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Le regard de Jésus

 
 1- Jésus regarde vers la terre
 2- Jésus regarde vers le ciel
 


            Nous vivons à une époque où l'image joue un rôle des plus importants. Constamment, notre oeil est sollicité par des lignes et des couleurs souvent audacieuses et, de ce fait, notre attention se fixe avec peine sur un seul objet. Aussi les appels répétés de la Parole à considérer Jésus sont-ils plus que jamais de saison. Pour le chrétien, c'est une joie toute particulière, très douce, de suivre le Seigneur, de sa naissance à son ascension, avec les yeux de la foi, et cela, dans les différentes parties des Saintes Ecritures.
 
            Pendant sa vie ici-bas, le Seigneur lui-même, homme parfait, a dirigé ses regards tantôt vers la terre, tantôt vers le ciel. L'examen de chaque passage relevant cette double attitude serait instructif, mais il n'est pas possible d'étudier ici, d'une manière même superficielle, tous les versets des Evangiles où se trouvent les verbes ou expressions tels que voir, regarder, apercevoir, lever les yeux… en rapport avec la personne de Christ. Nous avons choisi seulement quatre textes formant deux groupes distincts.
 
 
1- Jésus regarde vers la terre
 
            1.1 : En voyant les foules, il fut ému de compassion pour elles, parce qu'ils étaient las et dispersés, comme des brebis qui n'ont pas de berger (Matt. 9 : 36).
 
                        Dans ce chapitre, en dépit de l'opposition tenace des scribes et des pharisiens, le Seigneur guérit plusieurs malades et ressuscite une jeune fille ; mais il ne s'arrête pas là. Aussitôt que ses yeux discernent la lassitude et la dispersion des foules, il est ému de compassion. Lui, le bon berger, suit du regard les brebis et, quand il les voit faibles et isolées, sa pitié éclate en leur faveur.
 
 
            1.2 : Le Seigneur, se tournant, regarda Pierre ; et Pierre se ressouvint de la parole du Seigneur, comme il lui avait dit : Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois (Luc 22 : 61).
 
                        Devant une servante, puis devant deux hommes, Pierre a renié son maître par trois fois. Le Seigneur, qui connaît toutes choses, n'a pas besoin, dans cette circonstance, d'user de paroles. Un regard, mais quel regard ! suffit pour que les larmes du disciple jaillissent.
 
                        Les deux versets cités ci-dessus conservent toute leur actualité. Quand la fatigue spirituelle nous gagne ou quand nous nous sentons seuls, Jésus nous voit et nous encourage. Lorsque nous avons manqué dans notre témoignage, son regard se pose sur nous et nous éprouvons de la tristesse.
 
                        N'avons-nous pas le sentiment que les yeux de Jésus aperçoivent les secrets les plus cachés de nos vies ? Et ce qu'Il constate, est-il pour Lui une source de joie ou d'affliction ? Nous réalisons la prière du cantique :
 
                                   Tu tiens toujours les yeux sur moi :
                                   Ah ! dirige les miens sur toi.
 
 
 
2- Jésus regarde vers le ciel
 
            A deux reprises, dans l'Evangile de Jean, le Seigneur dirige ses regards vers le ciel, lui qui si souvent les a abaissés sur ses disciples et sur les hommes en général.
 
            2.1 : Jésus leva les yeux en haut et dit : Père, je te rends grâces de ce que tu m'as répondu (Jean 11 : 41).
 
                        N'est-il pas surprenant que le Fils de Dieu, devant le sépulcre d'un ami qui lui était cher, ne regarde même pas, au moment où la pierre obstruant l'entrée est ôtée, la forme allongée dans l'ombre ? Si nous avions été là, n'aurions-nous pas fait preuve d'une curiosité assez vive en jetant immédiatement un coup d'oeil à l'intérieur de la grotte ? Mais le Seigneur lève les yeux en haut après avoir dit à Marthe : « Tu verras la gloire de Dieu » (v. 40).
 
                        Devant le spectacle de la mort, le Seigneur a frémi dans son esprit, il s'est troublé, il a pleuré. Mais toutes ses sources étaient en Dieu et, regardant vers le ciel, il rend grâces, assuré que sa prière sera exaucée. Ne pouvons-nous pas l'imiter ? Sachons exprimer avec certitude :
 
                                   Au trône de la grâce
                                   Si nous levons les yeux,
                                   Nous rencontrons la face,
                                   D'un Sauveur glorieux.
 
 
                        Que l'image d'un Christ glorifié ne s'efface jamais de notre vision et qu'elle apparaisse, éclatante, à l'instant de notre mort, si Dieu veut que nous passions par là.
 
 
            2.2 : Jésus dit ces choses, et leva ses yeux au ciel, et dit : « Père, l'heure est venue : glorifie ton Fils !  (Jean 17 : 1).
 
                        Avant d'épancher son coeur dans celui de son Père, Jésus lève les yeux au ciel, d'où il était venu et où il allait retourner. Quel entretien entre la terre et le ciel, dont le sujet est non seulement la gloire divine mais aussi les disciples et tous les croyants. Du haut de la croix, Jésus verra les femmes et le disciple qu'il aimait, puis il baissera la tête et remettra son esprit. Mais, avant cette heure suprême, il peut, plein de confiance, lever la tête, parler à son Père, intercéder pour les siens.
 
 
 
 
                        De ces quelques considérations, il résulte un enseignement pour nous. Souvent nous regardons du côté de la terre pour convoiter, comme Lot en Genèse 13 : 10, alors que nous devrions agir comme le Seigneur, c'est-à-dire discerner la misère morale pour apporter quelque soulagement, quelque réconfort.
 
                        Mais, grâces à Dieu, nous pouvons déjà lever les yeux vers le ciel, vers lequel nous nous rendons et où le Seigneur prie pour nous (Rom. 8 : 34).
 
 
                                                                                                                     
                                                        B. Rossel - article paru dans « Feuille aux jeunes »