bible-notes.org

Imprimer ou partager la page :
VUE D'ENSEMBLE DE LA PAROLE DE DIEU (1)
 

 Introduction
LA PAROLE DE DIEU : les différentes catégories de livres de la Bible          
                       1 – Les livres historiques 
                       2 - Les livres anecdotiques 
                       3 - Les livres législatifs 
                       4 - Les livres sentencieux et / ou poétiques : les hagiographes (textes sacrés)
                       5 - Les livres prophétiques 
                       6 - Les épîtres 
 

Introduction :
 
            La Bible, un recueil de 66 livres, est un vrai miracle à plusieurs titres. En particulier, quelle merveille de réaliser que les pensées divines, infinies en quantité (Ps. 139 : 17, 18 ; Ps. 40 : 5) et en qualité (Es. 55 : 9) puissent être contenues dans un seul volume, adapté à nos limites !
 
            Les pensées de Dieu sont éternelles et immuables, mais leur révélation a été progressive dans le temps et dans l'espace (une famille élue, puis un peuple élu, et enfin le monde entier). Malgré, quelquefois, une première impression, il n'y a rien de contradictoire dans ces pensées. Il y a parfaite cohérence, concordance et complémentarité.
 
            Une vue d'ensemble de la Parole est nécessaire,  mais scruter les Ecritures dans le détail est très utile aussi. Ces deux manières de les aborder sont même indispensables ; il y aurait danger à négliger l'une d'elles au profit de l'autre. Il convient donc de mener de front une étude analytique (sémantique) et synoptique. Celle-ci demande une haute sagesse spirituelle, d'où le privilège de bénéficier d'études bibliques déjà réalisées... et la responsabilité de les utiliser, tout en se laissant humblement conduire par le Saint Esprit.
            Une image nous fait comprendre un peu la nécessité de cette double étude : une fourmi sur une nappe en voit les couleurs, mais elle ne distingue pas le motif général.
 
 
 
            Avec le désir d'avoir premièrement cette vue générale de la Parole, laissons-la tout d'abord nous parler !
 
            A la question de Jésus: « Avez-vous compris toutes ces choses ? », ses disciples répondent : « Oui, [Seigneur] ». Jésus leur dit alors : « C'est pour cela que tout scribe qui a été fait disciple du royaume des cieux est semblable à un maître de maison qui produit de son trésor des choses nouvelles et des choses vieilles » (Matt. 13 : 51-52). La Parole de Dieu (A.T. et N.T.) est un « trésor » !
 
            « J'ai de la joie en ta parole, comme un [homme] qui trouve un grand butin » (Ps. 119 : 162), déclare le psalmiste. Les certitudes qu'elle apporte nous donnent la vraie joie.
 
             « La loi de ta bouche est meilleure pour moi que des milliers [de pièces] d'or et d'argent » (Ps. 119 : 72). Elle nous deviendra de plus en plus précieuse si nous prenons de la peine à la sonder. Il faut « ouvrir le coffre » : nous y découvrirons des pierres de couleurs différentes (en particulier Christ, sous divers aspects).
 
            « Ils appelleront les peuples à la montagne ; là ils offriront des sacrifices de justice, car ils suceront l'abondance des mers, et les trésors cachés du sable » (Deut. 33 : 19). 
 
            « Amassez-vous des trésors dans le ciel, où ni la teigne ni la rouille ne gâtent, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent ; car là où est ton trésor, là sera aussi ton coeur » (Matt. 6 : 20-21). Imaginons qu'elle nous soit ôtée : nous l'apprécierions d'autant plus !
 
            « L'entrée de tes paroles illumine, donnant de l'intelligence aux simples » (Ps. 119 : 130). Nous avons besoin, pour la lire, que Dieu ouvre nos intelligences (Luc 24 : 45). L'incrédulité empêche la compréhension de l'Ecriture : les pensées sont aveuglées par le dieu de ce siècle (2 Cor. 4 : 4).
 
            « Vous qui êtes régénérés, non par une semence corruptible, mais [par une semence] incorruptible, par la vivante et permanente parole de Dieu » (1 Pier. 1 : 23). Elle est vivante. C'est elle qui nous a engendrés (Jac. 1 : 18). Ensuite, elle nous juge, reprend ce qui doit l'être dans la conduite (Héb. 4 : 12). Elle a transformé beaucoup de vies !
 
            « Mais nous parlons la sagesse de Dieu en mystère, la [sagesse] cachée, laquelle Dieu avait préordonnée avant les siècles pour notre gloire... Dieu nous l'a révélée par son Esprit ... nous parlons, non point en paroles enseignées de sagesse humaine, mais en paroles enseignées de l'Esprit, communiquant des choses spirituelles par des moyens spirituels...  celui qui est spirituel discerne toutes choses »  (1 Cor. 2 : 7, 10, 13, 15). Ces versets attestent l'inspiration divine de l'Ecriture.
                       
 
            Notons l'importance en tout temps de toute la Parole :
                        - Le Seigneur a commencé son ministère en ouvrant les Ecritures ; Il l'a terminé de la même manière.
                        - Il accrédite l'Ancien Testament en Jean 5 : 46-47.
                        - « La somme de ta parole est [la] vérité », déclare le psalmiste (Ps. 119 : 160).
                        - « Les choses révélées sont à nous et à nos fils, à toujours, afin que nous pratiquions toutes les paroles de cette loi » (Deut. 29 : 29).
            Lisons-la donc de façon systématique, habituelle. Attachons-nous à sa lecture (1 Tim. 4 : 13). Les Israélites ramassaient la manne :
                        - « chaque matin », sinon elle « fondait ». Pour nous aussi, les distractions et les multiples occupations de la journée doivent être précédées de la lecture de cette parole divine.
                        - chacun, « selon sa capacité ». Il vaut mieux la lire un peu et régulièrement, que trop à la fois, sans prendre le temps de l'assimiler. N'en lisez pas plus que vous ne pouvez en méditer, disait quelqu'un.
 
            L'appétit vient en mangeant, dit-on. Lisons l'Ecriture et nous en jouirons toujours plus ! Il y a souvent trois étapes dans cette appréciation :
                        - nous commençons peut-être par obligation, par devoir.
                        - nous continuons par besoin.
                        - nous terminons par plaisir.
            Un antiquaire découvrant un testament écrit sur un parchemin enluminé, en suppute le prix. Mais s'il y découvre son propre nom, il n'a plus une valeur « technique », mais affective !
 
            Lisons la Bible avec prière, même si au commencement nous n'avons pas d'appétit ! Retenons-en des versets qui ont pris une résonance particulière dans nos pensées. Lors de sa lecture, évitons les distractions (pensons à la lecture à haute voix !). Relisons certains passages : ils agiront tout à coup sur notre conscience ou sur notre coeur.
 
            Sans doute désirerons-nous ensuite la partager avec d'autres, comme nous le montre Jean 7 : 37-38 : « Jésus se tint là et cria, disant : Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et qu'il boive. Celui qui croit en moi, selon ce qu'a dit l'écriture, des fleuves d'eau vive couleront de son ventre ».
 
 
 
 
 
LA PAROLE DE DIEU : les différentes catégories de livres de la Bible                                 
 
 
            Les 66 livres de la Bible présentent une grande diversité :
 
                        - Dans leurs origines : les écrivains sont parfois connus (pour le Pentateuque, le N.T). Parfois, leur identification est mystérieuse (Juges, 1 et 2 Samuel, Job). Mais il n'y a en fait qu'un seul Auteur : Dieu.
 
                        - Dans leur but (l'intention du Saint Esprit) : certains abordent divers enseignements, d'autres sont plus spécifiques.
 
                        - Dans leur style ou caractère : il s'agit d'un caractère dominant, car rares sont les livres qui n'en ont qu'un seul.
 
 
 
            Les deux Testaments, ou alliances (c'est le même mot en grec), forment les Saintes Ecritures : 
 
                        - L'Ancien Testament : il est formé de 39 livres
 
                                   la loi (la Torah) : les 5 premiers livres, qui sont de Moïse : le Pentateuque, ou l'Hexateuque, si l'on y adjoint Josué
 
                                   les Prophètes (le Néviim)
 
                                   les autres livres (le Khéthubim) : livres historiques et hagiographiques, c'est-à-dire les « textes sacrés ».
           
            Le Seigneur, en Luc 16 : 29 et surtout en Luc 24 : 44, mentionne cette division.
 
 
                         - Le Nouveau Testament :
                 
                                   Les 4 évangiles et les Actes des apôtres
                                   Les 21 épîtres
                                           L'Apocalypse
 
 
           
            La plupart des livres ont un caractère prédominant : historique, anecdotique, législatif, sentencieux, poétique, prophétique, épistolaire.
 
 
 
1 – Les livres historiques :
 
                        1-1 : Préhistoire : la Genèse
 
            Dieu n'avait pas créé une terre « [pour être] vide » mais pour « être habitée » (Es. 45 : 18). Que s'est-il donc passé entre ces versets 1 et 2 du chapitre 1? La réponse précise à cette question ne fait pas partie de la révélation. On peut voir cependant :
                                   - la création du monde des esprits (Job 38 : 7).
                                   - la chute, par orgueil, de Satan et de ses anges (Jude 6).
            A partir de Genèse 2 : 2, on voit le Créateur rétablir un environnement accueillant pour recevoir l'homme, couronnement de la création.
 
 
                        Deux grands principes se trouvent dans la Genèse :
 
                                   a. La séparation.
                        Dans le domaine physique : chap. 1
                        Dans le domaine moral (la sanctification) :
                                   - sont choisis Seth et sa descendance, Noé et sa famille, Abraham, Isaac, Jacob.
                                   - sont mis de côté successivement : Caïn, l'ancien monde (2 Pier. 2 : 5), Moab et Ammon, Ismaël, Madian et enfin Esaü.
 
                                   b. La solution divine, préparée depuis toujours : il s'agit de la « semence de la femme » (3 : 15), du sacrifice d'Abel (4 : 4), de celui d'Isaac (22 : 2)...   ils préfigurent Jésus Christ.
 
 
                        1-2 : Période pré-monarchique (ou théocratique)
 
                                   a. Exode (livre historique mais aussi législatif)
 
            Dieu prend en charge son peuple et lui accorde une triple délivrance : du jugement du Dieu saint (la Pâque), de l'Egypte (la Mer Rouge) et de lui-même (Amalek).
                                   - Dieu parle aux hommes : par le moyen des 10 plaies
                                   - Dieu parle à son peuple : en lui donnant la loi, l'alliance, le tabernacle. La grâce est encore voilée, sous-jacente, mais toutefois bien réelle.
 
                                   b. Nombres
 
            Ce sont les annales du voyage d'Israël dans le désert (2 + 38 ans), le récit des errances du peuple au sens propre et au sens figuré, que Dieu a soigneusement répertoriées.
 
                                   c. Josué
            On peut voir dans ce livre :
 
                              - un intérêt historique : C'est une phase décisive pour le peuple, qui devient sédentaire. Les versets-clés qui résument le livre  se trouvent au chapitre 21 : 43-45.
                             - une portée morale : convoitise, fraude et orgueil amènent la discipline. L'obéissance et la mortification de la chair donnent la victoire.
                             - une portée spirituelle : Dieu donne tout, mais il faut apprécier ce qu'il donne et s'en emparer. Retenons que se porter lâchement à la conquête du pays retarde la prise de possession (Jos. 18 : 3). C'est l'illustration historique de l'enseignement de l'épître aux Ephésiens.
 
                                   d. Juges
 
            Ce livre montre la triste évolution du peuple, résultat de l'oubli de Nom. 23 : 9 : « C'est un peuple qui habitera seul ». D'où le mélange avec les nations, et ses conséquences : mondanité, faiblesse, idolâtrie, guerres, servitude, et même une guerre fratricide ; des supplications, délivrance, période de repos... mais, hélas, rechute et à nouveau discipline. C'est une perpétuelle alternance entre les grands outrages de l'homme auxquels ont répondu de grandes compassions de la part de Dieu (Néh. 9 : 18).
            Hébreux 11 : 32 mentionne pourtant quatre hommes de foi appartenant à cette époque : Gédéon, Barac, Samson et Jephté.
 
 
                        1-3 : Période monarchique (post-théocratique) : de 1 Samuel à 2 Chroniques
 
                                   a. Monarchies de droit divin : trois règnes de 40 ans chacune se succèdent : Saül, David et Salomon. C'est le thème des deux livres de Samuel (qui au départ n'en formaient qu'un seul, pense-t-on) et de la moitié du premier livre des Rois.
                        L'action se déroule d'une manière très humaine, donc la chair y tient une grande place. Le style est très vivant dans 1 Samuel. On trouve une succession de six face à face : Anne/Eli ; Eli/Samuel ; Samuel/Saül ; Saül/David ; David/Samuel ; David/Jonathan.
                        Dans 2 Samuel et dans la première partie de 1 Rois, le décor et les personnages changent (à l'exception de David). Il n'y a aucune flatterie, ni acception de personne dans ces trois livres : les chutes de David et de Salomon ne sont pas occultées.
 
                                   b. Fin de 1 Rois et 2 Rois : c'est le schisme, pendant 390 ans (voir Ezé. 4 : 4, 9).
            La patience et le support de Dieu s'exercent, les messages des prophètes sont donnés au peuple qui refuse d'écouter. A la fin, il n'y a plus de remède (2 Chr. 36 : 16) : c'est l'exil, la fin de la domination d'Israël. Le temps des nations commence.
 
                                   c. Livres des Chroniques : Après 9 chapitres de généalogies, l'histoire reprend à partir de la fin de la vie de Saül. Puis suivent les règnes de David, de Salomon, des rois d'Israël et de Juda, mais vus sous l'angle de la miséricorde divine (comme le montrent les additions ou omissions de plusieurs détails).
 
 
                        1-4 : Périodes charnières : Esdras, Néhémie, les Evangiles, le livre des Actes (couvrant une période d'environ six siècles)
 
            Israël est sous le gouvernement de Dieu, mais ce n'est pas un jugement définitif. Après 70 ans, un retour partiel a lieu, avec le rétablissement de l'autel, de la maison, de la muraille. C'était le cadre minimum pour la venue du Messie.
 
            Les évangiles donnent des témoignages complémentaires présentant le Messie (Matthieu), le Fils de Dieu (Jean), l'Homme parfait (Luc) et le Serviteur (Marc).
            Enfin, les événements sont situés d'après Jésus Christ.
            Ces livres ne sont pas des livres d'histoire selon la science humaine, bien que tout y soit authentique. L'intention de l'Esprit est plus un enseignement spirituel et moral qu'une documentation chronologique. D'où certaines discordances mineures qui ne doivent pas nous choquer :
                        - La nativité selon Matthieu n'a que peu de points communs avec celle selon Luc.
                        - De même, il n'y a presque pas de recoupements entre l'évangile de Jean et les autres ; deux miracles seulement de cet évangile se retrouvent dans les autres évangiles (la marche sur les eaux et la multiplication des pains).
            Sur les 21 chapitres de Jean, 10 nous occupent des 48 derniers jours du Seigneur sur la Terre ! De même, le livre des Actes nous entretient de façon très inégale de Pierre, d'Etienne, de Paul. Et ce livre se termine brusquement, alors que manifestement l'histoire continue.
            L'ordre de la présentation des faits, les omissions, la mise en relief particulière d'un épisode, tout a une intention spirituelle qu'il est bon de rechercher.
 
 
2 - Les livres anecdotiques :
 
            On appelle ainsi les livres dont le sujet principal concerne la vie personnelle d'une personne ou d'un nombre très limité de personnes. Il y a aussi unité de lieu et d'action.
 
                        2-1 : Job : ce sont des faits exceptionnels, ayant donné lieu à une expression proverbiale (livre difficile à classer, anecdotique en partie seulement)
            La Parole de Dieu n'a pas besoin d'être vraisemblable pour être crue. L'apôtre Paul cite ce livre en 1 Cor. 3 : 19, ce qui doit fermer la bouche à ceux qui douteraient de son authenticité.
            Satan qui apparaît au début (seulement 3 fois dans l'A.T) disparaît ensuite (en apparence). En fait, il continue d'agir mais par personnes interposées. Mais il n'aura pas le dernier mot : Jac. 5 : 11.
 
 
                        2-2 : Ruth : tableau bucolique très poétique qui inspira un déiste, V. Hugo.
 
            Trois rayons de lumière brillent dans ce temps sombre des Juges (type de la grâce étendue aux personnes étrangères à Israël) :
                        - la beauté de la fidélité de Ruth mise à l'épreuve
                        - l'accueil chaleureux de Boaz, type du Seigneur.
                        - l'audace et l'intelligence de la foi de Ruth (avec pour conséquence la gloire d'entrer dans la généalogie de Jésus, Fils de David).
 
 
                        2-3 : Esther : une tragédie sous contrôle de la Providence
 
            C'est un scénario dramatique qui inspira la tragédie d'un autre auteur profane, Racine. Cet épisode historique d'Israël exilé illustre bien les versets des Lamentations de Jérémie 3 : 34-38.
            L'absence de la mention du nom de Dieu est remarquable et unique. Livre inspiré, il est pourtant contesté, d'autant plus que c'est le seul à ne pas être présent dans les manuscrits de Qumran de la mer Morte.
 
 
                        2-4 : Daniel : (les 7 premiers chapitres, surtout, sont anecdotiques)
 
            En ces temps anciens, l'homme naturel était assujetti aux mêmes grands principes de corruption qui ont cours actuellement. Sont illustrés successivement, à chaque chapitre, la haute main de Dieu sur l'histoire des nations (chap. 1 et 2), l'idolâtrie de l'homme (chap. 3), son orgueil (chap. 4), sa folie (chap. 4), son défi insolent (chap. 5) et son désir d'usurper la divinité (chap. 6).
 
 
 
                        2-5 : Jonas : (avec une portée typique et morale)
 
            Le récit peut paraître invraisemblable. Mais son authenticité ne peut être contestée, puisqu'il est évoqué par le Seigneur, qui, en même temps, nous en donne la signification typique (Matt. 12 : 40).
            Moralement, beaucoup des fruits de la chair se manifestent : désobéissance, péché volontaire (cependant ce péché fut reconnu de Jonas et son jugement accepté), son témoignage enfin fidèle (fruit de sa repentance), puis à nouveau sa méchanceté et son orgueil étranger à la grâce, enfin son égoïsme, insensible à la misère humaine. Le comportement de Jonas rappelle la réaction du fils aîné, dans la parabole du fils prodigue (Luc 15).
            Le jugement de Ninive sera retardé de 150 ans.
 
 
 
3– Les livres législatifs :
 
 
                        3-1 : Exode : le sanctuaire et la loi
 
            Ce livre présente :
                        - le sanctuaire (les lieux, les acteurs) : son enseignement doctrinal est donné grâce à l'épître aux Hébreux ; il s'agissait d'ombres, d'images du spirituel, du céleste.
                        - la loi : son enseignement moral est toujours d'actualité ; le commandement est saint et juste et bon (Rom. 7 : 12).
 
 
                        3-2 : Lévitique : le sanctuaire, le livret de conduite des sacrificateurs.
 
            Ce sont les réglementations des relations du peuple avec Dieu, de l'homme avec l'homme, le tout accompagné de précautions et de menaces. Là aussi, il y a un enseignement doctrinal pour notre vie spirituelle.
 
 
                        3-3 : Deutéronome : répétitions volontaires, précisions, rétrospective.
 
            Son nom signifie « deuxième loi » (la même) ; la deuxième alliance, appelée par certains l'alliance palestinienne, est fondée sur la loi comme l'alliance en Horeb.
            Nous avons les adieux solennels de Moïse ; il rappelle dans ce livre, à plusieurs reprises, sans amertume, avec humilité et soumission, pourquoi il n'entrera pas dans le pays de la promesse. C'est une rétrospective générale des 40 ans du désert.
            Le livre se termine par un cantique et une prophétie de Moïse.
            Le Deutéronome est donc à la fois législatif, historique, poétique et prophétique.
 
 
 
  4 - Les livres sentencieux et / ou poétiques : les hagiographes (textes sacrés).
 
 
            Ces livres constituent, pourrait-on dire, le coeur de l'Ancien Testament ; ils ont pour thèmes : souffrir, prier, réussir, jouir, aimer.
 
 
                        41 : Job : souffrir
           
                                  a. Job, homme ayant la vie divine, est tiraillé : après avoir retenu pour un temps ses lèvres de pécher (2 : 10), sa première nature se montre, illustrant ce verset : « Dans la multitude des paroles la transgression ne manque pas » (Prov. 10 : 19). Mais, malgré ses nombreux « pourquoi », il manifeste de la foi et de la soumission et se laisse enseigner. Le dénouement pour lui est heureux.
                                  b. Les amis de Job ont été inutiles et même nuisibles. Pourtant, la plupart de leurs paroles étaient justes en elles-mêmes ; mais elles étaient inconvenantes dans le cas de Job et n'ont pas illustré ce verset : « Une parole dite en son temps, combien elle est bonne ! » (Prov. 15 : 23).
 
 
                        4-2 : Psaumes : prier
 
            Ce n'est plus Dieu qui parle à l'homme, mais c'est l'homme qui parle à Dieu et vide son coeur devant Lui.
            La moitié des psaumes est attribuée à David, un quart est très probablement de lui, les autres sont d'Asaph, des fils de Coré, de Moïse (1), de Salomon (1), et d'auteurs anonymes.
            Moralement, sont distingués les justes et les méchants ; l'amour, la louange sont exprimés, mais aussi la haine et le désir de vengeance contre « la chair et le sang ». Quant à nous, chrétiens, les ennemis sont différents : ce sont les « puissances spirituelles de méchanceté » (Eph. 6 : 12).
            Prophétiquement, les souffrances variées du Messie sont annoncées, sa mort, sa gloire royale.
            Le livre des Psaumes se divise lui-même en 5 livres ayant chacun son caractère particulier et se terminant par des versets de louange.
             Il y a des psaumes :
                        - messianiques (concernant particulièrement le Seigneur Jésus, le Messie promis):                         Ps. 2, 8, 16, 21, 22, 24, 40, 69, 110 ...
                        - didactiques (psaumes d'instruction) : Ps. 32, 42, 44, 52, 53, 55, 74 ...
                        - de louange pure : Ps. 136, 150.
 
 
                        4-3 : Proverbes : réussir
 
            Les pieds sont sur la terre, mais ils sont observés du ciel. Le mot hébreu pour « proverbes » peut être traduit par : sentence, oracle, parabole, comparaison.
            Si les Psaumes sont l'expression du coeur (de David et d'autres), les Proverbes sont l'expression de la sagesse (de Salomon et d'autres).
 
            La sagesse des Proverbes est pragmatique et d'un grand réalisme. Le livre est composé de trois parties caractéristiques :
                        a. la première est exhortative, avec la personnification de la sagesse.
                        b. la deuxième est une succession d'affirmations, de préceptes sans argumentation, sans ordre apparent. Chaque proverbe comporte une pensée et sa confirmation, ou son antithèse.
                        c. un appendice exhortatif, de style différent, clôture le livre.
 
 
 
                        4-4 : Ecclésiaste : jouir
 
            C'est l'expérience de quelqu'un de désabusé, de blasé, de comblé mais sans être pourtant heureux (comparer avec la femme samaritaine de Jean 4).
            Tout se passe « sous le soleil », donc sur la Terre. La lumière solaire ne donne pas de sens à la vie, car la seule chose sûre, c'est la mort. Mais il y a la notion d'un monde invisible, d'un jugement final, d'un besoin de relation avec Dieu. La clé du livre est : « Crains Dieu et garde ses commandements » (12 : 13). Le seul but valable est d'obtenir la faveur divine.
 
 
                        4-5 : Cantique des cantiques : aimer
 
            L'objet est trop grand pour le coeur, il déborde. Ce poème d'amour est comparable au chant de l'Arc, de David, au sujet de Jonathan (2 Sam. 1). Mais dans ce dernier il s'agit de deux hommes séparés par la mort ; c'est un chant de deuil.
            Ici, il s'agit d'un chant d'amour entre un homme et une femme. Le nom « Sulamithe » serait le féminin de « Salomon ». La lecture de ce livre est interdite pour les Juifs de moins de 30 ans.
            Un grand intérêt résulte de son sens prophétique : la fiancée du Messie devient la mariée selon Esaïe 62 : 4, 5. La transposition d'Israël à l'Eglise est possible.
 
 
 
 
5 - Les livres prophétiques :
 
            Certains prophètes comme Akhija, Elie, Elisée, Jean Baptiste, des hommes de Dieu anonymes, dont nous avons le récit d'une partie plus ou moins étendue de la vie, n'ont rien écrit. Inversement, nous n'avons que peu ou pas de détails sur la vie de ceux qui ont écrit.
            Ils s'adressent tous à Juda, sauf Osée et Amos qui s'expriment plus particulièrement au sujet d'Israël. Ils ont tous été suscités après le schisme.
            Les thèmes généraux sont des appels, exhortations, reproches, avertissements, menaces, encouragements ou promesses.
 
            Chronologiquement, on peut établir les prophéties comme suit :
                        - 9ème siècle av. J.C. : JONAS (du temps d'Amatsia : 2 Rois 14 : 25), JOËL (ou au 7ème av. J.C.), ABDIAS (ou au 6ème av. J.C., car la joie d'Edom était à propos du jugement de Jérusalem de 2 Chr. 21 : 17).
                        - 8ème siècle (échelonnés dans le siècle) : AMOS, OSEE, MICHEE, ESAÏE, NAHUM.
                        - 7ème siècle (fin du siècle) : HABAKUK, JEREMIE, SOPHONIE.
                        - 6ème siècle : EZECHIEL, DANIEL (qui prophétisa au moins pendant 73 ans !)
                                   AGGEE, ZACHARIE (en fin de siècle)
                        - 5ème siècle (fin du siècle) : MALACHIE
                        - 1er siècle après J. C. : APOCALYPSE
 
 
 
6 - Les épîtres :
 
            Les épîtres (ou lettres) apportent un enseignement approfondi, communiqué par le Saint Esprit. Les mystères sont révélés, l'Ancien Testament est décrypté : c'est un grand privilège, et une grande faveur pour nous.
            Six auteurs, dont cinq connus, ont participé à leur rédaction (5 seulement, si Hébreux est dû à Paul). Il y a diversité de styles, mais cohérence parfaite quant au fond.
            Les circonstances personnelles des écrivains de ces lettres sont évoquées au minimum, quelquefois pas du tout.
 
            Deux grands domaines (doctrinal et moral) sont abordés :
                        - sur le plan doctrinal, chaque épître traite d'un thème particulier : Romains, Galates, Hébreux. Il y a complémentarité, mais jamais de contradiction.
                        - sur le plan moral : là aussi, il y a concordance absolue de pensées ; les exhortations pratiques font suite à l'enseignement doctrinal, comme des conséquences normales, ou sont mêlées à celui-ci.
 
            Paul, qui n'a pas connu le Seigneur dans la chair, a plutôt la vision d'un Christ dans la gloire. C'est « son » évangile (2 Cor. 4 : 3, 4).
            Pierre, lui, se souvient de l'Homme de douleur.
            Le premier nous enseigne touchant le retour du Seigneur pour ravir son Eglise. Le second évoque la fin du monde, au delà du règne de 1000 ans.
 
 
 
 
 
 
            Mine infinie, de profondeur insondable, la Parole de Dieu est une source intarissable pour notre méditation. On n'en finit pas d'y faire des découvertes. Aucune de celles-ci n'annule, ni ne contredit les précédentes.
            Par cette diversité si attrayante pour la foi, Dieu veut capter notre attention. L'infini divin est à la portée de l'homme, pourtant très limité en capacité et en durée.
 
 
 
            « Toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice afin que l'homme de Dieu soit accompli et parfaitement accompli pour toute bonne oeuvre »(2 Tim. 3 : 16, 17).