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LES VERTUS DU SANG DE CHRIST


Le sang, vie de toute chair
Le sang précieux de Christ
Le sang de Christ qui rend Dieu propice
Le sang de Christ qui a fait la paix
Le sang de Christ nous lave de nos péchés
Le sang de Christ qui justifie
Le sang de Christ qui achète
Le sang de Christ qui rachète
Le sang de Christ qui purifie
Le sang de Christ qui approche

 

Le sang, vie de toute chair

            La Parole de Dieu est très claire sur ce que représente le sang : c’est la vie, c’est l’âme de tout être vivant. C’est Dieu qui donne la vie et toute âme Lui appartient (Ezé. 18 : 4 ; Job 12 : 10). Lorsque nous lisons les écrits de Moïse, nous discernons quelque peu la portée de ce qu’exprime le sang et l’importance qu’il revêt aux yeux de Dieu.
            Après le déluge, lorsque Noé et sa famille se sont établis sur une terre purifiée par les eaux, l’Eternel leur a donné comme nourriture « tout ce qui se meut et qui est vivant ». Mais Il ajoute aussitôt cette instruction capitale : « Seulement, vous ne mangerez pas la chair avec sa vie (ou : son âme], c’est-à-dire son sang » (Gen. 9 : 3-6). L’importance de ce commandement est soulignée par sa répétition à de nombreuses reprises, faite à Israël, le peuple terrestre de Dieu. Citons, par exemple, Lévitique 17 : 10-14 : « Je mettrai ma face contre celui qui aura mangé du sang, et je le retrancherai du milieu de son peuple ; car l’âme [ou : la vie] de la chair est dans le sang ; et moi je vous l’ai donné sur l’autel, pour faire propitiation pour vos âmes ; car c’est le sang qui fait propitiation pour l’âme. C’est pourquoi… personne d’entre vous ne mangera du sang… Quant à la vie de toute chair, son sang est sa vie en elle… vous ne mangerez le sang d’aucune chair ; car l’âme de toute chair est dans son sang ; quiconque en mangera sera retranché » (voir encore Lév. 3 : 17 ; 7 : 26-27 ; 17 :10-14 ; Deu. 12 : 16).
            Notons que le commandement de Dieu ne se limite pas à Israël et à la période de la Loi, mais il s’étend, à travers les siècles, à tous les hommes. Aujourd'hui, les croyants respectent la parole de Dieu en s’abstenant de manger le sang. Lors de la conférence de Jérusalem sur la question du légalisme, l’apôtre Paul précise que les seules choses que les hommes des nations qui se tournent vers Dieu doivent observer rigoureusement, c’est de s’abstenir « des souillures des idoles, et de la fornication, de ce qui est étouffé et du sang » (Act. 15 : 19-20, 28-29).
            Lorsque l’Eternel va faire sortir son peuple d’Egypte, un agneau sans défaut devait être mis à part dans chaque maison d’Israélite ; puis il fallait l’égorger et placer de son sang sur les poteaux et le linteau de la porte de chaque maison. Dieu avait dit : « Je verrai le sang, et je passerai par-dessus vous » (Ex. 12 : 13). Ainsi le jugement ne tomberait pas sur les fils d’Israël, mis à l’abri par le sang de l’agneau de la Pâque.
            Sous la loi de Moïse, Dieu demandait à son peuple qu’il offre des sacrifices. Il y en avait deux sortes : soit des offrandes volontaires (holocaustes, offrande de gâteau, sacrifices de prospérité), seul moyen de s’approcher de Dieu dans le tabernacle ; soit des sacrifices obligatoires (pour le péché ou pour le délit), afin d’être purifié et pardonné du péché. Il s’agissait toujours de sacrifices sanglants – à part l’offrande de gâteau qui parle de Christ, homme saint et pur sur la terre, et dont toute la vie et la marche montaient en odeur agréable vers Dieu. Ce n’est que par la valeur de ces sacrifices et par le sang placé sous le regard de Dieu que le peuple pouvait être agréé et venir à Lui. Tous ces sacrifices, qui ponctuaient autrefois la vie du peuple d’Israël, évoquent pour le croyant de la période actuelle le seul sacrifice de Christ, la « seule offrande », faite « une fois pour toutes » (Héb. 10 : 14, 10).
            Dans les ordonnances données par Dieu à son peuple par Moïse, nous voyons que le sang Lui est présenté ; soit aspergé « tout autour de l’autel » (Lév. 1 : 5, 11, 15 ; 3 : 2, 8, 13), soit « versé au pied de l’autel de l’holocauste » ou sur les cornes de l’autel (Lév. 4 : 5-7, 16-18, 25, 30, 34). Du sang est encore versé à d’autres occasions : au grand jour des expiations, pour la purification du lépreux (voir Lév. 14, 16…). Celui qui était sous l’aspersion du sang était ainsi placé sous la protection de la pleine efficacité de ce sang, et selon l’appréciation que Dieu en avait.


Le sang précieux de Christ

            L’épître aux Hébreux nous apprend que tous ces sacrifices sanglants ne pouvaient cependant ôter un seul péché - ils n’étaient qu’un « acte remettant en mémoire les péchés » (Héb. 10 : 3) ; tout le sang versé ne faisait que rappeler les péchés devant Dieu, et il est ajouté qu’ « il est impossible que le sang de taureaux et de boucs ôte les péchés » (v. 4). Cependant, il était nécessaire que du sang soit répandu pour obtenir le pardon ; nous lisons en effet que « sans effusion de sang il n’y a pas de rémission » (Héb. 9 : 22).
            Les sacrifices de l’Ancien Testament nous sont présentés pour nous faire comprendre quelle est la valeur du sang de Jésus aux yeux de Dieu. Car ils évoquent tous l’œuvre de Christ, considérée sous différents aspects. Le sang versé par la mise à mort des animaux offerts parle avec puissance de la mort du Seigneur. L’épître aux Hébreux nous montre alors, par contraste avec les sacrifices de l’ancienne alliance, la parfaite efficacité du seul et unique sacrifice du Seigneur Jésus : il ôte définitivement tous les péchés de ceux qui croient, et Dieu les efface de sa mémoire (Héb. 10 : 17). Christ est venu et « avec (c’est-à-dire : dans la puissance de) son propre sang », Il a obtenu pour nous « une rédemption éternelle » (Héb. 9 : 11-12).
            Qu’y a-t-il de plus précieux aux yeux de Dieu que la Personne de son Fils bien-aimé ? Du début à la fin de sa Parole, Dieu nous entretient de Celui qui remplit son cœur. Cependant, le dessein de Dieu pour sauver l’homme pécheur, coupable et rebelle, avait pour base le sacrifice et la mort du Seigneur. En effet, pour que Dieu puisse « amener de nombreux fils à la gloire », il convenait pour Lui qu’Il « rende accompli (c’est-à-dire : parfait) le chef de leur salut par des souffrances » (Héb. 2 : 10). Nous lisons, sous la plume du prophète Esaïe, cette phrase insondable : « Il plut à l’Eternel de le meurtrir ; il l’a soumis à la souffrance » (Es. 53 : 10). Cela ne signifie pas que Dieu a trouvé son plaisir à faire souffrir son Fils bien-aimé, mais que, sans ces souffrances sous la main du Dieu juste et saint qui s’est appesantie sur Lui durant les heures de l’expiation, son dessein de grâce n’aurait pas pu s’accomplir. C’est pourquoi nous contemplons le « spectacle » de la croix (Luc 23 : 48) où nous voyons le saint Fils de Dieu - l’homme saint, juste, pur, entièrement séparé du péché - cloué sur une croix entre deux malfaiteurs. Il a alors subi, pendant trois heures infinies pour Lui, dans la solitude de l’abandon de son Dieu fort, le terrible jugement divin contre le péché, l’éternité du châtiment que nous méritions à cause de nos péchés.
            Ayant tout achevé à la gloire et la satisfaction de Dieu, le Seigneur Jésus remet son esprit entre les mains de son Père et Il « laisse sa vie » (Luc 23 : 46 ; Jean 10 : 17). C’est alors qu’un soldat romain perce de sa lance le côté du Sauveur mort. Jean, présent lors de cet acte de méchanceté envers le Seigneur, témoigne : « l’un des soldats lui perça le côté avec une lance ; et aussitôt il en sortit du sang et de l’eau » (Jean 19 : 34-35) – le sang qui expie nos péchés, répondant ainsi à la justice de Dieu, et l’eau qui nettoie de la souillure, répondant à la sainteté de Dieu.
            Dieu, qui voyait autrefois le sang des sacrifices sur le propitiatoire de l’arche (Lév. 16 : 14) contemple maintenant le sang de Christ. Sa valeur immense satisfait d’une part à toutes les exigences de sa sainteté et de sa justice, et d’autre part ouvre un chemin nouveau et vivant jusqu’à Lui pour quiconque vient se placer sous la vertu du sang du Sauveur (Héb. 10 : 20).
            La Parole nous montre à plusieurs reprises la valeur pour Dieu de la mort de Christ, que Lui seul réalise et apprécie pleinement. Elle nous expose aussi toutes les bénédictions qui en découlent pour ceux qui viennent s’abriter par la foi sous l’efficacité parfaite du sang de Christ. Plusieurs passages de la Parole nous exposent les vertus du « sang précieux de Christ » (1 Pier. 1 : 19) versé pour nous. Nous pouvons les effleurer pour y découvrir quelques-unes des bénédictions qui en résultent pour le croyant.


Le sang de Christ qui rend Dieu propice

            Le chapitre 16 du Lévitique nous décrit les évènements qui se déroulaient lors du grand jour annuel des propitiations afin de purifier les fils d’Israël devant l’Eternel (v. 30, 34). Le sang du taureau et du bouc offerts en sacrifice pour le péché était placé devant le propitiatoire de l’arche, par sept fois (v. 14-15). C’était là que l’homme pouvait se tenir dans la présence de Dieu. Mais, auparavant, le sang était placé une fois sur le propitiatoire, devant Dieu. Le sang sous le regard de Dieu témoigne qu’Il a accepté le sacrifice et qu’Il est satisfait quant à la question du péché. Elle est définitivement réglée par le sang de Christ qui a fait propitiation pour le péché, devant Dieu. Le sacrifice de Christ répond avant tout à la gloire de Dieu, mais il est aussi pleinement suffisant pour le salut du pécheur.
            Le livre du Lévitique mentionne à plusieurs reprises que propitiation est faite pour l’homme pécheur, devant l’Eternel (Lév. 5 : 16). Le croyant est assuré que Dieu lui est désormais propice (ou : favorable), à cause du sacrifice de Christ, dont le sang aspergé sur le propitiatoire rappelle toute la valeur de l’offrande de Lui-même à Dieu (Héb. 9 : 14). Quelqu’un a écrit : « La propitiation est l’œuvre qui a été faite entre Dieu et Christ. Christ a accompli l’œuvre en vertu de laquelle Dieu peut être propice à l’égard de tout homme qui vient à Lui » (P. Rossel). Dieu Lui-même, dans son amour, « a envoyé son Fils pour être la propitiation pour nos péchés » (1 Jean 4 : 10). Pour que Dieu puisse être rendu favorable à l’homme pécheur, il fallait que le péché soit entièrement « couvert » (la racine du mot hébreu pour « propitiatoire » signifie « couvrir »). Pour cela, il n’y avait qu’un seul moyen : l’œuvre de la croix et le sang de Celui qui est Lui-même la propitiation pour nos péchés (1 Jean 2 : 2).
            L’épître aux Hébreux, qui est comme un commentaire du chapitre 16 du Lévitique, invite les croyants à s’approcher de Dieu, car Christ a frayé un chemin jusqu’à Lui (Héb.10 : 19-20). Ce chemin, nous pouvons l’emprunter en toute liberté, car Jésus l’a ouvert définitivement pour nous, dans la puissance de son sang, par la valeur de son sacrifice pleinement accepté et agréé de Dieu. Celui qui a Lui-même présenté le Christ Jésus comme « propitiatoire par la foi en son sang » (Rom. 3 : 25), a aussi déchiré le voile qui nous séparait de sa présence. Il a montré ainsi que l’offrande du corps de Christ Lui était pleinement agréable et, en conséquence, Il a ouvert l’accès à sa présence pour tous ceux qui se placent sous l’efficace du sang. Ils peuvent maintenant se tenir devant Dieu, car Il ne voit plus leurs péchés mais le sang de Christ qui les a entièrement couverts.


Le sang de Christ qui a fait la paix

            L’apôtre Paul rappelle, dans sa lettre aux croyants de Colosses, que nous étions autrefois ennemis de Dieu quant à notre entendement - nos pensées (1 : 21). Nous n’avions plus de contact avec Lui. Mais Dieu, qui est amour, voulait rétablir des relations heureuses et bénies avec l’homme (c’est l’homme qui est devenu ennemi de Dieu, non pas l’inverse). Pour cela, Christ est intervenu : « Dieu nous a réconciliés avec Lui-même par Christ » (2 Cor. 5 : 18). Au moment voulu de Dieu, Christ s’est présenté afin de faire la paix entre les hommes et Dieu. Dans l’épître aux Ephésiens, Paul nous dit que Christ est notre paix, qu’Il a fait la paix et qu’Il a annoncé la bonne nouvelle de la paix à ceux qui étaient loin de Dieu, Juifs et nations (Eph. 2 : 13-17). Dans l’épître aux Colossiens, il explique comment Christ a fait la paix : c’est par le sang de sa croix (1 : 20).
            Il n’a rien moins fallu que la mort du Seigneur, le sang versé à la croix de Golgotha par la sainte victime, pour que la paix vienne remplir le cœur de celui qui croit au Seigneur Jésus. Le croyant réalise que c’est seulement par cette œuvre de grâce que la paix a pu être faite entre lui et Dieu, qu’a cessé l’opposition et l’hostilité qui étaient les siennes vis-à-vis de Dieu, et qu’il a été réconcilié avec Lui (Rom. 5 : 10).
            Au jour de la résurrection du Seigneur Jésus, Il apparaît aux siens rassemblés et leur dit : « Paix à vous ! » (Jean 20 : 20). Cette paix, qu’Il apporte aux siens, est basée sur son sacrifice accompli, sur la valeur de son sang. Il leur montre ses mains et son côté, duquel était sorti du sang et de l’eau, puissants témoins de l’expiation et de la purification accomplies par l’œuvre de Jésus, sa mort sur la croix (Jean 19 : 34-35 ; 1 Jean 5 : 7). Mais Il est maintenant ressuscité. Les disciples sont alors introduits dans la relation même que le Fils a avec le Père. Le message que Marie leur avait transmis de Sa part était : « Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu » (Jean 20 : 17). En vertu de sa mort et de sa résurrection, les croyants sont introduits dans la position de fils de Dieu, par la foi en Lui (Gal. 3 : 26), et dans la relation d’enfants du Père. La paix acquise pour nous par le sang de Christ est celle qu’Il laisse aux siens avant de les quitter (Jean 14 : 27a). Ils savent qu’Il l’a faite pour eux par son sang versé. Qu’elle demeure dans le cœur des siens qui sont sur la terre, jusqu’à Son retour !

                 Jésus s’offrit en parfait sacrifice,
                 Il fit la paix par le sang de sa croix ;
                 Qui vient par lui rencontre un Dieu propice,
                 En Christ tu le reçois.


Le sang de Christ nous lave de nos péchés

            Dans l’introduction du livre de l’Apocalypse, lorsque Jean évoque la personne de Jésus Christ, il ne peut retenir des accents de louange adressés « à Celui qui nous aime » (Apoc. 1 : 4-6). Il rappelle comment l’amour du Christ s’est manifesté : c’est son propre sang qui nous a lavés de nos péchés. Ce lavage a été effectué une fois pour toutes et sa valeur en est éternelle. Ceux dont les péchés ont été lavés par le sang de Christ ont été rendus « propres » à toujours. Dieu ne se souviendra plus jamais - absolument plus - de leurs péchés et de leurs iniquités (Jér. 31 : 34b, répété en Héb. 8 : 12 et 10 : 17), car le lavage opéré par le sang de Jésus était nécessaire et pleinement suffisant pour effacer toute la saleté du péché de quiconque se place au bénéfice de l’efficacité de ce sang.
            Ce lavage nous a débarrassés entièrement de toute la souillure de nos péchés. Le prophète Esaïe emploie des comparaisons très significatives pour nous faire comprendre le changement opéré quant à nos péchés : ils étaient comme le cramoisi ou l’écarlate, mais maintenant, par l’efficace du sang de Christ, nous devenons blancs comme la neige ou la laine pure (Es. 1 : 18 – voir Ps. 51 : 7).
            Le verset 6 d’Apocalypse 1 nous montre la position dans laquelle nous sommes introduits devant le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, position que seul le lavage par le sang de Christ pouvait obtenir pour nous.


Le sang de Christ qui justifie

            L’épître aux Romains, dans ses premiers chapitres, expose le fait que tous les hommes sont pécheurs et que, devant Dieu, « il n’y a pas de juste, non pas même un seul » (voir Rom. 3 : 9-20). Nous lisons déjà le même témoignage dans l’Ancien Testament : « certes, il n’y a pas d’homme juste sur la terre qui ait fait le bien et qui n’ait pas péché » (Ecc. 7 : 20). Mais, une fois ce fait sans appel établi, l’apôtre présente la solution de Dieu, par laquelle les hommes peuvent être rendus justes devant Lui. Depuis le chapitre 3 : 21 jusqu’au chapitre 5 : 11, nous découvrons les moyens par lesquels la justice de Dieu a été manifestée et comment, par cette justice, le pécheur perdu peut être rendu et reconnu juste devant Dieu, comment ceux qui sont « du Christ », seront « constitués justes ».
            Ces différents moyens sont :
                  - La foi en Jésus Christ (3 : 22, 28 ; 5 : 1) ;
                  - Les œuvres ou les propres efforts de l’homme, n’ont aucun effet ; seul celui qui croit peut être justifié ;
                  - La grâce de Dieu (3 : 24). C’est l’origine de la justification du croyant ;
                  - La rédemption qui est dans le Christ Jésus (3 : 24) ;
                  - L’obéissance de Christ jusqu’à la mort (5 : 19 ; voir Phil. 2 : 8) ;
                  - La résurrection de Christ (4 : 25). L’œuvre accomplie a pleinement satisfait Dieu. Il met alors le croyant au bénéfice de Sa justice manifestée dans la résurrection par Lui-même de Jésus d’entre les morts ;
                  - Le sang de Christ et sa puissance en justification (5 : 9).

            En vertu du sang de Christ qui nous a justifiés – rendus justes – notre propre justice est ôtée comme on serait dépouillé d’un vêtement souillé, et nous sommes désormais revêtus (couverts) de la justice de Dieu (Es. 64 : 6 ; 61 : 10). Dans l’épître aux Romains, la justification est considérée comme celle d’un coupable qui paraît devant le juge, mais rendu juste par le sang de Christ.
            Dieu a montré qu’Il est juste en présentant le Christ Jésus pour « couvrir » nos péchés - et Il justifie maintenant celui qui accepte par la foi la pleine valeur du sang de Christ par lequel nous Lui sommes rendus propices (Rom. 3 : 24-26). Dieu a démontré son amour envers nous, qui n’avions rien d’aimable en nous-mêmes et qui ne méritions que son juste jugement, en ce que Christ est mort pour nous alors que nous étions encore pécheurs (Rom. 5 : 8). Le seul juste est mort sur la croix afin que les injustes que nous étions soient amenés dans la présence de Dieu (1 Pier. 3 : 18). Le sang versé par Christ sur la croix nous a définitivement rendus justes et nous a ouvert l’accès à la présence de Dieu. Nous y venons comme des adorateurs, selon le caractère de la justification que présente l’épître aux Hébreux.
            Ainsi, alors que la Parole de Dieu affirme et démontre qu’il n’y a aucun homme juste devant Lui, tous ceux qui se placent au bénéfice de l’œuvre de Christ sont rendus justes devant Dieu sur la base et la puissance de son sang.


Le sang de Christ qui achète

            Le cantique nouveau chanté par les 24 anciens en Apocalypse 5, s’adresse à l’Agneau, qui seul est digne d’ouvrir le livre des jugements parce qu’Il est le grand Vainqueur. Ce cantique de louange exalte l’Agneau immolé. Pour Dieu et par son sang, Il a acheté des hommes de toute condition et de toute race sur toute la terre.
            La vie d’un homme a bien peu de valeur pour la plupart des autres hommes, mais elle a une valeur immense pour Dieu et pour le Seigneur Jésus. C’est pourquoi, afin d’acquérir des hommes pour Dieu, Christ a payé le prix plus élevé, ce que nul homme n’aurait pu acquitter : Il a donné sa vie. Pour que des hommes puissent aujourd’hui appartenir à Dieu, Christ a réglé tout le prix avec ce qui revêtait la plus grande valeur aux yeux de Dieu : Il les a achetés avec son sang. Dans l’éternel avenir, Dieu aura dans sa présence ses élus, que l’Agneau immolé a fait pour Lui « rois et sacrificateurs ».
            Dieu a acquis Lui-même l’Assemblée, au prix du sang de son propre Fils (Act. 20 : 28). C’est véritablement un prix magnifique et inestimable que celui du sang de Christ. Sa valeur est telle qu’il a pu être le moyen d’acheter des hommes « de toute tribu, et langue, et peuple, et nation » (Apoc. 5 : 9), pour qu’ils soient à Dieu.
            L’apôtre Paul nous rappelle à deux reprises que nous avons été « achetés à prix » (1 Cor. 6 : 20 ; 7 : 23). Nous ne pouvons pas mesurer la valeur du « sang précieux de Christ », ni estimer son immense prix, mais nous nous prosternons devant Lui et Lui rendons l’adoration de nos cœurs.


Le sang de Christ qui rachète

            Le rachat est un peu différent de l’achat. Acheter, c’est se procurer quelque chose contre paiement. C’est le prix payé par Christ pour que nous appartenions à Dieu. Pour définir le verbe racheter il y a deux mots différents en Grec : c’est « acheter des mains de quelqu’un ; libérer », ou « libérer en payant une rançon ; délivrer » (Dictionnaire du Nouveau Testament – E.R Pigeon). C’est le prix payé afin que nous soyons délivrés de ce qui nous tenait en esclavage. Le rachat du pécheur a été effectué par la rédemption, qui est une œuvre de délivrance de tout ce à quoi nous étions asservis en tant que pécheurs : Satan, la mort, le péché, le monde, la loi, notre mauvaise conduite, nos iniquités.
            Le prix incalculable qui a été payé afin de racheter les pauvres esclaves que nous étions, n’est rien moins que le sang de Christ. L’apôtre Pierre écrit : « vous avez été rachetés de votre vaine conduite… non par des choses corruptibles, de l’argent ou de l’or, mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache » (1 Pi. 1 : 18-19). L’apôtre Paul nous apprend que nous avons été « justifiés gratuitement par la rédemption qui est dans le Christ Jésus, par la foi en son sang » (Rom. 3 : 24-25). Si nous sommes maintenant des rachetés, libérés et délivrés de tout ce qui nous tenait asservis, c’est en Jésus Lui-même, le Fils de l’amour du Père, Celui que Dieu « nous a fait… rédemption » (Col. 1 : 14 ; 1 Cor. 1 : 30). Si nous connaissons maintenant une rédemption éternelle, c’est par le sang du Bien-aimé du Père, en vertu de la « puissance » de son sang (Eph. 1 : 7 ; Héb. 9 : 12).
            Personne ne peut se racheter lui-même ou racheter son frère, le prix de l’âme d’un homme est trop élevé (Ps. 49 : 7). C’est Dieu Lui-même qui rachète l’âme du pécheur, c’est Christ qui est le Rédempteur – Celui qui a le droit et la puissance de racheter - qui a payé entièrement pour notre rachat, au prix de son propre sang. Il a payé le prix fort, son sacrifice a été le montant de la rançon à acquitter pour que nous soyons entièrement et éternellement délivrés.


Le sang de Christ qui purifie

            Sous la loi de Moïse, presque tout était purifié par du sang (Héb. 9 : 22). Le sang de boucs et de taureaux offerts en sacrifice, avait la vertu de sanctifier et de purifier la chair de celui qui était aspergé de ce sang (Héb. 9 : 13 ; Nomb. 19 : 7-8). Mais « Christ étant venu », c’est son sang, dont la valeur est infiniment plus grande que celle des animaux mis à mort sous la Loi, qui purifie la conscience de celui qui croit en Lui. La conscience est ainsi libérée de la pensée qu’il faut accomplir des œuvres pour être sauvé, et le croyant, sanctifié et purifié par le sang, peut s’approcher librement de Dieu pour Lui rendre culte (Héb. 9 : 11-14).
            L’apôtre Jean confirme, dans sa première épître, la pleine valeur du sang de Christ pour la purification de tout péché : « le sang de Jésus Christ… nous purifie de tout péché » (1 Jean. 1 : 7). Chaque souillure, chaque saleté, est ôtée par l’efficace de ce sang. Cela complète la position chrétienne dont les deux autres traits principaux sont : une marche dans la lumière de Dieu, devant Dieu qui est lumière et dans la lumière, et la communion avec les enfants de Dieu.


Le sang de Christ qui approche

            L’épître aux Ephésiens nous rappelle ce que nous étions autrefois, avant que Dieu n’agisse envers nous dans sa grâce et son amour. Nous étions moralement morts dans nos fautes et dans nos péchés, « des enfants de colère… sans Christ… sans espérance, sans Dieu » (Eph. 2 : 1, 3, 12). Mais Dieu est intervenu en notre faveur et ainsi, maintenant, « dans le Christ Jésus », nous qui étions autrefois loin, avons été approchés de Dieu « par le sang du Christ » (2 : 13). C’est par ce moyen merveilleux, qui a nécessité la mort du Seigneur, que nous avons désormais :
                    - la paix avec Dieu – en Christ et par Lui ;
                    - l’accès auprès du Père jusque dans les lieux saints, « par un seul Esprit » (Eph. 2 : 18) et « par le sang de Jésus » (Héb. 10 : 19).

            Par la puissance du sang de Christ, ce qui était loin a été approché et ce qui était proche a été éloigné. Nous étions très loin de Dieu, le sang de Christ nous a amenés tout près de Lui. Nous étions morts dans nos péchés, Dieu les a éloignés de nous à toujours : « Autant l’orient est loin de l’occident, autant Il a éloigné de nous nos transgressions » (Ps. 103 : 12).
            Le sang de Jésus nous a ouvert un accès aux lieux saints, dans la proximité de Dieu. Usons de cette liberté et approchons-nous de Lui pour Lui rendre le culte qui Lui revient et qu’Il attend des vrais adorateurs. Bientôt, bien loin de la terre mais tout près de Dieu et de notre Seigneur Jésus Christ, nous dirons à toujours son amour. Il l’a manifesté d’une manière suprême par son œuvre à la croix où son sang a été répandu.

         Gloire à toi, Dieu d’amour, qui voulais sur la terre
         De vrais adorateurs groupés devant leur Père !
         Pour ton peuple autrefois tu demeurais caché,
         Mais par le sang de Christ nous sommes approchés.

            « A Celui qui nous aime, et qui nous a lavés de nos péchés dans son sang – et Il a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour son Dieu et Père -, à Lui la gloire et la force aux siècles des siècles ! » (Apoc. 1 : 5-6)


Ph. Fuzier – février 2019