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Suivre, avec Lui, un chemin inconnu
 
                        « Vous n'avez pas passé par ce chemin ci-devant » (Josué 3 : 4).
 

La traversée de la Mer Rouge 
Dans le désert : « L'Eternel allait devant eux... » (Ex. 13 : 21)
La traversée du Jourdain 
 

            Il y a des moments dans notre vie où Dieu permet que la routine journalière se trouve brusquement interrompue par des circonstances inattendues. Un changement aux conséquences parfois durables nous contraint alors de suivre un chemin où tout est inconnu ! La foi est mise à l'épreuve (1 Pier. 1 : 7). Plus que jamais nous avons besoin des soins du Seigneur  pour faire le pas journalier : « Je t'instruirai et je t'enseignerai le chemin où tu dois marcher ; je te conseillerai, ayant mon oeil sur toi » (Ps. 32 : 8).
 
            Citons quelques exemples  remarquables tirés des récits de l'Ecriture concernant  de la marche du peuple de Dieu depuis l'Egypte jusqu'en Canaan.
 
 
 
La traversée de la Mer Rouge :
 
 
            « L'Eternel t'a fait sortir d'Egypte à main forte » (Ex. 13 : 9)
 
            Avant de quitter l'Egypte,  le peuple d'Israël a connu une nuit solennelle, celle de la Pâque.
            Le sang de l'agneau a été placé entre le peuple pécheur et Dieu qui, comme juge, était contre lui ; ainsi il a été mis à l'abri de la colère de Dieu (Ex. 12 : 12-13). C'était une figure de l'expiation telle qu'elle a eu lieu à la croix. L'amour de Dieu a pourvu aux besoins de l'homme, en lui donnant le seul sacrifice en mesure de subir son jugement : l'Agneau de Dieu, sans défaut et sans tache, préconnu dès avant la fondation du monde (1 Pier. 1 : 19).
            Israël a ensuite traversé la Mer Rouge qui présente un nouvel aspect de la croix : la rédemption (Ex. 15 : 13). Dieu est ici pour son peuple. L'ennemi aurait voulu ressaisir sa proie. Les Israélites n'avaient aucun moyen de lui échapper : ils étaient sans armes. La verge, dans la main de Moïse s'étend alors sur la mer, en faveur d'Israël. Ils passent à pied sec sur la rive de résurrection. Israël voit tous ses ennemis morts sur le rivage (Ex. 14 : 14 ; 30-31 : Héb. 11 : 29)).
 
 
 
Dans le désert : « L'Eternel allait devant eux... » (Ex. 13 : 21)
 
 
            « Et selon que la nuée se levait... les fils d'Israël partaient » (Nom. 9 : 17)
 
            Après avoir quitté l'Egypte dans la nuit de la Pâque, Israël s'en allait vers l'inconnu, les reins ceints, les sandales aux pieds, et la bâton à la main (Ex. 12 : 11). Mais Dieu allait pourvoir à tout : « l'Eternel allait devant eux, de jour dans une colonne de nuée pour les conduire par le chemin, et de nuit dans une colonne de feu pour les éclairer » (Ex. 13 : 21). Cette nuée devait les précéder durant tout le voyage ; elle allait remplir le tabernacle lors de son inauguration (Ex. 40 : 35), et rester un guide fidèle tout au long de la route (Nom. 9 : 15-23).
            La gloire de l'Eternel apparaissait dans la nuée, même lors des moments les plus critiques (Néh. 9 : 18-19). La présence de l'Eternel était ainsi rendue sensible à son peuple, malgré ses murmures et ses fautes.
 
 
            « L'arche de l'alliance de l'Eternel alla devant eux... pour leur chercher un lieu de repos » (Nom. 10 : 33)
 
            Au départ du Sinaï, c'est l'arche qui devance le peuple de Dieu : « l'arche de l'alliance de l'Eternel alla devant eux, le chemin de trois jours, pour leur chercher un lieu de repos » (Nom. 10 : 33). L'arche est une précieuse figure de Christ, le Fils de Dieu devenu homme qui a accompli l'oeuvre de la rédemption, dont le propitiatoire (le couvercle de l'arche), où l'on mettait le sang, est l'image (Rom. 3 : 24-25). Le « chemin de trois jours » pour atteindre un « lieu de repos » symbolise la mort et la résurrection du Seigneur qui,  par son oeuvre à la croix,  donne le repos à ceux qui croient, déjà sur la terre (Matt. 11 : 28), en attendant le repos céleste de la maison du Père (Héb. 4 : 9).
            L'arche était transportée par la famille de Kéhath (de la tribu de Lévi), à l'abri d'un drap de bleu céleste (Nom. 4 : 6). Ainsi, avec la nuée, elle allait devant le peuple pour lui tracer le chemin.
 
            Mais, en raison de son incrédulité, Israël a dû rester près de quarante ans dans « les hurlements d'une solitude » (Deut. 32 : 10) ! Toute cette génération a péri, Josué et Caleb exceptés. Toutefois, dans sa grâce, Dieu avait  promis que leurs petits enfants entreraient dans le Pays de la promesse (Nom. 14 : 31).
 
 
 
La traversée du Jourdain :
 
 
            « Aussitôt que vous verrez l'arche... vous marcherez après elle » (Jos. 3 : 3)
           
            Un dernier obstacle, le Jourdain, barre la route au peuple d'Israël: c'est le temps de la moisson, et le fleuve regorge par-dessus tous ses bords, évoquant pour nous les eaux du jugement (Jos. 3 : 15). Nul doute que les fils d'Israël, à ce spectacle, réalisaient la grande difficulté placée devant eux.
            Chaque croyant est aussi appelé à traverser spirituellement ce fleuve. Il illustre une vérité importante : celle de notre mort avec Christ. Une question se pose inévitablement à toute personne nouvellement convertie : comment peut-il mettre son « vieil homme » hors d'état de nuire ? Il doit apprend avec bonheur que tout a été accompli, une fois pour toutes, à la Croix. Jésus a été crucifié pour lui : c'est un fait présenté par la Mer Rouge. Mais le croyant est aussi crucifié avec Lui : cette vérité est figurée par le passage du Jourdain. Le croyant est introduit dans la vie de résurrection de Christ, au-delà de la mort : « Je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi » (Gal. 2 : 20). Il trouve en particulier, au Jourdain, la mort à ce qu'il était dans son ancien état, tandis que, dans la puissance de la vie avec Christ, avec lequel il est ressuscité, un nouvel état commence.
 
            Lors de la traversée du Jourdain, pour entrer en Canaan, l'arche est chargée sur les sacrificateurs qui marchent devant le peuple et le représentent. A ce moment décisif, l'arche placée habituellement au centre du peuple se trouve en tête ; associée étroitement à cette troupe immense (six cent mille hommes de pied). Elle va lui montrer le chemin à suivre, le seul qui vaille, celui que Dieu a choisi.
            Le conducteur du peuple, Josué, un type de Christ ressuscité, avait dit au peuple : « Aussitôt que vous verrez l'arche de l'alliance de l'Eternel votre Dieu...  vous marcherez après elle » (Jos. 3 : 3 ; Jean 10 : 4). Elle était déjà allée devant eux pour leur chercher « un lieu de repos » (Nom. 10 : 30-36). Ici, elle traverse, la première, ce fleuve de la mort. En effet, à peine les pieds des sacrificateurs se sont-ils posés dans les eaux du Jourdain, que leur cours a été suspendu. La puissance de Dieu s'est manifestée, victorieuse de la mort, et Israël a été associé à cette victoire.
            Josué avait ordonné au peuple : « Sanctifiez-vous, car demain l'Eternel fera des merveilles au milieu de vous ! » (Jos. 3 : 3). Il y a peu de bénédiction aujourd'hui au milieu du peuple de Dieu. N'a-t-il pas oublié la purification de ses péchés d'autrefois, ce qui explique sa faiblesse (2 Pier. 1 : 9 ; 2 Tim. 2 : 21) ?
            Le chemin est désormais ouvert pour le peuple racheté : « Il changea la mer en terre sèche ; ils passèrent le fleuve à pied ; là nous nous réjouîmes en Lui » (Ps. 66 : 6).
            L'arche devait être suivie à une distance respectueuse : 2000 coudées, soit environ un kilomètre. Il ne fallait pas s'en approcher, encore moins chercher à regarder à l'intérieur. Ce serait prétendre sonder les mystères de la Personne de Christ, parfaitement homme et parfaitement Dieu (1 Sam. 6 : 19).
            Il faut veiller à ne jamais perdre cette arche de vue (Héb. 12 :2) ! Depuis l'oeuvre de la croix, les rachetés peuvent désormais entrer en toute liberté dans le lieu très saint. La mort du Seigneur en a ouvert l'accès (Héb. 10 : 19) : « afin que vous connaissiez le chemin par lequel vous devez marcher » (Jos. 3 : 4) !  
 
 
 
            C'est un grand réconfort pour le peuple de Dieu de réaliser que le Seigneur daigne non seulement se tenir habituellement au milieu des siens, mais de savoir aussi qu'Il les précède, quand ils doivent franchir un passage difficile sur leur chemin. Ils sont en parfaite sécurité là où, dans son amour, Il veut les conduire. Remplis de la même assurance que David, le racheté peut s'écrier : « Du bout de la terre, je crierai à toi, dans l'accablement de mon coeur. Tu me conduiras sur un rocher qui est trop haut pour moi » (Ps. 61 : 2).
 
 
                                                           Ph. L    02. 07. 07
 
 
                                   Paix ! Douce paix ! Et dans l'éloignement ?
                                   Jésus, sur nous tu veilles constamment.
 
                                   Paix ! Douce paix ! Et le sombre avenir ?
                                   Jésus nous reste et saura nous bénir.
 
                                   Paix ! Douce paix ! A l'heure de la mort ?
                                   Jésus-Christ vainqueur nous conduit au port.