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MEDITATIONS  SUR  LE MINISTERE  D'ELISEE (6)


Une femme riche
Le prophète Elisée reçu dans la maison de cette femme riche, « chaque fois qu’il passait »
Le projet d’aménager dans la maison un logement pour le prophète
Une chambre simple, correspondant exactement aux besoins de l’homme de Dieu

 

UNE  CHAMBRE  POUR  L’HOMME  DE  DIEU

Comment s’assurer la présence permanente du Seigneur

           « Et, un jour, il arriva qu'Elisée passa par Sunem ; et il y avait là une femme riche, et elle le retint pour manger le pain. Et il se trouva que, chaque fois qu'il passait, il se retirait là pour manger le pain. Et elle dit à son mari : Voici, je connais que c'est un saint homme de Dieu qui passe chez nous continuellement. Faisons, je te prie, une petite chambre haute en maçonnerie, et mettons-y pour lui un lit, et une table, et un siège, et un chandelier ; et il arrivera que, quand il viendra chez nous, il se retirera là. Or, un jour, il arriva qu'il vint là, et qu'il se retira dans la chambre haute et y coucha » (2 Rois 4 : 8-11).

 

Une femme riche

            Maintenant, le tableau change. La veuve autrefois ruinée, mais maintenant pardonnée et libre, fait place à une femme noble, possédant de grands biens. Et cela nous révèle une vérité merveilleuse. Nous, chrétiens, qui étions autrefois des pécheurs en faillite, sommes maintenant des gens nobles, par la grâce de Dieu. Nous sommes les enfants de Dieu par la foi dans le Christ Jésus. J’espère que nous n'avons pas d'importance à nos propres yeux, et que nous ne désirons pas avoir de l'importance aux yeux du monde. Cependant, aux yeux du ciel, nous avons de l'importance. Ecoutez les paroles des Saintes Ecritures : « L'Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit que nous sommes enfants de Dieu ; et si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers ; héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ - si du moins nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui » (Rom. 8 : 16-17). Aucun ange n’a une place aussi élevée, et aucun d’eux ne peut prétendre à une destinée aussi glorieuse.
            L'autre jour, j'ai remarqué des foules de gens attendant dans les rues, et j’ai appris qu'on attendait le fils du roi, qui devait passer là. Quand il est apparu, il a reçu de la part des foules un accueil respectueux et sincère, accueil tout à fait justifié – « à qui l’honneur, l’honneur » – (Rom.13 : 7). En effet, c'était une personnalité importante dans le pays, et le peuple le reconnaissait comme tel. Lorsque, vous et moi, nous marchons dans les rues, personne ne fait attention à nous. Nous ne recevons pas d’honneur dans ce monde, car dans son appréciation, nous ne sommes rien. Mais le jour vient où nous allons entrer dans notre pays. Et, dans ce jour, les anges de Dieu nous souhaiteront la bienvenue à la maison - nous, les fils de Dieu amenés à la gloire par le sang rédempteur. Voilà la dignité dont Dieu nous a revêtus. Notre conduite puisse-t-elle être en accord avec elle ! Vivons d'une manière qui convienne à des enfants de Dieu, à ceux qui possèdent de grandes richesses et une haute destinée.
            Nous devons tout à notre Seigneur, il est bien juste que nous tenions compte de Lui et de ses désirs. Que désire-t-il donc ? Par-dessus tout, il veut notre compagnie. Son amour, si vrai et si tendre, ne peut se satisfaire à moins, de notre part.

 

Le prophète Elisée reçu dans la maison de cette femme riche, « chaque fois qu’il passait »

            Remarquez que dans notre récit l'homme de Dieu passait dans la maison de cette femme riche « continuellement » (v. 9). C’est ainsi que le Seigneur agit. Il recherche une place dans nos cœurs et dans nos vies. C’est ainsi que nous le voyons en Apocalypse 3. Il dit : « Voici, je me tiens à la porte et je frappe : si quelqu'un entend ma voix et qu'il ouvre la porte, j'entrerai chez lui et je souperai avec lui, et lui avec moi » (v. 20). Le Saint Esprit est venu pour prendre des choses qui sont à Christ et pour nous les faire connaître (Jean 16 : 4), et ainsi Il passe chez nous continuellement pour obtenir une place pour lui-même dans nos cœurs.
            L’homme de Dieu ne s’impose pas à l’hospitalité de cette femme. Mais, lorsqu’elle le contraint, il entre et mange du pain avec elle. On a dit, et fort justement, que nous recevons de la compagnie du Seigneur autant que nous le désirons. Si nous le Lui demandons, Il ne nous refusera pas sa compagnie. C’est cela que son cœur recherche, et c’est une joie pour Lui, lorsqu’un désir s’éveille dans nos cœurs, en réponse au sien.

 

Le projet d’aménager dans la maison un logement pour le prophète

            Nous comprenons que ces visites occasionnelles d’Elisée dans la maison de la Sunamite étaient des moments merveilleux pour elle, si bien qu’elle décide de le recevoir, non plus comme un visiteur occasionnel, mais comme quelqu’un faisant partie de sa maison, comme un invité permanent. Ne connaissons-nous pas, nous aussi, des périodes de joie, en faisant entrer le Seigneur dans nos cœurs ? Dans les temps de chagrin, nous Le recherchons, et Il nous fait du bien par ses propres consolations. Dans les moments de découragement, Il nous réconforte et transforme nos lamentations en chants de louange. Il nous fait éprouver son amour, et nous avons honte de L’avoir négligé, tout en étant réjouis par sa grâce, qui reste toujours la même. Il se peut que ces moments ne durent pas longtemps, mais aussi longtemps qu'ils durent, ils sont merveilleux. Il nous les donne pour que nous soupirions après lui davantage, et faisions pour lui ce que cette femme a fait pour Elisée.
            La femme de Sunem dit à son mari : « Voici, je connais que c'est un saint homme de Dieu qui passe chez nous continuellement. Faisons, je te prie, une petite chambre haute en maçonnerie ... et il arrivera que, quand il viendra chez nous, il se retirera là ». Sa perception des choses est juste, c’est une femme pleine de sagesse. Si seulement nous pouvions être tous comme elle, pour ce qui concerne Christ. Mais pour cela, il nous faut « préparer une chambre » pour Christ, comme elle prépare une chambre pour Elisée. Cette chambre, c'est le cœur - c'est votre cœur, cher ami chrétien. Peut-être n'est-il pas très grand, mais il peut être la chambre d’invité du Roi de Gloire. Et comment le cœur peut-il être préparé pour Lui ? Apprenons la leçon que l’histoire de cette femme sage nous enseigne.
            C’est une femme pratique, et consciencieuse. La première chose qu'elle fait, je n'en doute pas, c'est de nettoyer soigneusement cette chambre, même les coins les plus sombres, et de la débarrasser de tout ce qui n’est pas digne de l’hôte désiré. Ami chrétien, éprouve-toi toi-même. Y a-t-il, cachées au fond de ton cœur, des choses que tu chéris et qui tiennent le Seigneur dehors ? Ah, si tu pouvais seulement le voir « passer par là », et percevoir comme en un éclair Sa gloire, ces choses que tu chéris t'apparaîtraient comme des saletés et des ordures. Tu réaliserais qu’elles n’y ont pas leur place, occupant un temps et un espace que le Seigneur voudrait remplir, de sorte que tu désirerais t'en débarrasser. Vas-tu dire : J’ai bien des fois essayé de renoncer à des habitudes et à des choses que je sais être mauvaises, mais j'y ai toujours échoué, jusqu’à être au bord du désespoir ?
            Oui, je connais cette expérience, et je sais ce qu'il te faut : une vision réelle de la croix, sur laquelle Jésus s’est donné pour te racheter de toute cette iniquité qui exerce son emprise sur toi, et pour te purifier pour Lui-même, afin que tu sois son trésor particulier. Il te faut ce regard en arrière vers la croix, puis un regard en haut vers la gloire dans laquelle Il s’en est allé. Le Saint Esprit qui habite en toi peut te donner l'un et l'autre, c’est aussi Lui qui sera en toi la puissance pour te rendre conforme à Christ. C'est en présence de la croix de notre Seigneur Jésus Christ, et par la puissance de l’Esprit, que nous sommes rendus capables de condamner et d’éliminer de nos vies ce qui est contraire à Christ et, chose meilleure et nécessaire entre toutes, de nous juger et de nous détourner de notre « moi » pécheur.
            Le Seigneur lui-même viendra à notre secours, si nous nous abandonnons sans réserve entre ses mains, prenant à notre compte les paroles de David et disant : « Sonde-moi, ô Dieu ! et ... connais mes pensées. Et regarde s'il y a en moi quelque voie de chagrin » (Ps. 139 : 23-24). Demandons-Lui : Seigneur, pénètre de ta propre lumière toutes les « chambres » de ma vie. Du grenier au sous-sol, éclaire les coins sombres qui s’y trouvent, et fais-moi voir les choses telles qu’elles t'apparaissent, à toi !

 

Une chambre simple, correspondant exactement aux besoins de l’homme de Dieu

            Venons-en au mobilier de la chambre. Dans celle que la femme riche prépare pour Elisée, elle met un lit, une table, un siège et un chandelier. Le lit est le lieu du repos. Rappelez-vous les paroles du Seigneur : « Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi, je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et apprenez de moi, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez le repos de vos âmes » (Matt. 11 : 28-29). Prendre le joug du Seigneur, c'est se soumettre à sa sainte volonté, et sa volonté est « bonne, agréable et parfaite » (Rom. 12 :  2). Elle n’est pas contre nous mais pour nous, de sorte que, lorsque nous nous soumettons à elle, l'agitation et les conflits intérieurs font place à la tranquillité et au repos. Lorsque nous apprenons de Lui qui est doux et humble de cœur, les envies, les jalousies, et les ambitions qui tracassent et agitent les hommes ne nous troublent pas. Nous pouvons nous abandonner, avec tout ce qui nous concerne, entre les mains de Dieu, et dans une pleine confiance en Lui, trouver le repos. Voilà la chose essentielle ; si cela fait défaut, nous n’avons pas de « chambre » digne d'être la demeure du Seigneur. Mais, dans un cœur ainsi disposé, Il trouvera son plaisir.
            Puis vient la table, et la table parle de communion : « Je souperai avec lui, et lui avec moi », dit le Seigneur (Apoc. 3 : 20). Il désire entrer dans nos circonstances, nos joies et nos peines, car Il nous aime et s’intéresse à nous, comme notre plus cher et fidèle ami. Il désire nous communiquer son propre réconfort et sa grâce, dans tout ce qui pourrait nous causer de la peine. Mais Il veut aussi nous parler des choses qui Le concernent, lui, car Il désire que nous « soupions » avec Lui, comme ses amis, pour avoir communion avec Lui au sujet de ce qui Le concerne Lui. Un cœur en repos, libéré de lui-même pour jouir de la communion avec Lui, voilà un cœur en qui Il trouve son plaisir.
            Vient ensuite le siège, et nous ne devons pas négliger ce qu'il nous enseigne. Marie avait compris la nécessité de celui-ci, et la bénédiction qui lui était liée, car elle s’était assise aux pieds de Jésus et écoutait sa parole (Luc 10 : 39). C'est seulement lorsque nous nous asseyons à ses pieds et que nous apprenons de Lui, que nous sommes maintenus dans la communion avec Lui. Si nous négligeons cela, l'agitation d'autrefois reprendra le dessus. Mais, si nous nous tenons à ses pieds, nous demeurerons en Lui et ses paroles demeureront en nous. Alors, nous demanderons ce que nous voudrons, car écouter sa Parole et Lui parler dans la prière vont ensemble. A ses pieds, nous apprenons de Lui. Et, plus nous apprenons de Lui, plus nous l’aimons. Il dit : « Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera ; nous viendrons à lui et nous ferons notre demeure chez lui »(Jean 14 : 23). La « chambre » ne sera pas sans occupant, si nous montrons notre amour au Seigneur en écoutant et gardant sa Parole.
            En conséquence, le chandelier s'y trouvera. Nos corps seront pleins de lumière, n’ayant aucune partie ténébreuse. La sincérité et la vérité nous caractériseront, et notre témoignage luira pour Celui qui habite dans nos cœurs. La même lumière, qui a lui à l’intérieur, luira aussi au dehors.
            Dans cette chambre balayée et meublée, l’homme de Dieu vient donc et se repose. Et la Sunamite est une femme heureuse et honorée. Dieu fasse que la réalité spirituelle dépeinte dans cette histoire de l’Ancien Testament soit vraie dans chacune de nos vies.

 

D'après J.T. Mawson

 

A suivre