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Ensemble occupés de la mort de Christ


1 – Abraham et son fils, Isaac (Gen. 22)
2 – Deux disciples de Jean le Baptiseur (Jean 1 : 35-39)
3 – Moïse et Élie sur la sainte montagne (Luc 9 : 28-32)
4 – Pierre et Jean envoyés par Jésus pour faire les préparatifs de la Pâque (Marc 14 : 12-16)
5 – Joseph d'Arimathée et Nicodème (Jean 19 : 38-42)
6 – Pierre et Jean courant ensemble vers le tombeau de Jésus (Jean 20 : 3-10)
7 – Les deux disciples sur le chemin d’Emmaüs (Luc 24 : 13-15)
8 – Philippe et l’eunuque d’Éthiopie (Act. 8 : 26-40)
 

1 – Abraham et son fils, Isaac (Gen. 22)

        Le père et le fils montent à Morija. Ils vont d'un commun accord. Et surgit la question : « Où est l'agneau pour l'holocauste ? » (v. 7). Dieu s'en pourvoira au temps propre, mais de fait ne l'a-t-Il pas « préconnu avant la fondation du monde » (1 Pi. 1 : 20) ?. La foi d'Abraham a saisi qu'un autre qu'Isaac sera offert en parfait sacrifice, « ta descendance », qui sera en bénédiction à « toutes les nations » (v.17-18).
            Deux hommes à Morija entrevoyaient de loin la mort du Fils du Père.


2 – Deux disciples de Jean le Baptiseur (Jean 1 : 35-39)

            L’Agneau a été manifesté. Il « prend place avant moi, car il était avant moi » (v. 15, 30), dit Jean le Baptiseur, et moi « je ne suis pas digne de délier la courroie de sandale ! » (v. 27). Jean rend témoignage « que celui-ci est le Fils de Dieu » (v. 34). Le lendemain, « regardant Jésus qui marchait, il dit : Voilà l'Agneau de Dieu ! » (v. 36) . Les deux disciples suivent Jésus et vont faire l'inoubliable expérience de « demeurer auprès de lui ce jour-là » (v. 39). André et son compagnon n'avaient qu'une compréhension sans doute encore bien voilée de Celui qui les accueillait dans sa communion et qui donnerait sa vie comme Agneau de Dieu.
            Leur foi avait pourtant déjà discerné « le Messie » (v. 41).


3 – Moïse et Élie sur la sainte montagne (Luc 9 : 28-32)

            Jésus va mourir. L'étape qui Le conduira au sacrifice suprême approche rapidement. Ayant pris avec Lui trois de ses disciples, Il monte sur une montagne pour prier (v. 28). En Horeb, où la loi avait été donnée à Israël, Moïse et Élie avaient entendu, en leur temps respectif, la voix de Dieu parlant de grâce, langage nouveau et inattendu pour des ministres de la loi (Ex. 34 : 6-7 ; 1 Rois 19 : 12-13).
            Sur la sainte montagne, cette même voix présentait maintenant le porteur de cette « vraie grâce de Dieu » (1 Pi. 5 : 12), son « Fils bien-aimé » Lui-même (Luc 9 : 35). Mais le Fils donnait à connaître à ces deux hommes le prix de cette grâce : « le sang précieux de Christ » (1 Pi. 1 : 19). Avant le royaume, il y aurait la croix.
            « Moïse et Élie... parlaient de sa mort qu’il allait accomplir à Jérusalem » (Luc 9 : 31)


4 – Pierre et Jean envoyés par Jésus pour faire les préparatifs de la Pâque (Marc 14 : 12-16)

            À travers les siècles, la Pâque avait rappelé le sang de l'agneau, mis en Égypte sur les portes des maisons à l'intérieur desquelles la chair rôtie au feu était mangée avec des pains sans levain et des herbes amères (Exode 12 : 5-8). Le Maître dit à deux de ses disciples, Pierre et Jean, d'aller apprêter cette Pâque qui serait la dernière. « J'ai fortement désiré manger cette pâque avec vous, avant que je souffre » (Luc 22 : 15). Les deux sentaient sans doute que le dénouement approchait. Montant à Jérusalem, « ils étaient frappés de stupeur et le suivaient avec crainte » (Marc 10 : 32).
            Lors même de cette Pâque, Jésus va instituer le mémorial qui « jusqu'à ce qu'il vienne », rappellera aux siens « la mort du Seigneur » (1 Cor. 11 : 26).
 

5 – Joseph d'Arimathée et Nicodème (Jean 19 : 38-42)

             Jésus est mort. Dans la nuit du Calvaire, Il avait pu dire : « C'est accompli » (v. 30).. Ayant baissé la tête, Il avait remis son esprit aux mains du Père ; son corps restait là, pendu au bois, après que le soldat en ait percé le côté avec sa lance, et qu'il en soit sorti du sang et de l'eau (v. 34). Témoignage rendu à une œuvre accomplie (1 Jean 5 : 7-8).
            Deux hommes se présentent au pied de la croix pour donner à ce corps une sépulture décente. Joseph d'Arimathée, « le riche », annoncé depuis plus de sept siècles par le prophète (És. 53 : 9), maîtrisant sa crainte, s'est avancé, fidèle au rendez-vous. Nicodème, enfin convaincu, l'a rejoint, « apportant un mélange de myrrhe et d'aloès, d'environ 100 livres » (Jean 19 : 39) : témoignage de reconnaissance d'un croyant bouleversé par le sens profond de la parole de Jésus, si longtemps insaisissable pour son esprit : « Comme Moïse éleva le serpent dans le désert, de même il faut que le Fils de l'homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle » (Jean 3 : 14-15). Les deux hommes prennent alors le corps de Jésus, l'enveloppent de linges, avec les aromates, selon la coutume, et dans le jardin proche le déposent dans le tombeau neuf.
            Ces deux hommes, plus qu'aucun autre, ont pu voir de près la réalité de cette mort.


6 – Pierre et Jean courant ensemble vers le tombeau de Jésus (Jean 20 : 3-10)

            Jésus est ressuscité. Au matin du premier jour de la semaine, comme il faisait encore sombre, Marie de Magdala a trouvé le tombeau vide. Elle en avise en hâte Simon Pierre et le disciple que Jésus aimait (Jean). Tous deux courent alors vers le tombeau. Jean, arrivé le premier, aperçoit en se baissant les linges à terre, mais il n’entre pas. Pierre arrive et entre dans le tombeau ; il observe les linges et le suaire plié à une autre place (v. 4-6). C'est bien là que Jésus a été enseveli… le corps a disparu. Le suaire plié rend témoignage qu'il n'y a pas eu de lutte ou de désordre.
         Deux hommes sont là, devant tout ce qui rappelle sa mort et laisse pressentir sa résurrection, mais n’ayant « pas encore compris l’Écriture » (v. 9), ils s'en retournent chez eux.
 

7 – Les deux disciples sur le chemin d’Emmaüs (Luc 24 : 13-15)

           Sur la route qui conduit à Emmaüs, deux hommes, occupés de la mort de Christ, vont avoir la merveilleuse révélation que « le Seigneur est réellement ressuscité » (v. 34).
            Un voyageur s'est approché et s'est enquis de l'objet de leur peine ; puis, « commençant par Moïse et par tous les Prophètes » (v. 27), Il reprend patiemment l'enseignement des Écritures, leçon souvent entendue mais si peu comprise et jamais retenue : « Ne fallait-il pas que le Christ endure ces souffrances et qu’il entre dans sa gloire ? » (v. 26).
           Déjà le cœur des deux disciples brûle au-dedans d'eux-mêmes (v. 32). À Emmaüs, ils vont presser le voyageur d'entrer à la maison pour demeurer avec eux, « car le soir approche » (v. 28-29). Et quand, à table, Jésus partage le pain et bénit, soudain leurs yeux sont ouverts et ils Le reconnaissent; mais Lui est déjà devenu invisible. Il n'est pas trop tard pour que ces deux hommes retournent à l'heure même retrouver « les onze et ceux qui étaient avec eux » assemblés à Jérusalem (v. 33). Ils ont pour eux un merveilleux message : Jésus est ressuscité, nous L'avons vu. Quelle découverte les attend encore ! « Comme ils disaient cela, Jésus se tint lui même là au milieu d'eux et leur dit : Paix à vous ! » (v. 36).
            Écouter Jésus qui enseigne dans le chemin, goûter à son intimité dans la maison, Le connaître comme centre de rassemblement des siens, cette triple expérience des deux disciples d'Emmaüs ne nous fait-elle pas envie ?


8 – Philippe et l’eunuque d’Éthiopie (Act. 8 : 26-40)

            Suivant le chemin de Jérusalem à Gaza, deux hommes sont assis sur un char. Ils s'entretiennent ensemble de Celui qui a été « mené comme une brebis à la boucherie » et dont la vie « est ôtée de la terre » (v. 32-33). L'Évangile s'est répandu, d'abord à Jérusalem, puis en Samarie, et maintenant le témoignage va en être rendu « jusqu'au bout de la terre » (Act. 1 : 8).
            « Alors Philippe, ouvrant la bouche et, commençant par cette Écriture, lui annonça Jésus » v. 35). La prophétie a été accomplie; « le sang précieux » de l'Agneau, sans défaut et sans tache, a été répandu (1 Pi. 1 : 19), et « qui croit au Fils a la vie éternelle » (Jean 3 : 36).
        Les deux hommes vont se séparer ; l'eunuque « continue son chemin tout joyeux » (v. 39) ; conduit par l'Esprit, Philippe annoncera l'Évangile dans tout le pays.
            Pour tous deux restera le souvenir d'avoir, sur le char, lisant l'’Écriture, été occupés de la mort du Seigneur.


           À Morija, au bord du Jourdain, sur la montagne de la transfiguration, dans la chambre haute, au pied de la croix, au tombeau vide du Seigneur le premier jour de la semaine, sur le chemin d'Emmaüs avec Jésus Lui-même, sur le char de l’intendant de la reine des Éthiopiens - tous, à travers les siècles, ont été occupés de la mort de Celui qui « a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification » (Rom. 4 : 25).


D’après A. Gibert - « Messager évangélique » (année 1984 p. 49-54)