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Le don de Dieu et les vrais adorateurs

Révélations de Jésus à la femme samaritaine
 

Lire : Jean 4 : 1-42


Jésus, fatigué du chemin, s’assied sur le bord du puits
Jésus demande à boire à la femme samaritaine
Jésus révèle le don de Dieu
Jésus sonde le cœur de cette femme et réveille sa conscience
Jésus enseigne la Samaritaine au sujet de l’adoration
Le témoignage rendu par la Samaritaine dans la ville
Jésus enseigne ses disciples
 

            Dans ce chapitre 4 de l’évangile selon Jean, nous trouvons le récit de la rencontre, à Sichar, de Jésus avec une femme de la Samarie venue puiser de l’eau à un puits. Il est remarquable de voir le travail qui va s’opérer dans la conscience et dans le cœur de cette femme : en très peu de temps, elle va passer d’une situation où elle ne pouvait être que triste dans une position où, ayant rencontré le Seigneur Jésus et l’ayant reçu pour son Sauveur, elle peut adorer le Père. Quel magnifique et merveilleux changement opéré dans le cœur de cette personne ! Sans doute, il y a pour nous aussi quelque chose à apprendre pour nous débarrasser de tout ce qui peut nous arrêter et nous empêcher de connaître véritablement le Seigneur Jésus, afin de nous approcher du Père et Lui apporter la louange et l’adoration qui Lui sont dues.


Jésus, fatigué du chemin, s’assied sur le bord du puits

            Quand nous lisons une page de l’Écriture quelle qu’elle soit, c’est toujours, comme nous le voyons ici, le Seigneur Jésus qui domine et qui remplit la scène. C’est sur Lui que nous pouvons arrêter nos yeux et nous sommes émerveillés par sa Personne adorable. Nous aimons rappeler sa grandeur qui est infinie, la puissance qui est la sienne. Mais sa gloire brille aussi dans tout ce qu’Il est, dans son humanité, dans son abaissement, dans l’humilité avec laquelle Il a marché ici-bas.
            Dans cette scène nous avons un exemple remarquable de la parfaite humanité du Seigneur Jésus. Il a marché ici-bas, Il a connu ce qu’est le chemin sur la terre, avec tout ce que cela comporte. Nous Le voyons lassé, assis sur le bord d’un puits. Nous savons que dans une autre scène, le Seigneur, gagné par la fatigue, dormait dans une barque (Marc 4 : 38). Voilà la parfaite humanité du Seigneur, parfaitement Dieu et parfaitement homme, connaissant, ressentant tout ce qu’un homme peut éprouver, bien sûr à part le péché. Quelle contemplation, quel merveilleux tableau nous est donné du Seigneur ! Il est là, assis sur la margelle de ce puits. Il est fatigué. Que fait-il ? Que faisons-nous quand nous sommes fatigués ? Nous cherchons, bien sûr, du repos. Mais dans nos cœurs, dans nos esprits, que faisons-nous ? Nous sommes souvent amenés à nous apitoyer sur nous-mêmes et à penser à nous-mêmes, à ce que nous éprouvons, à ce que nous ressentons, à la fatigue, à la peine, aux douleurs, aux souffrances que nous pouvons connaître. Mais que fait le Seigneur Jésus ici ? A qui pense-t-il ? Il pense aux autres. Qui sont les autres ? C’est nous. Le Seigneur Jésus fatigué a son cœur occupé de sa créature. Quel merveilleux Sauveur, Berger, Ami, nous avons !


Jésus demande à boire à la femme samaritaine

            La fidélité du Seigneur s’est toujours manifestée, quelle que soit la situation dans laquelle Il se trouvait. Ici, la sympathie du Seigneur se tourne vers cette femme samaritaine. Nous sommes émerveillés par la façon dont le Seigneur sait s’occuper d’une âme, par la sagesse, la douceur, la beauté de ses gestes. Il est grand dans ses paroles comme dans ses gestes. Il a toujours la parole à propos, au moment qu’il faut, toujours le geste qui convient au moment juste. Le Seigneur Jésus n’a jamais eu à revenir sur le moindre de ses gestes, sur la moindre de ses paroles. Tout ce qu’Il a dit, tout ce qu’Il a fait, était parfait.
            Jésus demande à cette femme : Donne-moi à boire (car ses disciples étaient allés à la ville pour acheter des vivres) » (v. 8). Il a discerné dans le cœur de cette femme qu’il y avait un grand besoin. Il s’approche d’elle avec la sagesse de Dieu, avec la grâce divine qui est la sienne. Il aurait pu lui dire, et cela était vrai : Écoute, dis-moi quel est ton problème, j’ai toute la capacité, toute la puissance pour le résoudre. Je vais en quelques instants régler tes difficultés. - Non, nous voyons cette humilité du Seigneur qui lui demande quelque chose. Lui, le Créateur des cieux et de la terre, qui possède tout, s’adresse à cette femme samaritaine et lui dit : « Donne-moi à boire ». Le cœur de cette femme est forcément gagné ! Quel exemple pour nous de voir comment le Seigneur s’est occupé d’une âme ! « Donne-moi à boire ». Quelle parole pleine de grâce ! Et puis il y a la réponse de cette femme samaritaine qui, bien sûr, ne comprend pas ; mais combien souvent nous ne comprenons pas les paroles que le Seigneur peut nous adresser !


Jésus révèle le don de Dieu

            Il n’y a jamais le moindre découragement chez le Seigneur. Il a commencé un travail et avec toute la patience qui est la sienne, Il va l’accomplir jusqu’à son terme. Il va donner une autre parole : « Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire, c’est toi qui lui aurais demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive » (v. 10). En quelques mots, le Seigneur place devant nous ce qu’Il était venu faire ici-bas. Il était le « don de Dieu », venu ici-bas pour parler de Dieu, et plus que de Dieu, pourrions-nous dire, du Père lui-même.   
            « Si tu connaissais le don de Dieu » : voilà la véritable connaissance dont nous avons besoin : connaître Dieu et Celui qu’Il a envoyé Jésus Christ, son Fils. Là encore, c’est avec beaucoup de douceur que le Seigneur s’adresse à cette femme : « C’est toi qui lui aurais demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive ». Quand nous nous approchons du Seigneur, et méditons sa Parole, nous entendons ce qu’Il nous dit ; alors, si nous répondons à son appel, Il nous donne ce dont nous avons besoin. Il peut donner « de l’eau vive ». Le Seigneur est Celui qui possède toutes les richesses et elles sont inépuisables. On voit encore comment en profiter : « il t’aurait donné de l’eau vive », ce qui pourvoit, pourrait-on dire, de manière définitive à nos besoins.
            Nous savons que dans cette pensée de l’eau vive, il y a toute la réponse matérielle aux besoins de cette femme samaritaine, mais il y a aussi en arrière-plan, la pensée du Saint Esprit. En quelques mots, le Seigneur révèle à cette femme, à la fois qu’il y a Dieu, qu’il y a le don de Dieu, et qu’il y a le Saint Esprit. Nous comprenons qu’elle était loin de saisir, surtout à ce moment-là, ce que disait le Seigneur ; mais Il sème toujours dans nos cœurs ce dont nous avons besoin. Peut-être ne le comprenons-nous pas toujours, mais ce qui est semé là, et au moment convenable, produit du fruit et nous attire, nous amène jusqu’à Lui. Nous savons alors qui Il est et nous désirons Le connaître toujours davantage.
            Ce qui est beau, c’est de voir cet échange : quelle simplicité entre le Seigneur et cette femme samaritaine ! Nous avons besoin d’avoir cette simplicité. C’est notre privilège, connaissant le Seigneur comme notre Sauveur, d’avoir une communion plus étroite avec Lui. Nous voyons dans ces versets cet échange d’une très grande liberté, mais avec beaucoup de respect sans doute. Cette femme a la liberté d’ouvrir son cœur et de dire au Seigneur : Voilà, tu vois, pour le moment je ne comprends pas, je ne sais pas comment toi, tu vas pouvoir me donner de l’eau. Es-tu plus grand que nos pères ?  - Et le Seigneur répond à l’interrogation de notre âme et ce qu’elle ne comprend pas, Il le lui explique.
            La douceur du Seigneur, la patience du Seigneur… il n’y a pas de plus grand enseignant, de plus grand Maître que le Seigneur. Il sait, Lui, se mettre à la portée de ses élèves et leur donner selon leurs besoins et de la manière qui convient, avec la persévérance qui convient. Le Seigneur ne se lasse jamais de parler à chacun de nos cœurs.
            Jésus peut dire à cette femme : « Celui qui boira de l’eau que je lui donnerai, moi, n’aura plus soif, à jamais ; mais l’eau que je lui donnerai sera en lui une fontaine d’eau jaillissant en vie éternelle » (v. 14). Non seulement ce que le Seigneur donne est inépuisable, mais c’est d’une qualité incomparable, à nulle autre pareille. Ce qu’Il donne, c’est de sa Personne. Quand le Seigneur donne quelque chose, Il donne d’une manière différente du monde (Jean 14 : 27). Le monde donne et n’a plus ; le Seigneur donne et a toujours. Le Seigneur ne s’appauvrit jamais. Quel divin Seigneur nous avons !


Jésus sonde le cœur de cette femme et réveille sa conscience

            « Va, appelle ton mari et viens ici » (v. 16). Ici nous avons une autre illustration de ce qu’est le Seigneur. Il pourvoit à nos besoins matériels et Il est aussi Celui qui sonde les cœurs. Il « sonde le cœur » et Il « éprouve les reins » (Jér. 17 : 10). Il est le seul à pouvoir discerner ce qu’il y a au fond de chacun de nos cœurs. Quand le Seigneur fait un travail, Il le fait d’une manière complète. Il va jusqu’au plus profond de nos cœurs pour nous montrer ce qui s’y trouve.
            Nous devons bien reconnaître qu’il nous arrive bien des fois de ne pas savoir discerner ce qu’il y a même dans notre propre cœur. Nous avons besoin de la lumière divine pour être éclairés. Le Seigneur est cette lumière qui vient éclairer nos cœurs. Quand le Seigneur nous parle et qu’iI sonde nos cœurs, ce n’est pas pour nous blesser. Non, c’est toujours pour nous faire du bien et pour nous bénir, pour nous amener à être conduits avec son secours à ôter de nos cœurs tout ce qui nous empêche de discerner la beauté de sa Personne.
            Cette femme a une belle attitude. Elle écoute ce que le Seigneur lui dit, elle le reçoit et ne conteste pas ses paroles. Cela aurait été de la folie de contester, mais nous savons bien ce qu’est notre cœur… Il y a des progrès qui peuvent se faire dans son cœur et qui l’amènent à dire : « Seigneur, je vois que tu es un prophète » (v. 20). Elle l’a discerné. Oh ! sans doute elle a encore une connaissance bien limitée ; il était tout à fait vrai que le Seigneur était un prophète, ce qu’elle disait était tout à fait juste, mais nous savons qu’Il est plus qu’un prophète. Le Seigneur se révèle à nous progressivement et plus nous écoutons ce qu’il nous dit, plus nous progresserons, plus nous apprenons à connaître qui Il est.
            Quel travail remarquable du Seigneur ! Nous admirons sa puissance et son amour dans tout ce qu’Il fait. Quelle grâce dans son cœur, de ne pas vouloir nous laisser là où nous sommes, dans notre misère, dans notre bas état, plongés dans l’aridité du monde ! Il s’approche de nous, nous parle et nous attire à Lui. Il se révèle à nous. Nous n’avons qu’à L’écouter, nous n’avons qu’à Le contempler et nous pourrons alors Le suivre et discerner qui Il est.
            Jésus a commencé quelque chose dans le cœur de cette femme et Il l’accomplit. Il n’a pas terminé son travail. Nous le voyons dans les versets suivants.


Jésus enseigne la Samaritaine au sujet de l’adoration

            Dans ces versets 20 à 24, une instruction particulière va être donnée par le Seigneur à cette femme samaritaine. Il va lui révéler ce qu’est l’adoration. Quel sujet que celui de l’adoration ! C’est, comme on l’a dit quelquefois, le service le plus élevé que le croyant puisse accomplir sur la terre. Lorsque nous serons arrivés dans la maison du Père, le seul service qui restera, c’est bien le service de l’adoration. Les autres seront terminés, le temps des besoins sera fini. Il ne restera plus que le temps de faire monter vers Dieu l’adoration qui Lui est due. Mais pour la terre nous avons besoin d’apprendre et de revenir à ce que la Parole de Dieu nous enseigne concernant l’adoration.
            Jésus peut dire : « L’heure vient, et c’est maintenant, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ». « L’heure vient » : c’est une expression que l’on retrouve fréquemment dans l’évangile selon Jean. Quand le Seigneur s’adresse à son Père en Jean 17, Il peut lui dire : « L’heure est venue ; glorifie ton Fils » (v. 1). Quand le Seigneur s’exprime ainsi, Il fait référence à l’heure de la croix. Quand Il dit : « l’heure vient, et elle est maintenant, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité », il considère que l’heure de la croix est passée. Et effectivement, pour nous, elle est passée. Mais pour autant l’heure de la croix n’est pas oubliée. Elle doit toujours rester présente dans nos cœurs. Nous sommes maintenant dans une époque où « l’heure est venue », où les vrais adorateurs adorent le Père en esprit et en vérité, car le Père en cherche de tels.

            Le Seigneur enseigne-t-Il ce sujet de l’adoration à un Juif instruit dans les Écritures ? Non, Il prend une femme samaritaine. Quelle bonté et quelle grâce : nous pouvons tous être des adorateurs. Tous les enfants de Dieu sont des adorateurs. Le temps des sacrifices matériels est passé. Dieu est esprit, Il s’est révélé comme tel et c’est comme tel qu’Il doit être adoré. Le croyant a dans la partie la plus élevée de son être cet esprit, et c’est par l’esprit, une partie de l’être humain, que nous adorons Dieu qui est esprit avec le secours du Saint Esprit. Cette adoration en esprit est en contraste avec tout ce qui peut être matériel. N’ajoutons rien de matériel à l’adoration, à la louange, qui montent au ciel.
            C’est le Père qui cherche de tels adorateurs. Quand, dans l’Ancien Testament, ces croyants, ces saints, se prosternaient devant Dieu, et célébraient sa grandeur, sa puissance, ils célébraient sa grandeur et sa gloire. Est-ce à dire que nous, dans l’adoration que nous faisons monter vers Dieu, nous ne mentionnons plus sa grandeur et sa gloire ? Bien sûr que si. Quand nous adorons le Père, nous pouvons toujours rappeler la grandeur et la gloire qui est la sienne, mais nous ajoutons l’amour qu’il y a dans son cœur. C’est cet amour dans le cœur de Dieu qui ouvre notre bouche, qui fait qu’elle peut faire monter vers le Père l’adoration de la part des siens.
            Ce qui réjouit le cœur de Dieu, c’est aussi l’adoration collective. Si l’adoration individuelle est ce que nous pouvons continuellement faire monter vers Dieu, selon Hébreux 13, le service de l’adoration collective est le privilège que nous avons d’apporter à Dieu la louange dimanche après dimanche. Et dans ce service, il y a une partie spéciale pour ce moment où nous nous souvenons du Seigneur. N’est-ce pas la partie centrale de l’adoration, quand nous nous souvenons de Lui, que nous annonçons sa mort (1 Corinthiens 11 : 26) ? C’est bien en effet sur la base de la mort du Seigneur Jésus que tous les conseils de Dieu ont leur accomplissement et que la louange peut monter vers Dieu.
            Dès avant la fondation du monde, Dieu avait dans son cœur, dans son Être, cette volonté et ces conseils dont l’aboutissement complet sera la gloire du Fils ; et dans ces conseils et dans cette bonté, nous sommes étroitement associés.


Le témoignage rendu par la Samaritaine dans la ville

            Cette femme dit aux hommes de la ville : « Venez, voyez un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait ; celui-ci n’est-il pas le Christ ? » (v. 29). Elle a discerné qui elle avait rencontré, à sa mesure, à son heure ; mais elle ne peut pas garder cela pour elle-même et elle va rendre témoignage. L’attitude de cette femme est très belle : avoir en si peu de temps discerné qui était le Seigneur et eu à cœur de le faire connaître à tous ceux qui l’entouraient. Ce témoignage a une très forte portée puisqu’il nous est dit que ces hommes à qui elle avait parlé « sortirent de la ville, et venaient vers lui » (v. 30). Dans ce verset, nous avons la puissance d’attraction du Seigneur. Il n’y a que Lui qui puisse attirer comme Il le fait. C’est vers Lui et vers Lui seul que nous devons aller. Il n’y a que Lui qui peut dire aux hommes : « Venez à moi » (Matt. 11 : 28). Il a appelé les disciples à venir à Lui. Il est remarquable de voir, en particulier au début de l’évangile selon Marc, tous ceux qu’Il a appelés. A Simon et son frère qui jetaient un filet dans la mer, Il dit : « Venez après moi » ; ils laissent tout et ils le suivent (1 : 17-18). Simon et André jetaient le filet dans la mer, ils étaient pêcheurs, ils avaient une activité qui prenait beaucoup de temps et entraînait beaucoup de fatigue. Le Seigneur les a appelés, ils avaient intérêt à laisser leur travail pour suivre le Seigneur. Quand il appelle Lévi, celui-ci était au bureau de recettes (Luc 5 : 27). Il avait sûrement un poste lucratif, mais rien ne l’arrête. Il répond à l’invitation du Seigneur, il le reçoit chez lui et il Lui fait un souper. Ici ces hommes sortent de la ville. On pourrait s’arrêter sur ces deux mots : sortir, ville. Pour suivre le Seigneur, nous avons besoin de sortir, de sortir de tout ce qui nous a arrêtés et empêchés de Le suivre jusqu’à présent. La ville, c’est le monde, tout ce que le monde peut nous offrir, nous avons besoin de le laisser de côté pour sortir et suivre le Seigneur. Voilà le résultat du témoignage que cette femme a prononcé auprès de ces hommes en leur disant :  Voilà, j’ai rencontré quelqu’un qui m’a dit tout ce que j’ai fait ; celui-ci n’est-il pas le Christ ? - En peu de mots elle touche le cœur de ces hommes qui vont suivre le Seigneur.
            Il est dit plus loin : « Quand donc les Samaritains furent venus vers lui, ils le priaient de rester avec eux ; et il resta là deux jours » (v. 40). Quelle parole que celle de ces Samaritains ! Ils ont à leur tour discerné quelque chose de la personne du Seigneur Jésus et ce qu’ils veulent, ce n’est pas un contact de quelques instants avec Lui ; non, c’est que le Seigneur reste là avec eux deux jours. Nous avons besoin de rester avec le Seigneur, non pas quelques instants, non pas deux jours, mais toute notre vie. Nous ne serons jamais déçus si nous restons auprès du Seigneur. Nous trouvons auprès de Lui toutes les ressources et toute la force dont nous avons besoin.
            Voilà le travail du Seigneur qui fait sortir cette femme de sa condition sans espoir et sans but, du monde dans lequel elle était pour tracer un sentier et l’amener jusqu’à Lui. Par grâce nous avons connu le Seigneur, nous L’avons déjà dans une certaine mesure suivi, et nous avons déjà entendu sa voix, nous avons déjà été instruits par Lui.


Jésus enseigne ses disciples

            Nous sommes admiratifs en considérant la façon dont le Seigneur poursuit son service. Nous avons besoin d’apprendre cela. Quand Il place devant nous, à quelque âge que nous soyons, un service quel qu’il soit, nous pouvons avoir beaucoup de crainte pour l’accomplir. Demandons au Seigneur qu’Il nous aide et nous donne la sagesse et la force pour cela. Le Seigneur répond, dans sa grâce. Et une fois que nous avons accompli ce service, nous pouvons avoir quelquefois des pensées qui ne conviennent pas, et nous imaginer que si le service a pu être accompli d’une manière heureuse, c’est bien parce que nous avons été là et que nous avons fait quelque chose. Quelle folie d’avoir de telles pensées dans nos cœurs ! Le Seigneur est parfait quand Il commence un service, Il est parfait quand Il accomplit ce service, et Il est parfait quand Il a terminé son service. Du commencement à la fin, le Seigneur est parfait. Quel exemple, quel modèle ! Mais bien sûr, nous ne sommes pas étonnés que le Seigneur soit parfait du commencement à la fin. Il ne pouvait pas en être différemment.
            Au retour des disciples qui apportent à manger, une conversation s’engage (v. 31-38). Le Seigneur va-t-Il leur dire : Vous savez, quand vous n’étiez pas là, j’ai accompli quelque chose de magnifique, j’ai touché le cœur d’une femme, je lui ai parlé de ce qu’est Dieu, de ce qu’est le Père. - Non, le Seigneur dit à ses disciples, qui ne savaient pas ce qui s’était passé : « Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé » (v. 34), parole d’une très grande sagesse et d’une très grande portée. Le Seigneur est l’envoyé de Dieu et l’envoyé du Père. Il est venu pour faire la volonté de Dieu. « En entrant dans le monde… il dit : « Voici, je viens pour faire ta volonté » (Héb. 10 : 5, 9). Jamais, à quelque moment que ce soit de son cheminement, du commencement jusqu’à la fin, à l’heure de la croix, rien n’a détourné le Seigneur d’accomplir la volonté du Père. C’est ce qu’il peut dire ici. « Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé ». Faire la volonté de celui qui l’avait envoyé était sa nourriture. Le Seigneur ne voulait pas faire autre chose que la volonté de son Dieu et Père. Et pourtant, Il savait ce que cela représentait. Il le savait en entrant dans ce monde, Il le savait dès la fondation du monde. Connaissant les desseins de Dieu, Il savait jusqu’où Il devrait aller et rien ne l’a arrêté. Il a dressé sa face comme un caillou (És. 50 : 7 ; Luc 9 : 51) pour aller résolument à Jérusalem. Parfait en tout !


D’après M-H. M