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Considérer Jésus

Hébreux 12 : 1-3


Regarder en haut
Les témoins de la foi (Héb. 11)
La course
La joie du Seigneur
Une Personne à considérer dans le ciel
 

            « C’est pourquoi, nous aussi, ayant une si grande nuée de témoins qui nous entoure, rejetant tout fardeau et le péché qui nous enveloppe si facilement, courons avec patience la course qui est devant nous, les yeux fixés sur Jésus, le chef de la foi, et celui qui l’accomplit pleinement, lui qui, à cause de la joie qui était devant lui, a enduré la croix, ayant méprisé la honte, et est assis à la droite du trône de Dieu. Car considérez celui qui a enduré une telle contradiction de la part des pécheurs contre lui-même, afin que vous ne soyez pas lassés, étant découragés dans vos âmes ».


Regarder en haut

            L’épître aux Hébreux a été écrite à des croyants qui étaient sortis du judaïsme, qui avaient accepté le Seigneur Jésus pour leur Sauveur, mais qui couraient le danger de regarder en arrière, parce qu’ils étaient toujours attachés au culte judaïque, aux formes du culte judaïque. Ils avaient donc tendance à regarder en arrière et à regarder en bas. Pourquoi ? Parce que les ordonnances que Dieu avait données à son peuple quant au culte qu’il avait à rendre, étaient faites de choses matérielles. On allait adorer avec un agneau, ou avec un jeune taureau, ou avec une poignée de farine. Tout était matériel. C’était bien sûr l’image des choses spirituelles qui sont notre part. Donc il y avait le danger qu’ils regardent en arrière et en bas.
            Nous courons le même danger qu’eux, parce que lorsqu’on regarde en arrière, automatiquement on ne regarde pas en haut. Quand on regarde en arrière, on regarde en bas. C’est vrai, et c’est souvent ainsi. Quand on regarde en arrière, on regarde au chemin parcouru, et puis on peut baisser la tête. Aussi Dieu a permis que cette lettre soit adressée aux Hébreux pour les encourager à regarder en avant et à regarder en haut. C’est ce dont nous avons besoin.


Les témoins de la foi (Héb. 11)

            Cette épître montre la personne du Seigneur, l’œuvre de la croix supérieure, plus excellente que tout ce qu’ils avaient dans l’Ancien Testament. Cela ne veut pas dire que nous ne devons pas lire l’Ancien Testament. C’est très précieux de lire l’Ancien Testament, mais éclairé, si l’on peut dire, par la lumière du Nouveau.
            Au chapitre 11 on a cette série des témoins de la foi, ces géants de la foi dans l’Ancien Testament, dont la foi a aussi été caractérisée par le fait de regarder en avant et de saisir déjà par elle les choses promises.

                        Abraham

            Si on pense par exemple à Abraham, il a vu la cité qui a les fondements. Abraham n’avait pas de Bible. On sait bien que pour pouvoir connaître quelque chose de « la cité qui a les fondements » (v. 10), il faut lire les derniers chapitres de notre Bible. Cette cité est devant nous, la Jérusalem céleste. Et Abraham a vu la cité. C’est donc vraiment que sa foi était caractérisée par le fait de saisir les choses qui étaient en avant, qui étaient en haut.

                        Joseph

            On pense aussi à Joseph. Il nous est dit que, par la foi il « donna un ordre au sujet de ses os » (v. 22). Vous connaissez l’histoire de Joseph, n’est-ce pas ? De quoi nous parle le dernier verset de la Genèse ? Ce livre de la Genèse qui nous montre comment Dieu a donné la vie à l’homme, se termine par la mention d’un cercueil : « Joseph mourut… et on le mit dans un cercueil en Égypte ». L’Égypte nous parle du monde. Joseph, par la foi, savait que la fin de Dieu n’était pas un cercueil en Égypte, c’était la résurrection au pays de la promesse. Il a donné un ordre au sujet de ses os. On sait que les fils d’Israël ont transporté les os de Joseph. « On enterra à Sichem les os de Joseph, que les fils d’Israël avaient transportés d’Égypte, dans la portion de champ que Jacob avait achetée » (Jos. 24 : 32).


La course

            Le chapitre 12 de l’épître aux Hébreux nous montre que, s’il y a les témoins de la foi dont on est entouré, il y a une Personne bien plus élevée que ces hommes de foi. C’est la personne du Seigneur. Nous lisons que, ayant une si grande nuée de témoins, nous avons une course à courir avec patience.
            Mais pour pouvoir courir, nous avons des choses à rejeter.

                        « Rejetant tout fardeau »

            Peut-être que quelqu’un dira : Mais moi je connais 1 Pierre 5 : 7 : « Rejetez sur lui tout votre souci, car il a soin de vous ». Ce n’est pas ces fardeaux-là que nous sommes appelés à rejeter ; ce sont des poids dont nous nous sommes chargés, peut-être quelquefois inconsciemment, en tout cas inutilement. Ils sont comme des boulets attachés à nos pieds et qui nous empêchent de courir la course. De quoi sont faits ces fardeaux ? Nous avons à demander au Seigneur si nous n’avons pas dans notre vie des choses qui sont là et qui nous empêchent de fournir la course comme le Seigneur le voudrait. Ce ne sont pas nécessairement des choses mauvaises ; c’est peut-être parfois trop de travail, le désir d’avoir trop. J’ai vraiment besoin pour moi-même de demander au Seigneur qu’Il me montre si je n’ai pas un boulet attaché à mes pieds, qui m’empêche de fournir la course.

                        Rejeter « le péché qui nous enveloppe si facilement »

            Cela a été écrit il y a fort longtemps. On n’a pas besoin de décrire ce péché qui nous enveloppe si facilement. On ne peut pas sortir dans la rue sans entendre, sans voir des choses qui nous souillent. Et puis il y a tout ce qui peut entrer maintenant dans nos maisons par les moyens de communication et d’information modernes, tout ce qui nous est proposé à profusion par les médias... Si le Seigneur ne nous garde pas, nous sommes exposés à tomber dans les pièges de l’Ennemi. Soyons très prudents ; veillons, soyons sobres dans l’utilisation de notre ordinateur et d’Internet. On peut, direz-vous, trouver beaucoup de choses intéressantes, mais n’y a-t-il pas cependant du temps perdu parfois en restant trop longtemps devant l’ordinateur ; c’est le temps qui aurait pu être utilisé pour lire la Parole de Dieu que l’Ennemi nous a volé !

                        « Courons avec patience »

            Ce n’est pas facile de courir « avec patience », et il y a des choses qu’il nous faut rejeter pour cela. On préfère foncer, mais on est appelé à courir un pas après l’autre. Un croyant ne peut jamais faire deux pas à la fois. Il risque de trébucher puis de tomber. Courir un jour après l’autre. « À chaque jour suffit sa peine » (Matt. 6 : 34). On peut reconnaître que lorsqu’on est en souci, c’est souvent parce que l’on pense au lendemain, ou à la semaine suivante, ou dans six mois. Nous ne pouvons pas nous mettre à la place de ceux qui traversent des épreuves, mais le jour du chrétien, c’est aujourd’hui. S’il y a un jour demain, ce sera un nouvel aujourd’hui. Le Seigneur nous donne les forces pour aujourd’hui. Si nous sommes encore là demain, Il nous donnera des forces nouvelles. « Ses compassions ne cessent pas ; elles sont nouvelles [non pas elles se renouvellent] chaque matin » (Lam. 3 : 22-23). Dieu ne nous donne jamais du « réchauffé ». Il nous donne pour aujourd’hui ce dont nous avons besoin.

                        « Fixant les yeux sur Jésus »

            « Courons avec patience la course qui est devant nous, fixant les yeux sur Jésus » ; c’est détourner ses regards d’autres objets et les fixer exclusivement sur un seul, ne regardant ni à droite ni à gauche. Le danger, souvent, c’est de regarder à droite et à gauche. Voilà encore une exhortation qui nous appelle encore à regarder en avant, et à regarder en haut. Le Seigneur nous est présenté comme « le chef de la foi et celui qui l’accomplit pleinement ». C’est Celui qui a amené toutes choses à la perfection. On peut dire qu’Il est le Chef, pour la terre, de ce cortège qui aujourd’hui traverse ce monde, mais qui est en route vers le ciel. C’est du reste le sujet de l’épître aux Hébreux. On n’y trouve pas l’Église, on y trouve un peuple qui traverse le désert, et qui est en marche vers le ciel.


La joie du Seigneur

            On a ensuite ces trois expressions : « lui qui, à cause de la joie qui était devant lui, a enduré la croix, ayant méprisé la honte ». Quelle était la joie du Seigneur quand il était ici-bas ? Vous pensez que c’était la croix ? Vous pensez que c’était une joie pour le Seigneur d’endurer les souffrances de la croix, d’être traité pendant les trois heures de l’expiation comme le péché même ? Ce ne pouvait pas être une joie pour Lui, puisque à Gethsémané, quelques heures avant d’aller à la croix, l’évangile de Luc nous dit que « sa sueur devint comme des grumeaux de sang découlant sur la terre » à cause de l’horreur qui était devant lui d’être traité comme le péché même. Donc ce n’était pas la joie de la croix. C’était une joie qui était au-delà de la croix, plus loin que la croix. C’était la joie bien sûr d’accomplir la volonté du Père, mais aussi d’amener au Père les adorateurs que son cœur cherchait. C’était la joie de faire de nous, croyants, des êtres heureux, aimés de Dieu, qui rempliront la maison du Père, qui donneront gloire à l’Agneau qui a été immolé. C’était la joie d’avoir une épouse un jour avec lui dans la gloire. Cette joie était tellement grande pour le Seigneur ! Elle faisait aussi qu’Il regardait en haut et en avant.

                        Il « a enduré la croix, ayant méprisé la honte »

            Endurer la croix : ces mots, dans notre langage, effleurent à peine ce qu’ont été les souffrances du Seigneur. Ce qui s’est passé entre le Dieu saint et notre Sauveur, qui était là pour nous sur la croix, est quelque chose que l’on ne pourra jamais sonder, même au ciel.
            Il a enduré la croix, Il a méprisé la honte. L’opprobre, la honte du Seigneur... Dans le Psaume 22, Il dit : « Moi, je suis un ver, et non point un homme ». On sait que notre Sauveur, le Créateur des hommes, on l’a dépouillé de sa robe sans couture et on l’a exposé là sur la croix aux regards de l’humanité. Il a méprisé la honte, tout cela à cause de cette joie qu’Il avait devant lui de nous sauver.

                        Il « est assis à la droite du trône de Dieu »

            Nous sommes donc appelés à fixer les yeux sur Jésus, en nous rappelant que son chemin de souffrance, qui n’a rien à voir avec le peu de souffrances que nous connaissons sur la terre, a abouti à la gloire. C’est là notre encouragement. C’est en même temps la certitude pour nous de savoir qu’il y a dans le ciel ce qu’il n’y avait pas il y a plus de deux mille ans : un homme dans le ciel ! L’éternité du Fils de Dieu est une vérité fondamentale que l’Ennemi a toujours cherché à jeter par terre. L’épître aux Hébreux nous montre qu’il y a un homme dans le ciel. On le sait, c’est la certitude des croyants. Quand le Seigneur a dit à Marie : « Va vers mes frères », il ne lui a pas dit : « Dis-leur que je remonte vers mon Père », mais « Je monte vers mon Père et votre Père » (Jean 20 : 17). Dans le ciel, il y a l’Homme Christ Jésus, l’homme parfait, qui a connu sur la terre toute la souffrance que nous pouvons connaître. Il n’y a aucune souffrance - à part bien sûr les souffrances que nous connaissons à cause de nos manquements -, il n’y a aucune difficulté, il n’y a aucune épreuve sur la terre que le Seigneur n’ait pas connues et dans lesquelles Il ne puisse entrer. C’est pour cela qu’on a dans le ciel un miséricordieux et fidèle souverain sacrificateur qui compatit à nos faiblesses - jamais à nos péchés - et qui entre en sympathie avec nous (voir Héb. 4 : 15). Il intercède pour nous, Il nous porte sur son cœur devant Dieu, Il est là 24 heures sur 24, peut-on dire, à notre disposition.


Une Personne à considérer dans le ciel

                        Le Seigneur Jésus prie pour les siens

            Le Seigneur prie pour nous ; nous voyons cela dans le chapitre 22 de Luc, peu avant la croix. Le Seigneur savait très bien que son disciple Pierre allait tomber quelques heures plus tard. Il lui a dit : « Simon, Simon ». Il est l’une des sept personnes qui ont été appelées en prononçant deux fois leur nom. « Simon, Simon, voici, Satan a demandé à vous avoir pour vous cribler comme le blé ; mais moi, j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas » (v. 31-32). Le Seigneur savait exactement par où son disciple allait passer peu après. Il avait déjà prié d’avance. Sans la prière du Seigneur, on peut penser que Pierre, quand il a réalisé qu’il avait renié son Seigneur, aurait pu faire comme Judas. Mais il y avait des prières préventives. Chers jeunes amis croyants, sachez que le Seigneur aujourd’hui prie déjà pour vous, pour que vous soyez gardés demain et après demain, si on doit encore vivre sur la terre, puisqu’Il connaît d’avance notre chemin. C’est là notre joie, c’est là notre encouragement.

                        « Considérez celui qui a enduré une telle contradiction de la part des pécheurs contre lui-même »

            A-t-on un exemple où Seigneur a enduré cette contradiction des pécheurs contre Lui-même ? On avait dit du Seigneur : « C’est par le chef des démons qu’il chasse les démons » (Matt. 9 : 34). On attribuait la puissance du Seigneur à la puissance du chef des démons. C’est peut-être un des pires blasphèmes que le Seigneur ait rencontré sur la terre.
            On est appelé à considérer Celui qui a enduré une telle contradiction des pécheurs contre Lui-même « afin que vous ne soyez pas lassés, étant découragés dans vos âmes ». Le découragement est le piège le plus subtil que l’Ennemi puisse placer au bord de notre chemin. Il faut parfois peu de chose, un peu de fatigue, un peu de surmenage, et puis l’Ennemi nous décourage : Mais à quoi bon, qu’est-ce que tu veux encore faire ? - Eh bien ! considérez le Seigneur Jésus « afin que vous ne soyez pas las, étant découragés dans vos âmes ». On en a besoin à tout âge, vous savez. Quand on regarde au Seigneur, on reprend courage. Combien de fois Il nous dit : « Ayez bon courage ». Ce sont d’ailleurs les dernières paroles qu’Il a dites aux disciples : « Vous avez de la tribulation dans le monde [c’est-à-dire de l’oppression, de la souffrance, des vents contraires] ; mais ayez bon courage, moi j’ai vaincu le monde » (Jean 16 : 33).


D’après une méditation de Ph. Rochat (11-2011)