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QUELLE EST NOTRE NOURRITURE HABITUELLE ?
 

La nourriture du peuple d'Israël en Egypte, figure de ce que le monde nous offre
La nourriture excellente du peuple en Canaan, image des bénédictions spirituelles à la disposition du croyant

 
            Rachetés de l'Egypte, les enfants d'Israël ont dû traverser le désert avant d'atteindre Canaan. Dieu a pourvu à leur nourriture journalière en leur donnant la manne qui descendait chaque matin sur la rosée (Ex. 16 : 14, 31). Mais, bien vite lassés de cette manne, ils ont exprimé leurs regrets à l'égard de la nourriture de l'Egypte.
 
 
La nourriture du peuple d'Israël en Egypte, figure de ce que le monde nous offre
 
            Dans le chapitre 11 des Nombres, ils convoitent précisément cinq choses, ancrées dans leur souvenir : les concombres, les melons, les poireaux, les oignons et l'ail. A les entendre, ils les avaient « pour rien » (v. 5). Avaient-ils donc oublié le fouet des exacteurs ? Tous ces végétaux que la terre produit sont plutôt faciles à obtenir, mais ils s'altèrent facilement et deviennent vite impropres à l'alimentation. 
            Aujourd'hui le chrétien peut tomber facilement dans un piège similaire et chercher à nourrir son âme avec les choses de ce monde. Cette « nourriture » proposée par les medias, ainsi que par toutes sortes de distractions mondaines est utilisée par Satan pour entraîner les incrédules vers la perdition. Si un enfant de Dieu commet l'erreur de s'en nourrir, il ne tarde pas à perdre tout appétit pour le véritable aliment des croyants : Christ, le pain descendu du ciel (la manne - Ex. 16 : 15 ; Jean 6 : 35) et cet Homme monté au ciel (Eph. 4 : 10), représenté par le vieux blé du pays (Jos. 5 : 11).
            Nous voudrions mettre en garde nos lecteurs chrétiens des dangers que présente la lecture de nombreux livres ; certes, une partie de la littérature à notre disposition n'est pas véritablement nocive, mais elle prend souvent une place importante dans nos maisons. Chacun de nous doit entendre la question du prophète à Ezéchias : « Qu'ont-ils vu dans ta maison ? » (Es. 39 : 4). Si un chrétien pieux nous rendait visite, ne serions-nous pas pour lui une pierre d'achoppement ? Notre maison est peut-être encombrée d'une littérature néfaste pour notre vie de croyant ; dans ce cas, il faut s'en séparer au plus vite, voire même la détruire (Act. 19 : 19) !
            Comment notre appétit spirituel pour la « vivante et permanente Parole de Dieu » ne serait-il pas insidieusement affaibli, si nous prenons plaisir à consommer la nourriture caractéristique de l'Egypte ? Un pays qui pour le croyant est un type du monde. Le peuple racheté a le privilège de se nourrir dans le désert de la manne et en Canaan, du vieux blé du pays, pour lui les lieux célestes où Christ se trouve comme notre précurseur. Même la littérature apparemment la plus innocente présentée par ce monde, est un moyen classique de nous priver du temps limité dont nous disposons pour lire la Parole et la méditer tranquillement, à l'aide d'une étude profitable.
            Prenons donc soigneusement garde à ce que nous lisons - et aussi à ce que nous entendons. Nos yeux et nos oreilles sont des avenues qui mènent directement à notre coeur, et tout ce qui entre par ce chemin influence toute notre vie chrétienne et ternit notre témoignage. L'apôtre écrit à Timothée : « Jusqu'à ce que je vienne, attache-toi à la lecture, à l'exhortation, à l'enseignement » (1 Tim. 4 : 13-15).
            Les moyens d'information modernes, en particulier les plus récents, comme Internet, sont utilisés par Satan pour souiller notre esprit et notre coeur. Tels des poisons distillés par l'Egypte, ils font entrer en peu de temps dans l'esprit beaucoup de choses qui infecteront ensuite nos pensées ! Si autrefois, il fallait se déplacer pour aller « dans le monde », il suffit aujourd'hui d'un « clic » pour s'y trouver immédiatement - et incognito, sauf pour notre Dieu auquel rien n'échappe ! En suivant un tel chemin à l'instigation de l'Ennemi, la Parole perd rapidement son attrait pour nos coeurs. « L'âme rassasiée foule aux pieds les rayons de miel » (Prov. 27 : 7). Les choses du monde attirent très facilement la chair qui est en nous et se montre toujours prête à se manifester aussi chez le chrétien.
 
            Lecteurs croyants, que nos pensées rester fixées sur « ce qui est en haut », au lieu de nous laisser courber vers celles de la terre. « Vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu » (Col. 3 : 2-3) !
 
 
                        Oh ! nourris-nous, Seigneur, du pain de vie,
                        Fais-nous trouver dans le Livre divin,
                        Manne céleste qui nous fortifie,
                        Force et victoire en toi dès le matin.
 
                        Viens révéler à nos coeurs tes richesses ;
                        Chaque matin tes trésors sont nouveaux !
                        De jour en jour, fais-nous trouver sans cesse,
                        En toi, Jésus, grâce et secours d'en haut.
 
 
 
La nourriture excellente du peuple en Canaan, image des bénédictions spirituelles à la disposition du croyant
 
            A la différence de l'Egypte fertilisée par le Nil, le pays de Canaan était arrosé par la pluie venue du ciel et produisait sept choses que l'on pouvait y ramasser selon ses besoins : le froment, l'orge, le raisin, les figues, les grenades, l'huile des oliviers, le miel (Deut. 8 : 8). Obtenir cette nourriture, en particulier au moment des récoltes, de la moisson et des vendanges, supposait un certain effort payé de retour par l'excellence des produits.
            Dès que les enfants d'Israël eurent traversé le Jourdain, la manne cessa. Leur nourriture était devenue le vieux blé du pays, une figure de Christ ressuscité (Jos. 5 : 11-12). De la même manière, un chrétien trouve déjà, par la foi, sa vraie nourriture dans les lieux célestes. Pour traverser le désert, nous avons encore besoin de Christ comme de la manne journalière du pèlerin. Ainsi, peuple céleste, nous goûtons simultanément au vieux blé du pays.
            Notre privilège est de nous nourrir déjà des gloires et des perfections de Christ. N'oublions pas que notre nourriture modifie et façonne tout notre être. Se nourrir de Christ dans son chemin d'abaissement pendant les jours de sa chair, formera nos affections pour Lui. En outre, s'Il devient aussi dans ses gloires notre aliment, tout notre être s'en trouvera changé : « Nous tous contemplant à face découverte la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur en Esprit » (2 Cor. 3 : 18).
            Considérons un instant chacune des productions du « bon pays » évoquées plus haut.
 
                        - Le froment et l'orge  
            L'Ecriture parle du froment comme d'une nourriture très précieuse (Gen. 27 : 28). L'orge a une valeur moindre : il sert habituellement à la nourriture des chevaux, mais aussi à celle des hommes quand le froment fait défaut. Nous lisons ce que l'Eternel a donné à son peuple : « Il a mangé le produit des champs, et il (Dieu) lui a fait sucer le miel du rocher, et l'huile du roc dur… avec la fine graisse du froment » (Deut 32 : 13-14). La graisse est la partie la plus excellente de l'animal – l'expression est employée aussi pour l'huile et le vin. Au Psaume 81 : 16, on lit qu'Il désirait les nourrir de la « moelle du froment » et les rassasier du « miel du rocher ». 
            La moisson des froments était ainsi un moment spécial de joie et de bénédiction. Ornan était en train de battre le froment quand David vint vers lui avec l'intention de bâtir un autel à l'Eternel sur l'aire. Le coeur de cet Israélite étant disposé à la lui donner, le temple y sera bâti.
            On se servait de galettes de fine fleur de froment dans les sacrifices. On prenait toutefois d'orge dans un cas spécial : pour le « gâteau de jalousie » (Nom. 5 : 15), car l'offrande apportée était moindre.
            Il semble que la mention de l'orge, dans l'Ecriture, évoque la responsabilité de l'homme en Adam - qu'il soit ou non converti, tandis que le froment est un type de Christ et de la responsabilité qui se rattache à la connaissance de sa Personne.
            Quand les cinq mille sont nourris, ils le sont avec des pains d'orge. Cette scène représente la grâce en activité à l'égard des hommes. Sa manifestation relève encore ici de la responsabilité d'Adam. En revanche, quand il s'agit des quatre mille, nous avons une image de Celui qui est céleste. Il nous nourrit en accord avec les pensées de Dieu, en relation avec la nouvelle place qui est la nôtre. Tout ceci est en contraste avec la famine qui règne sur la terre. La moisson du froment succédait à celle de l'orge – il y a d'abord une manifestation de la grâce puis de la surabondante grâce de Dieu. Elle se déploie dans l'histoire de Ruth.
 
                        - La vigne                                           
            Le moût de la vigne est ce qui réjouit Dieu et les hommes (Jug. 9 : 13). Il représente ce qui est fructueux. Le pays de Canaan était connu pour ses grandes et abondantes grappes. Une seule grappe de la région d'Eschol avait été portée par deux des espions pour donner une idée de la richesse du pays (Nom. 13 : 24).
            On lit aussi que Dieu avait une vigne, qu'il avait transportée hors d'Egypte – cette vigne, c'était Israël (Ps. 80 : 8-11). Mais cette vigne s'est montrée infructueuse, elle est devenue inutile. Au chapitre 15 de Jean, le Seigneur enseigne à ses disciples qu'Il est le vrai Cep ; ils ne peuvent porter du fruit qu'en demeurant en Lui.
 
                        - Le figuier                  
            Les figues sont appréciées pour leur douceur – c'est un fruit agréable (Jug. 9 : 10). Cet arbre abonde en Israël et il y porte beaucoup de fruits. On faisait des gâteaux de ces figues, en les pressant ensemble (1 Sam. 18 : 25 ; 30 : 12). Les fruits apparaissent sur les figuiers à des époques diverses, d'où ces expressions : « premières figues », « figues tardives » (Nah. 3 12 ; Apoc. 6 : 13). Cet arbre a un caractère unique : ses fruits précèdent l'apparition des feuilles. Quand le Seigneur a cherché en vain du fruit sur un figuier, il n'a trouvé que des feuilles. Il l'a alors maudit, car il aurait dû produire du fruit avant les feuilles (Matt. 21 : 19-20). Le figuier représente Israël en tant que nation (Luc 21 : 29 ; 13 : 6-7 ; Osée 9 : 10) et ses feuilles mettent l'accent sur la profession. Israël s'est targué d'être le peuple de Dieu… mais n'a pas porté de fruit pour Lui !
 
                        - L'olivier                                                       
            L'olivier se distingue par la graisse « par laquelle on honore Dieu et les hommes » (Jug. 9 : 9). C'était en Orient la principale source d'huile. Israël occupait une place particulière de privilège et de témoignage devant Dieu, mais d'après Romains 11, ses branches ont été « arrachées ». D'autres branches ont été alors entées, prises parmi les nations (v. 24).
            Les nations occupent donc encore aujourd'hui cette place privilégiée de témoignage. Leurs branches participent de la graisse de l'olivier (Rom. 11 ; Jug 9 : 8-9 ; Jér. 11 : 16). Mais quelle a été leur réponse à cette faveur ?
 
                        - Les grenades                                    
            Les grenades sont des fruits auxquels s'attache un caractère « céleste » (Ex. 28 : 33-34 ; Cant. 6 : 11 ; 8 : 2). On ne trouvait pas ce fruit en Egypte ! Dans ses grains, on peut voir un symbole de ceux qui sont sauvés - du fruit pour le ciel. Certains ont même voulu voir dans les neuf quartiers de ce fruit une similitude avec les neuf caractères du fruit de l'Esprit (Gal. 5 : 22-23).
            Les clochettes et les grenades se succédaient alternativement, juste au ras du sol, au bas de la robe du souverain sacrificateur. Lorsque celui-ci marchait, les clochettes faisaient retentir une mélodie caractéristique, chaque fois qu'elles se heurtaient à la grenade voisine. Notre activité doit être liée à une abondance de fruit. Quel contraste avec les murmures et les plaintes que l'on pouvait entendre dans le camp d'Israël !
                                                          
                        - Le miel
            Le miel abonde en Israël, qui est appelé « un pays ruisselant de lait et de miel » (Ex. 3 : 8, 17). Il symbolise ce qu'il y a de doux, d'agréable dans la nature. Il faut en consommer avec mesure, sinon il y a un risque de le vomir (Prov. 25 : 16, 27). Il était strictement défendu d'ajouter du miel aux sacrifices par feu offerts à Dieu (Lév. 2 : 11). Les choses de la nature, même si elles paraissent attirantes, n'ont pas de place dans ce que l'on offre à Dieu. Aucun « miel » ne s'est manifesté chez le Seigneur pendant son ministère sur la terre, mais Il a partagé un rayon de miel après sa résurrection, pour donner à ses disciples encore effrayés une preuve de sa résurrection corporelle.
 
            Ces sept aliments de Canaan sont, en figure, ce dont le chrétien doit se nourrir pour croître spirituellement. Appliquons-nous à en faire notre aliment en exclusivité !
 
 
                        Ta Parole est mon héritage,
                        Le plus précieux des trésors,
                        Et pour mon âme son message
                        Vaut mieux que l'argent et que l'or.
 
                        Conduis mes pas dans ta justice !
                        Enseigne-moi dans ton amour !
                        Et que, joyeux dans ton service,
                        J'avance en paix vers ton séjour.
 
 
            Amis croyants, nous avons été « régénérés pour une espérance vivante… pour un héritage incorruptible… conservé dans les cieux » (1 Pier. 1 : 3-4). En attendant d'y entrer, ne négligeons pas la nourriture excellente que Dieu fournit en abondance par sa Parole ; elle contient tous les éléments nécessaires pour notre croissance spirituelle. Sachons vivre de « toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Matt. 4 : 4), craignant de ressembler aux Israélites qui « retournèrent de leur coeur en Egypte » (Act. 7 : 39). N'avons-nous pas, pour nous-mêmes, « des biens meilleurs et permanents » (Héb. 10 : 34) ? Que nous puissions dire avec David : « La loi de ta bouche est meilleure pour moi que des milliers de pièces d'or et d'argent » (Ps. 119 : 72), ou avec Jérémie : « Tes paroles se sont-elles trouvées, je les ai mangées ; et tes paroles ont été pour moi l'allégresse et la joie de mon coeur » (Jér. 15 : 16).
 
 
                                                                                 
                                                                                  Ph. L  -   le 24.08.08