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Les paroles du Seigneur au petit troupeau
 

Lire : Luc 12 : 22-40

« Ne soyez pas en souci pour la vie » (v. 22)
« Cherchez plutôt son royaume, et cela vous sera donné par-dessus » (v. 31)
« Ne crains pas, petit troupeau » (v. 32)
« Là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur » (v. 34)
« Que vos reins soient ceints et vos lampes allumées » (v. 35)
« Soyez vous-mêmes semblables à des hommes qui attendent leur maître, lorsqu'il reviendra des noces » (v. 36)

 

« Ne soyez pas en souci pour la vie » (v. 22)

            Le Seigneur met en garde ici ses disciples contre le danger des soucis de la vie, liés aux choses légitimes : manger, boire, se vêtir. Ces soucis sont représentés dans la parabole du semeur par les épines qui étouffent la Parole et empêchent que le fruit arrive « à maturité » (8 : 14). C’est tout ce qui concerne notre vie matérielle, qui nous amène à en porter le souci comme si nous pouvions faire quoi que ce soit pour avancer, et par ce moyen trouver une solution.
            Le Seigneur montre les soins du Père céleste pour ses enfants par deux exemples : la nourriture des corbeaux (v. 24) et la parure des lis (v. 27-28). Si Dieu nourrit ces oiseaux, déclarés impurs sous la Loi, ainsi que leurs petits (Job 39 : 3), et s’il revêt d’une telle beauté ces fleurs éphémères, combien plus s’occupera-t-Il de donner à ses enfants la nourriture et le vêtement, en dépit de leur manque de foi.
            « Et vous, ne cherchez pas ce que vous mangerez ou ce que vous boirez, et n’en soyez pas en peine », dit Jésus (v. 29). C’est une exhortation qui est bien à sa place. Si nous saisissions la portée et la puissance d’une telle déclaration, faite par le Seigneur Jésus lui-même, nous serions gardés en toute tranquillité et en toute paix ! Sachons nous remettre aux soins d’un tendre Père : « Le Père lui-même vous aime » (Jean 16 : 26). Voilà qui suffit à rendre tranquille le cœur le plus agité !


« Cherchez plutôt son royaume, et cela vous sera donné par-dessus » (v. 31)

            Nous allons passer l’éternité au ciel et nous penserions qu’il faut profiter le plus possible, durant le peu de temps que nous passons ici-bas, des choses de la terre ? Que le Seigneur nous aide à faire « tout pour la gloire de Dieu » (1 Cor. 10 : 31). Et que notre cœur, et toutes nos affections, soient tournés en haut. Que nous cherchions « d'abord » son royaume et sa justice (Mat. 6 : 33). Jamais Dieu ne sera le débiteur d’un croyant qui a le désir de mieux connaître le Seigneur pour Le suivre avec fidélité. Cela ne veut pas dire qu’il faille arrêter toutes nos activités pour nous occuper uniquement de la méditation de la Parole et du service pour le Seigneur. Mais que les affections de nos cœurs soient toujours tournées vers les choses célestes.

 

« Ne crains pas, petit troupeau » (v. 32)

            Nous pourrions évidemment avoir des craintes en voyant le monde dans l’état où il se trouve, en ressentant sa haine envers Dieu et les siens. Nous pourrions être accablés dans nos cœurs, mais le Seigneur nous dit de ne pas craindre.
            Que de fois ces paroles de Jésus ne nous ont-elles pas soutenus et consolés : « Ne crains pas » ; « Aie bon courage » ( Act. 23 : 11). Sommes-nous heureux de faire partie du « petit troupeau » ? Faisons-nous partie du corps de Christ, et en particulier de ce petit troupeau, plus restreint encore, composé de ceux qui ont le désir d’écouter sa voix et de marcher dans le sentier qu’Il a tracé. Nous pouvons être au Seigneur et pourtant ne pas marcher dans son chemin ! Le petit troupeau est groupé autour du Berger. Nous n’en avons qu’un, et ce n’est pas un croyant qui est le berger. Nous sommes le troupeau du Seigneur. Il n’a rien ici-bas, Il est méprisé par le monde. Il n’est pas chez Lui.
            « Il a plu à votre Père de vous donner le royaume » (v. 32b). Nous avons des biens permanents, « nous qui nous sommes enfuis pour saisir l'espérance proposée que nous avons comme une ancre de l'âme, sûre et ferme, qui pénètre jusqu'à l'intérieur du voile où Jésus est entré comme précurseur pour nous » (Héb. 6 : 18-20). La foi a saisi ces choses-là, mais ont-elles de la puissance sur nos cœurs et sur nos vies ? Peut-on reconnaître que nous sommes au Seigneur ?
            Personne n'arrachera les brebis de la main du bon Berger, ni de la main du Père (Jean 10 : 28-29). C’est leur sécurité ! Nous suffit-il de savoir que Dieu nous a tout donné en Lui ? Le Seigneur nous invite à réaliser les versets qui suivent : « Vendez vos biens et donnez l'aumône; faites-vous des bourses qui ne vieillissent pas, un trésor inépuisable, dans les cieux » (v. 33). Ce que nous avons sur la terre, le possédons-nous pour toujours ? Non, chers amis, ce que nous avons aujourd’hui, nous sera peut-être repris demain - même la santé, ou notre intelligence... Réalisons que le seul trésor qui ne peut nous être ravi est celui que nous avons en haut !

                        Ne crains donc point, petit troupeau,
                        
Toi que chérit le Père.
                        
Que toujours la croix de l’Agneau
                        
Soit ta seule bannière.


« Là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur » (v. 34)

            Le trésor du chrétien est « dans les cieux, où le voleur n'approche pas, et où la mite ne détruit pas » (v. 33) ; car Jésus nous dit : « là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur » (v. 34). Ici-bas tout est détruit, tout se dérobe. Vous qui êtes à l’aube de la vie, vous pensez peut-être qu’il y a des valeurs sûres dans ce monde, mais il n’y en a pas. Beaucoup de choses peuvent avoir belle apparence aujourd’hui, mais il faut très peu de chose pour que l’apparence disparaisse et qu’il n’en reste rien. On parle de « mirages » ; il est vrai que seul notre « trésor » dans les cieux demeure éternellement, car c'est Christ lui-même. Gardons nos cœurs pour Lui. Laissons-Le les remplir et ensuite les choses d’en bas n’auront plus le même attrait à nos yeux.
            Puis vient un avertissement pour ceux qui possèdent ce trésor.

 

« Que vos reins soient ceints et vos lampes allumées » (v. 35)

            Les sacrificateurs devaient ceindre leurs vêtements ; ils étaient propres pour leur service, et devaient manifester une sainte vigilance. Autour de nous dans ce monde, chers frères et sœurs, nous sommes environnés de pièges dangereux : il faut que nos vêtements soient ceints. « Qu'en tout temps tes vêtements soient blancs » (Ecc. 9 : 8). Il y a une vigilance quant à la marche ; il faut être vigilant aussi quant à notre tenue. Le Seigneur ne veut pas seulement une apparence extérieure de piété ; il veut « la vérité dans l’homme intérieur » (Ps. 51 : 6), sur tous les points. Si elle manque, Il peut la produire par de l’humiliation.
            Ayons cette attitude : nous sommes au milieu du monde pour y servir le Seigneur, pour aider des personnes qui n’ont pas encore saisi sa grâce. Certes Il n’a pas besoin de nous pour être glorifié, ni pour parler, car Il a pu dire : « Si eux se taisent, les pierres crieront » (Luc 19 : 40). Mais le croyant qui désire être un témoin le sera de la grâce et de l’amour de Dieu qu’il connaît, et rien d’autre ne le poussera à agir dans ce monde !
            Que vos lampes soient « allumées ». Voilà la lumière du chrétien ! « Vous êtes lumière dans le Seigneur », dit Paul aux Ephésiens (Eph. 5 : 8). La lampe est une représentation de ce que la vie chrétienne manifeste ; cette vie a été communiquée par le Saint Esprit dont l’huile est l’image. Dans la parabole des vierges (Matt. 25), les vierges folles sont celles qui, n’ayant pas la vie de Dieu, dorment comme les vrais croyants qui, eux, ont de l’huile, mais se sont assoupis également - il n’y a pas de différence. Ces enfants de Dieu, qui connaissent le Seigneur mais dorment spirituellement, sont peut-être très éveillés pour traiter leurs affaires, mais assoupis comme chrétiens. On ne les reconnaît pas alors au milieu des autres, qui ne sont que des professants. Réveillés au moment de la venue de l’époux, ces derniers constatent qu’ils n’ont pas d’huile dans leurs lampes : impossible de répandre de la lumière !


« Soyez vous-mêmes semblables à des hommes qui attendent leur maître, lorsqu'il reviendra des noces » (v. 36)

            Vient ensuite une invitation à veiller, adressée aux serviteurs qui attendent leur Maître. La vie du croyant se ramène à quelques expressions très simples :
                    - écouter le Seigneur, pas une fois pour toutes, mais écouter chaque jour la voix du Berger, Celui qui nous parle dans le chemin ;
                    - Le suivre et ne pas inverser l’ordre donné : d’abord écouter sa Parole pour pouvoir Le suivre ensuite ;
                    - Le servir : on ne peut pas servir, si on ne L’écoute pas d’abord, parce qu’Il nous demande de Le servir en Le suivant (Jean 12 : 26) ;
                    - L’attendre, ce que les Thessaloniciens, convertis depuis peu de temps, faisaient (1 Thes. 1 : 10).

            Les serviteurs attendent leur maître et pas seulement leur Sauveur. Quand un maître rentre, chers amis, il regarde comment la maison est en ordre, il regarde ce qui a été fait ; il prend connaissance de tout. Il est heureux de voir les lampes allumées dans sa maison. Il est heureux de voir les serviteurs debout pour l’accueillir et le servir. Les frères et sœurs de l’assemblée locale L’attendent-ils ainsi, tous et chacun individuellement ? L’épouse aussi attend, puisque « l'Esprit et l'épouse disent : Viens ». Qu’ils sont heureux ceux qui l’attendent ainsi ! « Bienheureux sont ces esclaves que le maître, quand Il viendra, trouvera en train de veiller » (v. 37). Quelle joie nous aurons, chers amis, quand le Seigneur répondra à notre attente ! « Oui, je viens bientôt. – Amen ; viens, Seigneur Jésus ! » (Apoc. 22 : 20).
            Mais en attendant, y a-t-il en nous un grand travail de cœur pour aimer Celui que nous n’avons pas vu (1 Pier. 1 : 8). Nous serons d’autant plus réjouis si nous avons langui après cette venue. Ces esclaves Lui ouvrent aussitôt. Tout est prêt. Tout est en ordre. Il peut avec bonheur leur donner leur part de joie : « En vérité, je vous dis qu'il se ceindra, les fera mettre à table et, s'avançant, il les servira » (v. 37). Il nous invitera à une table de communion éternelle. « Une joie éternelle sera sur leur tête » (Es. 35 : 10). Cette joie nous remplira pour l’éternité !

                        Levons-nous, frères, levons-nous,
                        
Car voici notre Maître.
                        
Le jour est près, voici l’Epoux !
                        
Jésus Christ va paraître.

            Que le Seigneur nous accorde d’écouter la Parole qui nous a été donnée. Bientôt nous allons Le voir, peut-être aujourd’hui ! Il nous redit encore, à la veille de son retour : « Vous donc aussi, soyez prêts » (v. 40). Frères et sœurs, préparons-nous : servons le Seigneur avec le zèle qu’Il mettra dans nos cœurs, avec ferveur. Soyons « fervents en esprit », « persévérants dans la prière » et réjouissons-nous dans l’espérance (Rom. 12 : 11-12).

 

Ph. Rollet (d’après une méditation)