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Esaïe 7, 8 et 9


Message d’Esaïe à Achaz (Es. 7 : 1-25)
            Un message d’encouragement
            Un signe merveilleux, en dépit du refus d’Achaz
L’imminence du jugement par l’Assyrien ; l’attente et l’espérance du prophète (Es. 8 : 5-22)
            Le rejet des eaux de Siloé
            Avertissement à tous ceux qui se dressent contre le peuple de Dieu
            Ne soyez pas effrayés
La venue du Messie annoncée (Es. 9 : 1-7)
 

            Quand nous lisons ces passages, c’est comme si nous lisions dans les évangiles. Il y a plusieurs versets dans ces trois chapitres qui sont cités dans le Nouveau Testament, et cela très directement en relation avec le Seigneur Jésus.


Message d’Esaïe à Achaz (Es. 7 : 1-25)

            Nous avons ici le message adressé par le prophète Esaïe au roi Achaz, dont nous avons l’histoire dans le livre des Rois et des Chroniques. En 2 Chroniques 28, nous apprenons qu’il était le fils de Jotham dont l’histoire nous est rapportée dans le chapitre 27, et qui lui-même était fils d’Ozias dont l’histoire nous est racontée dans le chapitre 26. Ce furent de bons rois, des rois pieux, bien que le roi Ozias ait mal terminé son règne. Du roi Jotham il est dit peu de chose, mais nous lisons que « Jotham devint fort, car il régla ses voies devant l’Eternel, son Dieu » (2 Chr. 27 : 6). C’est un très beau témoignage, car beaucoup de rois sont tombés lorsqu’ils sont devenus forts. Ici, nous avons un roi qui est devenu fort parce qu’il avait réglé ses voies devant l’Eternel, son Dieu ; précieux exemple pour nous tous. Achaz était le fils de ce roi pieux, mais il a été un mauvais roi, allant très loin dans l’éloignement de Dieu comme on peut le lire dans le chapitre 28 de 2 Chroniques. Il était extrêmement idolâtre : « Au temps de sa détresse, il ajouta aussi à son péché contre l’Eternel, lui, le roi Achaz ; et il sacrifia aux dieux de Damas qui l’avaient frappé, et il dit : Puisque les dieux des rois de Syrie leur sont en aide, je leur sacrifierai, et ils me seront en aide » (2 Chr. 28 : 22-23). Pour finir, ce roi a fermé les portes de la maison de l’Eternel. Et pourtant c’est à lui que Dieu donne un message extraordinaire que nous avons ici en Esaïe 7.
            Dieu a voulu, semble-t-il, que ce roi fasse deux expériences : une expérience de grâce et une de jugement. Il a été attaqué par le roi de Syrie et par le roi d’Israël, mais cette attaque n’a pas réussi. Mais dans une autre occasion, les attaques successives du roi de Syrie et du roi d’Israël furent un véritable désastre pour le roi Achaz et son peuple (2 Chr. 28). Ce roi a connu des détresses avec son peuple, mais cela ne l’a pas conduit à chercher Dieu, bien qu’il y ait été expressément invité.

                        Un message d’encouragement

            Ces messages que ce roi a reçus nous sont bien utiles pour nous fortifier aussi encore aujourd’hui. La première parole qu’Esaïe a dite à ce roi, qui tremblait avec son peuple comme quand les arbres de la forêt sont agités par le vent, est celle-ci : « Prends garde et sois tranquille ; ne crains point, et que ton cœur ne défaille pas devant ces deux bouts de tisons fumants, devant l’ardeur de la colère de Retsin et de la Syrie, et du fils de Remalia… » (Es. 7 : 4). Cette tranquillité, nous sommes toujours invités à la trouver auprès de Dieu. Le même prophète déclare au chapitre 30 : « Car ainsi dit le Seigneur, l’Eternel, le Saint d’Israël : C’est en revenant et en vous tenant en repos que vous serez sauvés ; dans la tranquillité et dans la confiance sera votre force » (v. 15). Nous trouvons cette tranquillité par la confiance en Dieu. C’est une chose très précieuse. Le cœur de ce roi aurait pu s’apaiser avec tout son peuple en se confiant en Dieu. Son cœur n’aurait pas défailli et il n’aurait pas craint. Il aurait vu la délivrance de l’Eternel comme le peuple en avait fait l’expérience dans le livre de l’Exode, où nous lisons : « Et Moïse dit au peuple : Ne craignez point ; tenez-vous là, et voyez la délivrance de l’Eternel, qu’il opérera pour vous aujourd’hui ; car les Egyptiens que vous voyez aujourd’hui, vous ne les verrez plus, à jamais. L’Eternel combattra pour vous, et vous, vous demeurerez tranquilles (ou : vous vous tairez) » (14 : 13-14). L’homme est un être tellement agité. Ce sont des choses que nous connaissons dans notre vie, n’est-ce pas ? Mais Dieu est toujours là pour nous dire :  Prends garde et sois tranquille, confie-toi en Moi ; j’agirai, je ferai quelque chose pour toi.

                        Un signe merveilleux, en dépit du refus d’Achaz

            L’Eternel dit encore à Achaz de demander un signe, de le demander pour lui, de la part de son Dieu. C’est une chose merveilleuse d’avoir un signe de la part de Dieu, Il peut nous en donner encore aujourd’hui, et de bien des manières : un signe dans notre vie, dans des circonstances difficiles, dans des choix que nous avons à faire ou simplement pour manifester Sa présence. Dieu avait donné autrefois plusieurs signes à Gédéon, des signes que cet homme a demandés, et puis un autre encore que Dieu dans sa bonté lui avait proposé (Jug. 6 et 7). Gédéon n’a pas refusé ; il était bien reconnaissant que l’Eternel le fortifie ainsi. Il sentait sa faiblesse, ce n’était pas un homme téméraire ; il acceptait d’être fortifié par Dieu.
            Mais ici le roi Achaz n’est pas du tout dans les mêmes dispositions. Il refuse de demander le signe de Dieu, pour une raison qui n’est pas valable. Dire : « Je ne le demanderai pas, et je ne tenterai pas l’Eternel », n’a pas grande valeur de la part d’un homme qui, de toute façon, n’a pas de relation avec Dieu. Toute sa vie a été une révolte contre l’Eternel. Mais l’Eternel dit : « Demande pour toi un signe… demande-le dans les lieux bas ou dans les hauteurs d’en haut ». Dieu va donner un signe très spécial, un signe d’une chose que l’on peut voir en bas sur la terre, et qu’on peut voir aussi en haut dans le ciel. C’est la personne d’Emmanuel. On peut voir la personne du Seigneur Jésus dans le ciel et aussi sur la terre. Dieu donne ce signe, qu’Achaz le veuille ou non, un signe qui sera utile pour une multitude de personnes sur la terre, dans tous les temps. Encore aujourd’hui ce signe est devant nous. Dans notre pays, tout le monde fête Noël, beaucoup dans le monde savent que la vierge a conçu et enfanté un fils, et que son nom était Emmanuel. Ce signe est toujours là devant les yeux des hommes, de la part de Dieu. Cet enfant nous a été donné de Dieu. C’est une vierge qui concevra, sans avoir connu un homme ; c’est donc Dieu lui-même qui a donné la vie à cet enfant. Il s’est simplement servi d’une vierge, qui par ailleurs était une âme pieuse. Cet enfant a eu un nom extraordinaire : Emmanuel, « Dieu avec nous ». Dieu avec nous dans cet enfant ! Dieu avec nous dans un homme, une chose qui n’était jamais arrivée sur la terre. N’est-ce pas un signe extraordinaire, la ressource suprême pour le peuple d’Israël, tremblant devant ses ennemis ? Quand Emmanuel est là, avec son peuple, il n’y a vraiment plus rien à craindre. On peut vraiment être tranquille. Les disciples autrefois ont fait cette expérience avec le Seigneur, dans des scènes merveilleuses que nous lisons dans les évangiles. Dans les périls, ils ont expérimenté qu’avec le Seigneur Jésus, on est tranquille, parce qu’Il est le Tout-puissant. Il est là pour nous, Il est venu pour nous donner son secours dans nos épreuves sur la terre, non seulement de la part des hommes méchants de ce monde, comme ceux qui étaient à ce moment-là devant Achaz, mais bien plus encore face au péril du jugement de Dieu dans notre état de péché. Nous lisons bien au début de l’évangile de Matthieu que le Messie est venu pour « sauver son peuple de ses péchés » (Matt. 1 : 21)
            « Il mangera du caillé et du miel, pour savoir rejeter le mal et choisir le bien ». Voilà l’Homme pieux sachant toujours choisir le bien. Cette Personne merveilleuse doit devenir le Maître absolu de notre vie ! Nous voyons un peu plus loin, au verset 22 de ce chapitre, qu’au temps de la détresse qui vient s’abattre sur le pays par l’Assyrien, il y a des personnes « qui seront de reste au milieu du pays ». Remarquez que celles-là ont le même « aliment » qu’Emmanuel : « tous ceux qui seront de reste au milieu du pays mangeront du caillé et du miel ». Le Seigneur ne veut-Il pas nous donner également de manger ce caillé et ce miel ? Ne veut-Il pas nous apporter des ressources spirituelles pour la piété, pour savoir rejeter le mal et choisir le bien ? Ne sommes-nous pas confrontés durant toute notre vie à un tel choix ?


L’imminence du jugement par l’Assyrien ; l’attente et l’espérance du prophète (Es. 8 : 5-22)

                        Le rejet des eaux de Siloé

            « Et l’Eternel me parla encore, disant : Parce que ce peuple rejette les eaux de Siloé qui vont doucement, et qu’il trouve son plaisir en Retsin et dans le fils de Remalia ; à cause de cela, voici, le Seigneur fait monter sur eux les eaux du fleuve, fortes et grosses, le roi d’Assyrie et toute sa gloire ; et il montera sur tout son lit, et s’en ira par-dessus tous ses bords ; et il traversera Juda, il débordera et passera outre, il atteindra jusqu’au cou ; et le déploiement de ses ailes remplira la largeur de ton pays, ô Emmanuel » (Es. 8 : 5-8).
            Voyez encore comment la « tranquillité » de la grâce de Dieu coule ici. Nous savons que Siloé se trouve dans les évangiles. Le Seigneur avait mis de la boue comme un onguent sur les yeux de cet homme aveugle dès sa naissance et lui a dit : « Va, et lave-toi au réservoir de Siloé (ce qui est, interprété, Envoyé) » (Jean 9 : 7). Christ n’est-il pas le divin Envoyé ? Ces eaux de Siloé sont une image des eaux de la grâce de Dieu. Elles sont à la disposition de quiconque est aveugle. Ce peuple rejetait les eaux de Siloé qui vont doucement et qui pourtant leur étaient données de Dieu. Pendant toute notre vie, nous pouvons puiser à ces « eaux de Siloé », que ce soit dans les situations compliquées ou celles qui sont plus faciles.

                        Avertissement à tous ceux qui se dressent contre le peuple de Dieu

            Ils se dressent en fait contre Dieu : « Ceignez-vous, et vous serez brisés ! Prenez un conseil, et il n’aboutira à rien ; dites la parole, et elle n’aura pas d’effet, car Dieu est avec nous (en Hébreux : Emmanuel) » (Es. 8 : 9-10). Tous les hommes incrédules tomberont un jour sous les pieds d’Emmanuel, de Celui qui a été le petit enfant dont la naissance venait d’être annoncée au chapitre précédent. Il deviendra le grand Roi sur la terre, sur toutes les nations, sur tous les pays du monde. Cette vision prophétique devait inspirer une attitude pieuse aux hommes qui vivaient alors au milieu d’un peuple rebelle.
            « Ne craignez pas leur crainte, et ne soyez pas effrayés ; l’Eternel des armées, lui, sanctifiez-le, et que Lui soit votre crainte, et Lui, votre frayeur » (v. 12-13). Ces versets sont cités dans la première épître de Pierre : « Qui est-ce qui vous fera du mal, si vous êtes devenus imitateurs de celui qui est bon ? Mais si même vous souffrez pour la justice, vous êtes bienheureux ; ne craignez pas leur crainte, et ne soyez pas troublés, mais sanctifiez le Seigneur - le Christ - dans vos cœurs » (3 : 13-15). Nous devons veiller à ne pas nous laisser entraîner à avoir les mêmes craintes et les mêmes troubles que ce monde. L’homme qui vit sans Dieu se trouve confronté à une multitude de problèmes et de difficultés qui sont une source d’inquiétude continuelle. Mais le croyant vit dans la présence de Dieu !

                        « Ne soyez pas effrayés »

            Le résidu devait sanctifier l’Eternel et dans 1 Pierre il est dit de « sanctifier le Christ Jésus dans son cœur » (3 : 15). Qu’est-ce que cela signifie ? On peut dire que le croyant élève le Dieu de sainteté au-dessus de tout problème. Il ne perd pas de vue sa gloire ; pour lui, Dieu, son Père, ainsi que le Christ Jésus, sont essentiellement purs et souverainement parfaits, maîtres de tout ce qui arrive et ils sont ses protecteurs. Le croyant ne cesse de les célébrer dans son cœur ; c’est ce qui le place au-dessus des craintes, des troubles, de l’agitation des hommes qui cherchent par eux-mêmes des solutions à leurs problèmes. De plus, ce passage, cité par Pierre, s’applique aux situations douloureuses où le croyant souffre pour la justice, souffre injustement. Il est bien pénible de traverser de telles situations ; nos enfants y sont exposés à l’école et peuvent également en être troublés. Pensons au Seigneur Jésus qui a connu tellement d’injustices et qui, sans menacer s’en remettait à celui qui juge justement (1 Pier. 2 : 23). Sanctifions donc le Christ Jésus dans nos cœurs en ayant toujours une bonne conscience devant les hommes et devant Dieu.
            Le verset 14 est également cité dans la première épître de Pierre au chapitre 2 (v. 8). Nous y voyons clairement qu’il s’applique au Seigneur Jésus. Il est une pierre d’achoppement et un rocher de trébuchement pour ceux qui ne croient pas. Soit on reçoit le Seigneur, le Fils de Dieu, Emmanuel, dans son cœur, soit on tombera sur Lui, comme on trébuche sur une pierre. Le Seigneur a dit lui-même : « Celui qui tombera sur cette pierre sera brisé ; mais celui sur qui elle tombera, elle le broiera » (Matt. 21 : 44). Mais pour ceux qui le reçoivent, il sera « pour sanctuaire » (v. 14), un lieu saint de la présence de Dieu. Jésus lui-même est un sanctuaire, un saint temple, lieu de rencontre entre l’homme et Dieu. De plus, le Seigneur nous dit : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; nous viendrons à lui et nous ferons notre demeure chez lui » (Jean 14 : 23). Quelle chose !


La venue du Messie annoncée (Es. 9 : 1-7)

            Le chapitre 8 s’est terminé avec les mots « obscurité » et « épaisses ténèbres » ; le chapitre suivant nous annonce que « le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière » (v. 2) ! Ce passage est cité au début de l’évangile de Matthieu (4 : 15-16). Cela se passe dans le pays de Zabulon et de Nephthali, le chemin de la mer, au-delà du Jourdain, qui est la Galilée des nations. C’est là que le Seigneur a porté ses pas en tout premier lieu, exerçant son ministère de grâce, de vérité et de lumière. Nous, qui sommes des nations, ne serions-nous pas touchés par une telle grâce ? Christ veut être notre lumière et resplendir dans notre cœur ! Oui, l’Orient d’en haut nous a aussi visités alors que nous étions assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort (Luc 1 : 78-79). Le Seigneur s’est rapproché ensuite de Jérusalem et a envoyé ses témoins, après sa résurrection, dans le monde entier.
            Le verset 3 du chapitre 9 nous montre que là où y a de la lumière, il y a aussi la joie : « tu lui as accru la joie ; ils se réjouissent devant toi, comme la joie à la moisson, comme on est transporté de joie quand on partage le butin » ; et il y a délivrance : « tu as cassé le joug qui pesait sur elle, et la verge de son épaule, le bâton de son oppresseur, comme au jour de Madian » (v. 4). Il n’y a que Dieu qui puisse faire cela, il n’y a que le Seigneur Jésus qui puisse casser le joug qui pèse sur l’homme. Ce joug pesant, c’est le péché. Rappelons-nous des paroles du Seigneur Jésus : « Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres » (Jean 8 : 36). Quelle délivrance, quel sujet d’allégresse !
            « Car un enfant nous est né, un fils nous a été donné, et le gouvernement sera sur son épaule ; et on appellera son nom : Merveilleux, Conseiller, Dieu fort, Père du siècle, Prince de paix. A l’accroissement de son empire, et à la paix, il n’y aura pas de fin, sur le trône de David et dans son royaume, pour l’établir et le soutenir en jugement et en justice, dès maintenant et à toujours. La jalousie de l’Eternel des armées fera cela » (v. 6). Ce verset nous présente encore cet enfant merveilleux, ce Fils et ses titres divins, Celui qui sera établi pour toujours sur le trône de David. Le gouvernement sera sur son épaule et son règne sera magnifique ! Le Seigneur n’est-Il pas le Merveilleux, Celui qui force notre admiration ? N’est-Il pas tellement grand, si beau, si plein de grâce, si parfait, si plein de vérité, si humble, si doux ? Oui, le Seigneur Jésus est merveilleux. Il est notre divin Conseiller ; Il nous donne les bonnes directions pour notre vie. Il est le Dieu fort, le Père du siècle, celui que rien n’arrête et qui remplit tout. Il est le Prince de paix, Celui qui vient apporter la vraie paix, dont l’homme a besoin, la paix du cœur ! Dieu agrandira à l’extrême son Fils sur la terre et lui seul saura aussi établir un empire de paix.

            Quel immense privilège n’avons-nous pas de connaître Emmanuel, de Lui appartenir, de L’aimer et de L’attendre des cieux !

                    Tout mon cœur s’enflamme
                    
Lorsque je te vois,
                    
Des yeux de mon âme,
                    
O grand Roi des rois !
                    
Régner en puissance
                    
Sur tout l’univers,
                    
Et, par ta présence, 
                    
Briser tous les fers.


D’après A. S – 04-08-2019