus, il y avait un autre baptême dont Il devait être baptisé (Luc 12 : 50) : c'était sa mort même à la croix du Calvaire!
                        Rappelons encore une fois que le baptême chrétien est le signe que, nous aussi croyants, nous sommes morts avec Christ (Rom. 6 : 3-5 ; Col. 2 : 12).
 
                        Jean avait déclaré qu'il ne connaissait pas Jésus comme le Messie, le Fils de Dieu (v. 31, 33a), mais il reçoit une révélation de la part de Dieu : « Celui qui m'a envoyé baptiser d'eau, celui-là me dit : Celui sur qui tu verras l'Esprit descendre et demeurer sur lui, c'est celui-là qui baptise de l'Esprit Saint » (v. 33b). Dieu révèle son « secret » à ceux qui le craignent (Ps. 25 : 14).  Jean le Baptiseur qui vivait dans la communion avec Dieu peut recevoir ses communications au sujet de son Fils.
                        Puis, ayant appris à connaître le Seigneur Jésus pour lui-même, comme l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde, Jean peut rendre témoignage autour de lui, témoigner que Jésus est le Fils de Dieu.
 
                        De même, dans sa première épître, l'apôtre Jean pourra déclarer : « Ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé… nous vous l'annonçons » (1 Jean 1 : 1, 3). Lui aussi avait vécu dans l'intimité avec le Seigneur, il avait reçu ses communications intimes lorsqu'il se penchait sur Lui, et il peut alors en rendre témoignage !
                        Qu'il est précieux de pouvoir rendre témoignage au Fils de Dieu lorsqu'on a appris à le connaître et à l'aimer !  A leur tour d'autres peuvent alors L'aimer et Le suivre.
 
                        L'Esprit Saint « descend » sur Jésus et « demeure » sur lui.
                        Cette descente du Saint Esprit marque quelque chose de nouveau. Dans l'Ancien Testament, on voit bien l'Esprit de Dieu venir sur un homme et agir avec puissance, mais ce n'était jamais de façon permanente. Il est ainsi souvent question d'un homme qui est saisi par l'Esprit ; ce fut le cas pour Samson, par exemple (Jug. 14 : 6, 19 ; 15 : 14).
                        Mais désormais l'Esprit Saint demeure dans un homme sur la terre. Et l'Esprit est encore aujourd'hui sur la terre. Lorsque le Seigneur est remonté au ciel, Il a envoyé son Esprit pour demeurer avec les croyants (Act. 2), et il y restera jusqu'à ce que l'Eglise soit enlevée au ciel.
 
                        La présence de l'Esprit Saint, tout à la fois dans chaque croyant et dans l'assemblée, est quelque chose de tout à fait remarquable qui caractérise la période de l'Eglise :
                                   - « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit qui est en vous et que vous avez de Dieu ? » (1 Cor. 6 : 19).
                                   - « Vous aussi, vous êtes édifiés ensemble, pour être une habitation de Dieu par l'Esprit » (Eph. 2 : 22).
                                   - « Mais nous, nous avons reçu non l'esprit du monde, mais l'Esprit qui est de Dieu » (1 Cor. 2 : 12-13).
                                   - « Vous n'êtes pas dans la chair, mais dans l'Esprit, si du moins l'Esprit de Dieu habite en vous» (Rom. 8 : 9-11).
                                   - « Ayant cru, vous avez été scellés du Saint Esprit de la promesse » (Eph. 1 : 13).
                                   - « Par ceci nous savons que nous demeurons en lui et lui en nous, c'est qu'il nous a donné de son Esprit » (1 Jean 4 : 13)
 
 
 
            4 – Les premiers disciples de Jésus : v. 35-52
 
 
                                   4.1 Deux disciples attirés vers Jésus (v. 35-40)
 
                        Jean-Baptiste voit à nouveau Jésus passer devant lui (v. 35) ; aussitôt captivé par une telle marche, il proclame encore : « Voilà l'agneau de Dieu » (v. 36). Cette parole engage alors deux disciples de Jean à suivre le Seigneur.
                        Il n'y a pas besoin de faire des raisonnements, de dire beaucoup de paroles : le simple témoignage de quelqu'un qui contemple et qui aime le Seigneur est suffisant pour que d'autres s'attachent à leur tour à la personne de Jésus.
 
                        « Que cherchez-vous ? » (v. 39a), demande Jésus aux disciples qui viennent de le suivre. N'est-ce pas une question qu'Il pose à chacun de nous ? Que cherchons-nous dans ce monde ? Est-ce que Jésus est vraiment l'objet de notre quête ? Que nous puissions dire comme ces deux disciples : « Maître, où demeures-tu ? » (v. 39b), et à la réponse du Seigneur, demeurer auprès de lui.
                        Présence bienheureuse que celle de notre Sauveur !  Est-Il un véritable centre d'attrait pour notre coeur, que ce soit de façon individuelle, ou collectivement, lorsqu'Il nous rassemble autour de Lui ?
                        Les hommes dans ce monde cherchent ce qui leur échappe toujours, parce que tout y est fugitif. « La figure de ce monde passe » (1 Cor. 7 : 31) ; « le monde s'en va et sa convoitise » (1 Jean 2 : 17). Ce qui importe, c'est de chercher le Seigneur de tout son coeur (Ps. 119 : 10). Nous pouvons en effet nous laisser distraire par tant de choses qui vont accaparer notre coeur, notre temps, notre vie. Mais quel bonheur de se laisser attirer par le Seigneur Jésus et de l'entendre dire : « Venez et voyez » (v. 40).
 
                        Le verset 40 précise que « c'était environ la dixième heure ».
                        C'était une heure déjà bien avancée. Mais le Seigneur est toujours prêt à nous accueillir si nous lui demandons : « Maître, où demeures-tu ? ». Il nous répond simplement : « Venez et voyez ». Allons simplement à Lui et demeurons auprès de Lui. Pas seulement avec Lui, mais tout près de Lui, parce que c'est là, dans l'intimité de sa présence, que nous goûterons sa communion. Il en résultera des conséquences heureuses dans notre vie et dans notre marche : celle-ci sera en accord avec la sienne. « Celui qui dit demeurer en lui, doit lui-même aussi marcher comme lui a marché » (1 Jean 2 : 6).
                        Cette dixième heure nous parle aussi de l'oeuvre qui a déjà été accomplie à la croix de Golgotha. C'est après les trois heures de ténèbres, de la sixième à la neuvième heure, que le Seigneur Jésus s'est écrié : « C'est accompli » (Matt. 27 : 45 ; Jean 19 : 30).
                        La mention précise de cette heure du jour prouve également que ce moment où les disciples sont restés auprès du Seigneur est resté gravé dans leur mémoire et a marqué toute leur vie.
 
 
                                   4.2 Transmission du témoignage (v. 41-43)
 
                        Ces deux disciples de Jean qui se mettent à suivre Jésus deviennent à leur tour des témoins pour le Seigneur. Après avoir goûté la présence de Jésus, ils ont le coeur qui déborde.  André s'empresse d'aller trouver d'abord son propre frère Simon pour lui parler de cette rencontre qu'il vient de faire : « Nous avons trouvé le Messie » (v. 41-42). Et c'est à Jésus qu'il conduit aussitôt Simon (v. 43) !
 
                        Quel beau service que celui de « mener » quelqu'un à Jésus !C'est d'ailleurs un service dans lequel André excelle puisque nous le voyons plusieurs fois ensuite conduire des personnes vers Jésus (6 : 8 ; 12 : 22).
 
                        Jésus regarde ensuite Simon Pierre et il change son nom : « Tu seras appelé Céphas » (v. 43).
                        Le Seigneur connaît ceux qui lui appartiennent (Jean 10 : 14 ; 2 Tim. 2 : 19). Il les connaît « par nom » (Ex. 33 : 12, 17). Ce regard de Jésus qui sonde jusqu'au fond de notre coeur pourrait peut-être inspirer de la crainte ; c'est ce qu'exprime David au début du Psaume 139, mais quelle paix et quelle confiance il réalise ensuite lorsqu'il peut dire : « Sonde-moi ô Dieu ! et connais mon coeur… » (v. 23).
                        Que nous sachions demeurer sous ce saint regard du Seigneur. Alors, dès que quelque chose en nous n'est pas selon sa volonté, nous sommes amenés à la repentance et à la confession pour retrouver la communion avec Lui.
 
                        Ces versets nous interpellent quant à notre responsabilité dans notre marche, dans le témoignage que nous rendons. Où allons-nous, avec qui nous trouvons-nous, que faisons-nous ? Tout cela, le Seigneur le voit !
 
 
                                    4.3 Le lendemain ou second jour (v. 44-52)
 
                        Il s'agit maintenant d'un autre « lendemain » (v. 44). Ces lendemains du début de l'évangile de Jean ont une portée prophétique.
                        Le lendemain du verset 29 marque la venue du Seigneur Jésus sur cette terre, lui l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde, et qui annonce le baptême du Saint Esprit. Le verset 35 poursuit avec ce même lendemain, « le lendemain encore », qui nous parle de la période actuelle, ce temps de la grâce où le Seigneur cherche des âmes pour les attirer autour de Lui et bâtir son Eglise, ainsi qu'Il le dira à Pierre : « Je te dis que tu es Pierre ; et sur ce roc je bâtirai mon assemblée » (Matt. 16 : 18).
Le lendemain du verset 44 introduit la période qui suivra l'enlèvement de l'Eglise, lorsque Dieu reprendra ses relations avec son peuple, jusqu'à ce que celui-ci reconnaisse que Jésus est bien le Messie, le Fils de Dieu, le roi d'Israël ; Il fera auparavant annoncer l'évangile du royaume par des messagers choisis parmi les Juifs dont Philippe est ici une figure.
Enfin, le chapitre 2 parle du troisième jour (v. 1), jour de joie illustré par la scène des noces de Cana, image du millénium.
 
                        Jésus va trouver un homme, Philippe, qu'il appelle en lui disant : « Suis-moi » (v. 44b). L'ordre est clair, il est donné par Celui qui a l'autorité. C'est le Maître qui appelle à venir après Lui.
                        A plusieurs reprises dans les évangiles, la voix du Seigneur appelle des hommes à le suivre. Ainsi, Il adresse cet appel à Matthieu : « Suis-moi » ; celui-ci se lève et le suit (Matt ; 9 : 9). D'autres ont prétendu suivre le Seigneur par eux-mêmes, comme ce scribe qui lui dit : « Maître, je te suivrai où que tu ailles ». Mais le Seigneur lui parle de renoncement, parce qu'il n'est pas possible de Le suivre sans se renoncer soi-même : « Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il se renonce soi-même, et qu'il prenne sa croix et me suive » (Matt. 16 : 24). Plus tard, après sa restauration, Pierre entendra encore la voix du Seigneur lui dire : « Suis-moi », et encore : « Que t'importe ? Toi, suis-moi » (Jean 21 : 19, 22).
                        Les brebis de Jésus Le suivent car elles connaissent sa voix (Jean 10 : 4, 27).
 
                        Ayant entendu l'appel du Maître, Philippe ne tarde pas à rendre témoignage : il trouve Nathanaël et lui présente Jésus comme celui qui était annoncé par les Ecritures, Moïse et les prophètes (v. 46).
                        Mais Nathanaël, d'abord sceptique, demande : « Peut-il venir quelque chose de bon de Nazareth ? » (v. 47a). Philippe ne se laisse pas décourager et il poursuit en disant à Nathanaël : « Viens et vois » (v. 47b).
                        Voilà le vrai moyen de faire connaître Jésus à une âme. Ce ne sont pas nos paroles qui peuvent toucher quelqu'un ou le convertir. C'est le travail de l'Esprit Saint. Alors parlons simplement de Jésus, conduisons les âmes à Jésus ! C'est la même chose pour qu'une personne désire se joindre à ceux qui se réunissent autour du Seigneur. Qu'elle vienne et puisse goûter dans l'assemblée la présence du Seigneur au milieu des siens ; alors, par la grâce de Dieu, elle peut être touchée (1 Cor. 14 : 23-25).
 
                        Jésus avait déjà dit ces mêmes paroles aux deux disciples : « Venez et voyez » (v. 40) ; Nous trouvons cette invitation à venir ou à voir  dans d'autres passages des évangiles :
                                    - « Venez, voyez le lieu où le Seigneur gisait » (Matt. 28 : 6), déclare l'ange aux femmes qui viennent au tombeau.
                                             - « Voyez mes mains et mes pieds : c'est moi-même ! », dit le Seigneur ressuscité aux disciples allant à Emmaüs (Luc 24 : 39)
                                             - « Venez, mangez » (Jean 21 : 12), a dit Jésus après s'être manifesté à ses disciples près de la mer de Tibériade.
 
                        Lorsque Nathanaël vient vers Jésus, il est surpris de voir que le Seigneur le connaît, et qu'il discerne même ce qui est au fond de son coeur et de ses pensées : « Voici un vrai Israélite, en qui il n'y a pas de fraude » (v. 48). « Dieune retire pas ses yeux de dessus le juste » (Job 36 : 7).
                        Comme Pierre, Nathanaël doit se rendre compte que rien n'est caché aux yeux du Fils de Dieu, que rien ne lui échappe ! (Héb. 4 : 13). Alors, il peut dire : « Rabbi, tu es le Fils de Dieu ; tu es le roi d'Israël » (v. 50).
 
                        Il n'est fait mention qu'une seule autre fois de Nathanaël ; c'est au cours de la scène déjà rappelée, lorsque le Seigneur, après sa résurrection, se manifeste à ses disciples (Jean 21 : 2).
 
                        « Désormais vous verrez le ciel ouvert, et les anges monter et descendre sur le Fils de l'homme » (v. 52).
                        Bien des siècles auparavant, Jacob avait vu dans un songe une échelle qui était dressée jusqu'au ciel, et sur laquelle les anges montaient et descendaient. Si les anges se penchent en adorant sur ce grand mystère de la piété, c'est aussi notre privilège de voir le ciel ouvert et de pouvoir y contempler le Seigneur Jésus. Il est le fils de l'homme qui est dans le ciel, celui qui a été l'humble Jésus de Nazareth, mais qui maintenant, là-haut, est couronné de gloire et d'honneur, assis à la droite de Dieu. Et nous pouvons en même temps Le contempler dans sa marche parfaite sur la terre, lui l'homme selon le coeur de Dieu.
 
                        Il est beau de considérer les titres que le Seigneur porte dans ce premier chapitre de l'évangile de Jean :
                                   Il est la  Parole, la Vie, la Lumière.
                                   Il est le « Fils unique qui est dans le sein du Père », le Fils de Dieu, l'Agneau de Dieu, Celui qui « baptise de l'Esprit Saint ».
                                   Il est aussi le Messie, le Christ, le  Maître, le  roi d'Israël et le Fils de l'homme.
                       
                        Quelle grandeur dans la personne incomparable de Jésus, Fils de Dieu, notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ !
 
 
                                   Gloire éternelle à Dieu ! Gloire à toi, Fils du Père,
                                   Gloire à toi, Fils de l'homme, à toi, l'Agneau de Dieu !