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Souviens-toi
 
            « Souviens-toi des jours d'autrefois, considérez les années de génération en génération » (Deut. 32 : 7).
            Le Seigneur n'a pas encore réalisé la promesse de sa venue pour nous introduire dans la maison du Père, mais Il place  sur notre route des bornes et nous invite à nous arrêter, pour nous souvenir des jours passés, comme le voyageur fatigué s'arrête pour regarder en arrière le chemin parcouru et prendre des forces nouvelles pour continuer sa route.
            Trouvons le temps de nous souvenir, selon l'invitation fréquente de la Parole, et que ce soit l'occasion de prier.
 
 
 
« Souviens-toi de ton Créateur, dans les jours de ta jeunesse, avant que soient venus les jours mauvais et avant qu'arrivent les années dont tu diras : je n'y prends point de plaisir » (Eccl. 12 : 1).
 
            Nous ne savons pas ce que seront les jours qui nous restent à passer sur la terre, ni ce que Dieu a préparé pour nous. Cette parole de l'Eternel s'adresse tout spécialement aux jeunes gens, mais elle nous invite tous à nous souvenir de notre Créateur.  
            Il faut s'enquérir « diligemment » de Lui « dans son temple », afin d'être « mis à couvert dans sa loge » au mauvais jour (Ps. 27 : 4-5). Il faut se souvenir de sa puissance et de sa grâce ; « souvenez-vous du Seigneur, qui est grand » (Néh. 4 : 14).
             Pensons à ce qu'Il est, à ce qu'Il a accompli en nous et pour nous, aux privilèges qu'Il nous a accordés. Ne les méprisons pas comme l'Israélite qui a méprisé le pays désirable (Ps. 106 : 24), ou comme le sacrificateur qui méprisait son nom (Mal. 1 : 6). On ne se moque pas de Dieu.
            Souvenons-nous de Lui et, avec David dans le Psaume 8, exaltons son nom, qui est « magnifique par toute la terre ».
 
 
« Tu te souviendras de tout le chemin par lequel l'Eternel ton Dieu t'a fait marcher ces quarante ans, dans le désert, afin de t'humilier et de t'éprouver, pour connaître ce qui était dans ton coeur, si tu garderais ses commandements ou non » (Deut. 8 : 2).
 
            Ce chemin n'était pas celui que l'Israélite aurait choisi pour se rendre dans le pays de Canaan. Ce n'est pas non plus celui que nous aurions choisi, parce que nos coeurs naturels n'aiment pas être humiliés.
             Peut-être aujourd'hui ne comprenons-nous pas pourquoi le Seigneur nous fait passer  par tel ou tel chemin, mais Lui le sait. Un jour nous le comprendrons, avec une reconnaissance infinie. Convient-il d'attendre ce moment pour l'en bénir ?
            C'est le chemin dans lequel nous avons peut-être soupiré, désirant comme Moïse voir la gloire de Dieu. Cette gloire nous la verrons sans voile plus tard, mais n'a-t-il déjà pas fait passer toute sa bonté devant nous ? (Ex. 33 : 19). David aussi l'a désiré et a fait l'expérience que sa bonté est meilleure que la vie (Ps. 63 : 3). Ce chemin traverse une terre aride et altérée, sans eau. Nous recevons tous les jours la nourriture nécessaire pour notre faim, le pain venu du ciel. L'eau du « rocher spirituel »  suit également le pèlerin pour l'abreuver jour après jour (1 Cor. 10 : 4).   
            C'est ce chemin où  nous nous sommes souvent sentis lassés, mais le Seigneur aussi l'a été (Jean 4 : 6). Le sentier conduit vers le ciel ! Souvenons-nous des tendres soins du Seigneur, des épreuves que nous avons dû traverser, au cours desquelles nous avons connu ses compassions toujours nouvelles. Avons-nous traversé des jours de détresse ? Il a été en détresse avec nous et l'Ange de sa face nous a sauvés ; dans son amour et dans sa miséricorde Il nous a rachetés, Il s'est chargé de nous et nous a portés tous les jours d'autrefois (Es. 63 : 9). Oui, souvenons-nous de sa miséricorde. N'avons-nous pas fait l'expérience que « l'Eternel est près de ceux qui ont le coeur brisé » ? (Ps. 34 : 18). Que ce soit l'occasion d'une prière d'actions de grâces.
            N'oublions pas non plus les jours de joie et de rafraîchissement qu'Il nous a accordés dans le chemin, des jours de repos, de paix et d'allégresse ? « Souvenez-vous de ses oeuvres merveilleuses » (Ps. 105 : 5) et bénissez son Nom.
 
 
« Souviens-toi, et n'oublie pas comment tu as excité à colère l'Eternel ton Dieu » (Deut. 9 : 7).
 
            Souvenons-nous avec humiliation de nos fautes, de nos faux pas, empreints sur la poussière du chemin. N'avons-nous pas réalisé aussi que, s'il y a un moment dans sa colère, il y a une vie dans sa faveur ? (Ps. 30 : 5).
            Confessons nos fautes devant Lui, Il ne fait pas de reproches (Jac. 1 : 5). Il est puissant et fidèle aussi pour pardonner, Lui qui a dit : « Je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés ni de leurs iniquités » (Héb. 8 : 12).
 
 
« Souvenez-vous des paroles qui ont été dites auparavant » (Jude 17).
 
            N'avons-nous pas souvent lu et entendu sa Parole durant les années écoulées ? L'avons-nous méditée, gardée dans nos coeurs et appliquée dans notre vie ? A-t-elle été  vraiment notre nourriture ? « Tes paroles se sont-elles trouvées, je les ai mangées ; et tes paroles ont été pour moi l'allégresse et la joie de mon coeur » (Jér. 15 : 16).
             Si Dieu permet que nous ayons parfois des insomnies, avons-nous réalisé l'expérience de David dans le désert de Juda ? « Quand je me souviens de toi sur mon lit, je médite de toi durant les veilles de la nuit » (Ps. 63 : 6).
            Que Dieu nous donne de pas oublier sa Parole et qu'elle « habite en nous richement » (Col. 3 : 16).
 
 
« Souvenez-vous de vos conducteurs » (Héb. 13 : 7).
 
            Beaucoup de chers croyants nous ont quittés ; nous ne pouvons plus nous adresser à eux comme nous le faisions pour recevoir des conseils, des enseignements et des encouragements et nous nous sentons parfois désemparés. Ils ont cependant laissé un exemple, et le souvenir de leur foi encourage et fortifie. Leurs écrits (études, méditations…) nous restent. Ne les négligeons pas ! Que ce souvenir se traduise par une ardente prière à Dieu pou lui demander d'imiter leur foi.
            L'apôtre Paul écrivait à Timothée : « Je suis reconnaissant envers Dieu... de ce que je me souviens si constamment de toi dans mes supplications, nuit et jour » (2 Tim. 1 : 3). Pensons-nous ainsi à nos frères nuit et jour dans nos supplications ? Avons-nous, pour chaque assemblée, cette sollicitude qui tenait l'apôtre assiégé tous les jours (2 Cor. 11 : 28).
 
 
 « Souviens-toi du jour du sabbat pour le sanctifier » (Ex. 20 : 8).
 
             L'Eternel a dit aussi à Israël : « Si tu gardes ton pied de profaner le sabbat, de faire ton plaisir en mon saint jour... ; si tu l'honores en t'abstenant de suivre tes propres chemins, de chercher ton plaisir et de dire des paroles vaines, alors tu trouveras tes délices en l'Eternel » (Es. 63 : 13). Si le sabbat fait partie de l'ancienne alliance, il y a cependant pour nous aussi un « saint jour de l'Eternel ». Comment réalise-t-on cette exhortation du prophète ?
            Si nous n'avons pas toujours trouvé nos délices en l'Eternel, n'est-ce pas souvent parce que nous suivions notre propre chemin, recherchant notre plaisir sur la terre ? Souvenons-nous de ce jour pour l'honorer ; n'avons-nous pas plus de motifs encore que l'Israélite pour le faire ? Le  jour dominical est lié pour nous à la mémoire de notre Sauveur : « Faites ceci en mémoire de moi » ? Si son souvenir remplit nos coeurs pendant le culte du dimanche, nous n'irons pas chercher ensuite notre plaisir dans les choses du monde, et pas davantage durant les autres jours de la semaine.
 
 
« Souviens-toi de Jésus Christ » (2 Tim. 2 : 8).
 
             C'est le souvenir qui domine et résume tous les autres. Au milieu des ruines qui nous entourent, dans un monde où il semble que « personne ne se souvint de cet homme pauvre » (Eccl. 9 : 15) qui est mort pour le salut du monde, quel bonheur de pouvoir nous souvenir de Lui ! Il est Celui qui est mort, mais que nous ne cherchons plus parmi les morts : Il est vivant et Il nous aime ! Il nous rassasiera de son image lorsque, dans le ciel, le seul souvenir qui restera sera celui de sa miséricorde.
 
 
                        La sombre nuit pâlira désormais ;
                        Demain le but apparaîtra sans voiles !
                        Le chemin monte, et vers les purs sommets
                        Semble déjà rejoindre les étoiles.
                        Là-haut, joyeux, dans l'immense avenir,
                        J'exalterai ton amour qui déborde,
                        Car, dans le ciel, il n'est qu'un souvenir,
                        Le souvenir de ta miséricorde.
 
 
                                                                                              D'après M. J. Koechlin