bible-notes.org

Imprimer ou partager la page :

LES QUARANTE JOURS DE L’ECRITURE (14)

 

LES QUARANTE JOURS DU SEIGNEUR JESUS (Jean 20 : 19-25) – Scènes de la résurrection – L'apparition dans la chambre haute


Les disciples assemblés
Jésus donne la paix aux siens
Jésus convainc les siens de son identité
Jésus, centre du rassemblement
Jésus envoie les siens
Le don du Saint Esprit
Le pardon des péchés
 

            De toutes les apparitions du Seigneur à ses disciples après la résurrection, il n’y en a aucune qui éclipse celle-ci, que ce soit pour son intérêt général, ou pour la vérité majeure qui est révélée à cette occasion. Qu’il est merveilleux, pour le Premier-né d’entre les morts, d’apparaître au milieu de personnes qu’Il reconnaît comme ses « frères ». Outre sa naissance, sa mort et sa résurrection, n’est-ce pas la scène la plus merveilleuse qui se soit produite sur la terre. Quel moment, quand le Premier-né d’entre les morts, le Premier-né entre plusieurs frères, se trouve au milieu de ses frères. Bien que, dans sa grâce infinie, Il nous appelle ses frères, il ne nous sied pas de L’appeler Frère. Il est notre Seigneur, comme nous l’enseigne ce qui s’est passé le dimanche suivant, quand Thomas Lui a dit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » (v. 29).


Les disciples assemblés

            On peut penser que c’est le témoignage de Marie de Magdala qui a conduit les disciples à se réunir. Ils avaient commencé par ne pas la croire, mais durant la journée, la foi en la résurrection de Jésus a manifestement pris naissance. Le soir donc ils se réunirent. En ce jour de résurrection, même s’ils ne comprenaient pas encore ce que c’était, ils ont appris que le christianisme était entièrement en dehors du monde. C’est une première grande leçon. Les portes fermées « par crainte des Juifs » (v. 19) et coupés du monde, ils sont ensemble. Le Saint Esprit nous dit que c’était la crainte qui remplissait réellement leurs cœurs, mais, grâces à Dieu, il n’a pas fallu longtemps pour que la crainte soit remplacée par la paix de Dieu. Quand Jésus est entré, tout a changé ; et c’est toujours vrai.
            La manière dont Jean présente la vérité ici est très belle et en harmonie avec le caractère de son évangile. Il n’évoque pas certaines choses qui sont arrivées ce merveilleux soir, que Luc rapporte. Il ne faut pas se méprendre sur le sens des différents récits. On peut facilement se tromper en sortant de leur place les déclarations qu’il a plu à Dieu de nous donner par chaque évangéliste. Chacune d’entre elles est parfaite à sa place. Dans ce que nous considérons, cependant, nous ne présentons pas le caractère particulier de chaque évangile, mais nous cherchons seulement à avoir une vue d’ensemble de la situation, comme Dieu nous l’a présentée.
            Le but de Dieu, en nous rapportant ces scènes, est de nous donner une connaissance plus profonde de Christ. Beaucoup de croyants aujourd’hui ne semblent, hélas, pas Le connaître. Ils ne nient pas son existence, son amour ou sa grâce, mais ils ne sont pas à l’aise avec Christ. Leur marche, leurs manières, leurs conversations, leur mode de vie, tout montre qu’ils sont chez eux dans une toute autre sphère. Je crois que le but essentiel de ces manifestations du Seigneur après la résurrection est d’imprimer sur nos âmes la vérité bénie que Celui qui est devant nos cœurs n’a pas changé. En cheminant avec Lui dans les évangiles, on apprend beaucoup sur sa personne. Je ne dis pas : en parcourant la Bible, mais : en parcourant la Bible en compagnie de Christ. On ne peut Le connaître qu’ainsi. L’Esprit de Dieu ne va pas nous faire des révélations au sujet de Christ, si nous sommes paresseux à lire attentivement les récits qu’Il nous a donnés. Il y a une chose que Dieu ne peut pas faire à notre place : c’est de lire la Bible pour nous. Chers jeunes, vous devez la lire, si vous voulez apprendre de Christ. Vous direz : Mais je sais ces choses : Christ est maintenant là-haut, glorifié ; c’est un Homme dans la gloire ; comme Homme, Il y est en justice ; Il partage maintenant avec nous toute la bénédiction liée à cette place, et le Saint Esprit est venu demeurer en nous pour porter nos cœurs vers Lui, là où Il est maintenant. - Certes, vous savez cela, mais je crois que plus nous apprendrons ce qu'Il était quand Il marchait ici-bas, plus l’Esprit nous donnera de Le connaître là où Il est maintenant. Ce que Dieu nous a donné dans les évangiles, les Actes et les épîtres, est pour que nos cœurs le connaisse Lui-même. Si je désire vous connaître, je dois vivre avec vous ; et si vous désirez me connaître vous devrez vivre avec moi. C’est exactement la même chose avec le Seigneur. Nous devons avoir des relations avec Lui.
            Voyons ce qui s’est passé ce premier soir. Trois évangélistes nous font le récit de cette apparition du Seigneur. Dans le dernier chapitre de l’évangile selon Marc, elle est simplement mentionnée. Il n’y a pas de détails, mais Marc seul nous dit qu’ils étaient rassemblés pour un souper : « Plus tard, il apparut aux onze, comme ils étaient à table, et leur reprocha leur incrédulité et leur dureté de cœur, parce qu’ils n’avaient pas cru ceux qui l’avaient vu ressuscité » (16 : 14). Marc dit que le Seigneur leur a reproché leur incrédulité – ce qui était dans le cœur naturel s’était manifesté. La grande leçon que nous retirons de ce que Marc écrit au sujet de cette apparition, c’est que le Seigneur Jésus ne supporte pas l’incrédulité ; Il veut la foi chez les siens.
            Luc présente beaucoup plus le côté humain des choses que Jean. C’est en parfait accord avec son évangile qui présente le Fils de l’Homme, alors que l’évangile selon Jean présente la personne divine du Fils et la vérité le concernant. Dans Luc il est dit que lorsque les deux sont revenus d’Emmaüs et sont entrés dans la chambre haute, ils « trouvèrent assemblés les onze et leurs compagnons » (24 : 33). C’est un verset important, parce que dans la chrétienté, un immense édifice ecclésiastique a été construit sur une base entièrement fausse, à savoir que seuls les apôtres étaient présents.
            Les onze étaient certainement là ; mais en parlant de « leurs compagnons », Luc montre que tous les disciples étaient rassemblés. Ce devait être une grande assemblée, peut-être cent vingt personnes comme l’Esprit de Dieu l’indique, au premier chapitre des Actes, au sujet de ceux qui étaient réunis pour prier ; ce n’était pas une compagnie uniquement apostolique, et c’est un point de première importance à garder à l’esprit. Ceux qui étaient là venaient de plusieurs endroits. Les disciples avaient entendu, ce matin-là, le message que le Seigneur ressuscité avait envoyé à ses frères par Marie. Il y avait les deux qui venaient d’Emmaüs, apportant leurs nouvelles, et qui ont été accueillis avec le témoignage suivant : « Le Seigneur est réellement ressuscité, et il est apparu à Simon » (v. 34). Il était évident que Simon avait vu le Seigneur et l’avait dit aux frères. Mais pour l’esprit humain, la résurrection est une chose étrange, vraiment extraordinaire. Christ ressuscité d’entre les morts était une pensée totalement nouvelle pour les disciples. Pour eux Jésus devait apparaître dans le même corps que celui dans lequel Il avait laissé sa vie ; or, Il était dans une condition tout à fait nouvelle.


Jésus donne la paix aux siens

            Puis il est dit : « Comme ils disaient cela, Jésus se tint lui-même au milieu d’eux et leur dit : Paix à vous ! » (Luc 24 : 36). C’est sans aucun doute la même apparition qui est rapportée en Jean 20 : 19. Il vient au milieu d’eux et ses premières paroles sont : « Paix à vous ! ». Ah, quelle bénédiction d’avoir le sentiment que la nouvelle ère qui est inaugurée est une ère de paix ! La première note qui se fait entendre dans la compagnie qui appartient à Christ ressuscité est : « Paix à vous ! ».
            Nous sommes frappés de la façon dont il est parlé de la paix dans le Nouveau Testament. Quant au témoignage au sujet du Seigneur avant sa naissance, en Luc 1, Zacharie, rempli de l’Esprit Saint, dit : « L’Orient d’en haut nous a visités, afin de luire pour ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort, pour conduire nos pieds dans le chemin de la paix » (v. 78-79). Par la bouche de Zacharie, l’Esprit de Dieu nous donne sa grande pensée. La lumière et la paix devaient venir en Christ. Quand Il est né, comme il est rapporté en Luc 2, nous lisons : «Soudain il y eut avec l’ange une multitude de l’armée céleste, qui louait Dieu et disait : Gloire à Dieu dans les lieux très hauts ; et sur la terre, paix ; et bon plaisir dans les hommes ! » (v. 13-14). Ce qui était spécialement lié à Christ, c’était la paix.
            Puis, au moment d’être rejeté, au chapitre 19 de l’évangile de Luc, quand le Seigneur montait à Jérusalem, allant vers la mort, il est dit : « Comme déjà il était près de la descente du mont des Oliviers, toute la multitude des disciples, remplie de joie, se mit à louer Dieu à haute voix pour tous les miracles qu’ils avaient vus, et ils disaient : Béni soit le roi qui vient au nom du Seigneur ! Paix dans le ciel, et gloire dans les lieux très hauts ! » (v. 37-38) Au deuxième chapitre, c’était : « Paix sur la terre ». Mais ce jour n’est pas arrivé, car le Seigneur a été rejeté ; maintenant l’Esprit de Dieu conduit nos âmes vers l’endroit où Il est : « Paix dans le ciel ». C’est la vérité actuelle.
            Ensuite, la mort de Christ a posé la juste base de la paix éternelle. Cette œuvre merveilleuse de la rédemption ayant été accomplie par le Seigneur, nous lisons : « ayant fait la paix par le sang de sa croix » (Col. 1 : 20). Cher lecteur, avez-vous la paix ? Si ce n’est pas le cas, vous n’êtes pas dans le royaume de Dieu, et le royaume de Dieu n’est pas en vous, parce qu’il est dit : « Le royaume de Dieu, ce n’est pas manger et boire, mais justice, paix, et joie dans l’Esprit Saint » (Rom. 14 : 17). Dans le royaume de Dieu, c’est la grâce, l’amour et la bonté qui règnent. Le royaume de Dieu est « justice, paix et joie dans l’Esprit Saint ». Si vous n’avez pas la paix, vous n’en faites pas partie. Vous direz : Ne suis-je donc pas un chrétien ? - Ce n’est pas à moi de l’affirmer ; je dis seulement que si vous n’avez pas la paix, vous n’êtes pas dans l’atmosphère de la résurrection. Vous n’avez pas atteint ce que Christ est venu réaliser et proclamer.
            Etant ressuscité d’entre les morts, les premiers mots que Jésus dit à l’assemblée sont : « Paix à vous ». C’est un règne de paix, car Il est le Prince de paix ; c’est pourquoi nous lisons : « Il est venu, et a annoncé la bonne nouvelle de la paix à vous qui étiez loin et la bonne nouvelle de la paix à ceux qui étaient près » (Eph. 2 : 17). Pierre dit encore : « annonçant la bonne nouvelle de la paix par Jésus Christ (lui est Seigneur de tous) » (Actes 10 : 36). Dans la mort, l’ensevelissement et la résurrection, je vois le péché aboli, la puissance de l’Ennemi brisée, l’histoire du premier homme terminée, et la mort laissée derrière, entièrement annulée. Etant liés à Celui qui est ressuscité nous entrons dans une nouvelle sphère. C’est l’atmosphère de la maison du Père. C’est la sphère sainte où le Fils demeure. Il dit : « Je vous laisse la paix ; je vous donne ma paix » (Jean 14 : 27). C’est la paix qui avait rempli son cœur dans son chemin ici-bas. La première chose qu’Il dit, une fois ressuscité d’entre les morts, c’est : « Paix à vous ». Comment avoir la paix ? « Ayant donc été justifiés sur la base de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ » (Rom. 5 : 1). Christ est cette paix. Il l’a faite sur la croix ; ressuscité, Il la proclame ; nous la recevons par la foi ; et nous en jouissons dans la puissance du Saint Esprit.
            Ce jour-là, n’ayant pas encore reçu le Saint Esprit, les disciples ne jouissaient pas de la paix au début, car nous lisons : « Et eux, tout effrayés et remplis de crainte, croyaient voir un esprit » (Luc 24 : 37). Aujourd’hui, beaucoup de croyants sont « effrayés et remplis de crainte », parce qu’ils n’ont pas Christ simplement devant eux. « Mais il leur dit : Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi des raisonnements s’élèvent-ils dans vos cœurs ? » (v. 38) Le Seigneur agit ici avec une grâce excellente. Si vous êtes troublés dans votre esprit, écoutez-Le vous dire : Quelle en est la raison ? « Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi des raisonnements s’élèvent-ils dans vos cœurs ? ». Ah, c’est ainsi que Christ agit envers ceux qui sont troublés. En voyant des âmes troublées peut-être disons-nous : Pauvres âmes – tout en les laissant dans leur misère, sans faire de grands efforts pour les aider. Ainsi, nous ressemblons peu à Christ. Lui se penche toujours sur une personne troublée pour lui donner la paix.
            Pensez-vous que le Seigneur désire des âmes troublées dans sa présence ? Non. Si vous vous tenez vraiment dans sa présence, vous n’aurez ni trouble, ni raisonnement qui s’élève dans vos cœurs. Cher lecteur, les troubles viennent de ce que les « pensées » agitent souvent nos esprits ; mais en restant simple comme un enfant et en nous reposant dans le calme de la présence du Seigneur et de la parfaite démonstration de son amour, ce ne sera pas le cas. Mais quand nous sommes troublés et avons ces pensées, combien Jésus aime s’approcher et dire : « Paix à vous ». Il apporte un règne de paix.


Jésus convainc les siens de son identité

            Notons soigneusement ce que Jésus dit à ses disciples : « Voyez mes mains et mes pieds : c’est moi-même ! ». Il les invite à s’assurer que c’est réellement Lui-même. Chaque fois que vous reconnaissez sa voix et êtes sûr et confiant que c’est le Seigneur Lui-même qui s’occupe de vous, votre âme goûtera aussi une douce paix. Il leur commande alors : « Touchez-moi et voyez : un esprit n’a pas de la chair et des os, comme vous constatez que j’ai » (v. 39). Il n’est pas dit un mot au sujet de son sang, de ce sang précieux de Christ, qui a été donné en propitiation. Car il est dit : « car l’âme de la chair est dans le sang ; et moi je vous l’ai donné sur l’autel, pour faire propitiation pour vos âmes ; car c’est le sang qui fait propitiation pour l’âme » (Lév. 17 : 11). Oui, son sang, qui purifie de tout péché, a été répandu à sa mort. Ce sang a glorifié Dieu. L’Esprit de Dieu peut bien l’appeler « le sang précieux de Christ » (1 Pier. 1 : 19), car, en vérité, ce sang a une valeur infinie. Pour le croyant, il éteint les flammes de l’étang de feu et ouvre les portes du ciel. Ce sang nous approche de Dieu. Nous ne pouvons le surestimer. N’oublions pas la valeur incalculable du sang de Christ, parce que beaucoup ont tendance à considérer légèrement ce sang. Qu’il ne nous arrive pas de tomber dans un si grave péché !
            C’est une fois que le Seigneur Jésus est mort, sur la croix, que son sang précieux a été répandu. C’est une sombre haine qui a conduit le soldat romain à percer son côté ; mais la pointe de sa lance a fait sortir le précieux sang du Fils de Dieu, expression de son profond et merveilleux amour pour nous. Ce sang « parle mieux qu’Abel » (Héb. 12 : 24), et il fait la paix. Il a donné son sang pour nous. La raison pour laquelle son Eglise peut, par le Saint Esprit, être unie à Lui dans la gloire est qu’Il a donné son sang pour elle, Il l’a achetée et rachetée, tout est basé sur son sang. Le témoignage du sang traverse comme un cordon écarlate toute la Bible de la Genèse à l’Apocalypse. Il commence avec les « vêtements de peau » (Gen. 3 : 21) et se termine avec « le sang de l’Agneau ». Dans le jour millénial, la terre sera remplie de louange par ceux qui « ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l’Agneau » (Apoc. 7 : 14), de la même façon que nous pouvons chanter maintenant : « A celui qui nous aime, et qui nous a lavés de nos péchés dans son sang » (Apoc. 1 : 5).
            « Un esprit n’a pas de la chair et des os, comme vous constatez que j’ai » exprime la condition dans laquelle est le Seigneur ressuscité. Quand le Seigneur invite ses disciples à le toucher, c’était pour les convaincre de son identité, que c’était vraiment Lui-même ressuscité, à nouveau au milieu d’eux. « En disant cela, il leur montra ses mains et ses pieds » (v. 40). C’est très touchant. C’était là qu’il y avait les marques des clous. Dans son côté se trouvait le témoignage de la mort. « Et comme, de joie, ils ne croyaient pas encore et s’étonnaient, il leur dit : Avez-vous ici quelque chose à manger ? » (v. 41). Ce qu’Il avait devant Lui était clair : c’était leur rendre sa présence réelle, car l’étonnement et la joie étaient mélangés dans leurs pensées et dans leurs cœurs, ce qui peut se comprendre ; ils tressaillaient de joie tout en étant retenus par l’incrédulité et l’étonnement. Alors, « ils lui donnèrent un morceau de poisson cuit et quelque peu d’un rayon de miel ; Il le prit et en mangea devant eux » (v. 42-43). Tout était clair maintenant. Toute ombre était levée quand ils L’ont vu manger.
            Il est touchant de remarquer comment Dieu expose les choses dans sa Parole. Quand le Seigneur assurait les siens de la réalité de sa personne, Il mange le poisson cuit et le rayon de miel qu’ils avaient prévu pour eux. En Jean 21, il y a de nouveau du poisson cuit ; mais c’est Lui qui le fournissait, pour les assurer qu’Il prenait soin d’eux. Combien la grâce est riche et profonde ! Elle fournit toujours ce qui affermit notre foi, nourrit nos âmes et les soutient.
            Pourquoi avons-nous tous ces détails ? Pour prouver irréfutablement que le Jésus des évangiles est le même que Jésus ressuscité. Et, bien que deux mille ans se soient écoulés, dans son tendre amour, sa sympathie et sa grâce, Il est le même qu’Il était ce jour-là. Puissions-nous Le connaître mieux. Aujourd’hui, beaucoup de chrétiens ont des doutes et beaucoup de « pensées » dans leurs cœurs ; ils ne doivent pas manifester une grande joie. Ont-ils une source de joie intérieure permanente ? Christ ne peut pas être bien connu si sa compagnie n’est pas recherchée. Si la joie de sa présence n’est pas désirée ardemment, le sentiment de son amour infini ne peut pas être connu.
            Cher lecteur, il est évident qu'il ne devrait pas en être ainsi. Que Dieu nous donne de vivre davantage dans la lumière de sa présence ! Nous devrions faire comme cette petite fille qui avait reçu un prix pour son rosier. Cette pauvre petite infirme vivait dans un appartement situé dans une petite ruelle et, chose étrange, c’est elle qui avait reçu le prix. Surpris, quelqu’un est venu voir ce qu’il en était. Elle lui a dit : Je vais vous dire pourquoi j’ai eu le prix. Ma chambre a trois fenêtres. Le matin, je mets toujours le rosier à cette fenêtre qui reçoit d’abord le soleil ; quand le soleil tourne, je le mets à cette autre fenêtre, et quand il vient jusqu’à cette fenêtre, je le mets devant. Je garde toujours mon rosier au soleil. - Sage enfant ! Cher lecteur, recevez le soleil de la présence de Jésus et restez y ; gardez la lumière de son amour et de sa grâce, restez toujours au soleil. Pensez à Christ et tout ira bien.


Jésus, centre du rassemblement

            Revenons maintenant à Jean 20, et voyons ce qui y est révélé. Je ne doute pas que Dieu nous donne là un tableau de l’assemblée sur la terre. Nous sommes au ciel en esprit, mais effectivement encore sur la terre ; Dieu nous donne là une belle présentation de l’assemblée comme elle est à ses yeux. C’est le témoignage de la vérité qui les rassemblait. Le Seigneur avait dit à Marie : « Va vers mes frères et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu » (v. 17). Elle avait apporté le message, et ils se sont rassemblés. Il est dit : « Le soir de ce jour-là, le premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient fermées par crainte des Juifs, Jésus vint et se tint au milieu d’eux. Il leur dit : Paix à vous ! » (v. 19) Les disciples étaient réunis, et il n’y avait qu’eux. Il n’y avait ni Judas, ni Thomas qui, par son absence, a dû manquer la plus belle des réunions. Nous ne savons pas ce qui a tenu Thomas à l’écart, mais de petites choses sans valeur peuvent nous empêcher de nous rassembler autour du Seigneur – et c’est peut-être la fois où l’Esprit de Dieu donne quelque chose de particulièrement béni au sujet de Christ à ceux qui sont assemblés. Thomas a manqué une grande occasion. Puissions-nous ne jamais manquer une occasion de nous réunir avec les saints.
            La vérité centrale de ce premier rassemblement est le fait glorieux que Jésus se trouve au milieu d’eux. C’est justement ce qu’est l’Assemblée. Pensons-y ; que faisons-nous le dimanche, allons-nous pour entendre un tel prêcher ? Ce n’est pas ce que nous avons ici. Nous avons un petit groupe de personnes assemblées par le Seigneur, Lui-même étant au milieu d’elles. Il se fait connaître Lui-même d’une manière merveilleuse. Il commence par apporter la paix. Ensuite, Il remplit leurs cœurs de joie. « Ayant dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie quand ils virent le Seigneur » (v. 20). Nous avons là le secret de la joie. Il y a quatre grandes choses dans Jean 19 et 20 : la mort de Christ, qui est la base de toute bénédiction ; sa résurrection, qui est la preuve de sa victoire sur l’Ennemi ; le Seigneur au milieu des siens, disant : « Paix à vous » ; et la joie. De son côté il y a la mort et la résurrection, de notre côté il y a la paix et la joie.
            Tout ceci est insinué en Jean 14 à 16. En Jean 14 : 27, Il leur donne la paix. En Jean 15 : 11, Il leur donne la joie. Au chapitre 16, Il dit : « Un peu de temps et vous ne me verrez plus, et encore un peu de temps et vous me verrez, parce que je m’en vais au Père » (v. 16). Personne ne leur ôtait leur joie (v. 22) et leur paix allait demeurer, comme Lui-même, car Il dit : « Je vous ai dit cela afin qu’en moi vous ayez la paix » (v. 33).


Jésus envoie les siens

            Plus loin il est dit : « Jésus leur dit encore : Paix à vous ! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie » (Jean 20 : 21). Dieu veut que nous soyons une compagnie paisible. Si nous sortons dans ce monde, nous devons avoir chaussé nos « pieds de la préparation de l’évangile de paix » (Eph. 6:15). Dieu n’attend-Il pas que nous soyons joyeux ? Assurément : l’Esprit nous dit : « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur » (Phil. 4 : 4). « La joie de l’Eternel est votre force » (Néh. 8 : 10). Un chrétien joyeux est énergique et solide. Un chrétien qui se plaint continuellement n’est pas heureux, et n’a pas ses pieds chaussés de paix. Un saint qui persévère dans la joie de l’amour du Seigneur a un puissant témoignage. Il n’y a rien de tel qu’une joie permanente découlant de la connaissance de Christ, pour toucher ceux qui sont autour de nous.
            Remarquons maintenant le caractère de l’ordre que le Seigneur donne aux siens. « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie ». D’où était-Il venu ? De la maison du Père, l’atmosphère même de la paix et de la joie. Avant de mourir, Il avait dit à son Père dans sa merveilleuse prière : « Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. Sanctifie-les par la vérité : ta Parole est la vérité. Comme tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi je les ai envoyés dans le monde » (Jean 17 : 16-18). Le Père L’avait envoyé dans le monde pour être l’expression de l’amour, la grâce, la tendre bonté, et la sainteté, dont le Père Lui-même était la source. « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie » sont vraiment de merveilleuses paroles ; il est important pour tous ceux qui croient au Seigneur Jésus de les garder à l’esprit. Rappelons-nous qu’Il a dit cela à tous les siens, et non seulement aux apôtres. Nous savons que nous allons au ciel, mais souvenons-nous que nous venons du ciel ! Cette vérité est révélée en Actes 10, quand Pierre a vu une grande toile descendant du ciel et qui y est remontée. Il a vu à l’intérieur de cette toile des choses étonnantes : « il s’y trouvait tous les quadrupèdes et les reptiles de la terre et les oiseaux du ciel » (v. 12). C’est une figure de ce que nous étions. Mais, étant nés de Dieu, nous sommes venus du ciel, et, par grâce, nous allons y aller. Tout cela, c’est la question d’être associés avec Christ ; Christ est là et nous sommes vivifiés avec Christ, et, par le Saint Esprit, unis à Lui. Néanmoins, c’est une chose merveilleuse pour le chrétien de découvrir que « tel est le céleste (Christ), tels aussi sont les célestes (ceux qui sont à Christ). Comme nous avons porté l’image de celui qui est poussière (Adam), nous porterons aussi l’image du céleste (Christ) » (1 Cor. 15 : 48-49). Alors, « comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie », n’est pas un service apostolique. Dire que c’en est un, serait une façon facile d’en éviter la responsabilité mais aussi le privilège, et d'en fuir la vérité. Cherchons plutôt à entrer dans la joie des paroles de notre Seigneur. Nous venons du ciel et nous allons au ciel. Le chrétien est un être céleste. Vous avez très probablement entendu l’histoire suivante concernant J.N. Darby. Un chrétien mondain lui disait une fois : Quel mal y a-t-il à chasser ? - Ce vénérable serviteur de Dieu a répondu : Laissez-moi vous poser une question avant de répondre à la vôtre : Que penseriez-vous si vous voyiez un ange à cheval en train de chasser ? - Un ange est un être céleste, il ne ferait jamais cela, fut la réponse immédiate. – C’est exactement ça, a dit J.N.D, c’est ce que je suis, ainsi que tout chrétien, j’appartiens au ciel.
            C’est un principe très important. La question n’est pas : Est-ce mal, ou n’est-ce pas mal, mais : Cela convient-il à une personne céleste ? - D’un autre côté, nous ne devons pas claironner partout que nous sommes célestes. Ceux qui font ainsi illustrent le proverbe : « Les jambes du boiteux sont sans force » (Prov. 26 : 7). Quiconque jouit de ce qui est céleste, a toujours le profond sentiment dans son âme qu’il réalise bien peu cette vérité pratiquement. Plus nous sommes près du Seigneur, moins nous pensons l’être, à nos propres yeux. En revanche, plus nous sommes loin du Seigneur, plus nous devenons importants à nos propres yeux. N’oublions pas cette parole du Seigneur : « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie ».


Le don du Saint Esprit

            « Ayant dit cela, il souffla en eux et leur dit : Recevez l’Esprit Saint » (Jean 20 : 22). Ce n’était pas encore le jour de la Pentecôte, aussi ce ne pouvait être le Saint Esprit comme Personne divine venant pour demeurer en eux. Qu’était-ce alors ? Christ, l’homme ressuscité, était là prenant sa place comme le second homme, le chef d’une nouvelle race. Il était du ciel, et ici Il est le dernier Adam. Dieu a fait le premier homme, Adam « poussière du sol, et souffla dans ses narines une respiration de vie, et l’homme devint une âme vivante » (Gen. 2 : 7). Cela, c’était pour le chemin terrestre ici-bas. Ici nous avons le dernier Adam, le second homme, vivant d’entre les morts. Il avait déjà demandé à Marie de dire à ses frères : « Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu » (Jean 20 : 17), c’est-à-dire qu’Il allait leur faire partager Sa position. Maintenant, Il réalise ce qu’Il leur a promis dans le chapitre 14 : « Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus ; mais vous, vous me verrez ; parce que moi je vis, vous aussi vous vivrez. En ce jour-là, vous connaîtrez que moi je suis en mon Père, et vous en moi et moi en vous » (v. 19-20). Il souffle en eux sa propre vie de résurrection. La vie de l’Homme ressuscité est communiquée, et on en jouit par le Saint Esprit. Comme second Homme et dernier Adam, Il communique sa propre vie.
            Il est « premier-né parmi beaucoup de frères » (Rom. 8 : 29), et ils sont un avec Lui dans sa nouvelle position. On le réalise par le Saint Esprit. Ici, nous avons son souffle sur eux, et en Actes 2, le don absolu du Saint Esprit. « Celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous d’un ; c’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères » (Héb. 2 : 11). Ici, c’est Christ Lui-même qui s’associe ses frères, et leur communique sa propre vie et sa position devant Dieu comme Homme ressuscité. C’est ainsi que nous pouvons comprendre les paroles : « Quand le Christ, qui est notre vie, sera manifesté, alors vous aussi vous serez manifestés avec lui en gloire » (Col. 3 : 4).
            Romains 8 nous donne beaucoup d’instructions au sujet de l’Esprit de Dieu. Les onze premiers versets développent sans aucun doute la vérité qui correspond au souffle du Seigneur sur les siens et à ses paroles : « Recevez l’Esprit Saint ». Il s’agit de l’Esprit comme vie, et non pas encore comme puissance. Ce chapitre 8 nous donne les deux côtés de la vérité en ce qui concerne l’Esprit de Dieu : l’Esprit comme vie et l’Esprit comme puissance. Jusqu’au verset onze, il s’agit de l’Esprit comme vie, nature et puissance morale, en Christ ; ensuite nous avons l’Esprit Saint comme une Personne divine demeurant dans le chrétien, comme puissance pour jouir de la nouvelle relation avec Dieu connu comme Père, et pour le chemin d’une vie sainte ici-bas.
            « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le Christ Jésus ; car la loi de l’Esprit de vie dans le Christ Jésus m’a affranchi de la loi du péché et de la mort. En effet, ce qui était impossible à la Loi, du fait que la chair la rendait sans force, Dieu – ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour le péché – a condamné le péché dans la chair, afin que la juste exigence de la Loi soit accomplie en nous, qui ne marchons pas selon la chair, mais selon l’Esprit. Car ceux qui sont selon la chair ont leurs pensées aux choses de la chair ; mais ceux qui sont selon l’Esprit, aux choses de l’Esprit ; car la pensée de la chair est la mort, mais la pensée de l’Esprit, vie et paix » (Rom. 8 : 1-6). Remarquez ces derniers mots. Ce n’est pas la paix du chapitre 5, à savoir que les péchés sont tous pardonnés et effacés, mais c’est ceci : dans le Saint Esprit nous avons vie et paix. Ce qui est vrai de nous en Christ objectivement est réalisé en nous subjectivement. Quand Il était ici-bas, Jésus a dit : « Je suis la vérité » (Jean 14 : 6) ; par ailleurs, il est dit : « L’Esprit est la vérité » (Jean 5 : 6). Ainsi, tout ce qui m’appartient comme croyant est vrai de moi en Christ : c’est le côté objectif. Par ailleurs, l’Esprit, demeurant dans le chrétien, rend pour celui-ci ces choses vraies expérimentalement ; Christ est réellement formé dans le chrétien et devient visible de façon pratique. Christ est ma vie, ma paix, ma joie, ma rédemption, ma sanctification – tout. En outre le Dieu et Père du Seigneur Jésus est aussi notre Dieu et Père ; par conséquent, « parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs, criant : Abba, Père » (Gal. 4 : 6). Là, le Saint Esprit est vu comme une Personne divine demeurant dans le croyant.
            Ici, donc, le Seigneur souffle en eux, car ils doivent avoir la vie dans l’Esprit. Cinquante jours devaient passer avant que ces disciples connaissent cette merveilleuse bénédiction. Dans notre cas, il n’est pas forcément nécessaire que cinquante jours ou minutes s’écoulent, après avoir réellement cru en Jésus, avant de recevoir le Saint Esprit. On le voit clairement dans le cas de Corneille (Act. 10). L’Esprit de Dieu nous accorde de savoir que nous sommes pardonnés, que Christ est notre vie et qu’Il vient demeurer en celui qui croit. L’Esprit est vie et aussi puissance, en nous.


Le pardon des péchés

            Nous arrivons maintenant à un passage qui a été, je pense, fâcheusement mal compris. A partir de ce passage, Rome a édifié des prétentions monstrueuses quant au pardon des péchés pour l’éternité, affirmant que c’était soi-disant du ressort de l’Eglise – en fait, du clergé. D’autre part, les protestants se sont dérobés à son enseignement pourtant clair et en ont entièrement négligé l’usage. Le Seigneur a dit, à cette occasion, aux siens rassemblés : « A quiconque vous remettrez les péchés, ils sont remis ; et à quiconque vous les retiendrez, ils sont retenus » (Jean 20 : 23). Cela nous amène bien sûr un peu plus loin que Jean 20 en réalité. Je ne doute pas que cette instruction est à la fois individuelle et collective. C’est comme s’Il disait : Je vous laisse, ici-bas, agir administrativement pour Moi. - Tout d’abord, cela est lié au témoignage quant au pardon des péchés, qui devait être prêché en Son nom. Si ceux à qui le Seigneur parlait étaient responsables d’apporter aux hommes la connaissance du pardon des péchés, nous en sommes également chacun responsables. Quant à les remettre pour l’éternité, Dieu seul peut le faire. Mais nous sommes ici-bas où Christ n’est plus, et connaissant l’œuvre qu’Il a accomplie, l’évangéliste doit aller proclamer aux hommes la bonne nouvelle du pardon – et tout chrétien devrait l’avoir à cœur. Remarquez que ce témoignage n’est pas confié seulement à ceux qui ont un don pour prêcher. Il n’était pas question de prédicateurs ce soir-là ; le Seigneur disait à tous ceux qui étaient rassemblés : « A quiconque vous remettrez les péchés, ils sont remis ». Quand vous connaissez le pardon pour vous-même, vous pouvez en parler aussi bien que n’importe qui.
            Mais il y a plus dans : « A quiconque vous remettrez les péchés, ils sont remis ». L’Assemblée en a l’administration. Remarquez attentivement ce qui s’est passé en Actes 2. Le Saint Esprit est descendu le jour de la Pentecôte sur les cent vingt disciples qui étaient rassemblés ; le même jour, Pierre a prêché, disant : « Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ, pour le pardon de ses péchés ; et vous recevrez le don du Saint Esprit » (v. 38). Alors, trois mille personnes ont reçu la Parole et ont été baptisées. Ensuite, ces personnes sont certainement venues vers les cent vingt, pour leur demander de se joindre à eux. Les cent vingt leur ont manifestement remis leurs péchés, c’est-à-dire qu’ils les ont tenus comme étant pardonnés de Dieu et leur ont donné la main d’association. Au chapitre 4, ils étaient cinq mille. C’était une petite compagnie sur la terre – l’Eglise de Dieu – née de l’Esprit, lavée dans le sang du Fils de Dieu, habitée par l’Esprit de Dieu, et ainsi baptisée en un seul corps. Ils connaissaient le pardon et jouissaient de la paix. Quand les trois mille sont venus, ils ont été reçus au nom du Seigneur et ont été introduits, et ainsi le Seigneur ajoutait tous les jours à l’assemblée (Act. 2 : 47). Au sujet des disciples récemment pardonnés nous lisons qu’ils « persévéraient dans la doctrine et la communion des apôtres, dans la fraction du pain et les prières » (v. 42). Ils marchaient dans l’unité et la joie ; telle était la communion en ce jour-là.
            Je pense que cette instruction du Seigneur pourrait être appliquée à quelqu’un, par un croyant individuellement, ou collectivement par l’assemblée qui pourrait lui dire soit : Entrez, soit : Non, nous ne vous laissons pas entrer. On trouve plusieurs illustrations de cela dans les Actes des apôtres. Au chapitre 8, Philippe pensait peut-être avoir affaire à un grand converti avec Simon le magicien, et l’aurait introduit ; mais quand Pierre et Jean sont descendus, ils ont compris son véritable état, comme n’ayant ni part ni portion dans l’affaire et l’ont laissé à l’écart de l’assemblée. Pour l’homme le plus simple et le plus humble qui croit au Nom du Seigneur Jésus et qui cherche à marcher d’une manière digne de Lui, ce Nom est le titre pour entrer dans l’assemblée réunie à ce Nom, et ce Nom est la justification pour garder hors de ses limites quiconque ne marche pas réellement pieusement.
            Ce moment que nous avons considéré a dû être merveilleux pour les disciples. Quelle chose, quand ils ont dû rentrer chez eux et dire : « Nous avons vu le Seigneur » ! Il en est de même pour nous. Si nous avons vu le Seigneur et que nos cœurs Lui soient attachés, nous serons bien préparés pour traverser ce monde, pour Lui. Ce qui est placé devant chacun de nous n’est pas de prêcher, mais ceci : vous êtes venu du ciel, car, comme enfant de Dieu, vous appartenez au ciel, et vous êtes chargé par votre Seigneur d’être ici-bas pour Lui et d’apporter aux autres les bonnes nouvelles de son amour et de sa grâce.
            Frères et sœurs en Christ, que le Seigneur nous aide à répandre ces bonnes nouvelles en traversant ce monde. Si nous ne marchons pas les pieds chaussés de l’évangile de paix (Eph. 6 : 15), nous perdrons une bénédiction et serons peu utiles pour les autres. Que le Seigneur nous enseigne et dirige davantage nos cœurs vers Lui-même.


Extrait et adapté de la traduction de l'ouvrage : "Les quarante jours de l'Ecriture" (W.T.P. Wolston)


A suivre