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UNE VIE AGREABLE A DIEU (3)


Le temps passe, et notre vie s'envole avec lui
Donner au Seigneur sa place dans notre vie
De quoi sont remplies nos journées ?


Le temps (Ps. 90)

            « Les jours de nos années montent à soixante-dix ans, et si, à cause de la vigueur, ils vont à quatre-vingts ans, leur orgueil encore est peine et vanité ; car notre vie s'en va bientôt, et nous nous envolons » (Ps. 90 : 10).


Le temps passe, et notre vie s'envole avec lui

            Notre vie est comme une vapeur qui paraît et qui disparaît (Jac. 4 : 14), un moment si court qui « s'en va bientôt », comme le rappelle notre psaume.
            Comme nous pouvons le voir dans la Bible, une chaîne d'environ cent personnes, de génération en génération, suffit à nous relier au premier homme. Longue durée à nos yeux, mais combien courte par rapport à celle qui nous sépare de ce dont parle le premier verset de la Genèse : le début de la création, le commencement du temps. Qu'y avait-il alors ? « Au commencement était la Parole », nous dit Jean au début de son évangile. Aussi loin en arrière que la pensée puisse se porter, la Parole était, avant la création, avant le temps. Nous lisons à son sujet : « Toi, tu demeures… Toi, tu es le Même » - Celui qui est éternel et immuable, qui s'est révélé plus tard à l'homme comme Celui qui agit et gouverne dans le temps, mais qui reste toujours le Même, bien qu'il ait affaire avec tant de créatures différentes.
            Et si nos regards se portent vers l'avenir, au-delà du retour du Seigneur, au-delà de son règne, au-delà du jugement final, nous trouvons à la fin du temps la même Personne dominant la scène, quand Dieu sera « tout en tous » (1 Cor. 15 : 28).
            Que sont nos jours en comparaison de cela ? « Ils s'en vont plus vite qu'un coureur… ils passent rapides comme les barques de jonc » (Job 9 : 25-26). C'est pourquoi le psalmiste ajoute : « Enseigne-nous… à compter nos jours, afin que nous en acquérions un cœur sage » (Ps. 90 : 12).


Donner au Seigneur sa place dans notre vie

            Jeunes gens, jeunes filles, de quoi remplissez-vous ces jours si courts que Dieu vous a donnés à passer sur la terre ? Avez-vous trouvé un Guide sûr pour vous conduire sur le chemin de la vie, un but qui la domine et lui donne sa vraie valeur ? « Rassasie-nous, au matin, de ta bonté ; et nous chanterons de joie, et nous nous réjouirons tous nos jours » (Ps. 90 : 14). « Au matin » de la vie, trouver le Sauveur, lui donner la première place dans son cœur, quel changement, quelle source de joie pour tous les jours qui suivront ! Au lieu de remplir nos années de jeunesse avec les choses du monde, au lieu de se laisser envahir par la fièvre des études, du travail, du plaisir, au lieu de poursuivre de toutes ses forces un bonheur illusoire, rassasions-nous de Celui dont la bonté n'est arrêtée ni par ce que nous sommes, ni par ce que nous ne sommes pas !
            Donner au Seigneur Jésus la première place au matin de la vie, voilà la base d'une carrière à Sa gloire et remplie de fruits. Plusieurs ont bien commencé, mais mal continué, et souvent mal fini. La vigilance est nécessaire tout au long du chemin ; mais une vie orientée dans la bonne direction dès le début pourra, par la grâce du Seigneur, se maintenir dans le vrai chemin beaucoup plus facilement qu'une vie dont les premières années ont été gaspillées dans le monde, ou simplement dans l'indifférence, sans réaliser la fuite du temps.
            Paraissant au soir de sa vie devant le Pharaon, Jacob, malgré ses cent trente ans, doit confesser : « Les jours des années de ma vie ont été courts et mauvais » (Gen. 47 : 9). Pourtant ils avaient été longs, remplis de péripéties diverses, de voyages et de luttes, de richesses acquises et de beaucoup de travail ; mais pour Dieu, seules comptaient les années vécues avec Lui : elles étaient en bien petit nombre. Toutes les autres étaient perdues sans retour.

 

De quoi sont remplies nos journées ?

            Quatre occupations principales les remplissent : le sommeil, les repas, le travail et le « temps libre ». Tout peut se dérouler sous le regard de Dieu et pour Lui. C'est Lui qui « donne le sommeil à son bien-aimé » (Ps. 127 : 2). Soit que nous mangions, soit que nous buvions, nous pouvons tout faire à la gloire de Dieu (1 Cor. 10 : 31). Et quand à notre travail, il nous est dit : « Quoi que vous fassiez, en parole ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus » (Col. 3 : 17). Que faisons-nous de notre temps libre, souvent si court ? Il doit avant tout servir à renouveler les forces morales et physiques nécessaires pour accomplir notre tâche journalière et l'œuvre que le Seigneur nous confie.
            Le matin nous rappelle la manne que tout Israélite au désert devait ramasser avant que le soleil se lève. Il est indispensable de nourrir son âme de la Parole « chaque matin » (Ex. 16) ; il faut en prendre le temps ; souvent c'est un effort, parfois un grand effort, mais il en vaut la peine ; il y va de notre santé spirituelle ! Si nous n'avions que ce moment libre dans toute la journée, ne faudrait-il pas le consacrer pour « être à ses pieds » ? - « Le matin, je disposerai ma prière devant toi, et j'attendrai » (Ps. 5 : 3).
            A midi, un instant de recueillement et de prière sera une halte bienfaisante au fort de la « chaleur du jour ». Daniel priait trois fois le jour (Dan. 6 : 10).

      Veille à midi, quand les bruits de la terre
      
Font oublier le céleste séjour.

            Le soir, le samedi et le dimanche, la plupart d'entre nous disposent de moments libres. Combien il importe de les passer avec le Seigneur, de ne pas négliger le rassemblement, de consacrer suffisamment de temps à sa famille, de nous occuper des autres et du service que le Seigneur veut nous confier. Qu'il est bon aussi de savoir, à l'occasion, être seul, comme Jésus sur la montagne. Pour celui qui vit avec le Seigneur, la journée ne se terminera pas sans la lecture personnelle de la Parole, et la prière, dans la mesure du possible. Et si le temps libre doit être employé avant tout à nourrir notre âme, nous ne devons pas pour autant négliger notre corps (1 Thes. 5 : 23). N'oublions cependant pas non plus que le dimanche est le jour du Seigneur, jour d'adoration, de service, de repos.
            Une vie bien nourrie est une vie bien remplie, a dit quelqu'un. Les années passent, mais qu'en reste-t-il ? Un jour, notre vie tout entière sera manifestée dans la lumière de la présence de Dieu ; nous devrons rendre compte de tout. Nous comprendrons alors combien tout ce qui n'était pas de Lui et pour Lui n'était qu'une perte, - une perte pour l'éternité !
            Que notre prière soit celle de Moïse, homme de Dieu : « Enseigne-nous ainsi à compter nos jours, afin que nous en acquérions un cœur sage » (Ps. 90 : 12).

 

W. Gschwind - L'ABC du chrétien