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MEDITATIONS SUR LE MINISTERE D'ELISEE (21)

 

« ELISEE MOURUT… ET L'HOMME... REPRIT VIE »

Comment la vie jaillit hors de la mort


Un miracle au tombeau d'Elisée
Le seul fondement sur lequel l'homme peut être béni
Dieu se reposera dans son amour
L'amour du Christ nous étreint

 

            « Elisée mourut, et on l'enterra. Et des troupes de Moab entrèrent dans le pays au commencement de l'année suivante. Et il arriva que, comme on enterrait un homme, voici, on vit venir la troupe, et on jeta l'homme dans le sépulcre d'Elisée. Et l'homme alla toucher les os d'Elisée, et il reprit vie, et se leva sur ses pieds » (2 Rois 13 : 20-21).

            La mort d'Elisée est la rupture du dernier lien d'Israël avec Dieu ; après celle-ci ils tombent dans une complète apostasie, s'associent à une puissance étrangère pour combattre contre leurs propres frères de Juda, et sont finalement emmenés au loin en captivité, captivité dont ils ne sont pas revenus jusqu'à ce jour. En tant que peuple, ces dix tribus, et de fait toute la race d'Israël, sont réellement morts, moralement et spirituellement morts. Mais c'est ici qu'intervient un fait extraordinaire.


Un miracle au tombeau d'Elisée

            Le cadavre d'un homme mort, jeté dans le sépulcre d'Elisée et entré en contact avec ses os, reprend vie. Ce miracle est une importante prophétie. Il parle de la résurrection, de la restauration, et de la bénédiction finale de cette nation morte. « Tout Israël sera sauvé » (Rom. 11 : 26). C'est une nécessité pour la gloire de Dieu et aussi pour nous ; car l'intégrité de la Parole de Dieu repose sur elle. Il a annoncé de grandes choses concernant la condition future d'Israël sous le règne du glorieux Fils du grand roi David ; or si sa Parole à ce sujet ne peut pas s'accomplir, quelle garantie avons-nous que sa Parole envers nous restera effective ? Mais pas un iota ou un seul trait de lettre de sa Parole ne peut tomber en terre (Matt. 5 : 18), et « les dons de grâce et l'appel de Dieu sont irrévocables » (Rom. 11 : 29), comme cela est démontré de manière absolument incontestable dans les chapitres 9, 10 et 11 de l'épître aux Romains.
            La vision qu'Ezéchiel a eue d'une vallée pleine d'os desséchés (ch. 37), doit avoir un merveilleux accomplissement, et « plusieurs qui dorment dans la poussière de la terre se réveilleront, les uns pour la vie éternelle, et les autres pour l'opprobre, pour être un objet d'horreur éternelle » (Dan. 12 : 2).
 

Le seul fondement sur lequel l'homme peut être béni

            Mais par quel moyen et sur quel fondement juste Dieu opérera-t-Il ces choses ? Il n'y a qu'un fondement sur lequel Dieu puisse bénir, et faire passer de la mort à la vie, et c'est le seul fondement sur lequel tout homme peut être béni, la mort de Christ. C'est le fondement sur lequel Il peut être un Dieu juste et un Sauveur. Dans cette mort sa justice a été manifestée, et l'effet de cette justice, c'est la paix pour tous ceux qui croient, à l'heure actuelle, de même que ce sera la paix pour Israël, lorsqu'ils seront ressuscités de la mort morale et spirituelle dans laquelle ils gisent actuellement.

            Le chapitre 53 d'Esaïe nous remplit de joie. Quel merveilleux chapitre que celui-là. Nous en avons retiré beaucoup de joie et de bénédiction, car Christ, son amour, ses souffrances, et son merveilleux sacrifice pour le péché en sont le thème. Cependant il appartient en premier lieu à Israël. Dans le jour où, à travers une terrible tribulation, ils seront amenés à une profonde repentance, ils diront : « Mais il a été blessé pour nos transgressions, il a été meurtri pour nos iniquités ; le châtiment de notre paix a été sur lui, et par ses meurtrissures nous sommes guéris » (Es. 53 : 5). Ils réaliseront qu'Il a été retranché de la terre des vivants à cause de leurs transgressions, et que, lorsqu'Il a livré son âme à la mort, ils étaient les transgresseurs pour lesquels Il avait prié. Ils regarderont vers Celui qu'ils ont percé, et diront : « Quelles sont ces blessures à tes mains ? ». Et « ils se lamenteront sur lui, comme on se lamente sur un fils unique, et ... comme on a de l'amertume pour un premier-né » (Zach. 12 : 10). Ils réaliseront que c'est seulement à travers sa mort qu'ils peuvent avoir la vie. Ils viendront ainsi en contact vital avec sa mort, et exactement comme Thomas, l'incrédule, s'écria lorsqu'il contempla le corps meurtri de son Seigneur : « Mon Seigneur et mon Dieu », ainsi diront-ils lorsqu'ils verront le Seigneur : « Voici, c'est ici notre Dieu ; nous l'avons attendu, et il nous sauvera ; c'est ici l'Éternel, nous l'avons attendu. Egayons-nous et réjouissons-nous dans sa délivrance » (Es. 25 : 9). Alors il sera vrai que : « Tes morts vivront, mes corps morts se relèveront. Réveillez-vous et exultez avec chant de triomphe, vous qui habitez dans la poussière » (Es. 26 : 19). Mais toute cette bénédiction viendra sur eux parce que leur Messie a souffert pour eux. Son âme a été livrée pour eux en sacrifice pour le péché. Il est mort pour eux. Même Caïphe, le sadducéen impie, a été contraint d'en rendre témoignage, alors que lui et ses confrères complotaient dans leur méchanceté le meurtre de Jésus. « Vous ne savez rien », dit-il, « vous ne réfléchissez même pas qu'il nous est avantageux qu'un seul homme meure pour le peuple, et que la nation tout entière ne périsse pas. Or il ne dit pas cela de lui-même ; mais étant souverain sacrificateur cette année-là, il prophétisa que Jésus allait mourir pour la nation, et non pas seulement pour la nation, mais aussi pour rassembler en un les enfants de Dieu dispersés » (Jean 11 : 49-52).
            Tous ceux qui aiment le Seigneur Jésus se réjouiront de savoir qu'il verra du fruit du travail de son âme et sera satisfait, pour ce qui concerne Israël. Oui, ce peuple qui l'a chassé dehors, lorsqu'il était venu à eux plein de grâce et de vérité, qui a crié : « A mort, à mort ! Crucifie-le ! » (Jean 19 : 15), et s'est uni aux Romains païens pour le mettre à mort ; ce peuple qui, délibérément, a abjuré Dieu et renoncé à toute relation avec Lui, ce peuple doit encore apprendre que Dieu a ressuscité Celui qu'ils ont pris, crucifié avec des mains iniques, et meurtri ; et qu'à travers Lui et par le moyen même de sa mort dont ils sont coupables, ils peuvent être pardonnés, bénis, et réhabilités dans le pays qui leur a été promis.
 

Dieu se reposera dans son amour

            Il a dit : « Je guérirai leur abandon de moi, je les aimerai librement » (Osée 14 : 4). Et le Seigneur n'aura plus à pleurer sur eux comme Il l'a fait lorsque, regardant leur ville, Il a dit : « Jérusalem, Jérusalem, la ville qui tue les prophètes et qui lapide ceux qui lui sont envoyés, que de fois j'ai voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l'avez pas voulu ! » (Matt. 23 : 37) ; mais il leur sera dit : « L'Eternel, ton Dieu, au milieu de toi, est puissant ; il sauvera ; il se réjouira avec joie à ton sujet : il se reposera dans son amour, il s'égayera en toi avec chant de triomphe » (Soph. 3 : 17).


L'amour du Christ nous étreint

            Comme il en sera pour Israël dans ce jour à venir de la gloire millénaire, ainsi en est-il maintenant pour nous, chrétiens. Il n'y a pas de vie pour l'homme pécheur, si ce n'est à travers la mort de notre Seigneur Jésus Christ. Christ crucifié est une pierre d'achoppement pour le Juif, une folie pour le Grec ; mais pour ceux qui sont sauvés, Il est la puissance de Dieu et la sagesse de Dieu, l'amour de Dieu nous est manifesté en lui. Heureux sont tous ceux qui peuvent dire : « Je suis crucifié avec Christ ; et je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi » (Gal. 2 : 20). Et « l'amour du Christ nous étreint, en ce que nous avons discerné ceci, que si un est mort pour tous, tous donc sont morts, et qu'il est mort pour tous afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui pour eux est mort et a été ressuscité » (2 Cor. 5 : 14-15).

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            Elisée nous est présenté tout d'abord comme un serviteur ayant un cœur rempli d'amour, toujours prêt à obéir, et plein de sollicitude pour ceux qui l'entourent. En effet, lorsqu'Elie l'appelle, il sert avec douze paires de bœufs ; et, en devenant serviteur d'Elie, il n'oublie pas son père et sa mère, ni les besoins de ses voisins pauvres, puisqu'il sacrifie ses bœufs et fait bouillir leur chair pour en donner au peuple, afin qu'ils mangent. Puis il se lève et suit Elie, en le servant (1 Rois 19 : 19-21). Et ce premier incident de sa vie nous rappelle les paroles de notre Seigneur : « Le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir ». Il était le serviteur de la volonté de son Père, et aussi le serviteur des besoins de l'homme, c'est pourquoi Il ajouta : « et pour donner sa vie en rançon pour un grand nombre » (Marc 10 : 45). « Et, trouvé quant à son aspect comme un homme, il s'est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu'à la mort, et à la mort de la croix. C'est pourquoi aussi Dieu l'a élevé très haut et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu'au nom de Jésus se plie tout genou des êtres célestes, terrestres et infernaux, et que toute langue reconnaisse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père » (Phil. 2 : 8-11). Et des multitudes que personne ne peut dénombrer jouiront de la vie éternelle ; c'est à sa mort qu'ils le devront, et ils l'adoreront éternellement comme l'Agneau qui a été immolé.

 

D'après J.T. Mawson