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QUI AI-JE DANS LES CIEUX  ?


L’expérience d’Asaph
Qui ai-je dans les cieux ?
Je n’ai eu de plaisir sur la terre qu’en toi


            Asaph, qui a posé cette question, affirme aussitôt : « Je n’ai eu de plaisir sur la terre qu’en toi » (Ps. 73 : 25). Nous allons rappeler l’expérience faite par ce psalmiste, qui, après avoir considéré les méchants, est entré dans les sanctuaires de Dieu. Puis, nous nous arrêterons sur la question de ce verset et sur la belle réponse donnée par Asaph.


L’expérience d’Asaph

            Asaph était un homme pieux dont le regard s’était tourné vers les hommes qui l’entouraient. Il constatait ainsi que les méchants prospéraient sur la terre, alors qu’ils étaient loin de Dieu. En revanche, ses circonstances personnelles, à lui croyant, étaient comparativement bien difficiles. C’était pour lui une occasion de découragement et il était à la limite d’une chute (v. 2). Il se demandait à quoi servait sa piété (v. 13).
            Mais la miséricorde de Dieu l’a gardé de chute (voir Ps. 116 : 8). Dieu, comme Il ne manque jamais de le faire pour ceux qui Lui appartiennent, a conduit et amené son serviteur dans Sa présence, en-dehors du monde. Là ses yeux ont été ouverts et il a compris :
                    - la « fin » des méchants, l’issue de leur vie (v. 13-20 ; voir aussi Ps. 37 : 35-36, 38) ;
                    - ce qu’il était lui-même (v. 22) ;
                    - ce qu’est Dieu pour lui : « Dieu est le rocher de mon cœur et mon partage pour toujours » (v. 26)) et ce qu’Il accomplira pour lui : « Après la gloire, tu me recevras » (v. 24) - la promesse d’entrer dans le Royaume (voir Dan. 12 : 12).

            Nous voyons dans la suite du Psaume qu’après être « entré dans les sanctuaires de Dieu » (v. 17), Asaph a retrouvé la paix pour son âme tourmentée, la communion avec son Dieu, la confiance en Lui et la connaissance des voies divines. Dès lors, ses yeux ne sont plus dirigés sur les hommes qui l’entourent, mais sur Dieu. Quel travail béni Dieu a opéré dans son serviteur lorsqu’il l’a amené dans ses sanctuaires !
            L’affirmation du psalmiste : « Je n’ai eu de plaisir sur la terre qu’en toi » résulte certainement de la réponse que son cœur a donnée à sa propre question. Il s’interroge lui-même, il sonde son propre cœur dans lequel Dieu a mis la réponse – « Mon cœur a dit pour toi » (Ps. 27 : 8). Il ne développe pas la réponse à sa question, mais ce qu’il déclare ensuite avec assurance montre qu’il connaît Celui « qui habite dans les cieux » (Ps. 123 : 1), parce qu’il est entré dans ses sanctuaires. En considérant ce qu’il possède dans le ciel, il peut réaliser quelle est sa part bénie sur la terre - « le rocher de mon cœur et mon partage pour toujours » (v. 26b). Ayant goûté la présence de Dieu, rien ne peut satisfaire son cœur que d’être près de Lui : « je suis toujours avec toi »(v. 23) ; « m’approcher de Dieu est mon bien » (v. 28).


Qui ai-je dans les cieux ?

            Nous trouvons beaucoup de questions dans la Bible, par lesquelles Dieu sonde la conscience et le cœur de l’homme. Mais autant il y a de questions, autant il y a de réponses, que Dieu donne pour l’affermissement de l’âme et de la foi de celui qui met sa confiance en Dieu et croit en sa Parole.
            Nous posons-nous parfois la même question qu’Asaph ? Réalisons-nous que, si nous élevons par la foi les yeux en haut, vers le ciel, nous avons accès au lieu où se trouve caché notre véritable trésor : le Seigneur Jésus ? Notre cœur est-il avec Lui là-haut ? (Luc 12 : 34)
            La Sulamithe, autrefois, n’était pas embarrassée pour décrire la personne de son Bien-aimé et toutes ses beautés (Cant. 5 : 10-16). Le cœur du psalmiste pouvait bouillonner pour dire la beauté et la gloire du Roi dans son triomphe et son règne (Ps. 45). Notre cœur ne devrait-il pas, lui aussi, déborder lorsque nous sommes invités, par une telle question, à lever nos yeux en haut où, par la foi, nous contemplons la personne du Seigneur Jésus ? Avons-nous une réponse qui jaillit, immédiate et dictée par nos affections pour Lui, à la question « Qui ai-je dans les cieux » ?

                          Jésus assis dans le ciel

            L’épître aux hébreux ouvre le ciel afin que nos regards puissent se porter sur la Personne de notre Seigneur. Nous sommes admis à « voir Jésus » dans les cieux » (2 : 8 ), à « fixer nos yeux sur Jésus » (12 : 2), et aussi à « considérer Jésus » (3 : 1), c’est-à-dire à méditer, diriger nos pensées sur Celui qui est dans le ciel, dans toute la gloire de sa Personne.
            Le ciel nous a été ouvert par l’œuvre du Seigneur Jésus et ainsi, entrant dans les lieux saints, admis librement dans la présence de Dieu, « nous voyons Jésus… couronné de gloire et d’honneur » (Héb. 2 : 9). C’est notre part bénie d’être admis à contempler ses beautés et ses gloires variées. Il est le serviteur de l’Éternel, qui L’a servi jusqu’à la mort et que Dieu a « élevé, et exalté, et placé très-haut » (És. 52 : 13). Il est l’Homme ressuscité – « premier-né des morts » -, vainqueur de Satan et du monde. Il « a enduré la croix, ayant méprisé la honte », et Il est maintenant « assis à la droite du trône de Dieu » (Héb. 12 : 2). Il siège en majesté et en puissance à cette place que Dieu l’a invité à prendre sur son propre trône (Ps. 110 : 1). Dieu L’a « prévenu par des bénédictions excellentes », a « mis sur sa tête une couronne d’or fin » et l’a « revêtu de majesté et de magnificence » (Ps. 21).
            Celui qui a été « élevé dans le ciel » (Luc 24 : 51 ; Act. 1 : 11b) est désormais « assis à perpétuité à la droite de Dieu » et du trône de sa Majesté (Héb. 8 : 1), en vertu de la perfection de son œuvre accomplie une fois pour toutes à la gloire et à la pleine satisfaction de Dieu. Celui qui, ici-bas « est mort pour nos péchés… a été enseveli », est « descendu dans les parties inférieures de la terre », est maintenant « monté au-dessus de tous les cieux, afin qu’Il remplisse toutes choses » (1 Cor. 15 : 3 ; Éph. 4 : 9-10). La considération attentive de Celui qui est dans les cieux, élevé très haut et glorieux, est à même d’encourager les siens qui éprouvent la fatigue du chemin (Héb. 12 : 3).

                          Jésus, souverain sacrificateur

            Il « paraît pour nous devant Dieu » (Héb. 9 : 24), Il se montre là comme le grand souverain sacrificateur qui a « traversé les cieux », « saint, exempt de tout mal, sans souillure, séparé des pécheurs, et élevé plus haut que les cieux » (Héb. 7 : 26). Il est ainsi Celui qui convient pleinement dans cet office qu’Il remplit à la perfection pour les siens qui sont sur la terre. Il est là pour sympathiser à leurs faiblesses, pour compatir avec eux. Notre souverain sacrificateur « qui demeure éternellement », « peut sauver entièrement ceux qui s’approchent de Dieu par Lui » (Héb. 4 : 14-15), car Il est toujours vivant pour intercéder pour les siens, et afin de les préserver de chute (7 : 25).

                          Jésus, avocat

            Il est aussi notre avocat auprès du Père, Celui qui nous relève dans nos chutes, nous qui, sur la terre, faillissons souvent (Jac. 3 : 2). Ainsi, « si nous avons péché » (1 Jean 2 : 1), son service d’avocat est notre ressource. Il vient en aide et en consolation aux enfants de Dieu, à ceux qui Le connaissent comme Père (Jean 20 : 17). Par ce service en leur faveur, le Seigneur Jésus veut ramener les siens qui ont péché à une pleine restauration et à la joie de sa communion.

                          Jésus venant du ciel

            « Qui ai-je dans les cieux ? » Le croyant de la période de la grâce devrait savoir répondre à cette question encore mieux qu’Asaph. Il devrait pouvoir dire avec joie et assurance : J’ai dans les cieux mon Sauveur, mon Seigneur, mon Berger, mon soutien, mon protecteur, mon refuge dans la détresse. Il est encore « le Christ Jésus, mon espérance » (1 Tim. 1 : 2), que j’attends du ciel « comme Sauveur, qui transformera [mon] corps d’abaissement en la conformité du corps de sa gloire, en déployant le pouvoir qu’il a de soumettre absolument tout à son autorité » (Phil. 3 : 20-21).


Je n’ai eu de plaisir sur la terre qu’en toi

            Pouvons-nous dire que le seul plaisir que nous trouvons ici-bas n’est qu’en Dieu ? Jésus Christ, l’Homme parfait sur la terre, est certainement le seul qui a trouvé son plaisir en Dieu pour la joie du cœur de son Père. Il a pu dire, en toute vérité : « Je me suis toujours proposé l’Éternel devant moi » (Ps. 16 : 8) ; « Je fais toujours ce qui lui est agréable » (Jean 8 : 29) ; « C’est mes délices, ô mon Dieu, de faire ce qui est ton bon plaisir » (Ps. 40 : 8) ; « Tu n’as pas pris plaisir aux holocaustes ni aux sacrifices pour le péché ; alors j’ai dit : Voici je viens… pour faire, ô Dieu, ta volonté » (Héb. 10 : 6-7). Le Seigneur Jésus a fait la volonté de Dieu jusqu’au sacrifice de sa vie, pour le plaisir et l’amour de Celui qui l’avait envoyé : « A cause de ceci le Père m’aime, c’est que moi je laisse ma vie afin que je la reprenne » (Jean 10 : 17).

                          Le croyant sur la terre

            Le croyant sait qui il a dans le ciel, mais il sait aussi qu’il est encore sur la terre, dans une connaissance du Seigneur qui ne peut être qu’imparfaite (Ecc. 5 : 2b ; 1 Cor. 13 : 12a). Tant qu’il ne sera pas avec son Seigneur dans le ciel, rendu semblable à Lui, Le contemplant face à face et connaissant alors « à fond », son bonheur ne pourra être parfait (1 Thes. 4 : 17b ; 1 Jean 3 : 2 ; 1 Cor. 13 : 12b). La terre n’est pas un lieu de repos, de paix, de joie comme le sera le ciel ; parce que le ciel, c’est « être avec Christ » ce qui est, de beaucoup et incomparablement meilleur ! (Phil. 1 : 23).
            Mais si, comme Asaph, nous avons appris à connaître Celui qui est dans les cieux, le Christ Jésus, notre vie (Col. 3 : 4), alors, ayant dans notre cœur et devant nos yeux sa Personne adorable, nous ne pourrons trouver de véritable plaisir qu’en Lui. « Je me réjouirai et je m’égayerai en toi ! », s’exclame David (Ps. 9 : 2).

                          Christ, le plaisir du croyant

            Si le Seigneur Jésus est pour le croyant amour et lumière, s’Il a la première place dans son cœur et dans sa vie, s’il éprouve ses soins d’amour et sa fidélité, ses bénédictions, son appui dans la marche, son secours dans l’épreuve et l’adversité, son soutien dans la souffrance et la maladie, ses consolations dans le deuil ou la solitude… alors le seul plaisir profond et véritable qu’il goûtera sur la terre sera dans son Seigneur. Il réalisera alors, quelles que soient les circonstances de la vie, ce que l’apôtre Paul pouvait écrire aux croyants de Philippes : « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; je vous le dirai encore : réjouissez-vous… » (Phil. 3 : 1 ; 4 : 4). Le croyant trouvera dans le Seigneur une joie que Lui seul peut donner, pleine, accomplie : « que ma joie soit en vous et que votre joie soit complète » (Jean 15 : 11 ; 17 : 13).

                          Les plaisirs du monde

            Le chef de ce monde, Satan, notre adversaire, cherche à attirer après lui, à détourner de Christ, à conduire les âmes à la perdition éternelle. Il propose pour cela beaucoup de distractions, de choses par lesquelles il cherche à éloigner de Christ, de la pensée de la mort et du jugement qui doit suivre pour les incrédules. Il n’y a certainement jamais eu autant de distractions à la disposition immédiate de chacun qu’aujourd’hui. Et celui qui y cède reste loin de Dieu et dit : « Il ne profite de rien à l’homme de trouver son plaisir en Dieu » (Job 34 : 9).
            Mais nous, bien-aimés du Seigneur, qui, par grâce, Lui appartenons, désirerions-nous ces plaisirs passagers et éphémères que le monde nous propose ? Avons-nous éprouvé que de tels plaisirs d’un court moment n’engendrent rien que dégoût et regret ? Nous souvenons-nous que le Seigneur Jésus « s’est donné Lui-même pour nos péchés, afin de nous retirer du présent siècle mauvais » (Gal. 1 : 4) et de ses plaisirs nuisibles ?

                          Trouver son plaisir dans le Seigneur

            Le croyant détourne les yeux de ces choses pour les fixer sur Jésus, le chef de la foi. Il est heureux et reconnaissant d’appartenir à Christ dès la terre et pour le ciel. Il trouve son plaisir à Lui être agréable, à L’honorer.
            Comment le peut-il ? Il peut demander à Dieu, par la prière : « Enseigne-moi à faire ce qui te plaît » (Ps. 143 : 10). Le Seigneur Lui montrera comment « Lui plaire à tous égards » (Col. 1 : 10) et comment trouver son plaisir en Lui :
                    - par une manière de vivre sainte : « Soyez saints dans toute votre conduite » (1 Pier. 1 : 16) ; « quelles gens devriez-vous être en sainte conduite et en piété... ! » (2 Pier. 3 : 11) ;
                    - par une marche pure : « Vous avez appris… de quelle manière il vous faut marcher pour plaire à Dieu » (1 Thess. 4 : 1, 3-6) ;
                    - par l’obéissance à la Parole : « Fais-moi marcher dans le chemin de tes commandements, car j’y prends plaisir » (Ps. 119 : 35) ;
                    - dans la crainte (le respect) de Dieu et de sa Parole : « Bienheureux l’homme qui craint l’Éternel [et] qui prend un grand plaisir en ses commandements » (Ps. 112 : 1) ;
                    - en recherchant quelle est sa volonté, pour la connaître et la faire : « Ils me cherchent tous les jours et prennent plaisir à connaître mes voies » (És. 58 : 2) ;
                    - en servant le Seigneur : « Sers-le [Dieu] avec un cœur parfait et une âme qui y prenne plaisir » (1 Chr. 28 : 9) ;
                    - en s’approchant de Dieu : « Ils trouvent leur plaisir à s’approcher de Dieu » (És. 58 : 2) ; « Approchez-vous de Dieu, et Il s’approchera de vous » (Jac. 4 : 8) ; « Mais, pour moi, m’approcher de Dieu est mon bien » (Ps. 73 : 28) ;
                    - par le maintien de la communion avec le Père et son Fils Jésus Christ : « Notre communion est avec le Père et avec son fils Jésus Christ. Et cela nous vous l'écrivons afin que votre joie soit complète » (1 Jean 1 : 3b-4).

                          Toujours mieux connaître Christ

            Certainement, le croyant trouvera son plaisir sur la terre à être occupé, dans son cœur et ses pensées, de la Personne qui l’a aimé lorsqu’il était haïssable, qui l’a sauvé alors qu’il était perdu, qui lui a donné la vie alors qu’il était mort, qui use de grâce et de bonté envers lui chaque jour, qui lui a préparé une place auprès de Lui dans le ciel, et qui vient bientôt le chercher pour qu’il soit pour toujours avec Lui.
            Nous allons passer une éternité de bonheur et de repos auprès de notre Sauveur et Seigneur Jésus Christ qui est dans les cieux. En attendant, puissions-nous trouver notre plaisir sur la terre à faire toujours plus de progrès dans la connaissance de sa Personne, de sa grâce et de son œuvre de salut !

                  Quel autre ai-je aux cieux,
                  
Quel autre en ces lieux,
                  
Que toi, mon Sauveur,
                  
Mon Berger, mon Guide, l’Ami de mon cœur ?


Ph. F - mars 2020