bible-notes.org

Imprimer ou partager la page :

LA DEUXIÈME ÉPÎTRE AUX CORINTHIENS (4)


LA GLOIRE DE DIEU DANS DES VASES DE FAIBLESSE
            CHAPITRE 4
                    L’évangile de la gloire du Christ (v. 1-6)
                    La faiblesse du serviteur et la puissance de Dieu
                    La résurrection et la gloire à venir
 

LA GLOIRE DE DIEU DANS DES VASES DE FAIBLESSE

                        CHAPITRE 4

            Dans la première division de l’épître (ch. 1-7), les chapitres 4 et 5 constituent la troisième subdivision.
            Paul y parle de son ministère. Dans le chapitre 4 spécialement, mais aussi ailleurs, il emploie le pronom « nous » pour parler avant tout de lui-même. Cependant ce « nous » est encourageant : ces vérités et cette vie sont aussi accessibles à tout chrétien.
            Le thème du service de l’apôtre est l’évangile de la gloire de Christ (v. 1-6). Son service s’accomplit maintenant dans la faiblesse humaine, mais par la puissance de Dieu (v. 7-12). Et le terme du service, c’est l’espérance de la résurrection et la gloire à venir (v. 13-18).

                                    L’évangile de la gloire du Christ (v. 1-6)

                                                Le comportement du serviteur devant le monde (v. 1-2, 5)
 
            Ayant affaire au Père des miséricordes qui lui a confié un tel ministère, Paul n’était pas découragé ni las dans son âme (v. 2, 16). Il ne pensait pas à lui-même, mais à son service.
            Au chapitre 3, nous avons vu une série de contrastes. Maintenant, voilà le premier d’une nouvelle série :
                    – le ministère est glorieux,
                    – le ministre est l’objet de miséricorde.

            Son premier souci est d’être manifesté fidèle devant Dieu et devant les hommes. Si Paul est déjà recommandé par l’existence d’une assemblée à Corinthe (3 : 2), il le sera aussi par sa marche en pleine lumière, et cela devant toute conscience d’homme. C’était une préoccupation permanente de l’apôtre. Il le déclare devant Ananias et Félix (Act. 24 : 16 ; 1 Cor. 9 : 27 ; Héb. 13 : 18).
            Paul est conscient de la gloire de son message : c’est l’évangile de la gloire du Christ. Il ne faut pas traduire, comme certaines versions, « le glorieux évangile », car il s’agit ici de la bonne nouvelle de la gloire du Christ. C’est plus que l’évangile du salut. Ce dernier est bien sûr vital, mais ici il s’agit du Sauveur lui-même, image de Dieu, glorifié dans le ciel.
            Cette gloire que Dieu lui a donnée (1 Pier. 1 : 21) est le signe du triomphe complet remporté à la croix. Vouloir ajouter quelque chose à cet évangile serait vouloir ajouter quelque chose à cette gloire. De même, il faut prendre garde à n’en rien retrancher. Les autres apôtres avaient été les témoins oculaires de la résurrection du Seigneur. Dans le livre des Actes, quand l’évangile est présenté, la résurrection est toujours mentionnée comme un fait essentiel. Mais Paul, lui, fut témoin oculaire de sa gloire dans le ciel, apparue quand il était sur le chemin de Damas. Ainsi « son » évangile est celui de la gloire du Christ.
            Dans son désir d’agir en pleine lumière, il prend bien soin de ne s’exposer à aucun reproche de la part de ceux qui entendent son message. Il se garde scrupuleusement de toute falsification de la parole de Dieu (v. 2 ; 2 : 17).

                                                La réponse du monde au ministère (v. 3-4)

            Mais quel est le comportement du monde en face de l’évangile ? Si celui-ci est voilé, si notre message n’est pas clair, cela peut être mis à notre charge (v. 3).
            Mais nous avons ici le monde en tant que système où règne le diable. Dans cet évangile, la pleine manifestation de Christ, l’image de Dieu, déclenche l’opposition de Satan. Il ne faut pas s’en étonner. Pour fermer la porte de la connaissance, il se sert de l’incrédulité de l’homme qui donne effet à son pouvoir. Les incrédules sont aveuglés. Ils sont appelés ici « ceux qui périssent » ; triste et solennelle appellation, qui se retrouve ailleurs dans cette épître (2 : 15), ou dans une autre (2 Thes. 2 : 10).
            Il existait alors et il existe encore deux classes d’hommes :
                    – les croyants qui voient par la foi la gloire du Dieu invisible par Celui qui en est l’image (1 Tim. 1 : 17 ; 6 : 16 ; Col. 1 : 15),
                    – les incrédules, aveuglés et pris par le pouvoir des ténèbres.

            L’incrédulité voile tout : pour Israël, nous avons vu au chapitre précédent que Moïse mettait un voile sur sa face. Ainsi, le peuple, au désert, ne put voir la gloire de la bonté de l’Eternel. Du temps du Seigneur à nos jours, il y a, pour ce peuple, un voile sur les Ecritures : c’est l’incompréhension. Il y a aussi un voile sur leur cœur : c’est l’endurcissement.
            Et maintenant, l’évangile est voilé au monde incrédule. Satan serait impuissant si l’homme ne l’écoutait pas. Mais l’inexplicable volonté de l’homme déchu est de choisir les ténèbres et non la lumière, de préférer l’esclavage de Satan à la liberté offerte par Dieu.
            Notons l’expression : « le dieu de ce siècle » (v. 4), plus forte que d’autres appellations comme : « chef de ce monde » (Jean 14 : 30) , « chef de l’autorité de l’air » (Eph. 2 : 2).
            Le « siècle » est le « présent siècle mauvais », c’est-à-dire le monde moral d’où l’évangile nous a retirés (Gal. 1 : 4). Il n’est pas amélioré par le christianisme. Le monde n’est pas converti par l’évangile pour l’instant. Il faudra attendre l’avènement du Prince de la paix et du Soleil de justice (Mal. 4 : 2) pour que l’ordre moral de ce monde soit changé. Néanmoins, on voit au verset 6, qu’une lumière morale, la vraie lumière, a resplendi en Christ (Jean 1 : 5). Les croyants, recevant dans leurs cœurs cette lumière, en seront les reflets, des luminaires dans ce monde (Phil. 2 : 15).

                                                L’attitude de l’apôtre Paul (v. 5)

            A propos de son ministère, oral ou écrit, l’apôtre met encore les choses au point. Il veut qu’on sache qu’il n’est lui-même ni le thème, ni le but de son message. S’il parle de lui, c’est pour se désigner comme « esclave de tous ». Il se constitue esclave volontaire pour l’amour de Jésus. Quelle beauté, quelle simplicité dans ce langage, et aussi quelle vérité ! Il était vraiment imitateur de Christ (1 Cor. 11 : 1).
            Rappelons-nous les paroles du Seigneur : « Que le plus grand parmi vous soit comme le plus jeune, et celui qui conduit comme celui qui sert… moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert » (Luc 22 : 26-27). Qu’est-ce qui poussait Paul à cela ? L’amour de Jésus. De même, s’il était livré à la mort, c’est encore « pour l’amour de Jésus » (v. 11). Que cet exemple nous incite à plus de disponibilité et à plus de consécration pour le service que le Seigneur veut nous confier.
            Si l’apôtre ne se prêchait pas lui-même, en revanche il prêchait le Seigneur. Ce fut d’abord Jésus Christ crucifié (1 Cor. 2 : 1).

                                                La puissance de Dieu pour donner efficacité au ministère (v. 6) 

            Un parallèle est établi entre le monde physique et le monde moral.
            Le Dieu Créateur, par un effet de sa puissance, a fait la lumière. Elle a traversé les ténèbres de la face de l’abîme, et celles-ci se sont enfuies.
            Le Dieu Rédempteur, par un effet de son amour, apporte la vraie lumière dans la nuit de ce monde. Ce n’est rien moins que la gloire de Dieu.
            La création a eu pour théâtre le monde entier. La nouvelle création a eu pour théâtre notre cœur misérable, ténébreux et limité.
            Mais ici, il s’agit d’abord du cœur de l’apôtre. Pense-t-il alors à sa conversion extraordinaire ? Probablement, mais pas uniquement. Le Dieu qui a voulu au commencement que la lumière soit, a voulu aussi qu’un jour, Saul de Tarse porte l’évangile de la gloire de Christ. Pour cela, Il a d’abord illuminé son cœur. Une lumière était allumée dans le cœur de Paul, d’où elle rayonnera aux yeux des hommes. « L’amour de Christ nous étreint », dit-il plus loin (5 : 14). De l’abondance du cœur, sa bouche parlait (voir Matt. 12 : 34 ; Luc 6 : 45). C’est un principe général. On ne peut donner aux autres que ce que l’on a reçu soi-même. La fontaine d’eau jaillissant en vie éternelle coule de celui qui a reçu pour lui-même l’eau de la vie (Jean 4 : 14). Le cœur jouit profondément de cette lumière qui l’inonde. Mais le but de celle-ci est de resplendir au dehors.
            S’il y a de la lumière dans nos cœurs, il y en aura sûrement autour de nous. L’apôtre pouvait affirmer qu’il faisait luire autour de lui la connaissance de la gloire de Dieu. Pouvons-nous être aussi affirmatifs ?

                                    La faiblesse du serviteur et la puissance de Dieu

            Si le paragraphe précédent (v. 1-6) a parlé du message glorieux de Dieu, l’apôtre parle maintenant du messager, en prenant son propre exemple. Un nouveau contraste apparaît entre un trésor et le vase de terre qui le contient.

                                                Un « vase de terre » (v. 7)

            L’homme, créature de Dieu, mais formé de la terre, poussière du sol (Gen. 2 : 7), est comparé à un vase d’argile (Jér. 18 : 6 ; Rom. 9 : 21).
            L’apôtre évoque l’histoire de la victoire de Gédéon sur Madian (Jug. 7 : 16-22). Il ne fallait pas que les hommes de Gédéon soient nombreux. Ils n’avaient pas d’arme, mais seulement des cruches, des torches dans les cruches et des trompettes. Les torches sont l’image de la lumière céleste, précisément cette connaissance de la gloire de Dieu dans la face de Christ (v. 6). Les cruches (ou les vases de terre), sans valeur propre, étaient destinées à être brisées. C’est l’image de la nature humaine qui doit disparaître devant l’œuvre de Dieu. Alors, la lumière peut resplendir.
            Il ne devait pas y avoir de méprise sur l’origine de la victoire sur Madian. Toute la gloire devait revenir à Dieu. Mais ici, il est plutôt question de témoignage que de combat, quoique le témoignage amène des combats.
            Un messager de peu de valeur est donc porteur d’un message de grande valeur. Le vase brisé n’est pas un obstacle au trésor. Dieu n’a pas choisi des anges qui auraient semblé plus puissants et plus aptes que des hommes. La propension aux défaillances reste inhérente à la nature humaine, même chez l’homme renouvelé. Dans sa sagesse, Dieu choisit les hommes qui peuvent ainsi rendre témoignage à la grâce dont ils sont les objets. Les anges, certes, sont aptes à déployer la puissance divine. Mais quant à la puissance de Dieu en grâce, ils n’en sont que les spectateurs attentifs et non les heureux bénéficiaires.
            Paul, dans son humilité, se présente comme un vase de terre. Par ordre de valeur décroissante, les vases peuvent être d’or, d’argent, d’airain, de fer, de terre. Ceux-ci seuls peuvent être brisés. Oui, c’est à dessein que Dieu place sa gloire dans un vase sans gloire. Plus la faiblesse du témoin est manifestée, plus la puissance de Dieu est éclatante. Il n’y a pas de conformité entre le trésor et le vase ; des conflits apparaissent donc, présentés dans les versets suivants

                                                La faiblesse du vase et la puissance de Dieu (v. 8-9)

            Le serviteur de Dieu (Paul en particulier) connaissait tribulation, perplexité, persécution et abattement. Cependant, il n’y avait pas de désespoir en lui, car le soutien est divin. En écrivant cela, Paul pensait-il à la mort d’Etienne ? Il y avait assisté et y avait consenti. Le visage du premier martyr chrétien reflétait la lumière céleste, alors que son corps était presque dans la tombe.
            L’apôtre met ici en parallèle d’une manière saisissante les épreuves et souffrances endurées dans la nature humaine du serviteur de Dieu (le vase), et les ressources divines qui permettent de les supporter et d’en être victorieux :


Les épreuves du vase                                 Le secours divin

Dans la tribulation
de toute manière,                                      mais non pas dans la détresse ;
Dans la perplexité,                                    mais non pas sans ressource ;
Persécutés,                                               mais non pas abandonnés ;
Terrassés,                                                 mais ne périssant pas ;
Portant toujours partout                            afin que la vie de Jésus soit
dans le corps la mort de Jésus,                manifestée dans notre corps.
 

            Le vase est brisé – en figure – quand nous réalisons en pratique notre mort avec Christ ; alors la vie de Jésus peut se manifester sans entrave. Nous sommes invités à porter la mort de Jésus, pour manifester la vie de Jésus. Notre témoignage dans ce monde consiste donc à représenter Jésus, l’homme humble et débonnaire, à vivre comme Il a vécu et à marcher comme Lui-même a marché (1 Jean 2 : 6).
            Cet enseignement de l’apôtre se rattache à la portée spirituelle de la circoncision du peuple d’Israël à Guilgal (Jos. 5 : 2-9). La Parole indique trois aspects de la mortification de la chair dans le croyant :
                    – « Vous êtes morts et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu » (Col. 3 : 3). C’est la déclaration divine de la position du chrétien suivie de l’appel à en réaliser les conséquences : « Mortifiez donc vos membres qui sont sur la terre » (Col. 3 : 5).
                    – « Tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché, mais pour vivants à Dieu dans le Christ Jésus » (Rom. 6 : 11). C’est l’exhortation pratique à prendre cette position par la foi.
                    –. « Portant toujours partout dans le corps la mort de Jésus, afin que la vie aussi de Jésus soit manifestée dans notre corps » (v. 10). C’est enfin la réalisation effective des vérités précédentes par un homme (l’apôtre Paul) qui mettait son enseignement en pratique.

                                                Le chemin de la mort vers la vie (v. 10-12)

            Alors nous découvrons par où passe ce chemin d’exercices de cœur et de piété : c’est la mort suivie de la vie. La réalisation morale de cette mort dans le cœur de Paul, c’est la mort de soi-même (v. 10). Ne rien manifester de soi, seulement la vie de Christ. La déclaration de l’apôtre implique une notion de permanence : « Toujours, partout, la mort (litt. : le mourir) de Jésus ».
            La même pensée se retrouve au verset 11, mais la réalisation de cette mort est alors forcée par les circonstances permises par Dieu. C’est par une telle abnégation que Paul imitait le parfait et divin modèle : pas de volonté propre ni d’énergie charnelle. Ses facultés, son intelligence, sa mémoire, sa force de caractère, tout était mis à la disposition de son Seigneur et maître. Quand on voyait Paul, il apparaissait méprisable, misérable, périssant de jour en jour. Ainsi toute l’attention et l’admiration étaient concentrées sur le trésor qu’il contenait, c’est-à-dire Christ.
            Le résultat de ce comportement de l’apôtre est la vie de Jésus manifestée en lui et autour de lui (v. 12). Dans le monde animal, la mort succède à la vie. Dans le monde spirituel, la vie succède à la mort. En effet, les versets 10 à 12 aboutissent chacun à la vie divine.
            Si le vase a la moindre valeur, la lumière est obscurcie. Si le vase est brisé, la lumière de la vie brillera. Si la mort dans le corps est réalisée en Paul, rien d’autre que la vie de Christ n’opérera envers les Corinthiens.
            Citons les paroles d’un croyant au sujet de l’apôtre : Quelle vocation glorieuse pour un homme que d’être ainsi assimilé à Christ, d’être le vase de la puissance de la vie pure, et par le moyen d’une abnégation absolue de soi-même, et de la vie même, d’être moralement semblable à Jésus !

                                    La résurrection et la gloire à venir

                                                La résurrection (v. 14)

            Ces versets montrent l’issue glorieuse de ce chemin. Il y a eu d’abord la foi : « croire », puis le témoignage : « parler », d’où la persécution du témoin jusqu’à la mort. Mais la résurrection est aussi certaine que celle de Christ. Paul peut vouloir dire : j’ai cru aux ressources divines, c’est pourquoi j’ai délivré ce message sans réserve quoi qu’il pût m’en coûter. L’apôtre savait que Dieu, qui avait ressuscité Christ d’entre les morts, le ressusciterait aussi. Paul et les Corinthiens (avec tous les croyants) seraient alors présentés avec Christ dans la gloire de Dieu (v. 14). La citation du Psaume 116 (v. 10) prend une force nouvelle sous la plume de Paul, car le Dieu de résurrection est maintenant pleinement révélé.
            La résurrection de Jésus Christ englobe celle de tout son peuple, donc celle de Paul, celle des Corinthiens, et la nôtre. Christ est les prémices de ceux qui se sont endormis (1 Cor. 15 : 20 ; 1 Thes. 4 : 14 ; Eph. 1 : 19).

                                                Les actions de grâce (v. 15)

            Quel encouragement puissant : il produira les actions de grâces (v. 15) ! Mais il y a des motifs immédiats de reconnaissance. « Tout est pour vous », c’est-à-dire : l’évangile de la gloire de Christ, la connaissance de la gloire de Dieu, le travail et les exercices de cœur de Paul.
            Quelques Corinthiens, ayant fait leur profit de ces choses, avaient une influence bénéfique pour tous. Et le résultat, c’est la reconnaissance dans leurs cœurs et la gloire pour Dieu.

                                                L’éternelle jeunesse (v. 16)

            En liaison avec cette gloire, l’apôtre n’accepte pas d’être lassé. Nous avons maintenant un nouveau contraste, le troisième de ce chapitre. D’un côté il y a le dépérissement naturel du corps physique. Les fatigues du service avaient marqué l’apôtre. Il parle de lui comme d’un vieillard, en s’adressant à Philémon (Phm. 9), alors qu’il n’avait même pas 60 ans, pense-t-on, à ce moment-là.
            Précisons, en effet, que l’homme extérieur ne signifie pas la chair, notre vieille nature. Celle-ci, hélas, ne dépérit pas de jour en jour, bien au contraire. L’homme extérieur ne s’identifie pas au vase (v. 7), qui fait penser à l’être moral dont le brisement est nécessaire. Il s’agit simplement du corps physique au sens littéral (comp. 5 : 1).
            En opposition avec l’homme extérieur qui dépérit, il y a le renouvellement de l’homme intérieur. Il s’agit ici de la vie spirituelle. La même expression est employée ailleurs (Rom. 7 : 22 ; Eph. 3 : 16), pour montrer que l’homme intérieur prend plaisir à la loi de Dieu, et qu’il est fortifié en puissance par l’Esprit.
            Cette vie spirituelle inaltérée par l’âge avait déjà été affirmée dans l’Ancien Testament : « Ceux qui sont plantés dans la maison de l’Eternel fleuriront dans les parvis de notre Dieu. Ils porteront du fruit encore dans leur blanche vieillesse, ils seront pleins de sève et verdoyants » (Ps. 92 : 13-14).

                                                La gloire future (v. 17)

            Ce verset introduit un quatrième contraste entre le présent et l’avenir. Les épreuves, malgré leur intensité, sont estimées légères et courtes au regard de la gloire future. Les souffrances du temps présent ne sont pas dignes d’être comparées avec la gloire à venir, écrit l’apôtre aux Romains (8 : 18).
            Comment pouvait-il donc accepter les profondes souffrances dont il a fait état auparavant (v. 8-9) et sur lesquelles il donnera plus de détails (6 : 4-10 ; 11 : 23-28) ? La gloire qu’il contemplait et dont il était le reflet au dehors était aussi sa part personnelle. Il en jouissait déjà.
            Cette gloire est :
                    – infinie en quantité : « surabondante »,
                    – infinie en qualité : « un poids »,
                    – infinie en durée : « éternelle ».

            Quel cœur que celui de Paul ! Un cœur brisé, mais un cœur comblé ! On voit aussi le rapport entre la fidélité présente sur la terre et l’avenir éternel dans la gloire (v. 17). Il s’agit de ce qu’on a pu appeler les « promotions éternelles » (1 Cor. 3 : 8-15 ; 2 Tim. 4 : 7-8 ; 1 Pier. 1 : 7 ; 2 Pier. 1 : 5-11).

                                                Le regard de la foi

            Seule la foi, conviction des choses invisibles, nous fait apprécier ces valeurs incomparables. Les yeux de l’âme, ou plutôt du cœur (Eph. 1 : 18), voient, au-delà de la terre, les choses glorieuses du ciel et se fixent sur le Seigneur de gloire. C’est le dernier contraste de ce chapitre, entre les choses de la première création qui sont altérables, et celles de la nouvelle création qui sont inaltérables.


D'après « Sondez les Ecritures » (vol. 6)

 

A suivre