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LES DIX PAROLES (3)

 

Parole 8 : Tu ne voleras pas

« Tu ne déroberas pas » (Ex. 20 : 15).
« Que celui qui volait ne vole plus, mais plutôt qu'il travaille en faisant de ses propres mains ce qui est bon, pour avoir de quoi donner à celui qui est dans le besoin » (Eph. 4 : 28)


           L'interdiction de voler est généralement acceptée. Mais dans la vie courante, on a souvent l'impression que ce qui est vraiment grave, c'est de « se faire prendre » ! Or voler, c'est porter atteinte au respect d'autrui, c'est pécher contre Dieu

.           La portée morale de ce commandement de la Loi va beaucoup plus loin pour nous, chrétiens. Nous pouvons voler de plusieurs manières. Nous volons Dieu par notre ingratitude et le gaspillage des dons qu'Il nous accorde, à commencer par notre existence, notre santé, nos capacités physiques et intellectuelles, ce temps de vie sur la terre où chacun peut faire valoir ce que Dieu lui a donné.

          Nous volons notre conjoint et nos enfants si nous gaspillons nos ressources et notre temps à des achats inutiles et à des activités futiles, au lieu de les leur consacrer.

           Nous volons notre patron si nous ne respectons pas les horaires convenus ou si nous utilisons en cachette des services de notre entreprise à des fins personnelles. Nous volons nos employés si leur travail n'est pas justement rétribué ou ne leur garantit pas un niveau de vie décent.

           Nous volons quand nous gaspillons nos biens matériels alors que d'autres pays manquent du nécessaire pour la vie de chaque jour.

           Amis chrétiens, l'enseignement du Christ inclut et dépasse l'interdit du vol : il nous invite à travailler, pour pouvoir aussi aider les plus démunis. C'est une manière d'exprimer l'amour que Dieu met dans le cœur de ceux qui Lui font confiance.

 

Parole 9 : Tu ne porteras pas de faux témoignage

« Tu ne diras pas de faux témoignage contre ton prochain » (Ex. 20 : 16).
« Tu n'iras pas çà et là médisant parmi ton peuple » (Lév. 19 : 16).
« La mort et la vie sont au pouvoir de la langue » (Prov. 18 : 21).

            Beaucoup d'entre nous n'ont sans doute jamais dit de faux témoignage en justice lors d'un procès. Mais dans son sens le plus large, ce commandement concerne aussi celui qui prend à la légère ses engagements, ou les renie. Il vise « la calomnie, la médisance, les mensonges, l'exagération délibérée et le maquillage de la vérité. Nous pouvons porter un faux témoignage en colportant des racontars aussi bien qu'en les écoutant, en plaisantant aux dépens des autres, en créant de fausses impressions, en ne corrigeant pas des affirmations erronées… par nos paroles mais aussi par nos silences » (John Stott).
           Le faux témoignage et la calomnie non seulement lèsent notre prochain, mais déshonorent Dieu. Le Dieu de vérité a le mensonge en horreur : « L'Eternel hait… la langue fausse » (Prov. 6 : 16-17). David disait à son Dieu : « Tu veux la vérité dans l'homme intérieur » (Ps. 51 : 6). Et l'apôtre Paul déclare : « L'amour… ne se réjouit pas de l'injustice, mais se réjouit avec la vérité » (1 Cor. 13 : 6).
          Comment progresser dans ce domaine ? En prenant conscience que « de l'abondance du cœur, la bouche parle » (Matt. 12 : 34), et que notre cœur change seulement lorsqu'il appartient à Jésus. Si nous sommes remplis de nous-mêmes, nous déformerons la vérité à notre avantage. Mais si Christ est le Seigneur de notre vie, sa vérité nous habitera ; nos paroles seront alors plus vraies, et bienveillantes.

 

Parole 10 : Tu ne convoiteras pas

« Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain; tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni rien qui soit à ton prochain » (Ex. 20 : 17).
« La convoitise… enfante le péché; et le péché, une fois commis, produit la mort » (Jac. 1 : 15).

            Le dixième commandement est peut-être le plus radical de tous. Il met clairement en valeur la dimension intérieure de la Loi qui ne condamne pas seulement les actes et les paroles, mais qui va à la racine : la convoitise. Celle-ci peut s'exprimer par un acte ou rester cachée, mais c'est avant tout une attitude du cœur.
           La convoitise, c'est désirer ce qui ne nous appartient pas, ce que Dieu ne juge pas utile de nous donner. Ce commandement porte un coup direct aux racines matérialistes de notre culture occidentale, et à sa recherche du plaisir. Souvent médias et publicités s'acharnent à instiller la convoitise dans notre esprit, ils nous maintiennent dans une insatisfaction permanente.

           Ce n'est pas convoiter que désirer faire prospérer nos affaires, recevoir le salaire de notre travail, ou l'aide nécessaire pour répondre à nos besoins. Mais il est malsain de vouloir acquérir un bien simplement parce qu'un autre le possède. Pourquoi chercher sans cesse à posséder plus que ce qui nous est nécessaire ? Une des conséquences négatives de notre matérialisme et de notre égoïsme est l'indifférence envers les pauvres, près de nous comme dans le monde entier.

           La convoitise nous asservit au péché et elle étouffe le message de la Parole de Dieu. Même les chrétiens peuvent vivre sous son emprise. Seul l'Esprit de Dieu peut nous délivrer de leur influence : « Marchez par l'Esprit, et vous n'accomplirez pas la convoitise de la chair » (Gal. 5 : 16). L'apôtre Paul écrivait : « J'ai appris à être content dans les situations où je me trouve » (Phil. 4 : 11).

 

Conclusion

            Les « dix Commandements » ont quelque chose d'impressionnant, de majestueux. Mais quelle application en faire dans notre vie personnelle ? Chacun d'eux nous interpelle, touche notre conscience, sonde notre cœur. « Les jugements de l'Eternel sont la vérité, justes tous ensemble » (Ps. 19 : 9). Ils nous montrent ce que nous sommes au plus profond de nous-mêmes. Dieu examine notre état intérieur. « Tout est nu et découvert aux yeux de celui à qui nous avons affaire » (Héb. 4 : 13).
           Devant ce constat, Dieu ne nous excuse pas. Au contraire, Il affirme qu'Il ne tient pas le coupable pour innocent, et que « le salaire du péché, c'est la mort » (Rom. 6 : 23a). Le jugement doit être exécuté. Que faire ? Livrés à nous-mêmes, nous demeurons sans solution pour en être délivrés.

           Mais l'évangile ne nous abandonne pas à nous-mêmes. Dieu est intervenu avec bonté pour accomplir ce que nous étions incapables de faire. Nous sommes jugés par la Loi et déclarés coupables, mais Dieu a envoyé son Fils, Jésus, qui a répondu parfaitement aux exigences de la Loi. Bien plus, unique Substitut, Il est mort à notre place pour porter la peine que nous méritions. Le croyant n'est plus sous la condamnation de Dieu, il est revêtu de la justice divine. « Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le Christ Jésus » (Rom. 8 : 1). « Le don de grâce de Dieu, c'est la vie éternelle dans le Christ Jésus, notre Seigneur » (6 : 23b).

           Dieu ne nous demande plus d'acquérir la justice par nos œuvres. Sur la base de l'œuvre parfaite de Christ, nous recevons la vie éternelle, et nous sommes rendus capables d'aimer Dieu et de nous aimer les uns les autres comme Christ nous a aimés : « L'amour est le tout de la Loi » (Rom. 13 : 8-10 ; Jean 13 : 34).

 

Extraits du calendrier « LA BONNE SEMENCE » (2014) - www.labonnesemence.com