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LE MINISTERE DU PARFAIT SERVITEUR 
DANS L'EVANGILE DE MARC (6)
 
 
 
             
6- Le déploiement de la puissance du Seigneur (suite) : Marc 6
 
 
            Accompagné de ses disciples, le Seigneur retourne dans la ville de Nazareth où Il avait été élevé et où Il avait déjà rencontré beaucoup d'hostilité (Luc 4 : 16, 28-29). Là, dans la synagogue, son activité inlassable se poursuit.
 
 
                        6.4 : Jésus à Nazareth (v. 1-6)
 
            La prédication de la Parole occupait une partie importante dans le service du parfait Serviteur. Ici, il profite du jour du sabbat pour enseigner dans la synagogue (v. 2).
             Au lieu de convaincre ses auditeurs, le message de Jésus fait naître des raisonnements dans leurs coeurs. Ils sont d'abord étonnés : « D'où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui est donnée… ? ». Puis, ils sont même scandalisés à son sujet (v. 2-3). Quelle souffrance une telle réaction a dû produire dans le coeur du Seigneur ! « Il vint chez lui, et les siens ne l'ont pas accueilli » (Jean 1 : 11).
            Pourtant, les habitants de Nazareth avaient été les témoins de la manière dont Celui qu'ils reconnaissaient comme le « charpentier » (v. 3) avait vécu parmi eux ; maintenant, malgré la puissance qu'Il déployait et la sagesse de ses enseignements, leur incrédulité les empêchait de se laisser juger par sa Parole. Ainsi, ils refusaient de bénéficier du salut que Jésus leur apportait de la part de Dieu.
            « Un prophète n'est pas sans honneur, si ce n'est dans son pays, parmi sa parenté et dans sa maison » (v. 4) : l'attitude de rejet des hommes de Nazareth confirme cette déclaration de Jésus, mais n'enlève rien à leur responsabilité, ni à la valeur du message du Seigneur. Si peut-être le témoignage que nous avons rendu étant jeunes a été défaillant, il sera difficile à nos auditeurs d'accepter sans réserve notre message. Mais, à l'égard du témoignage de Jésus, rien ne pouvait justifier le comportement de ceux qui étaient scandalisés en Lui, sinon leur orgueil et leur jalousie.
            Etre « scandalisé », c'est tomber dans un piège de Satan.  Le peuple incrédule repoussait Jésus dont l'humble origine humaine n'avait pas d'attrait pour la chair ; ses paroles ne flattaient pas leur coeur naturel, mais elles s'adressaient à la foi. « Or, sans la foi, il est impossible de plaire à Dieu » (Héb. 11 : 6).
 
            Cependant Jésus « s'étonnait de leur incrédulité » (v. 5). Il était venu du ciel pour délivrer son peuple des conséquences du péché, comme les prophètes l'avaient annoncé ; Jean le baptiseur l'avait précédé. Et maintenant les Juifs le rejetaient, alors qu'Il accomplissait ce qui aurait dû les convaincre qu'Il était le Messie. Combien était grande leur responsabilité de refuser un tel témoignage de l'amour de Dieu !
            Aussi, le Seigneur n'accomplit-il là aucun miracle. Toutefois Il impose les mains à un petit nombre d'infirmes et les guérit (v. 5). En effet, il ne convient jamais que l'incrédulité de la plupart des auditeurs prive de la grâce ceux qui l'acceptent.
 
            Le Serviteur parfait, toujours conduit par la volonté et la gloire de Dieu, pouvait-Il accomplir des miracles dans un lieu où l'on ne voulait pas reconnaître en Lui la puissance divine ?
             Il poursuit donc son oeuvre ailleurs, visitant « l'un après l'autre les villages à la ronde, en enseignant » (v. 6). Rien n'arrête son travail d'amour, car là où le péché abonde, la grâce surabonde (Rom. 5 : 20).
 
 
 
                        6.5 : L'envoi des douze disciples (v. 7-13)
 
            Loin de se laisser rebuter par l'incrédulité des habitants de Nazareth, Jésus appelle à Lui les douze afin de les envoyer prêcher (v. 7).
            Cet appel comporte trois étapes successives :
                        - les disciples (Simon, André, Jacques et Jean) ont entendu cette parole de Jésus : « Venez après moi, et je vous ferai devenir pêcheurs d'hommes » (1 : 17).
                        - les douze ont été établis pour être avec Lui (3 : 14)
                        - ils sont maintenant envoyés par leur Maître.
 
            Jésus pouvait investir de sa propre autorité ceux qu'Il avait choisis dans la dépendance du Père (Luc 6 : 12), afin qu'ils accomplissent une oeuvre semblable à la sienne.
            Il les envoie « deux à deux » (v. 7) : ce chiffre est le nombre symbolique du témoignage (2 Cor. 13 : 1) ; c'est un privilège de pouvoir travailler avec le soutien d'un compagnon d'oeuvre, en ayant la possibilité de se compléter l'un l'autre dans la prédication de la Parole.
 
 
            Des instructions sont données par le Seigneur aux disciples avant leur départ :
 
                        - ils ne devaient  « rien prendre pour le chemin… » (v. 8) : conscients du lien qui les unissait à leur Maître absent, confiants dans les ressources infinies de sa grâce, ils n'emportaient pas de provisions : ni sac, ni pain, ni monnaie dans leur ceinture.
                        - ils n'avaient pas non plus à prévoir de vêtements de rechange (v. 9 ; Matt. 10 : 10).
                        - ils étaient chaussés de sandales : celles-ci, utiles pour la marche, peuvent suggérer la « préparation de l'évangile de paix » (Eph. 6 : 15), c'est-à-dire ce qui vient confirmer le message de grâce dont le croyant est porteur.
                        - ils devaient demeurer là où on les recevait (v. 10) ; en revanche, il fallait montrer à ceux qui refusaient de les recevoir qu'ils encouraient un jugement : « secouez la poussière de dessus vos pieds pour leur servir de témoignage » (v. 11).
 
            La repentance fut alors prêchée par les disciples de Jésus (v. 12) ; puis « ils chassèrent beaucoup de démons, et oignirent d'huile beaucoup d'infirmes et les guérirent » (v. 13).
             La repentance devait précéder les actes de puissance qui attestaient l'origine divine du ministère des disciples ; auparavant, elle avait été prêchée par Jean le baptiseur (Matt. 3 : 2), par le Seigneur lui-même (Matt. 4 : 17) et elle le serait plus tard par les apôtres (Act. 2 : 38).
 
 
 
                        6.6 : Hérode et Jean-Baptiste (v. 14-29)
 
                Hérode, appelé aussi « Hérode le tétrarque » (Matt. 14 : 1), était l'un des trois fils de ce sanguinaire Hérode le grand qui avait fait massacrer les enfants de Bethléem (Matt. 2 : 16).
             Cet homme entend parler de Jésus dont le nom est « devenu public » (v. 14), en particulier à la suite de la mission des disciples. Il apprend que l'on attribue les miracles des apôtres à quelque prophète ressuscité. Aussitôt, sa conscience chargée lui rappelle le meurtre de Jean le baptiseur qu'il avait lui-même commandé (v. 17). En effet, ayant refusé de rompre avec ses péchés, il avait préféré accepter de se débarrasser de cet homme « juste et saint » qui le reprenait (v. 18-20).
 
            Marc rappelle ici l'épisode de la mise à mort de Jean le baptiseur (v. 21-29). Ce récit nous fait comprendre le trouble qui atteint maintenant la conscience du roi Hérode. Il contient aussi de sérieux avertissements :
                        - Satan choisit le « jour favorable » (v. 21) pour accomplir ses desseins : cette fête mondaine, scène de profondes ténèbres morales, lui donne l'occasion d'accomplir son oeuvre meurtrière.
                        - le roi, dominé par la convoitise des yeux et la convoitise de la chair (1 Jean 2 : 16), prononce des paroles légères et fait un serment insensé (v. 22).
                        - l'orgueil d'Hérode qui ne veut pas paraître faible devant la cour (v. 26 ; 1 Jean 2 : 16) se conjugue à la haine perfide d'Hérodias (v. 24) pour aboutir au meurtre d'un témoin fidèle.
                        - l'Ennemi pousse alors ses instruments à accomplir promptement son dessein (v. 27), de peur qu'un mouvement de crainte ne les retienne finalement.
 
            Jean est décapité dans la prison (v. 28), la haine de ses meurtriers est assouvie, tandis que le prophète est recueilli dans le paradis de Dieu.
            « L'ami de l'époux » (Jean 3 : 29), le plus grand des prophètes (Luc 7 : 28) attend, avec les esprits des justes consommés (Héb. 12 : 23), le grand jour de la résurrection et de la gloire où il recevra aussi la couronne de vie.
 
 
 
                        6.7 : Le retour des apôtres (v. 30-33)
 
               Les apôtres se rassemblent auprès du Seigneur, pressés de raconter à leur Maître tout ce qu'ils ont « fait » et « enseigné » (v. 30). Avant de commencer leur service, ils étaient restés auprès de lui afin de recevoir ses instructions ; après avoir accompli leur mission, il convenait qu'ils reviennent près de Lui.
            Le Seigneur savait que ses disciples avaient besoin d'un peu de repos et Il désirait qu'ils le goûtent dans sa présence.
 
            Remarquons les conditions dans lesquelles se goûte un tel repos sur la terre :
 
                        - le repos succède à l'activité pour le Maître
                        - il est pris « à l'écart » du monde et de ses distractions, avec l'humilité montrée par le Seigneur lui-même (Luc 5 : 15-16)
                        - ce temps de repos, dans un « lieu désert », permet d'avoir affaire au Maître lui-même (Osée 2 : 14).                   
                        - il est de courte durée : « reposez-vous un peu » ; la terre ne peut offrir aux croyants un repos durable (Mich. 2 : 10 ; Héb. 4 : 9). Il y a bien des dangers au milieu de ce qui semble riant ici-bas  (Cant. 4 : 8).
 
            Chrétiens, n'oublions pas que la place que nous devons occuper, avant comme après le service, est auprès du Maître. Ainsi nous apprendrons ce que nous devons dire et faire et nous comprendrons aussi si nous avons agi selon sa pensée. Nous serons gardés dans l'humilité et dans le jugement de nous-mêmes. Nous renouvellerons nos forces afin d'être aptes à continuer la tâche que le Seigneur nous confie. Il connaît les limites de ses serviteurs. Il nous donnera la sagesse pour discerner l'étendue du champ de travail que « le Dieu de mesure nous a départi » (2 Cor. 10 : 13).
 
            « Il y avait beaucoup de gens qui allaient et qui venaient, et ils n'avaient pas même le loisir de manger » (v. 31b). Les disciples constatent que le vrai repos ne se trouve pas sur la terre. Ils s'éloignent donc « en un lieu désert » (v. 32) : là, seuls avec le Seigneur rejeté, ils apprennent sans doute combien leur service a été défectueux en comparaison de celui de leur Maître.
 
            Mais bientôt la foule affamée rejoint Jésus et ses disciples : « ils accoururent, à pied, de toutes les villes, et arrivèrent avant eux » (v. 33). Personne parmi leurs chefs religieux, n'avait pu satisfaire leur soif d'entendre la Parole de Dieu. Le Seigneur seul pouvait paître ces brebis dispersées qui n'avaient pas de berger (v. 34 ; Ezé. 34 : 11-12).
            Quel précieux centre de rassemblement trouvent en Jésus ceux dont l'âme et le corps ont besoin de nourriture !
            N'est-ce pas auprès de Lui que le service fidèle d'un serviteur conduira toujours ceux qui désirent être rassasiés ? Ainsi il y aura de la gloire pour son nom.
 
 
 
                        6.8 : La première multiplication des pains (v. 34-44)
 
               En voyant cette « grande foule » rassemblée auprès de lui, Jésus est « ému de compassion » ; le récit de Matthieu précise qu' « Il guérit leurs infirmes » (Matt. 14 : 14). Ici, Marc qui nous présente Jésus comme le Serviteur prophète, dit : « Il se mit à leur enseigner beaucoup de choses ». N'était-ce pas d'abord une solide nourriture spirituelle qui devait leur être apportée ? Avant de satisfaire les besoins de leurs corps, Jésus veut leur faire entendre les « paroles de Dieu », selon ce que le Père lui avait enseigné (Jean 3 : 34 ; 8 : 28).
            Seule la prédication de la Parole pouvait éclairer et sauver ceux qui la recevaient, tandis que les miracles confirmaient le message et servaient à rendre les âmes attentives aux appels divins.
 
            Les disciples ont une attitude quelque peu égoïste envers les foules : ils jugent préférable de les renvoyer afin qu'il aillent eux-mêmes acheter du pain (v. 36). « Le lieu est désert et l'heure est avancée » (v. 35), disent-ils au Seigneur, afin de justifier le renvoi de ceux qui ont interrompu leur repos auprès de Lui.
            Combien ils étaient loin d'avoir la pensée de Jésus ! Ils ne se montraient pas à la hauteur du service qu'Il leur avait confié ; ils devaient encore être formés par le Maître. Celui-ci leur dit : « vous, donnez-leur à manger » (v. 37). Cette parole s'adresse aujourd'hui à nous, croyants. Dans le désert moral de ce monde et avant que ne se termine le temps de la grâce, des âmes doivent être nourries de sa Parole. Soyons disponibles afin que Dieu qui pourvoit à tout puisse faire de nous ses « collaborateurs » (1 Cor. 3 : 9).
 
            Le Seigneur, voulant donc associer ses disciples à son geste de bonté envers les foules, leur demande : « Combien de pains avez-vous » (v. 38). Il désire les employer comme « bons dispensateurs de la grâce de Dieu » (1 Pier. 4 : 10). La nourriture dont ils disposent, grâce à la prévoyance d'un petit garçon (cinq pains et deux poissons) paraît insignifiante ; mais, multipliée par le Seigneur, elle va nourrir « cinq mille hommes » (v. 44) !
            Lorsque Dieu demande aux siens un service, Il leur fournit toujours tout ce qui est nécessaire pour l'accomplir. Il rend efficaces les ressources qu'Il leur a confiées afin qu'elles servent à la bénédiction des âmes.
 
            Après avoir demandé de faire asseoir la foule, Jésus prend les cinq pains et les deux poissons ; puis avant de rompre les pains, Il regarde vers le ciel et bénit (v. 39-41). Le Serviteur dépendant regardera encore vers le ciel lors de la guérison de l'homme sourd (7 : 33).
            Jésus lève les yeux vers Celui dont Il manifeste la gloire en accomplissant, une fois encore, toutes choses selon sa volonté.
 
           
 
                        6. 9 : La deuxième traversée de la mer (v. 45-56)
 
               Tandis qu'Il renvoie la foule, Jésus contraint ses disciples de monter dans la barque et de le précéder sur l'autre rive, vers Bethsaïda (v. 45). 
 
            Lors de la première traversée du lac, le Seigneur était avec ses disciples (4 : 35-41). Cette fois, leur foi sera éprouvée encore plus profondément car leur Maître ne les accompagne pas sur la mer. Il se rend sur la montagne pour prier. Toujours entièrement dépendant de son Dieu et Père, Il recherche la solitude, loin de l'engouement de la foule (Jean 6 : 14-15).
            Les évangiles, celui de Luc en particulier, montrent souvent Jésus en prière. Il reste un modèle pour nous chrétiens qui désirons servir Dieu en marchant « comme Lui a marché » (1 Jean 2 : 6).
 
            La présence du Seigneur en prière sur la montagne évoque la place qu'Il occupe actuellement, « élevé en haut dans le ciel » (16 : 19). Pendant que l'Eglise traverse le monde, semblable à une mer agitée, Il intercède pour elle (Rom. 8 : 34 ; Héb. 4 : 14 ; 7 : 25).
 
            Les disciples ont perdu de vue le Seigneur et ils luttent, seuls dans la nuit, contre le vent et les vagues. Mais leur Maître, lui, les voit sur la mer agitée « se tourmenter à ramer » (v. 47). « Vers la quatrième veille de la nuit » (v. 48), c'est-à-dire à la fin de la nuit, Il vient pour les délivrer. Toutefois, Il veut encore mettre leur foi à l'épreuve en faisant comme s'il voulait aller plus loin (v. 48). Au lieu d'être rassurés en voyant Jésus marcher sur la mer, les disciples sont effrayés et croient même que c'est un fantôme (v. 49).
 
            En marchant sur les eaux pour venir auprès des siens (Job 9 : 8), le Seigneur montre qu'Il domine entièrement les circonstances, aussi adverses soient-elles.
            Chrétiens, lorsque nous devons traverser les orages de la vie, soyons assurés qu'Il interviendra au moment où Il le faudra. L'épreuve peut être longue et douloureuse, mais le Seigneur le sait ; Il nous voit, nous « tourmenter à ramer » et se tient prêt à nous délivrer. « Vous aurez une tribulation de dix jours, est-il précisé à l'assemblée de Smyrne (Apoc 2 : 10). Dieu veut bénir les siens au travers des souffrances dont Il mesure soigneusement à l'avance la durée et l'intensité ; elles leur sont envoyées « pour un peu de temps » et « si cela est nécessaire » (1 Pier. 1 : 6).
 
            Aussitôt, par une parole, Jésus se fait reconnaître à ses disciples bouleversés et les rassure : « Ayez bon courage ; c'est moi : n'ayez point de peur » (v. 50). Puis Il monte avec eux dans le bateau et le vent s'arrête (v. 51). Quel calme a dû produire dans leur coeur la parole du Maître !
            Depuis la gloire, Il nous fait entendre encore aujourd'hui ces paroles rassurantes : « C'est moi ». Nous qui peut-être traversons en ce moment une rude épreuve (maladie, deuil, séparation…), avons-nous reconnu la voix douce et subtile de la grâce (1 Rois 19 : 12), qui vient encourager, fortifier, consoler et reprendre si nécessaire ?
 
            Cette scène de la traversée de la mer évoque aussi les circonstances du futur résidu de Juda qui traversera la grande tribulation, figurée par la mer déchaînée. Ils crieront à l'Eternel et seront délivrés. Ils se réjouiront « de ce que les eaux sont apaisées » ; ils seront conduits au port désiré (Ps. 107 : 28-30).
 
            Les disciples sont remplis de stupeur, «  ils n'avaient pas été rendus intelligents par les pains, car leur coeur était endurci » (v. 52). Trop occupés d'eux-mêmes, ils ne pouvaient pas discerner la volonté de leur Maître, ni être gardés des pièges de Satan. Leur état moral ne correspondait pas à la position que la grâce divine leur accordait, en les associant au service d'amour du Seigneur.
            Quelle patience Dieu manifeste envers les siens pour les rendre enfin capables de le servir avec intelligence ! Les leçons nécessaires pour atteindre ce but sont fréquemment illustrées dans cet évangile par des scènes se déroulant sur la mer ! (1 : 19 ; 3 : 9 ; 4 : 1, 36 ; 5 : 21 ; 6 : 45 ; 8 : 10).
 
 
            Arrivé sur l'autre rive, dans la région de Génésareth, le parfait Serviteur se plaît encore à répondre aux besoins de ceux qui accourent vers Lui.
            Là, dans le pays des Gadaréniens où Il avait déjà délivré le démoniaque de l'esclavage de Satan (5 : 1), les habitants reconnaissent Jésus et lui apportent « de tous côtés dans de petits lits ceux qui se portaient mal » (v. 55). De divers lieux, les infirmes sont donc conduits vers Lui, avec une foi semblable à celle des amis du paralytique (2 : 3). Approché par tous ces malheureux, le divin Médecin apporte à chacun d'eux la guérison et la délivrance.
            La responsabilité de chaque croyant est aussi de coopérer au travail que Dieu accomplit dans ce monde pour sauver des hommes pécheurs et les amener à la connaissance de la vérité (1 Tim. 2 : 4). Les Gadaréniens sont ici un bel exemple utile pour ceux qui désirent mettre des âmes en contact avec le Seigneur, en leur présentant l'évangile.
 
            Un simple contact avec le bord des vêtements du Seigneur suffisait pour guérir les infirmes (v. 56) ; ils étaient confiants en la miséricorde de Dieu et assurés de son pouvoir pour les délivrer, aussi leur foi n'était-elle pas déçue.
            Plus tard, par les mains de Paul, Dieu fera des « miracles extraordinaires » (Act. 19 : 11-12), plus grands encore que ceux que Jésus accomplissait ici.
 
            Les malades devaient toucher Jésus ; cette femme ayant une perte de sang l'avait compris dans sa foi (5 : 28).
            Il en est de même aujourd'hui : il faut un contact personnel avec le Sauveur, fruit de la foi qui nous attache à sa Personne. Dès lors, nous sommes unis à Lui dans « le faisceau des vivants » (1 Sam. 25 : 29) et ce lien subsiste pour l'éternité.
 
 
            Les derniers versets de ce chapitre (53-56) présentent encore un tableau prophétique du règne futur de Christ où sa seule présence apportera la guérison. La présence du Roi de gloire assurera une pleine délivrance de tous les maux apportés par le péché. « Pour vous qui craignez mon nom se lèvera le soleil de justice ; et la guérison sera dans ses ailes » (Mal. 4 : 2).