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Le Col des paresseux


            Dans le massif des Dents du Midi, en Suisse, à une demi-heure du sommet de la Haute Cime, se trouve un passage qui porte le nom de « Col des paresseux ». Les guides racontent que beaucoup de touristes fatigués de la longue montée sur les éboulis, découragés à la perspective de grimper encore le long d’une pente escarpée, renoncent à gagner le point culminant. Mesurant la distance qui les sépare du but, ils abandonnent l’effort, posent leur sac et s’étendent à l’ombre. Ils se doutent peu de la récompense que leur réservait l’arrivée au sommet et du panorama merveilleux qui se déroule aux yeux du grimpeur.

            Le chemin de notre vie aussi traverse différents « cols ». En effet, que de montagnes à gravir, que d’obstacles et de difficultés à vaincre, si nous voulons obtenir « le prix de l’appel céleste » (Phil. 3 : 14). À une courte distance du but, le Col des paresseux nous invite à prendre un peu de repos, à abandonner la lutte pour un moment... Nombreux sont les découragés qui ne sont jamais montés plus haut. Nous y voyons des personnes de toute condition, de toute profession. Bien des jeunes gens et des jeunes filles y sont installés commodément, en compagnie de vieillards fatigués et usés auxquels on ne peut en vouloir d’être restés là ; mais ces jeunes ne devraient-ils pas rougir de renoncer à la lutte, de reculer devant les derniers efforts, après avoir considéré autrefois avec enthousiasme le but proposé ?
            Ceux qui se contentent du repos du « Col des paresseux » ont « recherché », pendant un certain temps, « le royaume de Dieu » (Matt. 6 : 33), puis se sont arrêtés en route. Maintenant ils ne peuvent, ou ne veulent plus poursuivre la course. On peut admettre que beaucoup de choses terrestres demeurent inachevées, mais la Parole de Dieu est ferme et inébranlable quant aux « biens célestes ». « Nul homme, qui après avoir mis la main à la charrue regarde en arrière, n’est propre pour le royaume de Dieu » (Luc 9 : 62).
            Un homme âgé gravissait un jour la tour de la cathédrale de Strasbourg. Peu avant le sommet, il fut pris de vertige et voulut redescendre. « Comment, lui cria le gardien, si haut déjà et rebrousser chemin sans avoir atteint le but ! ». Levant la tête, le visiteur vit en effet peu de marches à gravir encore ; il prit courage et, semblable au croyant qui ne détourne pas les yeux du but, il atteignit le faîte.
            Telle devrait être aussi notre marche vers le ciel. C’est un opprobre pour le nom de Christ de s’engager à sa suite, de se joindre pendant quelque temps à ses disciples, pour s’en détourner ensuite et déserter. Cela n’arrive, malheureusement, que trop souvent. Beaucoup se fatiguent en chemin et restent en arrière, manquant de la persévérance et du sérieux nécessaires pour atteindre le but et gagner le prix de l’appel céleste.

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            Ami(e) croyant(e), un cœur partagé est un déshonneur pour le Seigneur ; si tu veux Le suivre sur cette terre, y porter son opprobre et obtenir une couronne là-haut, sois-Lui « attaché de tout ton cœur » (Act. 11 : 23). Il ne peut y avoir ni repos, ni halte à mi-chemin. Aucune difficulté, ni succès, ni honneur, ni déshonneur ne doivent t’arrêter. Que ta vie soit un chemin ascendant : ne t’arrête pas au peu que tu as appris, senti ou atteint, mais continue à avancer et à monter.

            Prends garde au « Col des paresseux » !

 

D’après G. André - « Avançons jusqu’à Lui »