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Enseignement de la lettre de Paul à Philémon


L’exemple de l’apôtre Paul dans cette situation délicate
Quelques conseils pratiques pour toi
 

            L’apôtre Paul a écrit l’épître à Philémon vers l’an 63 après Jésus Christ, alors qu’il était en prison à Rome. La fin de cette première captivité était très proche et l’apôtre espérait revoir bientôt Philémon (v. 22). Durant cette période d’emprisonnement, il avait fait connaissance d’Onésime, esclave en fuite de chez son maître (Philémon).
            Onésime s’était probablement converti par le moyen de l’apôtre et, au cours de sa captivité, il était devenu un frère qui lui était utile et fidèle. Plus encore, Paul était étroitement lié à Onésime, parce qu’il l’avait amené à la foi (v. 10). La fuite d’Onésime, à cette époque, pouvait avoir de graves conséquences. S'il était capturé, il pouvait risquer la peine de mort, si son maître n’était pas chrétien.
            Philémon habitait à Colosses, dans la Turquie actuelle, et c’est chez lui que se réunissaient les frères et sœurs de l’assemblée locale. Paul renvoie Onésime à son maître, à Colosses, muni d’une lettre et accompagné de Tychique (Col. 4 : 7-9), afin de régler le contentieux selon la pensée de Dieu.


L’exemple de l’apôtre Paul dans cette situation délicate

                        Paul, un homme âgé emprisonné, qui renonce à ses droits

            Tout au début de son épître, on remarque que l’apôtre Paul se présente d’une manière particulière, en tant qu’expéditeur. Dans plusieurs de ses lettres, il se présente comme l’apôtre de Jésus Christ ; mais dans cette épître, il se nomme prisonnier de Jésus Christ et plus loin un vieillard (v. 9). Qu’est-ce qui avait conduit Paul, inspiré par l’Esprit Saint, à écrire ainsi ?
            Paul avait appris l’amour de Philémon pour le Seigneur Jésus et pour tous les saints (v. 5). Il était persuadé de pouvoir se référer à cet amour qui se manifestait aussi pratiquement (v. 7). En tant qu’apôtre, Paul aurait eu le droit, de donner un ordre à Philémon. Ce dernier s’y serait certainement soumis, mais la relation entre Philémon et Paul s’en serait ressentie. Paul aurait-il touché le cœur de Philémon s’il avait usé de son autorité apostolique en lui demandant d’accueillir Onésime comme un frère ? Certainement pas. C’est pourquoi Paul ne le lui a pas commandé, mais l’a prié de le faire. Il a renoncé à ses droits apostoliques, se présentant comme un simple frère (associé ou compagnon, selon le v. 17) devenu âgé, et qui était en prison à cause de sa foi. Tel un ami qui avait un vœu très cher, il souhaitait qu’Onésime soit libre, pour qu’il puisse travailler pour lui. Mais cela n’était possible qu’avec l’accord de Philémon. De plus, il était nécessaire que la relation soit rétablie entre Onésime, son cher enfant dans la foi, et Philémon, son cher frère. Cela ne pouvait laisser Philémon indifférent, puisqu’il était connu pour son amour envers les frères et sœurs.

                        La grâce, plus forte que ses propres droits

            Mets-toi à la place de Philémon. Qu’aurais-tu fait toi-même ? Onésime s’était rendu coupable en fuyant de chez son maître. On peut supposer qu’il avait aussi volé quelque chose (v. 18). Cela était très décevant et blessant pour Philémon, lui qui était plein d’amour et d’attention pour les frères et sœurs. Il aurait eu le droit absolu de punir sévérement Onésime. N’aurions-nous pas également eu l’idée de lui faire subir la peine méritée ? Certes, à ce moment-là, Onésime n’était pas encore venu à la foi ; il n’en était pourtant pas moins coupable.
            L’occasion se présentait pour qu’un frère puisse pardonner un autre frère croyant. Philémon pouvait faire valoir la grâce avant ses propres droits. C’était le but que Paul recherchait, et il voulait venir en aide à son frère pour l’atteindre.
            Aurais-tu agi de la même manière ?


Quelques conseils pratiques pour toi

            Que tu sois dans la situation de Paul, de Philémon ou d’Onésime, « surmonte le mal par le bien » (Rom. 12 : 21) et aie une attitude humble, même si cela n’est pas facile. Renonce plutôt à tes propres droits, si tu peux par ce moyen toucher des cœurs. Cela exige du courage et un effort de ta part, mais c’est une voie bénie, parce qu’elle est conforme à la volonté de Dieu.
            Tu penseras peut-être que l’autre ne te croira pas et qu’il n’acceptera pas ta confession. Ou que tu ne trouveras pas les mots convenables, ou qu’il (elle) ne voudra pas du tout écouter. Cela ne fait rien, va quand-même vers lui (elle). Tu es responsable de le faire et de lui confesser ta faute. La pensée qu’il pourrait avoir une réaction inattendue ne devrait pas te retenir. L’amour pour ton frère ou pour ta sœur devrait t’y pousser, ainsi que l’amour que le Seigneur t’a manifesté en mourant sur la croix.
            Nous devons nous rappeler ce que le Seigneur Jésus a éprouvé de la part de la majorité des hommes ; le rejet, la haine et le mépris. Comment a-t-il réagi ? Il n’a pas modifié son comportement, parce qu’on ne voulait pas de lui (És. 53 : 3-4). Il ne s’est pas non plus défendu contre la conduite injuste des gens (1 Pier. 2 : 23). À tous égards et en toutes situations, Il est le modèle que nous devons imiter. La bénédiction ne manquera pas d’en découler pour nous.

            Tu pourrais maintenant imaginer comment Philémon a réagi à la demande de Paul, mais il est préférable de te poser les questions suivantes :
                  - Qu'en est-il de ton amour pour tes frères et sœurs ?
                  - Es-tu prêt(e) à renoncer à tes droits en leur faveur ?
                  - Lorsque des problèmes surgissent entre chrétiens, comment parles-tu et agis-tu ? Es-tu une entrave ou favorises-tu le rétablissement des relations ?
                  - Es-tu bien conscient de la grâce qui t’a été accordée, et es-tu aussi miséricordieux avec tes amis croyants ?


C. Heinz - « Folge mir nach »
 

Commentaire de l’épître à Philémon à lire sur Editions Livres : www.labonnesemence.com