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 LA PREMIERE EPITRE AUX THESSALONICIENS (5)
 

 1 THESSALONICIENS : chapitre 5
                1- Le jour du Seigneur : v. 1-11
                2- Exhortations aux croyants : v. 12-28



1 THESSALONICIENS : chapitre 5
 
 
 
            Au début du chapitre 5, l'apôtre poursuit le courant de pensée (interrompu par la parenthèse de la fin du chapitre 4) concernant l'apparition du Seigneur en puissance et en gloire. Il n'est donc plus question ici de la venue du Seigneur pour les siens, mais de son apparition publique sur la terre. Il s'agit du « jour du Seigneur » (v. 2), au sujet duquel les Thessaloniciens avaient déjà été enseignés. Paul n'avait donc pas à leur donner de nouvelles explications, mais il leur montre quelles conséquences aura cette apparition du Fils de l'homme (Luc 12 : 39) pour les incrédules.
 
            Dans les versets 5-11, sont présentées les conséquences pratiques qui découlent de la connaissance du retour du Seigneur en gloire.
 
            L'épître se termine par divers enseignements pratiques concernant la vie de l'assemblée locale et la marche chrétienne en général.
 
 
 
            1- Le jour du Seigneur : v. 1-11
 
                        Ce « jour du Seigneur » correspond au « jour de l'Eternel » dans l'Ancien Testament. Il est toujours présenté comme un temps futur puisqu'il commence après l'enlèvement de l'Eglise et dure jusqu'à la fin du règne millénaire. Il est caractérisé par des jugements qui frapperont brusquement les hommes et les nations sur la terre.
 Un contraste très net est établi dans cette épître entre :
                        - le jour du Seigneur, sujet de terreur pour le monde incrédule (5 : 3)
                        - la venue du Seigneur pour prendre les siens avec lui, sujet d'espérance et de consolation (4 : 16-18).
 
 
                        1-1 : Le sort du monde (v. 1-3)
 
            Paul rappelle aux Thessaloniciens que le jour du Seigneur viendra « comme un voleur dans la nuit » (v. 2). Sa venue sur la terre sera absolument inattendue des hommes incrédules vivant dans une totale insouciance. Elle apportera un jugement présent et éternel pour tous ceux qui auront refusé la grâce de Dieu. Une illusion de paix et de sécurité caractérisera alors l'humanité, mais « une subite destruction » fondra sur elle à l'improviste, comme « les douleurs sur celle qui est enceinte » (v. 3). Une terrible catastrophe s'abattra sur le monde, tandis que débuteront les jugements dont parle abondamment le livre de l'Apocalypse.
 
            Il n'est pas question dans ce passage du jugement éternel qui aura lieu plus tard devant le grand trône blanc (Apoc. 20 : 11-15). Alors, comme pour les jugements décrits ici et concernant le temps de la grande tribulation, tout homme qui n'aura pas reçu Jésus comme son Sauveur ne pourra pas échapper. Pour nous, croyants, nous serons déjà avec le Seigneur lorsque ces choses s'accompliront : nous aurons été mis à l'abri de cette « heure de l'épreuve » (Apoc. 3 : 10). Avant qu'elle arrive sur la terre, nous aurons été enlevés.
 
           
                        1-2 : Différences entre croyants et inconvertis (v. 4-10)
 
            A partir du verset 4, l'apôtre ne parle plus des inconvertis pour lesquels le jour du Seigneur vient comme un voleur, mais il s'adresse directement aux croyants : « mais vous frères... ». Par une série d'expressions, il décrit ce qui distingue les chrétiens des incrédules :
                        - les ténèbres et la lumière (v. 4-5)
                        - la nuit et le jour (v. 5)
                        - dormir ou veiller (v. 6)
                        - être sobre ou s'enivrer (v. 6-7)
                        - la perdition ou le salut (v. 9)
           
                                   - lumière et ténèbres :
 
            Les chrétiens ne sont pas dans les ténèbres ; ils sont des « fils de la lumière ». Ils ont été appelés des ténèbres à la lumière (1 Pier. 2 : 10). Cela a eu lieu par le moyen de Christ venu sur la terre comme étant la lumière du monde qui éclaire tout homme (Jean 1 : 9 ; 8 : 12), ils sont devenus lumière dans le Seigneur (Eph. 5 : 8) et ils marchent dans la lumière (1 Jean 1 : 7). Bien qu'étant encore dans un monde de ténèbres morales où les hommes sans Dieu sont plongés, ils sont « du jour » (v. 8).
 
            La lumière et les ténèbres sont incompatibles, leur séparation est un principe divin énoncé dès le premier jour de la création (Gen. 1 : 4-5). Il ne peut y avoir de communion entre la lumière et les ténèbres (2 Cor. 6 : 14). Etre fils, dans l'Ecriture, signifie porter les caractères de son origine, de l'influence qui détermine son caractère : ainsi, nous trouvons l'expression « fils de consolation » pour Barnabas, c'est-à-dire celui qui console (Act. 4 : 36), ou « fils de perdition » pour Judas entièrement dominé par Satan. Ici les « fils de la lumière » et les « fils du jour » portent les caractères de la lumière et du jour. Les traits moraux de ce « jour » à venir auquel ils appartiennent sont manifestés par les « fils du jour » que Dieu a appelés à son propre royaume (2 : 12).
 
            Pensons, chrétiens, à ce moment où « les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père » (Matt. 13 : 43). Alors que nous traversons un monde caractérisé par les ténèbres, sachons nous en distinguer clairement et faire briller la lumière devant lui. Lorsque les ténèbres recouvraient le pays d'Egypte, il y avait de la lumière dans les habitations des fils d'Israël (Ex. 10 : 21-23).
 
                                   - jour ou nuit :
 
            Au privilège d'être fils du jour, correspond une responsabilité. La conduite du croyant doit être conforme à sa position en Christ : bien qu'il soit du jour, il court le risque de s'endormir pratiquement. Le mot utilisé pour « dormir » est différent de celui qui a été employé pour parler de la mort physique du chrétien (4 : 13). Il désigne l'indifférence du croyant quant aux réalités spirituelles lorsqu'il a cessé d'être sur ses gardes et de veiller.
 
                                   - veiller, être sobre ou s'enivrer :
 
            La vigilance et la sobriété (v. 6) sont requises du croyant qui peut subir l'influence des différents moyens d'étourdissement que Satan place devant lui, afin d'annuler son témoignage vis-à-vis du monde. Pensons aux récits de la Parole concernant des personnes qui se sont endormies, au lieu de veiller :
                        - Samson (Jug. 16 : 19)
                        - Jonas (Jon. 1 : 5)
                        - Les dix vierges de la parabole (Matt. 25 : 5)
                        - Les disciples à Gethsémané (Matt. 26 : 40)
                       
 
            L'exhortation à la sobriété est renouvelée au verset 8. Dieu ne laisse pas sans ressource les fils de la lumière. Pour repousser les oeuvres des ténèbres, il faut qu'ils soient éveillés et qu'ils restent sobres. De plus, pour se protéger contre les assauts de l'Ennemi, Dieu leur fournit les armes défensives dont ils ont besoin :
                        - la cuirasse avec deux faces : à l'extérieur la foi brille, tandis que rayonne à l'intérieur l'amour. Le Seigneur veut posséder notre coeur, siège de nos affections ; celui-ci doit être protégé.
                        - le casque de l'espérance et du salut : il protège la tête, siège de notre esprit et de notre intelligence. Au milieu de la bataille, nous pourrons lever sans crainte la tête, dans l'espérance d'être bientôt avec le Seigneur (4 : 17).
 
            Ainsi, dans ce verset 8, les trois grandes vertus (la foi, l'espérance et l'amour) sont rappelées (1 Cor. 13 : 13).
 
            Revêtir la cuirasse et mettre le casque est indispensable avant la rencontre de l'Ennemi : nourrissons-nous de la Parole de Dieu et confions-nous dans ses promesses, afin d'être en mesure de résister à ses attaques. Il ne suffit pas à un soldat de connaître son armement, il faut qu'il sache le manier.
 
            Que nous soyons gardés de nous assimiler au monde et de cesser d'attendre le Seigneur ; « rejetons donc les oeuvres des ténèbres et revêtons les armes de la lumière » (Rom. 13 : 12).
 
                        - perdition ou salut :
 
            Les croyants ne sont pas destinés à la colère de Dieu (v. 1) : ils en seront délivrés à la venue du Seigneur (1 : 10). Qu'ils soient morts (« soit que nous dormions ») ou qu'ils soient vivants (« soit que nous vivions »), ils vivront alors ensemble avec le Seigneur (v. 10).
 
            La colère de Dieu est décrite dans l'Apocalypse au moyen d'un langage symbolique (sept sceaux, sept trompettes et sept coupes). Ici, elle correspond à la subite destruction déjà mentionnée (v. 3).
 
            L'acquisition du salut (v. 9) est obtenue par la mort du Seigneur Jésus. « Il est mort pour nous », dit Paul aux Thessaloniciens. Quelle parole merveilleuse pour chaque enfant de Dieu ! A la croix, Jésus a porté le jugement de tous ceux qui croient : sa mort (mentionnée dans ce verset) et sa résurrection (1 : 10) leur donnent toute assurance.
 
            Notons que le salut est présenté dans la Parole de Dieu sous 3 aspects :
                                   - dans le passé, un salut accompli (2 Tim. 1 : 9)
                                   - pour le présent, un salut quotidien éprouvé dans nos circonstances (Héb. 7 : 25)
                                   - pour le futur, le salut qui deviendra réalité lorsque le Seigneur Jésus viendra (Héb. 9 : 28).
 
            Ce dernier aspect du salut renferme la résurrection des saints d'entre les morts et l'enlèvement de tous les croyants.
 
 
                        1-3 : S'exhorter et s'édifier l'un l'autre (v. 11)
           
            Paul demande à ses frères de s'exhorter et de s'édifier l'un l'autre au sujet de leur espérance, c'est-à-dire de cultiver des échanges personnels (« chacun en particulier ») : ainsi, par leurs paroles d'exhortation et d'édification, est manifestée la plénitude de l'Esprit (Eph. 5 : 19).
 
            Exhorter (« appeler à côté de soi », en grec), c'est remplir envers son frère une fonction d'avocat, de consolateur. Le but de l'exhortation est la sanctification (Col. 3 : 16). Désirons être « pleins de bonté, remplis de toute connaissance », afin d'être capables de nous exhorter l'un l'autre (Rom. 15 : 14).
 
            S'édifier l'un l'autre, c'est chercher à construire afin de progresser ensemble. Cette édification mutuelle, que nous avons à poursuivre (Rom. 14 : 19), fait appel à la diversité des dons de grâce (1 Cor. 12 : 4-12). Elle conditionne la croissance spirituelle de l'assemblée (Act. 9 : 31).
 
            L'apôtre confie une telle mission d'exhortation et d'édification à tous les frères et soeurs, les encourageant à continuer ce qu'ils réalisaient déjà (« comme aussi vous le faites »). Pensons-nous à encourager et à édifier des enfants de Dieu qui en ont particulièrement besoin ?
 
            Avec ceux qui attendent le Seigneur et qui « aiment son apparition » (2 Tim. 4 : 8), nous sommes véritablement consolés et réjouis, en pensant qu'un jour tous ses droits seront reconnus sur cette terre.
 
 
            2- Exhortations aux croyants : v. 12-28
 
                        Une vingtaine d'exhortations pratiques sont données aux fils de la lumière à la fin de l'épître. Nous apprenons quel doit être notre comportement à l'égard de tous les hommes, entre frères, par rapport à Dieu et dans l'assemblée.
 
 
                        2-1 : La vie de l'assemblée locale (v. 12-14)
 
            Plusieurs frères étaient « à la tête » parmi les Thessaloniciens ; ils étaient occupés du bien de l'assemblée.
            Ces frères fidèles travaillaient (se donnaient de la peine, jusqu'à l'épuisement même, selon le terme traduit par « travailler »). Un bel exemple d'un semblable dévouement est donné par Epaphras qui était dans un grand « travail de coeur » pour les saints et qui combattait pour eux par des prières (Col. 4 : 12-13).
 
            La direction spirituelle apportée par de tels frères était « dans le Seigneur » : leur autorité reposait sur le Seigneur seul qui leur avait donné cette place spéciale. Leur zèle pour accomplir leur mission manifestait leur désir de glorifier le Seigneur.
 
            Ils avertissaient, c'est-à-dire mettaient en garde contre les erreurs qu'ils pouvaient constater. Tâche difficile à accomplir, l'avertissement est donné en vue du bien des saints. L'apôtre avait averti ses frères à Ephèse, « avec larmes » (Act. 20 : 31).
 
            Paul engage ses lecteurs à connaître (respecter) leurs conducteurs ; il les encourage à avoir de l'estime et des coeurs reconnaissants envers ceux qui exercent une activité dans le Seigneur. Ils doivent se garder de les critiquer, mais plutôt prier pour eux avec persévérance.
            Sachons témoigner du respect et de l'amour à ceux qui nous conduisent ou nous avertissent, nous souvenant de l'exhortation de Héb. 13 : 17.
 
            L'estime pour ceux qui sont « à la tête » et l'absence de jalousie à leur égard contribueront à la paix entre frères (v. 13b). Sachons estimer notre frère « supérieur » à nous-mêmes (Phil. 2 : 3), en considérant l'abaissement de notre divin Modèle. La paix ne découle pas d'efforts humains : elle est un fruit de l'Esprit qui résulte de notre soumission au Seigneur qui est notre paix (2 Thes. 3 : 16 ; Eph. 2 : 14).
            La paix réalisée entre frères et soeurs est aussi le résultat d'une sincère sollicitude les uns pour les autres. Des soins appropriés sont à donner à diverses catégories de personnes. L'apôtre distingue (v. 14) :
                        - ceux dont la marche est déréglée : il convient de les avertir avec amour quant au désordre de leur conduite (il pourra même être nécessaire de « se retirer » de quelqu'un qui persiste à marcher dans le désordre -2 Thes. 3 : 6).
                        - ceux qui sont découragés : il faut que ceux qui connaissent des circonstances difficiles (déception, tristesse, deuil…) soient encouragés par leurs frères. Le faisons-nous ?
                        - les faibles : à cause de leur faiblesse physique ou spirituelle (« faibles en foi » – Rom. 14 : 1), de tels croyants demandent des soins particuliers.
 
            Fruit de l'Esprit (Gal. 5 : 22), la patience est le premier des caractères de l'amour énumérés en 1 Cor. 13. Soyons gardés d'agir avec précipitation, malgré un ardent désir tout à fait souhaitable d'aider nos frères. N'oublions pas que la patience est requise « envers tous », même si nous avons affaire parfois à des personnes au caractère difficile !
 
            Toutes ces exhortations données par l'apôtre concernent la maison de Dieu. L'ordre y sera maintenu si, sous l'autorité du Seigneur, sont donnés les avertissements, les encouragements et les aides appropriés.
 
 
                        2-2 : La vie chrétienne en général (v. 15-18)
 
                                   - ne pas rendre le mal pour le mal :
 
            Le Seigneur a demandé à ses disciples d'aimer même leurs ennemis (Matt. 5 : 39-44). Seule la grâce de Dieu peut faire marcher le chrétien selon d'autres critères que ceux du monde. Les Thessaloniciens avaient reçu l'évangile « avec beaucoup de tribulations » (1 : 6), ils avaient subi des torts et des persécutions de la part de leurs compatriotes. Au lieu de se défendre ou de chercher à se venger, ils pouvaient agir comme le Seigneur (1 Pier. 2 : 23). L'apôtre Paul écrit aux Romains : « ne rendant à personne mal pour mal » (Rom. 12 : 17).
 
                                   - poursuivre ce qui est bon :
 
            S'efforcer de faire le bien ne se manifeste pas seulement envers nos frères et soeurs (« entre vous »), mais envers les gens de ce monde (« à l'égard de tous les hommes »). Ce qui est bon (Phil. 4 : 8-9) est à rechercher dans tous les domaines. Nous devons le « poursuivre » afin de manifester, dans l'assemblée locale, comme aussi au cours de nos activités dans ce monde, les caractères de la lumière.
 
                                   - toujours se réjouir, prier sans cesse, rendre grâces en toutes choses :
 
            Ces trois brèves exhortations s'enchaînent : la joie, goûtée dans la communion avec le Seigneur, sera exprimée par la prière et celle-ci s'accompagnera des actions de grâces.
 
            La vraie joie se trouve en Christ, et non dans ce monde (Prov. 14 : 13). L'enfant de Dieu éprouve la joie du salut, puis celle de suivre le Seigneur dans le chemin. Il peut se réjouir « dans le Seigneur » (Phil. 4 : 4), malgré les tristesses liées aux circonstances de la vie. Ainsi, il connaît une joie que personne ne peut lui ôter (Jean 16 : 22), une joie ineffable et glorieuse » (1 Pier. 1 : 8).
 
            Prier « sans cesse » c'est être constamment dans un esprit de prière. Profitons de chaque moment de liberté pour nous adresser à Dieu, sachant que le ciel est toujours ouvert ! Paul priait continuellement pour les Thessaloniciens (3 : 10). La prière permet de connaître la volonté de Dieu et prévient les tentations (Matt. 26 : 41).
 
            La prière conduit à la reconnaissance ; Dieu veut que les actions de grâces ne soient pas oubliées et qu'elles se lient à nos prières (col. 4 : 2 ; Phil. 4 : 6). Si nous prions avec une telle disposition de coeur, nous connaîtrons la paix de Dieu, en attendant l'exaucement de nos demandes.
            Ayons toujours à coeur de remercier Dieu, sachant reconnaître tous ses bienfaits (Ps. 103 : 2), et restons persuadés que toutes choses travaillent pour notre bien (Rom. 8 : 28).
                       
 
                        2-3 : L'activité et l'action de l'Esprit Saint (v. 19-22)
 
            Si nous ne nous laissons pas diriger par le Saint Esprit, nous ne serons plus occupés de Christ et de nos bénédictions : notre conduite sera remplacée par des arrangements humains.
 
                                   - ne pas éteindre l'Esprit :
           
            L'apôtre met en garde les Thessaloniciens contre le danger d'entraver l'action de l'Esprit dont l'activité est comparée à un feu qui risque d'être éteint.
 D'autres dangers sont signalés ailleurs au sujet de l'action du Saint Esprit :
                        . attrister l'Esprit Saint (Eph. 4 : 30) : lorsque le croyant pèche, l'Esprit qui habite en lui est déshonoré et la communion avec le Seigneur est interrompue.
                        . résister au Saint Esprit (Act. 7 : 51) : c'est s'opposer à son action lorsque la Parole est présentée.
                        . blasphémer contre le Saint Esprit (Matt. 12 : 24-32) : c'est ce qu'ont fait ceux qui attribuaient la puissance du Seigneur à celle de Satan.
 
                                   - ne pas mépriser les prophéties :
 
            La prophétie, dans son exercice actuel, est le don le plus important que nous ayons à désirer dans les rassemblements. Dieu donne par son Esprit le message dont nous avons besoin à un moment donné. Le prophète a pu quelquefois avertir d'un évènement futur (ce fut le cas dans Act. 11 : 27-28), mais surtout il parle aux hommes pour l'édification, et l'exhortation et la consolation (1 Cor. 14 : 1-5).
 
            Prenons garde à ne pas mépriser une prophétie, par notre critique ou par notre indifférence, mais soyons disposés à écouter « ce que l'Esprit dit aux assemblées » (Apoc. 2 : 7).
 
                                   - éprouver toutes choses, retenir ce qui est bon :
 
            Le verset 21 met en garde le croyant contre ce qui pourrait ne pas être donné par l'Esprit, il est appelé à « éprouver (ou discerner, examiner) afin de vérifier si ce qui est dit est bien conforme à la Parole de Dieu. C'est ce que les Béréens accomplissaient à l'égard de l'enseignement de Paul et de ses compagnons, en examinant chaque jour les écritures (Act. 17 : 11).
 
            Notre devoir de lecteur ou d'auditeur est de « retenir ce qui est bon ». Si parfois un serviteur a pu exprimer ou écrire des choses qui manquent de justesse ou de précision, il faut au moins les laisser de côté pour ne retenir que ce qui correspond à la pensée exacte de la Parole, ce qui est donc propre à nous édifier.
 
 
                                   - s'abstenir de toute forme de mal :
 
            Paul écrit aux Romains : « Je désire que vous soyez sages quant au bien, et simples quant au mal ». Il les exhorte à avoir le mal « en horreur » (Rom. 16 : 19 ; 12 : 9). Le mal peut se manifester sous bien des « formes », des plus grossières aux plus subtiles.
            Cette exhortation du verset 22 se relie à la précédente : une « forme de mal » consiste à ne pas éprouver de manière spirituelle ce qui est dit et à accepter l'enseignement des fausses doctrines.
 
 
                        2-4 : La sainteté pratique (v.23-24)
 
            Avant de mentionner une dernière fois la venue du Seigneur (le thème essentiel de son épître), l'apôtre place devant les Thessaloniciens le « Dieu de paix » qui seul peut le garder dans la sainteté pratique, la séparation du mal et la consécration au Seigneur.
 
            Le désir de Paul c'est que Dieu accomplisse la sanctification de l'être tout entier, esprit, âme et corps étant soumis à sa puissance.
                        . le corps est le « vase » (4 : 5) qui contient l'âme et l'esprit, une « tente » qui abrite la personne (2 Cor. 5 : 1), le « temple du Saint Esprit » (1 Cor. 3 : 16)
                        . l'âme est le siège de nos sentiments et de nos affections
                        . l'esprit est la faculté intelligente par laquelle l'homme peut entrer en relation avec Dieu.
 
            Toute notre personne est concernée par la sainteté et doit être conservée « sans reproche en la venue de notre Seigneur » :
                        . notre corps doit être gardé de toute souillure (4 : 3-8 ; Rom. 6 : 19)
                        . il convient de nous « abstenir des convoitises charnelles qui font la guerre à l'âme » (1 Pier. 2 : 11)
                        . notre esprit doit être gardé de toute souillure (2 Cor. 7 : 1) et préservé de ce qui nuit au témoignage intérieur de l'Esprit (Rom. 8 : 16).
 
 
            Dieu est fidèle (1 Cor. 1 : 9) : malgré les chutes et les défaillances des croyants, il ne manquera pas d'achever son dessein à leur égard.
 
 
                        2-5 : Salutations finales (v. 25-28)
 
            L'apôtre portait sur son coeur tous les saints et priait pour eux ; il éprouvait également le besoin de leurs prières.
Combien il est important que les serviteurs prient pour ceux auxquels ils transmettent la Parole de Dieu. De même, il faut que ces derniers pensent dans leurs prières à leurs frères qui se consacrent au service du Seigneur.
 
            La salutation « par un saint baiser » manifeste l'amour fraternel, sans familiarité, et la communion entre les saints.
 
            Paul « adjure » que la lettre soit lue à tous les croyants, assuré de l'importance des commandements du Seigneur qu'elle contient.
 
 
            « Que la grâce de notre Seigneur Jésus Christ soit avec vous ! » (v. 28).
            Chrétiens, cette ressource inépuisable de la grâce de Dieu reste à notre disposition jusqu'au moment où le Seigneur viendra nous prendre auprès de Lui.