Un corps pour le Seigneur
Le corps du chrétien « pour le Seigneur »
Le corps – un temple !
Qu’est-ce que cela signifie pour ma vie quotidienne ?
Ne pas négliger le corps !
Notre corps – une offrande à Dieu !
A Corinthe, les chrétiens connaissaient de par leur passé païen les pensées des philosophes grecs, qui considéraient le corps comme une enveloppe pesante, qui n’était qu’un obstacle à ce que l’esprit puisse s’épanouir. Cela amenait à considérer, par exemple, que la fornication était permise, puisqu’elle n’affectait « que » le corps. Paul indique clairement à ses lecteurs, qu’en tant que chrétiens, nous avons été lavés et sanctifiés (1 Cor. 6 : 11) et que notre esprit, âme et corps, sont pour le Seigneur.
Le corps du chrétien « pour le Seigneur »
« Or le corps n’est pas pour la fornication, mais il est pour le Seigneur, et le Seigneur pour le corps » (1 Cor. 6 : 13).
Non seulement mon cœur, mais aussi mon corps, appartiennent au Seigneur. Y avez-vous déjà pensé ? N’est-il pas fascinant et magnifique d’appartenir « corps et âme » au Seigneur Jésus et de pouvoir mettre notre vie à sa disposition ? Cela libère aussi bien de vouloir s’adorer soi-même que de se laisser aller à la déchéance ! Christ nous a achetés, nous vivons dès lors pour Lui. Et « le Seigneur du corps » prend soin de nous et ne nous délaissera pas.
Pourquoi le corps est-il alors si précieux pour Dieu ? Paul nous fournit la réponse : « Mais Dieu a ressuscité le Seigneur, et il nous ressuscitera par sa puissance » (v. 14). Dieu ressuscitera le corps que nous avons actuellement, pour que nous puissions l’adorer Lui et le Seigneur Jésus, dans ce corps alors transformé. Job le disait déjà : « Et de ma chair, je verrai Dieu » (Job 19 : 26). Le corps est quelque chose de très important aux yeux de Dieu ; nous devrions par conséquent le garder dans la sainteté tant que nous sommes sur la terre.
« Ne savez-vous pas que vos corps sont des membres de Christ ? » (v. 15).
Chaque chrétien appartient à l’Assemblée de Dieu que Paul compare souvent à un corps dont Christ est la tête et les chrétiens, ses membres. Voudrions-nous abuser de notre corps, qui appartient au corps de Christ, et l’employer à notre propre honneur ou même à notre honte (le sujet de ce chapitre est la fornication) ?
Un temple est édifié, entretenu, orné, décoré, réparé – tout cela est fait parce que l’occupant de ce temple doit être honoré. Quel est le dernier argument de Paul dans l’enchaînement de pensées de ce chapitre 6 de 1 Corinthiens ?
« Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit qui est en vous, et que vous avez de Dieu ? Et vous n’êtes pas à vous-mêmes » (v. 19).
C’est une déclaration qui exprime un défi : Dieu le Saint Esprit habite dans notre corps. Le Saint Esprit nous a permis de croire à l’évangile (Eph. 1 : 13) et Il habite maintenant en nous. Il nous conduit dans le chemin, nous donne la force pour notre vie quotidienne et a un but, celui d’honorer le Seigneur Jésus. Tout cela est très important pour notre vie chrétienne. Ce texte devrait nous permettre de mieux comprendre la chose suivante : si l’Esprit Saint habite en moi, je ne peux plus faire (dans mon corps ou en dehors de lui) ce qui lui déplaît. Je ne m’appartiens plus : « Vous avez été achetés à prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps » (v. 20). Rachetés par le sang du Seigneur Jésus, délivrés de la puissance de Satan – cela rend les chrétiens durablement joyeux et heureux ! Et la conséquence est aussi évidente : notre devoir est d’honorer le Dieu Sauveur dans notre corps.
Qu’est-ce que cela signifie pour ma vie quotidienne ?
« Vivre comme un Corinthien », c’était un dicton grec qui faisait référence à l’extrême immoralité de cette ville. Paul ajoute à ce chapitre une mise en garde toujours valable, les exhortant à fuir la fornication (v. 18) et d’honorer le Seigneur Jésus. Nous les hommes sommes si souvent en danger de désobéir à cette injonction – cherchons refuge auprès du Seigneur !
Des dangers dans les couples
On peut devenir égoïstes, ne penser qu’à ses désirs et oublier ceux de son conjoint. Paul donne une exhortation bien à propos pour la vie quotidienne : « La femme ne dispose pas de son propre corps, mais le mari ; et pareillement aussi le mari ne dispose pas de son propre corps, mais la femme (1 Cor. 7 : 4).
Pensons-nous comme couple assez souvent que nous devons être à la disposition de notre conjoint – et ainsi plaire à Dieu dans notre corps ?
Et les célibataires ?
L’apôtre Paul, qui était célibataire, dit : « Celle qui n’est pas mariée a le cœur occupé des choses du Seigneur, pour être sainte, et de corps et d’esprit » ( v. 34). Puis-je te poser une question directe : en tant que célibataire, es-tu occupé(e) des choses du Seigneur ? Tu as des occasions uniques de servir le Seigneur, d’étudier sa Parole, des possibilités bien plus grandes qu’une personne mariée. Et toi, jeune fille croyante, as-tu comme objectif de tenir ton corps en sainteté pour le Seigneur ? Peut-on le remarquer par ton comportement ? Tu fais le bien d’une manière charmante, non pas parce que tu veux attirer les regards, mais parce que l’on voit qui décide dans ta vie.
Manger et boire
C’est avec reconnaissance que nous pouvons manger et boire pour nous nourrir – mais si on en arrive à ne plus choisir que des menus de première classe, des ingrédients irréprochables et des fruits ou des légumes sélectionnés avec un soin extrême – ou si nous avons toujours à réclamer – nous devons nous demander si nous vivons selon les critères bibliques : « Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, ou quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu » (1 Cor. 10 : 31). Cela nous préservera de prétendre jeûner, comme aussi de mener grand train.
Et il est ajouté « ou quoi que vous fassiez » - « tout pour la gloire de Dieu » est une ligne directrice applicable à tous les domaines de la vie, que ce soit à la musique, aux « hobbies », aux habits, à l’argent, à la profession, aux voitures, et aux amis. Partout, « notre corps et notre vie » doivent être à la gloire du Seigneur.
Nous déduirons des exemples cités qu’il faut prendre soin de notre corps. Même si Paul met en garde contre l’excès de la pratique du sport ou le fait d’imposer à son corps des règles strictes dans « l’exercice corporel » (1 Tim. 4 : 8), nous avons une responsabilité à l’égard de notre corps. Une nourriture équilibrée, tenir compte des « signaux d’alarme » du corps ainsi que d’avoir une activité sportive et physique saine, nous aideront à nous tenir prêts au service du Seigneur avec un corps en bonne condition. Comment pourrons-nous, par exemple, jouir consciemment des réunions de dimanche prochain, si nous n’avons pas assez dormi la nuit précédente ? Après peut-être un repas trop copieux avec des amis, il nous sera difficile, en dépit de notre meilleure volonté, de profiter de la lecture de la Bible ou de la prédication. Il y a aussi le danger de nous surmener dans notre vie professionnelle et de nuire ainsi à notre santé. Et pouvons-nous prétendre que fumer est utile à notre santé ?
Adopter des méthodes de relaxation ou des coutumes orientales, n’est finalement rien d’autre que d’idolâtrer son ego – avec des dangers pour le corps et l’âme. Les soins corporels selon la Bible ont un tout autre but, c’est que Christ soit honoré dans notre vie ! Lorsque nous aurons bien saisi ce but, nous serons comme de bons sportifs qui « investissent » tout ce qui est nécessaire en matière de nourriture et de soins, et renoncent en même temps, et plein de confiance, à tout ce qui est superficiel, sans en souffrir.
Notre corps – une offrande à Dieu !
Paul mortifiait son corps et l’asservissait (1 Cor. 9 : 27). Et il ne le faisait pas pour laisser derrière lui cette tente : il voulait servir Dieu dans son corps, pour recevoir bientôt la couronne (v. 25- 26). Il écrit aux Romains qu’ils devaient livrer leurs membres « comme instruments de justice » (Rom. 6 : 13). Et finalement, il les exhorte « à présenter leurs corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui est votre service intelligent » (12 : 1) ! C’est la culture chrétienne du corps : tout donner, pour servir Dieu ! Chaque engagement a de la valeur – et il encourage à nager contre le courant, dans une société où le corps humain est devenu un temple dans le but de devenir sa propre idole !
Lui appartenir de tout cœur signifie aussi Le servir, avec son corps offert à son service : « Que votre esprit, et votre âme, et votre corps tout entiers, soient conservés sans reproche en la venue de notre seigneur Jésus Christ » (1 Thes. 5 : 23).
D’après Martin Schäfer - « Folge mir nach »