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Le sommeil
 
 
« Quand ils furent réveillés ils virent sa gloire » (Luc 9 : 32)
 
            Qu'il est doux et paisible, qu'il est réconfortant le sommeil du bien-aimé de Dieu : la conscience et le coeur en ordre, il jouit du repos que lui procure cette promesse : « Celui qui te garde ne sommeillera pas » (Ps. 121 : 3).
            Heureuse communion ! Le Père vient lui dire : « Si tu te couches tu n'auras point de crainte ; mais tu te coucheras et ton sommeil sera doux » (Prov. 3 : 24) ; l'enfant de Dieu répond : « Je me coucherai et aussi je dormirai en paix » (Ps. 4 : 8).
            Les circonstances ne sauraient rien changer à la tranquillité de cette âme, à ce repos de Dieu (Job 34 : 29). Même dans la prison, Pierre, enchaîné, gardé par seize gardiens, ayant devant lui, pour le lendemain, le supplice et la mort, dort d'un profond sommeil (Act. 12 : 6). Ses soucis et ses requêtes, au temps convenable, Pierre les avait exposés à Dieu (1 Pier. 5 : 7). Il savait aussi que les siens priaient pour lui. Et la paix de Dieu gardait son coeur et ses pensées ! (Phil. 4 : 7). Quel repos !
 
            Tout autre est le sommeil spirituel qui, gagnant les pensées et le coeur, éloigne de la personne de Christ. Et nous sommes exhortés à ne pas « dormir comme les autres » (1 Thes. 5 : 6) ; ces autres « qui n'ont pas d'espérance » (1 Thes. 4 : 13), n'ont que les choses d'ici-bas devant eux. Beaucoup de ces choses peuvent être très bonnes à leur place, mais deviennent un piège et même un désastre si elles remplissent le coeur. Satan utilisera ceci ou cela suivant les goûts de chacun. Ce sera un soporifique qui empêchera de croître et formera des « nains spirituels », s'il ne conduit pas à la déchéance complète. Salomon vient nous dire : « N'aime pas le sommeil de peur que tu ne deviennes pauvre » (Prov. 20 : 13), et ailleurs « un peu de sommeil, un peu d'assoupissement, un peu croiser les mains pour dormir… et ta pauvreté viendra comme un voyageur, et ton dénuement comme un homme armé » (Prov. 6 : 10).
 
            Eutyche, alors que Paul prêchait, était assis sur la fenêtre (Act. 20 : 9). La fenêtre, c'est ce qui permet de voir l'extérieur, de jouir de ce qui remplit le monde. Nous pouvons penser que Paul était intéressant dans ses discours ; pourtant Eutyche dormait et sa chute amène sa mort. Rappelé à la vie, en aura-t-il gardé le souvenir ? On a tout lieu de le penser.
            Ainsi mis en garde, serions-nous attirés par la « fenêtre » pour dormir en présence des choses les meilleures ?
 
            Elie, irrité contre son sort, s'était couché et endormi sous le genêt, après avoir demandé la mort (1 Rois 19). Et pourtant les soins de l'Eternel ne lui avaient pas manqué quand il était nourri par une veuve, ou même par les corbeaux ! Dans ce moment de découragement, grâce divine, c'est un ange qui lui était envoyé pour le nourrir et le désaltérer !
            Non, ne dormons pas. Dans le chemin le plus aride, Celui qui nous aime voudra toujours nous faire du bien ! Il sait que le chemin est long et que nous sommes sans force. Il nous dit : Mange, car le chemin est trop long pour toi (1 Rois 19 : 16).
 
            Jonas, dormant dans la cale du navire en péril, suivait le chemin de la désobéissance, où sans doute il avait trouvé bien des facilités (Jon. 1 : 3) mais où sa conscience endormie ne pouvait cependant que lui reprocher sa culpabilité !
 
            A Gethsémané, les trois disciples choisis parmi les autres, dormaient, alors que leur maître était dans l'angoisse du combat ? Un ange vint les remplacer auprès du Seigneur ! Pour nous chrétiens, n'est-ce pas « déjà l'heure de nous réveiller du sommeil » (Rom. 13 : 11) ? Le Maître ne nous a-t-il pas dit de veiller avec Lui, car dans sa grâce Il travaille encore…
 
            Enfin l'exhortation d'Esaïe 60 vient à nous dans l'épître aux Ephésiens, accompagnée de toute la splendeur de la pleine révélation : « Réveille-toi, toi qui dors, et relève-toi d'entre les morts, et le Christ luira sur toi » (Eph. 5 : 14). C'est ce que les disciples ont éprouvé sur la sainte montagne : « quand ils furent réveillés ils virent sa gloire » (Luc 9 : 32).
 
            Quelle perte pour ceux qui dorment ! Quel enrichissement pour ceux qui sont réveillés !
            « Et nous tous contemplant à face découverte la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image de gloire en gloire, comme par le Seigneur en Esprit » (2 Cor. 3 : 18).
 
 
                                                H. Al      -    article paru dans « Feuille aux jeunes »