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Intentions personnelles et plan parfait de Dieu


Sur quoi nos pensées sont-elles centrées ?
De grands projets
Chemins barrés ou restreints par Dieu
Exemples d’hommes de Dieu
Le dessein de Dieu


            Il n’est pas nécessaire d’avoir beaucoup avancé dans la course chrétienne, pour réaliser que Dieu opère dans notre vie, en vue d’accomplir ses plans d’amour à notre égard. Souvent l’intervention divine cause bien des déceptions, parce que la pensée de Dieu se révèle être très différente de nos pensées personnelles. Nous sommes alors prêts à nous écrier : « Mes jours sont passés, mes desseins sont frustrés - les plans chéris de mon cœur » (Job 17 : 11). « Mais si Dieu fait une brèche dans notre vie, c’est pour y passer et mettre notre âme et nos affections plus directement en relation avec Lui-même » (J. N. Darby).


Sur quoi nos pensées sont-elles centrées ?

            On se sert souvent de la parabole du riche fermier, en Luc 12, pour présenter l’évangile, mais il y a aussi dans ce récit des enseignements pour chacun. On y trouve en particulier deux pensées très différentes : celle de cet homme qui, calculant en lui-même, disait : « Voici ce que je ferai ... » (v. 18), et ensuite la déclaration de son Créateur : « Mais Dieu lui dit ... » (v. 20). Il y a souvent une grande différence entre nos intentions personnelles et le plan divin pour notre vie. Cherchons-nous soigneusement à connaître sa volonté et à nous y soumettre ? (Ps. 86 : 11).
            Cet homme riche, dont le domaine avait « beaucoup rapporté » (Luc 12 : 16), est loin d’être le seul qui se soit ruiné sur le plan spirituel, pour s’être follement confié dans ses biens matériels. Nos vrais intérêts peuvent être très rapidement étouffés par les affaires de la vie ; plus grave encore, le Seigneur est privé du fruit que nous devrions porter à sa gloire (Marc 4 : 19).
            Si le « moi » est habituellement au centre de nos pensées, et que les droits de Dieu sur notre vie ne sont plus reconnus en pratique, il faut s’attendre à ce que le Seigneur intervienne pour nous délivrer d’un état spirituel aussi misérable : «Celui que le Seigneur aime, il le discipline» (Héb. 12 : 6). Mais même au milieu d’une épreuve qui était nécessaire, on trouve toujours auprès de Lui du secours (1 Cor. 10 : 13).
            « Mais Dieu lui dit... » : Si même les paroles de Dieu paraissent sévères, elles sont toujours à l’égard de son enfant l’expression de sa sagesse et de sa bonté. Les soins de notre Père sont toujours l’expression de son amour : « Aucune discipline, pour le présent, ne semble être un sujet de joie, mais plutôt de tristesse ; cependant, plus tard, elle rend le fruit paisible de la justice à ceux qui sont exercés par elle » (Héb. 12 : 11). Quelle joie de goûter à nouveau sa communion après l’orage !
            N’oublions jamais à Qui nous avons affaire. Ses desseins sont tellement au-dessus de notre compréhension limitée (Ps. 95 : 5-6). Quand les circonstances sont pénibles, il ne faut pas oublier ceci : « c’est de par moi (l’Éternel) que cette chose a eu lieu » (1 Rois 12 : 24).


De grands projets

            David était un homme « selon le cœur de Dieu » (Act. 13 : 22). Il avait le grand désir de bâtir une maison où Dieu pourrait habiter : « Si je permets à mes yeux de dormir... jusqu’à ce que j’aie trouvé un lieu pour l’Éternel, des demeures pour le Puissant de Jacob ! » (Ps. 132 : 4-5).
            Mais par sa parole, l’Éternel lui dit : « Tu ne bâtiras point une maison à mon nom » (1 Chr. 22 : 8). C’était pourtant un bon désir, une manifestation heureuse de sa piété, mais ce n’était pas en accord avec la pensée divine.
            David, affligé, prépare de toute sa force, dans son affection et la droiture de son cœur tout ce qui sera nécessaire pour bâtir cette maison (v. 14). Il encourage son peuple à offrir aussi d’un cœur parfait et de franche volonté à l’Éternel (1 Chr. 29 : 2-5, 9, 17). Il s’efface et assure son fils Salomon que l’Éternel Dieu, son Dieu, sera avec lui : « Il ne te laissera point et ne t’abandonnera point, jusqu’à ce que soit achevé tout l’ouvrage du service de la maison de l’Éternel » (1 Chr. 28 : 20).
            Bien des chrétiens, comme David, aimeraient faire quelque chose de grand pour le Seigneur. On aimerait par exemple Le servir sur un champ missionnaire lointain. Mais Dieu juge bon parfois de barrer le chemin avec des pierres de taille ! (Lam. 3 : 9).


Chemins barrés ou restreints par Dieu

            On entend souvent des missionnaires raconter comment Dieu leur a ouvert le chemin. Il serait utile de pouvoir écouter aussi ceux qui désiraient partir expliquer comment le Seigneur les a conduits à accepter que la porte se ferme, parfois définitivement (Ps. 131 : 2). « Il n’y a pas une seule circonstance de ma vie où Dieu n’ait pas une volonté positive de me diriger comme Père, de sorte que je ne fasse pas un pas sans que son amour y ait pourvu » (J. N. Darby).
            Dieu ne veut pas freiner le zèle de son enfant ou «  arracher son espérance comme un arbre» (Job 19 : 10) ! Mais Il veut nous conduire « dans des sentiers de justice, à cause de son nom » (Ps. 23 : 3). Là, nous pourrons vraiment Le servir, à sa gloire, dans le chemin de sa volonté. Il faut attendre patiemment l’Éternel (Ps. 40 : 1), Il prendra soin de chacun de ses enfants et sa joie sera de les aider à apprendre à réaliser ce qui est vraiment devant Lui : la vie (1 Tim. 6 : 19), celle que Christ seul remplit (Phil. 1 : 21). « Celui même qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous fera-t-il pas don aussi, librement, de toutes choses avec lui ?» (Rom. 8 : 32). La foi s’attend entièrement à Celui qui nous a fait le don inexprimable de son Fils bien-aimé.
            Le serviteur Paul essayait vainement de se rendre avec ses compagnons de voyage en Bithynie. Mais l’Esprit de Jésus ne le lui permit pas. Il lui fallut attendre et prier et peu après, dans une vision, il reçoit l’assurance que le Seigneur l’appelle à prêcher l’évangile en Macédoine (Act. 16 : 7-10). Dieu est intervenu pour diriger son serviteur dans son travail et le conduire sur un nouveau champ de service. Pour la première fois, sans doute, l’Évangile va être prêché en Europe par le moyen de l’apôtre et de ses compagnons d’œuvre ! Il veut également nous diriger pas à pas (Prov. 3 : 6 ; Act. 8 : 29).
            Par ces restrictions, ces arrêts que Dieu impose à ses serviteurs, son intention est de les enrichir spirituellement (Prov. 10 : 22).


Exemples d’hommes de Dieu

                        
Joseph emprisonné

            Joseph avait été arraché, contre son gré, aux joies paisibles de la maison de son père. Mais la citerne où il fut jeté par ses frères (Gen. 37 : 24), l’injuste emprisonnement décrété par Potipharofficier du Pharaon, la tour où il semble oublié par son compagnon de captivité, le chef des échansons (ch. 39-40) étaient des préludes nécessaires aux yeux de Dieu, pour qu’il devienne gouverneur sur l’Égypte et accomplisse les desseins divins (41 : 40 ; Ps. 105 : 18-22).
            Mais durant ce temps d’épreuve, il se soumet à la volonté de Dieu. La présence de l’Éternel lui est accordée, où qu’il se trouve (Gen. 39 : 21, 23). Aussi, quand enfin il est établi et peut « conserver son peuple en vie, par une grande délivrance », il console ses frères qui sentent leur culpabilité : « Ce n’est pas vous qui m’avez envoyé ici, mais c’est Dieu » (45 : 7-8).

                        Lazare malade

            Quand les sœurs de Lazare ont envoyé à Jésus ce message pressant : « Celui que tu aimes est malade » (Jean 11 : 3), elles étaient persuadées qu’il se hâterait de venir à leur secours. Mais, au lieu de répondre immédiatement, le Seigneur reste deux jours là où il se trouvait.
            Pourtant, dira-t-on, en venant aussitôt à Béthanie, il aurait arraché Lazare à la mort ! (Jean 11 : 32). Mais cette maladie n’était pas « pour la mort, mais en vue de la gloire de Dieu (v. 4). Jésus va se faire connaître à tous comme « la résurrection et la vie » (v. 25).
            Quatre jours après la mort de Lazare, la corruption a fait son œuvre (v. 39). Avant d’intervenir, le Seigneur attribue d’avance, dans une action de grâces, son pouvoir à Celui qui l’a envoyé. Puis Il montre, en ressuscitant cet homme, qu’Il est le vainqueur de la mort (v. 41-44 ; 5 : 25).

                        L’apôtre Paul - son écharde, la prison

            Afin que l’apôtre Paul ne s’enorgueillisse pas de l’extraordinaire des révélations reçues, Dieu lui donne « une écharde pour la chair, un ange de Satan pour le frapper au visage » (2 Cor. 12 : 7). À ce sujet, il supplie trois fois le Seigneur pour qu’elle se retire de lui. Mais, au lieu de la réponse attendue, Dieu lui accorde une plus grande bénédiction. « Il m’a dit : Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse» (v. 9). Paul aurait tellement voulu être délivré de son infirmité ! Mais, il reçoit une bénédiction encore meilleure : la puissance de Christ demeure sur lui !
            Ayant compris la volonté de Dieu à son égard, l’apôtre déclare : « C’est pourquoi je prends plaisir dans les faiblesses, dans les outrages, dans les nécessités, dans les persécutions, dans les détresses pour Christ : car lorsque je suis faible, alors je suis fort » (v. 10). Sommes-nous prêts à accepter volontiers, comme Paul, tout ce qui contribue à affaiblir la volonté de l’homme, pour permettre à la puissance de Dieu de se manifester sans réserve ?
            Quand ce même apôtre s’adresse une fois encore à son enfant Timothée, il lui rappelle ses circonstances. Emprisonné à Rome, sur le point de subir le martyr, Paul écrit : « Dans ma première défense, personne n’a été à mes côtés ; tous m’ont abandonné » (2 Tim. 4 : 16). Il en avait été de même pour son Seigneur (Matt. 26 : 56 ; Marc 14 : 50). Comme Lui, Paul demande pour ses frères, pourtant si lâches dans leur comportement : « Que cela ne leur soit pas imputé ».
            Longtemps avant, l’apôtre avait écrit une épître à ces chrétiens de Rome. Il s’adressait à eux comme « aux bien-aimés de Dieu » (Rom. 1 : 7). Il rendait grâces à Dieu de ce que leur foi était « publiée dans le monde entier » (v. 8). Plus tard, alors qu’il s’approchait de Rome, à la fin d’un voyage très éprouvant, les frères étaient venus à sa rencontre, lui manifestant une grande affection. « Quand il les vit, Paul, rendit grâces à Dieu et prit courage » (Act. 28 : 15).
            On comprend sa tristesse de voir tous ces frères l’abandonner maintenant à l’heure la plus difficile de son combat pour la foi. Mais il est heureux d’ajouter : « Mais le Seigneur s’est tenu près de moi et m’a fortifié» (2 Tim. 4 : 17). Ses frères en Christ lui font défaut, mais il se confie pleinement dans cet « Ami, plus attaché qu’un frère » (Prov. 18 : 24). Apprenons à nous appuyer sur Celui qui seul est la force et le soutien des siens (Ps. 62 : 5-6).


Le dessein de Dieu

            La volonté de Dieu doit avoir du prix pour notre cœur, même quand elle va à l’encontre de nos espérances. « Quant à Dieu, sa voie est parfaite » (Ps. 18 : 30). Il a un plan d’amour et Il fait « travailler » toutes choses ensemble pour parvenir au but qu’Il s’est fixé (Rom. 8 : 28) : sa gloire et notre bonheur. Son dessein est de rendre les siens « conformes à l’image de son Fils» (v. 29). Celui qui, sur la terre, au moment même où son ministère d’amour était rejeté par les hommes, disait dans une parfaite dépendance : « OuiPère, car c’est ce que tu as trouvé bon devant toi » (Matt. 11 : 26).
            Ainsi, en dépit de la perversité et de l’incrédulité de notre cœur naturel, de tout ce qui peut nous faire honte en jetant un regard en arrière, les desseins divins, dont Christ est le centre, seront bientôt entièrement accomplis. Les rachetés, transformés à la ressemblance du Seigneur (1 Jean 3 : 2), revêtus d’un corps glorieux, feront partie de la cohorte des rachetés, qui chanteront sa louange pendant l’éternité (Apoc. 5 : 9-10).  

Tu nous destines à la gloire
Qui couronne l’Agneau dans la sainte cité.
Nous serons avec Lui dans la félicité,
Fruit de son œuvre expiatoire.

Tu formes sur la terre tes bien-aimés enfants.
Sois loué, tendre Père, pour tes soins vigilants !
 

D’après Ph. Laügt