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« Cette guerre n'est pas la vôtre »
 
L'alliance de Josaphat avec Achab et ses conséquences fâcheuses
La recherche du secours de l'Eternel face à l'attaque des fils d'Ammon et des fils de Moab 
La réponse de l'Eternel exprimée par le message plein d'assurance de Jakhaziel
Le chant de triomphe, alors que Dieu combat à la place de son peuple ; la délivrance et la louange dans la maison de l'Eternel
 

« L'Esprit de l'Eternel vint… sur Jakhaziel… lévite d'entre les fils d'Asaph… Ainsi vous dit l'Eternel : Ne craignez point et ne soyez pas effrayés à cause de cette grande multitude ; car cette guerre n'est pas la vôtre, mais celle de Dieu » (2 Chr. 20 : 14)
 
« Ne rejetez donc pas loin votre confiance qui a une grande récompense » (Héb. 10 : 35).
 
 
 
Lire : 2 Chroniques 17 à 20
 
            Josaphat, roi de Juda, était un homme pieux. Dès le début de son règne, il s'est fortifié contre Israël qui était alors tristement gouverné par Achab et Jézabel (1 Rois 21 : 25).
            L'Eternel est avec Josaphat, car il marche dans les premières voies de David, son père. Il recherche le Dieu de ses pères et obéit à ses commandements. Il prend courage, ôte les idoles et fait le bien (2 Chr. 17 : 1-6). Il va grandissant jusqu'au plus haut degré. La frayeur de l'Eternel est sur tous les pays ; ils ne font pas la guerre à Juda. Les Philistins apportent même au roi des présents et de l'argent comme tribut (v. 10-11 ; Prov. 16 : 7) ! 
 
 
L'alliance de Josaphat avec Achab et ses conséquences fâcheuses
 
            Après un début de règne particulièrement béni et prospère, ce roi fidèle va tomber à plusieurs reprises à cause de ses fréquentations. Quel avertissement pour nous ! Les échanges d'amabilités entre gens du même milieu social ou professionnel sont un piège pour beaucoup de croyants (1 Cor. 15 : 33). Les conséquences pour Josaphat sont évidentes. Un mariage brillant aux yeux du monde est conclu pour son fils Joram avec la fille d'Achab. Cette Athalie amènera la ruine sur toute sa famille. Josaphat renie ensuite son témoignage, en déclarant à ce méchant roi d'Israël : « Moi, je suis comme toi » (2 Chr. 18 : 3). Il « s'élargit » et accepte, pour lui complaire, de l'accompagner à la guerre dans l'espoir déçu de reprendre Ramoth de Galaad. Josaphat se trouve sur le champ de bataille en danger de mort ; seul son cri vers Dieu le sauve (Ps. 120 : 1). A son retour, Jéhu, fils de Hanani, sort à sa rencontre et lui pose une question solennelle : « Aides-tu au méchant, et aimes-tu ceux qui haïssent l'Eternel ? ». Il l'avertit qu'à cause de cela il y a colère sur lui de la part de l'Eternel (2 Chr. 19 : 2).
            Josaphat, à la différence de son père Asa, écoute la répréhension. Après cette éclipse dans sa communion avec Dieu et son égarement, le roi de Juda est restauré. Il peut rapidement reprendre son activité, comme plus tard l'apôtre Pierre après son reniement. En vrai berger d'Israël, il s'occupe lui-même, en sortant au milieu du peuple, de le ramener à l'Eternel. A Jérusalem, il établit des lévites, des sacrificateurs et des chefs des pères pour exercer un jugement droit. Il leur recommande d'agir dans la crainte de l'Eternel avec fidélité et d'un coeur parfait : « Fortifiez-vous, et agissez et l'Eternel sera avec l'homme de bien » (2 Chr. 19 : 8-11).
 
 
La recherche du secours de l'Eternel face à l'attaque des fils d'Ammon et des fils de Moab
 
            Une nouvelle épreuve va manifester la qualité de la foi de Josaphat. Juda est soudain menacé par une puissante coalition ! Cette « grande multitude » est constituée par des ennemis d'Israël de toujours : Moab, Ammon et les Maonites, qui font partie d'Edom. Ce sont tous des hommes fâcheux et méchants (2 Thes. 3 : 2).
            Ils sont signalés à En-Guédi, sur la rive occidentale de la mer Morte, à environ 45 kilomètres de Jérusalem ! Josaphat craint ; son attitude est légitime et bien à sa place. Si Dieu permet l'épreuve, c'est pour que nous en retenions les leçons. Elle ne vient jamais au hasard, mais « si cela est nécessaire » (Job 5 : 6 ; 1 Pier. 1 : 6).
            Josaphat a appris que « mieux vaut mettre sa confiance en l'Eternel que se confier dans les principaux (Ps. 118 : 9). Il recherche l'Eternel. Comment pouvons-nous le faire ? Par la lecture de la Parole de Dieu et la prière. (Act. 20 : 32).
            Le roi proclame un jeûne ; le seul dont il est parlé dans la loi mosaïque est lié au grand jour des expiations : « Vous affligerez vos âmes » (Lév. 23 : 27-29). Mais il est d'autres occasions où le jeûne est de mise, accompagné d'humiliation devant Dieu et de la confession des péchés commis. Chez le chrétien, il facilite la prière (Act. 13 : 13), car nos coeurs peuvent être « appesantis par la gourmandise » (Luc 21 : 34).
            « Juda s'assembla pour chercher secours de la part de l'Eternel ; et on vint de toutes les villes de Juda pour rechercher l'Eternel » (2 Chr. 20 : 4) : Quelle belle unanimité !  Se référant à la prière de Salomon (2 Chr. 6 : 34-35), le roi se tient devant la Maison de Dieu, et sans l'intermédiaire d'un prophète ou des sacrificateurs, il invoque avec simplicité Celui qui a promis d'écouter et de faire droit : « Eternel, Dieu de nos pères ! … S'il nous arrive du mal… et que nous nous tenions devant cette maison et devant toi, car ton nom est dans cette maison, et que nous criions à toi à cause notre angoisse, tu écouteras et tu sauveras » (v. 6-9). Josaphat ne manque pas de rappeler qu'ils sont de « la semence d'Abraham, ton ami », celui qui a reçu des promesses à toujours de la part de Dieu. Il se souvient qu'au moment de la destruction de Sodome, Dieu avait dit : « Cacherai-je à Abraham ce que je vais faire ? » (Gen. 18 : 17). Il ajoute : «  Il n'y a point de force en nous devant cette grande multitude qui vient contre nous, et nous ne savons ce que nous devons faire » (v. 12).
            Pourtant, à vue humaine, les forces militaires dont disposait Josaphat étaient considérables : un million cent soixante mille soldats (2 Chr. 17 : 14-18) ! Il n'en sera pratiquement pas question. Josaphat a compris aussi qu' « un roi n'est pas sauvé par la multitude de son armée et l'homme puissant n'est pas délivré par sa grande force ». Alors il peut faire sienne la déclaration du même psalmiste : « Notre âme s'attend à l'Eternel ; il est notre aide et notre bouclier » (Ps. 33, 16, 20). Si nous ne savons plus que faire, jetons-nous aux pieds du Seigneur, comme Juda dans cette circonstance ; nous serons certainement dans le bon chemin.
            Le roi reconnaît à la fois son manque de force et son manque de sagesse, mais il ajoute : « nos yeux sont sur toi ! » (v. 12). « Tout Juda se tenait devant l'Eternel, avec leurs petits enfants, leurs femmes et leurs fils » (v. 13). La Parole se plaît à distinguer ici encore les petits enfants des fils, et souligne qu'ils sont présents, malgré leur jeune âge. Si seulement nous avions des réunions de prière semblables, où tous seraient présents, que ne verrions-nous pas ! Peu de paroles, mais un coeur (lire aussi Act. 21 : 5).
            Josaphat a reconnu leur angoisse ; confesser devant Dieu notre faiblesse, notre pauvreté, notre nullité, rend possible la bénédiction qu'Il tient en réserve. Sa prière va recevoir une réponse publique et immédiate (Ps. 51 : 17 ; Es. 65 : 24).
 
 
La réponse de l'Eternel exprimée par le message plein d'assurance de Jakhaziel
 
            A n'en pas douter, les anciens étaient là, les sacrificateurs et les chantres aussi (v. 21), mais l'Eternel montre sa souveraineté en se servant d'un inconnu pour faire connaître sa pensée. Ce Lévite était prêt à parler en prophète ; Dieu le savait. Il ne se sert pas seulement des « dons » - qu'il a conférés lui-même en vue de l'édification de son peuple. Il utilise qui Il veut, quand il le veut ; il faut être à l'écoute ! Mais le message doit pouvoir être justifié par l'enseignement de l'Ecriture (1 Jean 4 : 1 ; Apoc. 2 : 2).
            L'Esprit de l'Eternel vient donc au milieu de la congrégation sur Jakhaziel, un petit-fils de Benaïa. Il en était ainsi, avant la venue et l'oeuvre de Christ à la croix : l'Esprit de l'Eternel venait sur un homme, tandis que maintenant les rachetés ont l'immense faveur d'être habités par le Saint Esprit, personne divine (Eph. 1 : 13).
            Jakhaziel était un lévite, un descendant de ceux qui avaient prouvé leur zèle pour l'Eternel quand le peuple parjure adorait le veau d'or. Ces lévites étaient revenus à Dieu de leur plein gré ! (Ex. 32 : 26-27). Aussi sont-ils devenus la propriété de l'Eternel et lui sont-ils désormais consacrés (Ex. 13 : 11-16). Aaron et ses fils ont été mis à part pour exercer la sacrificature, devenue héréditaire, tandis que les autres lévites s'occupaient du service dans le sanctuaire.
            Jakhaziel était de la famille d'Asaph. Il était donc certainement parmi ceux qui, selon l'ordre instauré par David, jouaient de la harpe, du luth ou des cymbales et chantaient devant Dieu (1 Chr. 25 : 1-9).
            Au nom de l'Eternel, il rassure le peuple et son roi. Les encouragements divins qu'il transmet à cette occasion ont profité depuis lors à de nombreux croyants, à l'heure du danger. Il leur dit : « Soyez attentifs, vous, tout Juda, et vous, habitants de Jérusalem, et toi, roi Josaphat. Ainsi vous dit l'Eternel : Ne craignez point et ne soyez pas effrayés à cause de cette grande multitude ; car cette guerre n'est pas la vôtre, mais celle de Dieu... Ce n'est point à vous de combattre dans cette affaire ; présentez-vous et tenez-vous là, et voyez la délivrance de l'Eternel qui est avec vous » (v. 15).
            On peut comparer cette parole à celle adressée par Moïse à Israël, au bord de la mer Rouge, de la part de Dieu. L'obstacle paraissait infranchissable, et ils étaient justement poursuivis par le Pharaon : « Ne craignez point ; tenez-vous là et voyez la délivrance de l'Eternel (Ex. 14 : 13).
            Chrétiens, lorsque l'épreuve nous est envoyée, manifeste-t-elle notre confiance en Dieu, notre soumission à sa volonté, notre obéissance à sa Parole, en un mot notre foi ? Alors tout est bien.
            En entendant les paroles de Jakhaziel, Josaphat s'incline le visage contre terre et tout Juda avec lui, pour adorer. Les lévites, eux, se lèvent pour célébrer l'Eternel. L'état spirituel en Juda, à ce moment-, est remarquable : ils sont habités par une foi fervente. Alors sans attendre de voir (Jean 20 : 25-29), Josaphat avec tout son peuple manifestent une confiance qui honore Dieu : toute inquiétude est réellement mise de côté et ils remercient déjà pour une délivrance dont ils ont l'entière certitude (Rom. 4 : 21). On voit les mêmes dispositions chez David, au moment où Saül envoie surveiller sa maison, pour le faire mourir. Il reçoit l'assurance intérieure que Dieu va le délivrer de « ces ouvriers d'iniquité » qui le serrent de près, et sans plus attendre, il exprime la louange : « Et moi je chanterai ta force et, dès le matin, je célébrerai ta bonté ; car tu m'as été une haute retraite » (Ps. 59 : 16).
            Agissons comme notre divin Modèle. Sur le point de ressusciter Lazare en vertu de la puissance de Dieu son Père, Jésus s'adresse d'abord à Lui : « Père, je te rends grâces de ce que tu m'as entendu » (Jean 11 : 41) !
 
 
Le chant de triomphe, alors que Dieu combat à la place de son peuple ; la délivrance et la louange dans la maison de l'Eternel
 
            Quelle beauté dans ce culte célébré par les Israélites en présence de leurs ennemis (Ps. 23 : 5) ! Ceux qui louent sortent devant les troupes équipées, en disant : « Célébrez l'Eternel, car sa bonté demeure à toujours » (2 Chr. 20 : 21 ; Ps. 136). Et le chant de triomphe entonné, donne pour ainsi dire, le signal d'une victoire extraordinaire, remportée sans frapper un seul coup ! C'est un des rares exemples où les Israélites n'ont vraiment rien eu à faire. Il est extrêmement doux pour notre coeur de voir Dieu prendre ainsi notre cause en mains. Il permet que nous sentions l'épreuve, mais aussi que nous puissions être pénétrés par cette pensée : « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? » (Rom. 8 : 31).
            Comment une telle délivrance a-t-elle été rendue possible pour Josaphat et son peuple ? Ce roi avait écouté le prophète Jéhu, envoyé par l'Eternel pour le reprendre (1 Sam. 15 : 22). Il avait accepté la leçon et il s'était appliqué à honorer à nouveau son Dieu. Alors quand l'ennemi est venu, comparable à un fleuve, prêt à tout emporter sur son passage, l'Eternel lui-même a élevé un étendard contre lui (Es. 59 : 19). Ce n'est pas une victoire de Josaphat, c'est celle de Dieu.
            Tandis que retentit le cantique de la délivrance, Dieu dresse des pièges entre les ennemis et ils s'entre-détruisent entièrement. Combien de fois Dieu a fait disparaître de notre chemin des difficultés qui paraissaient insurmontables !
 
            Après le pillage, le peuple s'assemble de nouveau dans la vallée de la bénédiction afin de célébrer l'Eternel pour sa bonté qui demeure à toujours. La sombre vallée que nous avons traversée en chantant par la foi avant le combat, est la vallée par laquelle nous revenons, nous aussi, enrichis de plus de biens que nous ne pouvons en porter (2 Chr. 20 : 25).
            Ils se mettent ensuite joyeusement en route pour Jérusalem et pour le Temple. Que la louange soit aussi continuellement dans notre bouche ! (Ps. 34 : 1). Pour nous sauver, notre Seigneur n'a pas hésité à verser son sang et par sa mort Il a vaincu celui qui avait le pouvoir de la mort, l'homme fort (Héb. 2 : 14). Qui désormais pourrait nous séparer de l'amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus, notre Sauveur (Rom. 8 : 38-39) ?
 
 
                                                                                           Ph. L   le 28. 05. 08
 
 
            Sûr de la victoire, soldat du Seigneur,
            Marche, chante « gloire ! » tu seras vainqueur
            Le grand Capitaine qui va devant toi
            Te la rend certaine, combat avec foi.
 
                            Choeur  
            Oui, la victoire, tu l'auras. Chante donc « gloire »
            Tu verras ton adversaire
            Tomber à terre, à l'instant
 
            L'ennemi avance, redoublant le pas,
            Et, plein d'assurance ne s'arrête pas ;
            Mais Christ va combattre, reste près de Lui ;
            Déjà pour l'abattre son épée a lui.