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Le serviteur d'Abraham, dévoué et désintéressé
 
 La confiance d'Abraham en son serviteur est entière
 Abraham confie à son serviteur la mission de la recherche d'une femme pour son fils
 Le serviteur a connaissance de la promesse de Dieu et du désir d'Abraham
 Le serviteur est un modèle de dépendance et d'obéissance 
 Le serviteur d'Abraham reçoit la réponse à sa prière 
 Le serviteur a la conviction que la volonté de Dieu s'accomplit
 Le serviteur se prosterne et bénit Dieu qui l'a conduit par le vrai chemin
 L'homme, bien reçu chez Laban, ne perd pas de vue le but de sa mission
 Le serviteur veut être assuré de l'entière réussite de son voyage
 Pour la deuxième fois, le serviteur se prosterne devant l'Eternel
 Le serviteur présente les objets précieux et les présents de son maître à Rebecca, à son frère et à sa mère
 Le serviteur a hâte de retourner vers son maître, avec celle qui est destinée à son seigneur
 Rebecca, dont le coeur a été touché, est prête à suivre le serviteur
 La mission confiée par Abraham à son serviteur s'achève 
 Le serviteur peut être considéré comme un type du Saint Esprit
 

            L'exemple d'Abraham, comme étranger sur la terre, avec sa tente et son autel, est important à considérer. Celui de son serviteur qui avait toute sa confiance, ne l'est pas moins, pour nous enseigner comment il convient de servir.
 
 
            « Et Abraham était vieux, avancé en âge. L'Eternel avait béni Abraham  en toute chose. Et Abraham dit à son serviteur, le plus ancien de sa maison, qui avait le gouvernement de tout ce qui était à lui : Mets, je te prie, ta main sous ma cuisse, et je te ferai jurer par l'Eternel, le Dieu des cieux et le Dieu de la terre, que tu ne prendras pas de femme pour mon fis d'entre les filles des Cananéens, parmi lesquels j'habite ; mais tu iras dans mon pays et vers ma parenté, et tu prendras une femme pour mon fils, pour Isaac » (Gen. 24 : 1-4).
 
 
 
La confiance d'Abraham en son serviteur est entière
 
            Il est certain qu'Abraham avait des serviteurs en grand nombre. Il était en mesure de mettre en campagne ses hommes exercés, trois cent dix-huit hommes, nés dans maison, pour aller délivrer Lot emmené captif (Gen. 14 : 14-15). Mais au chapitre 24, il est question du serviteur le plus ancien de sa maison. Son nom n'est pas révélé, c'est certainement volontaire. Il avait le gouvernement sur tout ce qui appartenait à Abraham. Il avait déjà fait ses preuves, il s'était montré fidèle à l'école de son maître. Heureux les serviteurs qui ont ainsi appris à servir (1 Tim. 3 : 13), et sont toujours restés dans la maison de leur seigneur.
            Abraham était assuré que ce serviteur saurait gérer ses biens, avec sagesse et discernement. Il avait fort probablement assisté avec joie au grand festin offert par Abraham le jour où Isaac avait été sevré (Gen. 21 : 8). Il l'avait vu grandir, il savait qu'il était allé avec son père à la montagne de Morija, où seule l'intervention de l'Ange de l'Eternel avait retenu Abraham de l'offrir en sacrifice (Gen. 22 : 11-12).
 
 
Abraham confie à son serviteur la mission de la recherche d'une femme pour son fils
 
            C'est tout naturellement qu'Abraham, maintenant avancé en âge, confie à son serviteur une tâche de la plus haute importance : « Tu prendras une femme pour mon fils, pour Isaac » (Gen. 24 : 4).
            Le serviteur doit tenir scrupuleusement compte de la volonté d'Abraham : « Tu ne prendras pas de fille pour mon fils d'entre les filles des Cananéens parmi lesquels j'habite » (v. 3) ! Plus tard, Esaü le profane s'unira aux filles de Heth, pour la plus grande douleur de ses parents (26 : 34).
 
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            « Et le serviteur lui dit : Peut-être la femme ne voudra-t-elle pas me suivre dans ce pays-ci ; me faudra-t-il faire retourner ton fils dans le pays d'où tu es sorti ? Et Abraham lui dit : Garde-toi d'y faire retourner mon fils. L'Eternel, le Dieu des cieux, qui m'a pris de la maison de mon père et du pays de ma parenté, et qui m'a parlé et qui m'a juré, disant : Je donnerai à ta semence ce pays-ci, lui-même enverra son ange devant toi, et tu prendras de là une femme pour mon fils. Et si la femme ne veut pas te suivre, alors tu seras quitte envers moi de ce serment ; seulement, tu ne feras pas retourner là mon fils. Et le serviteur mit sa main sous la cuisse d'Abraham, son seigneur, et lui jura au sujet de ces choses » (Gen. 24 : 5-9).
 
 
Le serviteur a connaissance de la promesse de Dieu et du désir d'Abraham
 
            Abraham fait part ici à son serviteur de la promesse de Dieu : donner à sa descendance le pays où il se trouve. Le patriarche serre depuis longtemps sur son coeur ce précieux « titre de propriété » (v. 7) ! Alors le serviteur obéissant prête serment et il part promptement, avec toute une caravane, emportant avec lui des arrhes de l'héritage. Il se rend dans ce pays d'Ur de Chaldée, quitté par Abraham, à l'appel du Dieu de gloire (Act. 7 : 2-3). Il doit y retrouver la parenté du patriarche, mais comment s'y prendre ? Avec foi, son maître lui affirme : « L'Eternel… lui-même enverra son ange devant toi, et tu prendras de là une femme pour mon fils » (v.7). Mais cet ange sera aussi avec lui (v. 40).
            Difficile de ne pas voir dans telle scène une image de ce que Dieu a en vue pour Celui qui, au début de l'Evangile de Matthieu, est présenté comme le « fils d'Abraham » (Matt. 1 : 1) ; dans le même évangile, le « roi » est désireux de faire « des noces pour son Fils » (Matt. 22 : 2).
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            « Et le serviteur prit dix chameaux d'entre les chameaux de son maître, et s'en alla ; or il avait tout le bien de son maître sous sa main. Et il se leva et s'en alla en Mésopotamie, à la ville de Nakhor. Et il fit s'agenouiller les chameaux en dehors de la ville, auprès d'un puits d'eau, au temps du soir, au temps où sortent celles qui vont puiser. Et il dit : Eternel, Dieu de mon seigneur Abraham, fais-moi faire, je te prie, une heureuse rencontre aujourd'hui, et use de grâce envers mon seigneur Abraham. Voici je me tiens près de la fontaine d'eau et les filles des gens de la ville sortent pour puiser de l'eau ; qu'il arrive donc que la jeune fille à laquelle je dirai : Abaisse ta cruche, je te prie, afin que je boive, et qui dira : Bois, et j'abreuverai aussi tes chameaux, soit celle que tu as destinée à ton serviteur, à Isaac ; et à cela je connaîtrai que tu as usé de grâce envers mon seigneur » (Gen. 24 : 10-14).
 
 
 
Le serviteur est un modèle de dépendance et d'obéissance
                  
             Après un très long voyage pour l'époque (700 kilomètres environ), le serviteur approche de la ville de Nakhor. Il sait choisir le lieu où il va s'arrêter ; il fait agenouiller les chameaux auprès d'un puits. Que de rencontres heureuses ont eu lieu près des puits ! Jacob y rencontre Rachel ; Moïse, Sephora ; Agar, l'ange de l'Eternel ; l'Homme du puits de Sichar, celle qui va devenir, grâce à Lui, une adoratrice.
            C'est le temps du soir : il conviendrait, semble-t-il, de se hâter de chercher un logement. Mais le serviteur dévoué a d'autres priorités ; près de ce puits, il se met à prier « au temps où sortent celles qui vont puiser » (v. 11-12). Ecoutons-le à nouveau disposer avec foi sa prière précise devant Dieu : « Eternel, Dieu de mon seigneur Abraham, fais-moi faire, je te prie, une heureuse rencontre aujourd'hui, et use de grâce envers mon seigneur Abraham. Voici je me tiens près de la fontaine d'eau et les filles des gens de la ville sortent pour puiser de l'eau ; qu'il arrive donc que la jeune fille à laquelle je dirai : abaisse ta cruche, je prie, afin que je boive, et qui dira : Bois, et j'abreuverai aussi tes chameaux, soit celle que tu as destiné à ton serviteur, à Isaac ; et à cela je connaîtrai que tu as usé de grâce envers mon seigneur » (v.12-14 ; Ps. 5 : 3). Le mariage parmi les croyants revêt pour le Seigneur une grande importance.
            Quel modèle de dépendance nous avons dans ce serviteur d'Abraham ! N'oublions pas, avant d'entreprendre quoique ce soit, d'en parler d'abord au Seigneur.
 
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            « Et il arriva, avant qu'il eût achevé de parler, que voici sortir Rebecca, sa cruche sur son épaule : elle était née à Bethuel, fils de Milca, femme de Nakhor, frère d'Abraham. Et la jeune fille était très belle de visage, vierge et nul ne l'avait connue. Et elle descendit à la fontaine, et remplit sa cruche, et remonta. Et le serviteur courut à sa rencontre et dit : Permets, je te prie, que je boive un peu d ‘eau de ta cruche. Et elle dit : Bois, mon seigneur. Et vite elle abaissa sa cruche sur sa main, et lui donna à boire. Et, après qu'elle eut achevé de lui donner à boire, elle dit : Je puiserai aussi pour tes chameaux, jusqu'à ce qu'ils aient fini de boire. Et elle se hâta et vida sa cruche dans l'auge, et elle courut encore au puits pour puiser, et puisa pour tous ses chameaux. Et l'homme la regardait avec étonnement sans rien dire, pour savoir si l'Eternel aurait fait prospérer son voyage, ou non.
            Et arriva, quand les chameaux eurent fini de boire, que l'homme prit un anneau d'or, du poids d'un demi-sicle, et deux bracelets pour ses mains, du poids de dix sicles d'or. Et il dit : De qui es-tu fille ? Fais-le-moi savoir, je te prie. Y a t-il pour nous dans la maison de ton père, un lieu pour y loger ? Et elle lui dit : Je suis fille de Bethuel, fils de Milca, qu'elle a enfanté à Nakhor. Et elle lui dit : Il y a chez nous de la paille, et aussi du fourrage en abondance, et de la place pour loger  » (Gen. 24 : 15-25).
 
 
 
Le serviteur d'Abraham reçoit la réponse à sa prière
 
            Le serviteur d'Abraham n'a pas achevé de formuler sa prière que déjà la réponse est devant lui. Ce n'est pas toujours le cas, il faut apprendre à attendre le moment voulu de Dieu ! 
            Rebecca sort de la ville, portant sa cruche. « Avant qu'ils crient, je répondrai, et pendant qu'ils parlent, j'exaucerai » (Es. 65 : 24). « La parole n'est pas encore sur ma langue que voilà, ô Eternel ! Tu la connais tout entière » (Ps. 139 : 4).
            Le serviteur court à sa rencontre et lui pose la question annoncée dans sa prière. Il prend l'initiative, comme plus tard le Seigneur le fera au puits de Sichar, en demandant Lui aussi à boire à la Samaritaine (Jean 4 : 7).
            Rebecca se montre un modèle de dévouement et d'empressement. Elle aussi se hâte et court abreuver dix chameaux assoiffés.
            Pourtant le serviteur ne se hâte pas de conclure. Il attend et regarde avec étonnement, sans rien dire pour voir si l'Eternel a fait prospérer son voyage ou non (v. 21 ; Prov. 3 : 6). Il n'est pas de ceux qui courent constamment de tous côtés ou qui, dans leur service, sont continuellement « sous pression » !
 
 
 
Le serviteur a la conviction que la volonté de Dieu s'accomplit
 
            Enfin, le moment d'agir est venu, la volonté de l'Eternel est manifeste. Les signes demandés sont là devant le patient serviteur. Il a fait l'heureuse rencontre désirée.
Tout en lui tendant un anneau et des bracelets en or, en remerciement, l'homme s'enquiert auprès de Rebecca de sa parenté : « De qui es-tu fille ? ». Puis il demande : « Y a-t-il dans la maison de ton père une place pour y loger ? » (v. 23).
            La jeune fille se présente alors comme « la fille de Bethuel, fils de Milca, enfanté à Nakhor » (v. 24) ; elle est prête à exercer l'hospitalité, à recevoir le messager.
Plus d'hésitation ! C'est bien la famille recherchée, celle des frères d'Abraham. Le Dieu fidèle ne s'est pas départi de sa bonté envers ce serviteur et il l'a conduit par le vrai chemin ; c'est ce que pourra dire le serviteur, plein de reconnaissance (v. 27).
 
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            « Et l'homme s'inclina, et se prosterna devant l'Eternel, et dit : Béni soit l'Eternel, le Dieu de mon seigneur Abraham, qui ne s'est pas départi de sa grâce et de sa vérité envers mon seigneur. Lorsque j'étais en chemin, l'Eternel m'a conduit à la maison des frères de mon seigneur.
               Et la jeune fille courut, et rapporta ces choses dans la maison de sa mère ; or Rebecca avait un frère nommé Laban ; et Laban courut vers l'homme, dehors, à la fontaine. Et il arriva que, lorsqu'il vit l'anneau et les bracelets aux mains de sa soeur, et qu'il entendit les paroles de Rebecca, sa soeur, disant : Ainsi m'a parlé l'homme, il vint vers l'homme. Et voici, il se tenait auprès des chameaux, près de la fontaine. Et il dit : Entre, béni de l'Eternel ; pourquoi te tiens-tu dehors ? car j'ai préparé la maison, et de la place pour les chameaux » (Gen. 24 : 26-31).
 
 
Le serviteur se prosterne et bénit Dieu qui l'a conduit par le vrai chemin
 
            Heureux serviteur, il n'a plus qu'à se prosterner et à bénir, il le fait avant tout ! La Parole nous invite à persévérer dans la prière, « veillant en elle avec des actions de grâces » (Col. 4 : 2). Ne les négligeons pas, soyons reconnaissants (Col. 3 : 15).
            Puissions-nous mieux ressembler à ce serviteur, laissant toujours au Seigneur, la première place, car elle lui revient !
            Le serviteur a demandé à Dieu, comme Esdras, le « vrai chemin » ; il est exaucé (v. 48 ; Esd. 8 : 21, 23).
 
 
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            « Et l'homme entra dans la maison et on débarrassa les chameaux ; et on donna de la paille et du fourrage aux chameaux, et pour lui de l'eau pour laver ses pieds et les pieds des gens qui étaient avec lui. Et on mit devant lui de quoi manger ; mais il dit : Je ne mangerai pas avant d'avoir dit ce que j'ai à dire. Et Laban dit : Parle. Et il dit : Je suis serviteur d'Abraham. Or l'Eternel a béni abondamment mon seigneur et il est devenu grand ; et il lui a donné du menu bétail, et du gros bétail, et de l'argent, et de l'or, et des serviteurs, et des servantes, et des chameaux, et des ânes. Et Sara, femme de mon seigneur, a dans sa vieillesse enfanté un fils à mon seigneur ; et il lui a donné tout ce qu'il a. Et mon seigneur m'a fait jurer, disant : Tu ne prendras pas de femme pour mon fils d'entre les filles des Cananéens, dans le pays desquels j'habite ; mais tu iras à la maison de mon père et vers ma famille, et tu prendras une femme pour mon fils… » (Gen. 24 : 32-38).  
 
 
 
L'homme, bien reçu chez Laban, ne perd pas de vue le but de sa mission
 
            Le serviteur est bien accueilli dans ce foyer. Laban court vers lui à la fontaine. Il a vu l'anneau et les bracelets aux mains de sa soeur et il a entendu ses paroles (v. 30). Il est de ceux qui prennent facilement le nom de Dieu dans leur bouche, sans que leur conduite soit en rapport. Il n'a qu'une religion de forme. Il déclare : « Entre, béni de l'Eternel ; pourquoi te tiens-tu dehors ? Car j'ai préparé la maison et de la place pour les chameaux » (v. 31).
            Le serviteur est reçu avec convivialité, mais cela même pourrait être une entrave à son service. Cet homme fidèle doit agir promptement dans ce lieu, ne pas s'y attarder, de crainte de perdre de vue le caractère de sa mission. Enfants de Dieu, souvenons-nous qu'il ne convient pas « d'user du monde à notre gré, car la figure de ce monde passe » (1 Cor. 7 : 31).
            Le moment semblerait vraiment venu, après les fatigues du voyage, de goûter un moment de repos ! Et pourtant, quand on met devant le serviteur de quoi manger, celui-ci déclare : « Je ne mangerai pas avant d'avoir dit ce que j'ai à dire » (v. 33). Il veut aller d'abord jusqu'au bout de sa mission. Les besoins légitimes de son corps ne l'arrêtent pas en chemin. Combien il rappelle la manière de se comporter du Serviteur parfait, durant son ministère sur la terre ! Occupé à répondre, même après le coucher du soleil, aux besoins de sa créature, Il n'avait souvent pas le loisir de manger (Marc 1 : 32 ; 6 : 31).
 
 
Le serviteur veut être assuré de l'entière réussite de son voyage
 
            Avec l'apôtre Paul, le serviteur pourrait dire : « Je fais une chose, oubliant les choses qui sont derrière et tendant avec effort vers celles qui sont devant » (Phil. 3 : 14). Le Seigneur lui-même avait un sens de l'urgence, qui ressort de ses paroles : « J'ai à être baptisé d'un baptême (sa mort) ; et combien suis-je à l'étroit jusqu'à ce qu'il soit accompli ! » (Luc 12 : 50).
            Le serviteur parle de telle manière qu'aux yeux de tous, la chose procède à l'évidence de l'Eternel (v. 34-48). Il n'y a rien d'ostentatoire dans ses paroles, à l'opposé de ceux dont il est question dans Matthieu 5 : 6. La prière, prononcée à la fontaine l'a été dans son coeur (v. 45). Nul donc autour de lui ne pouvait l'entendre, mais « les yeux du Seigneur sont sur les justes et ses oreilles sont tournées vers leurs supplications » (1 Pier. 3 : 12).
            Quel témoignage le serviteur d'Abraham rend  à ce maître auquel il est fier d'appartenir et duquel il est heureux de dépendre! Il est grand, il est riche, il a un fils, héritier de tout ce qui est à lui. C'est ainsi que le Saint Esprit, quand il est reçu dans un coeur, fait connaître le Père et le Fils. Les rachetés du Seigneur doivent savoir en parler de la même manière.
                                    
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              « Et maintenant, si vous voulez user de grâce et de vérité envers mon seigneur, déclarez-le moi ; et sinon, déclarez-le-moi, et je tournerai à droite ou à gauche.
              Et Laban et Béthuel répondirent et dirent : La chose procède de l'Eternel ; nous ne pouvons te dire ni mal, ni bien. Voici Rebecca devant toi ; prends-la, et va t'en ; et qu'elle soit la femme du fils de ton seigneur, comme l'Eternel l'a dit. Et il arriva, lorsque le serviteur d'Abraham entendit leurs paroles, qu'il se prosterna en terre devant l'Eternel ; et le serviteur sortit des objets d'argent et des objets d'or, et des vêtements, et les donna à Rebecca ; il fit aussi de riches présents à son frère et à sa mère » (Gen. 24 : 49-53).
 
 
Pour la deuxième fois, le serviteur se prosterne devant l'Eternel
 
            A sa question précise : « Et maintenant, si vous voulez user de grâce et de vérité envers mon seigneur, déclarez-le moi » (v. 49), les membres de la famille répondent : « Nous pouvons dire ni mal ni bien. Voici Rebecca est devant toi, prends-la et va t'en ; et qu'elle soit la femme de ton seigneur, comme l'Eternel l'a dit » (v.51).
            Quel moment pour le serviteur ! Il se prosterne à nouveau en terre devant l'Eternel, en présence de tous (2 Tim. 1 : 8) ! Quel témoignage clair pour ceux qui étaient présents et qui étaient loin, hélas, d'avoir une telle relation avec Dieu !
            Pour Daniel, comme pour ce serviteur, cette expression de la reconnaissance envers Dieu sera aussi une priorité absolue. La vie de Daniel était en suspens, il fallait se hâter d'aller faire part au roi des révélations de l'Eternel sur la signification de son songe. Mais il commence par rendre grâces à Dieu (Dan. 2 : 13-23).
            Gédéon agit de même après avoir reçu de Dieu un encouragement très nécessaire avant une bataille où il semblait sur le point d'être « balayé » facilement par l'ennemi (Jug. 7 : 9-15).
            En toutes circonstances, rendons grâces : « en toutes choses » (1 Thes. 5 :18) et « « pour toutes choses » (Eph. 5 : 20), au Seigneur d'abord. 
 
 
Le serviteur présente les objets précieux et les présents de son maître à Rebecca, à son frère et à sa mère
 
            Le serviteur sort alors « des objets d'argent et des objets d'or et des vêtements et les donne à Rebecca » ainsi que de riches présents à son frère et à sa mère (v. 53). Il en avait le gouvernement et il fait connaître ainsi la générosité de son maître et celle d'Isaac, auquel Abraham a donné « tout ce qu'il a » (v. 22, 36, 53).
            C'est un avant-goût de ce qui attend Rebecca si elle accepte de devenir l'épouse de l'héritier des promesses.
 
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              « Et ils mangèrent et burent, lui et les hommes qui étaient avec lui, et ils logèrent là ; et ils se levèrent le matin, et il dit : Renvoyez-moi à mon seigneur. Et le fère et la mère dirent : Que la jeune fille reste avec nous quelques jours, dix au moins ; ensuite elle s'en ira. Et il leur dit : ne me retardez point, quand l'Eternel a fait prospérer mon voyage ; renvoyez-moi, et que je m'en aille vers mon seigneur. Et ils dirent : Appelons la jeune fille, et entendons-la. Et ils appelèrent Rebecca, et lui dirent : Iras-tu avec cet homme ? et elle dit : J'irai. Et ils firent partir Rebecca, leur soeur, et sa nourrice, et le serviteur d'Abraham et ses gens. Et ils bénirent Rebecca, et lui dirent : Toi, notre soeur, deviens des milliers de myriades, et que ta semence possède la porte de ses ennemis ! Et Rebecca se leva, et ses filles ; et elles montèrent sur les chameaux, et s'en allèrent après l'homme. Et le serviteur prit Rebecca, et s'en alla » (Gen. 24 : 54-61).
 
 
Le serviteur a hâte de retourner vers son maître, avec celle qui est destinée à son seigneur
 
            Après le repas et la nuit de repos, dès le matin, le serviteur demande : « Renvoyez-moi à mon seigneur » (v. 55) ! C'est désormais son seul désir. Nul obstacle, nulle considération ne peuvent l'arrêter dans les lieux où il a accompli son service. Son coeur est dans la maison de son seigneur, c'est là son domicile, où il trouvera le repos. Il lui tarde de réjouir le coeur de son maître ! Il désire que l'on « use de grâce et de vérité » envers lui (v. 49). 
            De son côté, la famille de Rebecca essaie d'obtenir un délai : « quelques jours, dix au moins ; ensuite elle s'en ira » (v. 55). Les plus grands obstacles aux progrès d'une âme peuvent se montrer au sein même de sa famille.
            La réponse du serviteur est ferme : « Ne me retardez point, quand l'Eternel a fait prospérer mon voyage ». Il renouvelle sa requête : « renvoyez-moi, et que je m'en aille vers mon seigneur » (v. 56). Gardons-nous de retarder la marche de l'épouse vers son Seigneur. Nous savons combien la mondanité en particulier, qui trahit un coeur partagé, peut avoir un effet nocif. La prétention religieuse est pire encore ; elle était prônée dans cette maison de Nakhor et hélas, dans beaucoup d'autres !
 
 
Rebecca, dont le coeur a été touché, est prête à suivre le serviteur
 
            Finalement Rebecca est appelée. Heureusement elle n'est pas tentée par les demi-mesures.  Elle se montre déjà fidèle à celui qui demande son coeur et sa main. Elle est réellement préparée à oublier son peuple et la maison de son père (Ps. 45 : 10). A la question : « Iras-tu avec cet homme ? », elle répond avec simplicité : « J'irai » (v. 58). Combien cette réponse a dû remplir de joie le serviteur : Rebecca ne le retardera pas !
            Rebecca se lève mais quelqu'un est prêt à la prendre entièrement en charge : « Le serviteur prit Rebecca et s'en alla » (v. 61). Il a gagné son coeur pour Isaac et dans le désert il va poursuivre ses soins formateurs.
            Conduite avec intelligence et sans nul doute instruite au sujet des trésors qu'elle va bientôt partager, Rebecca persévère ; elle se confie en celui qui va l'introduire dans la plus précieuse des relations.
 
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            « Et Isaac venait d'arriver du puits de Lakhaï-roï ; or il habitait au pays du midi. Et Isaac était sorti dans les champs pour méditer, à l'approche du soir. Et il leva ses yeux, et regarda, et voici des chameaux qui venaient. Et Rebecca leva ses yeux et vit Isaac ; et elle descendit de dessus le  chameau. Or elle avait dit au serviteur : Qui est cet homme qui marche dans les champs à notre rencontre ? Et le serviteur dit : C'est mon seigneur. Et elle prit son voile et se couvrit. Et le serviteur raconta à Isaac toutes les choses qu'il avait faites. Et Isaac la conduisit dans la tente de Sara, sa mère ; et il prit Rebecca, et elle fut sa femme, et il l'aima ; et Isaac se consola quant à sa mère » (Gen. 24 : 62-67).
 
 
 
La mission confiée par Abraham à son serviteur s'achève
 
            Rebecca « monte du désert » déjà par la foi, appuyée sur son bien-aimé (Cant. 8 : 5). Elle lève les yeux et demande au serviteur, toujours prêt à lui répondre : « Qui est cet homme qui marche dans les champs à notre rencontre ? ». Alors  le serviteur lui dit : « C'est mon seigneur ! » (v. 65). Aussitôt la jeune femme, descendue de son chameau, prend son voile et se couvre. Isaac la conduit dans la tente de Sara sa mère. « Elle fut sa femme, et il l'aima » (v. 67).
 
 
Le serviteur peut être considéré comme un type du Saint Esprit
 
            L'Eglise, l'épouse de Christ, poursuit dans ce monde, qui est un désert pour elle, son chemin de souffrance et de fatigue, mais aussi de joie. Le Saint Esprit, dont le serviteur est, à bien des égards, un beau type, occupe son coeur du bien-Aimé (Jean 16 : 13-15) qu'elle n'a pas encore vu, mais qu'elle aime déjà (1 Pier. 1 : 8). Il l'entretient de Celui qui attend dans le ciel le moment bienheureux où elle lui sera glorieusement unie. Bientôt avec l'Epouse, il ira à la rencontre de l'Epoux. Déjà ensemble, ils s'écrient : « Viens » (Apoc. 22 : 17).
 
            « Le serviteur raconta à Isaac toutes les choses qu'il avait faites » (v. 66 ; voir Marc 6 : 30). Ainsi le Saint Esprit alimentera, par les merveilleux résultats de sa mission, la louange éternelle, à la gloire de Dieu.
 
 
                                                                                  Ph.L.   24. 31. 08