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QUELQUES-UNS DES PROBLEMES RENCONTRES AU SERVICE DU SEIGNEUR
 

Quelle direction prendre ? 
Qu'il se renonce lui-même et qu'il prenne sa croix et Me suive ! (Matt. 16 : 24)
Le découragement et ses pièges 



            Les dangers et les problèmes que les enfants de Dieu rencontrent de façon courante, paraissent s'accentuer quand l'un d'eux s'engage dans un travail plus précis au service du Seigneur.
 
 
Quelle direction prendre ?
 
            Discerner le chemin du Seigneur est parfois difficile. Un homme seul, dans sa faiblesse, est incapable de discerner le vrai chemin (Esd. 8 : 21). Il a besoin d'être aidé pour comprendre où il doit diriger ses pas : « Je sais Eternel, que la voie de l'homme n'est pas à lui, qu'il n'est pas au pouvoir de l'homme qui marche de diriger ses pas » (Jér. 10 : 23). La Parole de Dieu nous exhorte : « Dans toutes tes voies connais-le, et il dirigera tes sentiers » (Prov. 3 : 6). Si nous désirons saisir la pensée du Seigneur quant au service à accomplir pour Lui, il faut que nous ayons d'abord l'habitude de la rechercher pour les questions de la vie journalière.
            Les Ecritures contiennent tout ce qui est nécessaire pour que l'homme de Dieu soit  « parfaitement accompli pour toute bonne oeuvre » (2 Tim. 3 : 16), mais ne faut-il pas se soumettre sans réserve à son enseignement, afin de pouvoir dire, avec le serviteur d'Abraham : « J'ai béni l'Eternel... qui m'a conduit par le vrai chemin » (Gen. 24 : 27, 48) ?
            David insiste sur l'importance d'avoir un esprit soumis : « Il fera marcher dans le droit chemin les débonnaires, et il enseignera sa voie aux débonnaires... Qui est l'homme qui craint l'Eternel ? Il lui enseignera le chemin qu'il doit choisir » (Ps. 25 : 9, 12) !
 
            Le chapitre 16 des Actes montre le chemin suivi par un homme attentif à la direction du Saint Esprit. Paul se proposait de suivre un chemin, mais celui-ci s'est fermé (v. 6) ;  il a cherché ensuite à en emprunter un autre qui a été barré également (v.7). Alors, conduit par Dieu vers une direction nouvelle (v.9), le service de l'apôtre a permis la pénétration de l'Evangile pour la première fois en Europe !  C'est le Saint Esprit, puis « l'Esprit de Jésus » qui ont gardé l'apôtre de se tromper de chemin ! C'est ce même Esprit qui remplissait constamment cet Homme débonnaire ;  à chaque instant, tout au long de son chemin solitaire, Il était disposé à dire : « Mon Père... que ta volonté soit faite » (Matt. 26 : 42).
 
            « Tes témoignages sont mes délices, les hommes de mon conseil », déclare le psalmiste (Ps. 119 : 24).  A deux reprises, on peut lire qu'il y a « salut dans la multitude des conseillers » (Prov. 11 : 14 ; 24 : 6). Plus on se laisse enseigner par les Ecritures, plus on y trouve l'aide spirituelle dont on a besoin.
            Le roi Roboam s'est gravement trompé en écoutant les jeunes gens qui avaient grandi avec lui, au lieu d'écouter la voix des vieillards qui avaient été instruits par Salomon (1 Rois 12 : 6-11). L'erreur d'Achab fut d'abord d'épouser Jézabel, la fille du roi des Sidoniens, et ensuite, sous sa forte influence, de s'entourer de faux amis flatteurs et idolâtres (1 Rois 16 : 31-33). Leur mauvais choix a été fatal à ces deux rois.
            De tels exemples ont été conservés dans l'Ecriture pour notre instruction. Bienheureux l'homme qui, de tout son coeur, cherche la face de Dieu et sa volonté. Certes, il faut parfois savoir attendre que le Seigneur montre clairement l'endroit et le moment où Il nous appelle à Le servir. La prière doit précéder et accompagner toute démarche ; prions «  par le Saint Esprit » (Jude 20), et soyons prêts à écouter la voix du Seigneur. Peut-être que Sa volonté se révèlera être absolument à l'opposé de la nôtre. Les « impressions » qui découlent de nos instants de communion avec le Seigneur ont besoin d'être confirmées par l'Ecriture. Alors seulement, nous pourrons tenir compte de ce qui a paru être un concours providentiel de circonstances !
 
 
 
Qu'il se renonce lui-même et qu'il prenne sa croix et Me suive ! (Matt. 16 : 24)
 
            Tout serviteur de Dieu a un grand combat spirituel  à soutenir contre les forces sataniques, mais Dieu, dans sa grâce, lui donne des ressources parfaites pour leur résister (Eph. 6 : 10-18).
            Toutefois, l'entrave majeure n'est-elle pas souvent le « moi » ? Nous manifestons facilement beaucoup d'indulgence envers nous-mêmes et nous sommes prêts à nous apitoyer sur nos propres circonstances, quand l'épreuve survient. Nous sommes même secrètement satisfaits de notre comportement, alors qu'il laisse beaucoup à désirer !
            Satan, toujours prêt à nous attaquer, vient habilement nous suggérer : « Vous serez comme Dieu » (Gen. 3 : 5) ; gardons-nous de l'écouter !
            Ce qu'il faut avoir toujours en vue, c'est la gloire de Christ, alors que souvent nous cherchons notre propre intérêt (Phil. 2 : 21).
            Bien qu'ils ne concernent pas directement les vrais serviteurs de Dieu, les reproches sévères adressés par l'Eternel aux conducteurs d'Israël (Es. 56 : 10-12) sont de sérieux avertissements, car ces tendances peuvent se trouver à l'état latent en eux. Ces conducteurs auraient dû enseigner la justice et montrer le chemin de l'obéissance à ceux dont ils avaient la charge ; or, ils ont entièrement manqué à leur tâche !
            Le premier point que Dieu juge utile de relever contre ces faux bergers, c'est leur aveuglement moral. Ils sont occupés aux choses de la terre, celles qui se voient et ne sont que pour un temps, tandis que celles qui sont invisibles et éternelles n'ont aucun intérêt pour eux (2 Cor. 4 : 18). Ils n'ont aucun désir de se remettre en question, alors qu'un vrai serviteur est toujours prêt à demander à Dieu : « Ce que je ne vois pas, montre-le moi ; si j'ai commis l'iniquité, je ne referai pas » (Job 34 : 32).
            Rien de tel chez ces personnes qui occupent pourtant la place dévolue aux sentinelles : « dénuées de connaissance » (Es. 56 : 10), elles négligent d'ouvrir leur oreille chaque matin, pour écouter ce que Dieu voudrait leur enseigner (Es. 50 : 4-5). Veillons à ne pas leur ressembler : soyons prompts à écouter, lents à parler (Jac. 1 : 19).
            Le prophète les décrit comme « des chiens muets qui ne peuvent aboyer ». Leur conduite est un contraste complet avec celle de l'apôtre Paul ! Ce dernier avait le désir d'apporter l'Evangile à tous (1 Cor. 9 : 19-22) et de communiquer à ses frères tout ce qu'il avait reçu du Seigneur (1 Cor. 11 : 23). Le vrai serviteur s'efforce d'alerter les incrédules de l'approche du jugement et de mettre en garde les croyants tentés de vivre dans un égoïsme insouciant : la perte qui pourrait en résulter serait éternelle.
            Le prophète Ezéchiel déclare que si une sentinelle n'avertit pas un homme du danger qu'il court, Dieu  redemandera son sang de sa main. Elle est tenue pour responsable du sort de cet homme : « Tu n'as pas délivré ton âme » (Ezé. 3 : 18).
            N'écoutons pas ceux qui cherchent à nous inciter à dire des choses douces. Ayons le désir d'annoncer «  tout le conseil de Dieu » (Act. 20 : 27). Agir autrement est insensé : celui qui a la Parole de Dieu entre ses mains doit veiller à en parler avec fidélité. Cherchons à ressembler au Seigneur ; dans sa sagesse, Il apportait aux âmes ce qui correspondait à leurs besoins, un peu ici, un peu là (Es. 28 : 10). Prenons garde à ne pas panser la plaie à la légère, en disant : « Paix, paix », alors qu'il n'y a « point de paix » (Jér. 6 : 14 ; Col. 1 : 28).
           Esaïe ajoute : « ces chiens sont voraces, ils ne peuvent être rassasiés ». Ils cherchent toujours leurs propres intérêts. L'état misérable du peuple de Dieu, les soins urgents qu'il faudrait lui apporter, tout cela n'a pas d'écho dans leurs coeurs. Ils cherchent à s'étourdir et à étourdir ceux qui les écoutent. C'est ce que représentent le vin et les boissons fortes. De plus, ils proclament follement que « demain sera comme aujourd'hui et encore bien supérieur » (Es. 56 : 12).
            Mais un serviteur fidèle dira par contre, comme l'apôtre Paul aux Corinthiens : « Je ne cherche pas vos biens, mais vous-mêmes… Très volontiers je dépenserai, et je serai entièrement dépensé pour vos âmes, si même, vous aimant beaucoup plus, je devais être moins aimé » (2 Cor. 12 : 14-15).
 
 
 
Le découragement et ses pièges :
 
            Tôt ou tard nous avons affaire à toutes sortes de difficultés dans ce monde où nous ne sommes plus que des étrangers (Jean 17 : 14). C'est pour cette raison, entre autres, que le Seigneur nous invite à calculer la dépense dès le départ (Luc 14 : 28-29). Paul rappelle que « nous avons ce trésor dans un vase de terre, afin que l'excellence de la puissance soit de Dieu et non pas de nous ». Il ajoute : « étant dans la tribulation de toute manière, mais non pas réduit à l'étroit ; dans la perplexité, mais non pas sans ressource ; persécutés, mais non pas abandonnés ; abattus, mais ne périssant pas ; portant partout toujours dans le corps la mort de Jésus » (2 Cor. 4 : 7-10). Toutefois les épreuves ne doivent pas avoir l'effet pervers de nous priver de la communion avec le Seigneur, ni de nous voiler ses perfections et ses gloires.
            Le Seigneur lui-même met en garde les siens : « Vous avez de la tribulation dans le monde ; mais ayez bon courage ; moi j'ai vaincu le monde » (Jean 16 : 33). C'est peut-être lorsqu'il pense avoir accompli fidèlement son service que le serviteur découvre l'incompréhension de ses frères ou ne reçoit pas de leur part l'aide espérée. Fortement éprouvé par un tel constat, il peut cependant, avec l'aide du Seigneur, se montrer « ferme, inébranlable, abondant toujours dans l'oeuvre du Seigneur » (1 Cor. 15 : 58). Ainsi « au temps propre, nous moissonnerons, si nous ne défaillons pas » (Gal. 6 : 9) !
            Cherchons à nous recommander « comme serviteurs de Dieu, par une grande patience dans les tribulations, dans les nécessités, dans les détresses… « (2 Cor. 6 : 4). La patience est le caractère important chez un serviteur de Dieu.
            Cultivons une étroite communion avec le Seigneur, servons-Le en toute humilité. Il y aura des épreuves à traverser, des larmes à verser, si cela est nécessaire (Col. 3 : 24 ; Act. 20 : 19). Le milieu dans lequel un service s'exerce est parfois décevant. Toutefois, appuyé sur Seigneur, qui a connu l'aridité du lieu, il est plus aisé de résister au découragement. Il rend capable de poursuivre son chemin « dans la mauvaise et dans la bonne renommée » (2 Cor. 6 : 8).
 
            « Voici mon serviteur que je soutiens » (Es. 42 : 1) : si des échecs peuvent parfois nous amener à avoir toujours notre douleur devant nous (Ps. 38 : 17), des succès, relatifs,
conduisent souvent à l'autosatisfaction. La Parole rappelle inlassablement l'exemple parfait du Seigneur Jésus : Il s'est abaissé lui-même. Ayons la même pensée de sacrifice, d'humilité. Ne cherchons pas à obtenir une place ou à la garder. Estimons les autres supérieurs à nous-mêmes : c'est cet esprit qui plaît à Dieu (Phil. 2 : 3-9). Or l'homme naturel montre exactement le contraire : il est centré sur lui-même et non sur Dieu. Ainsi s'expliquent les contestations survenues entre les disciples pour savoir lequel d'entre eux serait estimé le plus grand (Luc. 22 : 24 ; Marc 9 : 34). Le Seigneur nous enseigne : « Les rois des nations les dominent, et ceux qui exercent de l'autorité sur elles sont appelés bienfaiteurs ; mais il n'en sera pas ainsi de vous ; mais que le plus grand parmi vous soit comme celui qui sert … Je suis parmi vous comme celui qui sert » (Luc 24 : 25-27). Paul, animé du même esprit que le Seigneur, met en garde les Corinthiens contre une admiration excessive pour des frères que Dieu a doués. « Qui donc est Apollos et qui est Paul ?...  De sorte que celui qui plante n'est rien, ni celui qui arrose ; mais Dieu donne l'accroissement ». Les serviteurs, si capables qu'ils soient, ont peu d'importance (1 Cor. 3 : 5-7).
 
            Vous êtes tous frères :Christ seul doit avoir la prééminence dans l'assemblée : les serviteurs doivent le retenir !
            Israël a perdu les privilèges que l'Eternel voulait lui confier : faire d'eux «  un royaume de sacrificateurs pour Dieu (Ex. 19 : 6). Alors une famille, celle d'Aaron, a été choisie pour occuper la place particulièrement honorable de sacrificateurs devant Lui.
            Mais aujourd'hui, depuis la croix, dans cette période de la grâce, il n'y a plus de distinction entre le peuple de Dieu et les sacrificateurs. Chaque racheté est un sacrificateur et à ce titre, il devient un adorateur pour Dieu et un témoin devant les hommes.
            Dans l'histoire passée d'Israël sur la terre, une distinction toute humaine entre leurs chefs religieux et le reste de la nation s'est produite. Lorsque le Seigneur était ici-bas, les scribes et les pharisiens portaient volontiers des robes avec beaucoup de phylactères. Ils étaient ainsi facilement distingués et ils recevaient avec complaisance des titres honorifiques. « Vus des hommes », ils acceptaient comme un dû d'occuper les premières places dans les repas et dans les synagogues.
            Le Seigneur met solennellement en garde tous ses disciples contre de telles pratiques. Ils doivent se refuser de porter des titres religieux ou d'en gratifier les autres : « Vous, ne soyez pas appelés : Rabbi ; car un seul est votre conducteur, le Christ ; et vous, vous êtes tous frères. Et n'appelez personne sur la terre votre père... Quiconque s'élèvera sera abaissé et quiconque s'abaissera sera élevé » (lire Matt. 23 : 2-12). Tout ceci est parfaitement en accord avec cette exhortation : Que « celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur » (Es. 45 : 25) !
            Pourtant, malgré des instructions si claires, les mêmes tendances orgueilleuses se sont développées dans la chrétienté. Peu à peu s'est créée une distinction entre le « clergé » et « les laïques ». Même au moment où les réformateurs, du temps de Luther et de Calvin, ont mis au pilori les prétentions du clergé romain - en contradiction avec l'Ecriture- ils ont retenu eux-mêmes, l'ordination, les ministres (de l'Evangile), les laïques…   Et même parmi ceux qui aiment le Seigneur et le servent aujourd'hui, nombreux sont ceux qui ont au milieu d'eux un pasteur ou un « ministre », des prêtres et des diaconesses ! Même si un tel frère ou une soeur refuse de porter un costume distinctif et de recevoir un titre personnel, les commandements du Seigneur, clairement exposés dans la première épître aux Corinthiens, sont très largement mis de côté (lire 1 Cor. 14 : 26-37 ; 1 Tim. 2 : 8).).
            L'Ecriture ne suggère nulle part qu'il soit nécessaire d'avoir un « pasteur » pour régler le déroulement des réunions dans une assemblée quelconque – le Saint Esprit s'en charge parfaitement ! Où voit-on que seul un « prêtre » est habilité à donner la « bénédiction » ? Le mot qui est habituellement traduit par « pasteur » se lit plutôt comme : « berger ». Il y a  une grande différence entre être simplement l'un des bergers - reconnu comme tel - au milieu d'un rassemblement et le fait d'être le pasteur d'une église !
            Il faut reconnaître, là où ils se trouvent, le don et le dévouement de plusieurs qui ont accepté d'occuper une position cléricale, car Dieu peut néanmoins bénir leur service ; mais n'oublions pas que d'autres, par conscience envers Dieu, à la lumière de l'Ecriture, ont abandonné au contraire de telles fonctions, et le support financier qui s'y rattache. Ce n'est pas convenable de critiquer un serviteur : « il tombe pour son propre Maître » (Rom. 14 : 4).
            Attachons-nous à la Parole de Dieu, pleinement assurés de  courir dans la « voie de ses commandements » (Ps. 119 : 32). « Ainsi dit l'Eternel… C'est à celui-ci que je regarderai : à l'affligé et à celui qui a l'esprit contrit et qui tremble à ma parole » (Es. 66 : 1-2).
 
 
                                                                       Ph. L.         le 03. 08. 07   
 
 
 
                        Ah ! donne à notre âme                         Forme à ton service
                        Plus de sainteté,                                  Des coeurs plus joyeux,
                        Plus d'ardente flamme,                           Prompts au sacrifice,
                        De sérénité ;                                       Toujours sous tes yeux ;
                        Plus de confiance                                 Qui chantent, qui tremblent,
                        Pour rester debout,                               Remplis de ferveur ;
                        Plus de patience                                   Des coeurs qui ressemblent
                        Pour supporter tout.                              Au tien, cher Sauveur.