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Enseigne-moi à prier (3)


            « Jésus était en prière en un certain lieu », et « après qu’il eut terminé », l’un de ses disciples lui dit : « Seigneur, enseigne-nous à prier » (Luc 11 : 1). N’est-ce pas la demande que tu peux aussi Lui faire, ami(e) croyant(e) ?
            
Aujourd’hui nous allons essayer de distinguer les différentes formes de prières qui peuvent être adressées à Dieu.
 

Les différentes formes de la prière

                        La louange et l’adoration : fixer notre attention sur Dieu lui-même
            
Le Père cherche des adorateurs (Jean 4 : 23). Tel sera notre privilège durant l’éternité et nous pouvons déjà l’anticiper sur la terre (Héb. 13 : 15). Quand nous commençons à percevoir combien Dieu est grand et bon, combien merveilleuse est sa gloire, notre bouche est pleine de louange (Ps. 71 : 8). La louange est liée à la joie, une joie céleste qui vient de Dieu et qui permet de Le louer même dans les circonstances adverses (Act. 16 : 25 ; Matt. 11 : 25).
            Les hommes peuvent être loués, mais l’adoration s’adresse à Dieu seul. Si dans la louange, nous rappelons plutôt ce que Dieu fait, dans l’adoration, nous nous inclinons devant Dieu pour ce qu’il est. L’adorateur ne pense plus à lui-même, il est tourné vers Dieu qui se révèle en Christ. La louange est nécessairement exprimée ; l’adoration est plutôt ce qui est produit dans les cœurs.
            L’adoration, comme la louange, est à la fois personnelle et collective.

                        La demande : exprimer à Dieu nos besoins
            
La demande est sans doute la forme de prière la plus usitée. Parmi les demandes, on peut distinguer la supplication (Ps. 140 : 6 ; Dan. 9 : 17-18) devant un besoin pressant, la requête (Phil. 4 : 6) qui expose ses besoins à Dieu, la plainte, le soupir et le cri.
            Nos demandes doivent être précises, humbles et confiantes. Nous ne devons pas demander quelque chose pour le « dépenser pour nos voluptés » (Jac. 4 : 3), mais pour tout recevoir de Dieu, car tout est grâce de sa part.
            La plainte évoque la douleur que nous exposons au Seigneur (1 Sam. 1 : 16 ; Ps. 55 : 2 ; Ps. 102 suscription). À la différence des plaintes que nous adressons aux hommes et qui traduisent souvent un certain découragement, la plainte adressée à Dieu est un acte de foi.
            Le soupir exprime les sentiments de celui qui est accablé. Il est entendu de Dieu comme une prière (Rom. 8 : 26). Le soupir peut être aussi lié à une aspiration profonde et exprimer un ardent désir (Ps. 119 : 131).
            Le cri est l’appel pressant de celui dont le seul espoir d’être secouru est en Dieu (Jon. 2 : 3 ; Ps. 18 : 6). Nous sommes touchés en pensant au cri du Seigneur Jésus sur la croix (Ps. 22 : 2 ; 40 : 1).

                        Les actions de grâce : dire merci à Dieu
            
Les actions de grâce (remerciements) se lient intimement aux requêtes (Col. 4 : 2). Les demandes exaucées sont une source de joie (Jean 16 : 24) car elles nous rappellent que Dieu nous aime.
            Quand le Seigneur nous exauce, est-ce que nous Lui disons merci ? Les remerciements sont la toile de fond de nos prières, et même de notre vie entière (Col. 2 : 7 ; Dan. 6 : 10). «Rendez toujours grâces pour tout » (Éph. 5 : 20). C’est toute une attitude intérieure, une vie constamment empreinte de reconnaissance envers Dieu. Le Seigneur Jésus, quand Il était sur la terre, nous en donne l’exemple (voir Matt. 11 : 25 ; Jean 11 : 41 ; Marc 8 : 6).
            Il est le Dieu de toute grâce (1 Pier. 5 : 10). Si nous recevons cette déclaration de l’Écriture, notre vie prend un tout autre éclairage. Là où nous ne voyions jadis qu’un événement sans intérêt et sans valeur, se révèle maintenant l’attention aimante du cœur de Dieu. Les jours égrènent les merveilles de Dieu et chacune nous attire à Lui, humblement, avec amour. Nous pouvons dire merci quand Dieu nous exauce, dire merci pour tous ses bienfaits. Même dans les difficultés, même dans la souffrance, nous pouvons apprendre à remercier Dieu pour son amour qui est là au cœur de nos nuits.

                        La confession et l’humiliation : parler à Dieu de nos péchés
            
La confession est le fait de reconnaître nos fautes et de les dire à Dieu. Soyons précis lorsque nous le faisons.
            Pour pouvoir confesser nos fautes, il faut avoir confiance en l’amour de Dieu qui pardonne et revenir en pensée à la croix où le Seigneur Jésus a pris sur lui la condamnation que nous méritions.
            Dès que nous prenons conscience que nous avons fait ou dit quelque chose qui déplaît à Dieu, nous devons le Lui confesser et abandonner cette mauvaise action, cette habitude (Prov. 28 : 13). Le repos de nos âmes et la paix du Seigneur en sont la conséquence (Ps. 32 : 1).
            Nous n’avons pas à essayer de nous corriger avant de venir à Dieu (ce serait méconnaître ce qu’est la grâce), mais à revenir à Lui tels que nous sommes et nous humilier devant Lui. Il est fidèle et juste pour nous purifier de toute iniquité (1 Jean 1 : 9). La confession doit être faite aussi aux personnes que nous avons lésées, avec si possible la restitution (voir Lév. 5 : 5 ; Nom. 5 : 7). La confession faite à un frère (Jac. 5 : 16) peut être une aide réelle pour prévenir une nouvelle défaillance morale.

            L’humiliation (1 Pier. 5 : 6), proche de la confession, est plutôt un état d’âme. Le croyant qui s’humilie devant Dieu, reconnaît ses manquements et en accepte humblement les conséquences. En nous humiliant, nous jugeons le mal et nous nous jugeons nous-mêmes pour avoir la même appréciation que Dieu sur le mal et sur nous-mêmes.
            La véritable humiliation ne conduit pas au découragement, mais à nous confier dans la seule grâce de Dieu qui relève ceux qui s’attendent à Lui (2 Sam. 16 : 12).

                        L’intercession : parler des autres à Dieu
            
L’intercession (1 Tim. 2 : 1) a été appelée « l’amour qui se met à genoux ». Elle est une façon directe et pratique de vivre et d’affermir notre amour pour les frères (1 Jean 5 : 16). Le chrétien qui intercède coopère à l’œuvre de Dieu. Il s’oublie lui-même et pense aux autres. Intercéder est un combat (Col. 4 : 12) qui demande de la persévérance.
            Intercéder pour son frère qui a péché ne veut pas dire minimiser sa faute ni en avoir pitié. Nous devons toujours avoir en horreur le mal (Rom. 12 : 9). Celui qui intercède pour son frère, le fait par amour. Il le fait en sachant qu’il est lui-même enveloppé de faiblesse (Héb. 5 : 3). Cela suppose de l’humilité. L’intercession est fille de la miséricorde, inspirée par l’exemple de notre grand souverain sacrificateur, Jésus, le Fils de Dieu (Héb. 5 : 10 ; 8 : 1 ; Rom. 8 : 34).

                        Le combat de la prière
            
La prière peut être parfois un combat (Rom. 15 : 30 ; Col. 4 : 12). Combat pour que la volonté de Dieu s’accomplisse (2 Thes. 3 : 1), combat dans l’évangile (Phil. 4 : 3), combat pour le bien de l’Église et pour tous les hommes, combat pour la foi qui a été une fois enseignée (Jude 3), parfois aussi combat pour la libération de personnes qui sont sous l’emprise de puissances mauvaises (Marc 9 : 29).


D’après « Sondez les Écritures » - volume 16

À suivre