bible-notes.org

Imprimer ou partager la page :

ELISEE  DANS  UNE  PERIODE  DE  FAMINE  (3)

 

Lire : 2 Rois 4 : 38-44
 

La vraie libéralité chrétienne
L’incrédulité et les objections de Guéhazi
La main de Dieu apportant la délivrance

 

La vraie libéralité chrétienne

            La contribution de ce donateur anonyme n'était pas de peu d'importance : il apportait les premiers fruits après sept années de famine. Après une telle pénurie, les besoins étaient  immenses ! Et même si des offrandes devaient être faites, il y avait bien des raisons de les repousser jusqu'à la fin de l'été. Il en est de même aujourd'hui : beaucoup peuvent penser que, du fait de leurs charges de famille, des exigences de leur position, et de la nécessité de mettre de côté pour leur retraite, il leur reste peu à donner.
            Ces questions méritent que nous les considérions avec sérieux. Il nous faut tout d'abord penser à tout ce que nous devons au Seigneur. L'apôtre Paul nous le rappelle en 2 Corinthiens 8 : 9 : « Vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus Christ : pour vous, lui qui était riche a vécu dans la pauvreté, afin que par sa pauvreté vous soyez enrichis ». Nous confessons avoir été rachetés par le sang précieux de Christ, et pourtant, qu'avons-nous fait pour Lui ? D'autre part, si nous sommes persuadés que le temps s'enfuit et que l'éternité va commencer pour nous, nous pouvons nous demander : Que restera-t-il dans les demeures célestes de tout ce à quoi nous mettons notre cœur et dépensons notre argent ?
            Soyons honnêtes avec nous-mêmes en répondant à ces questions. Si nous n'agissons pas en rapport avec nos moyens, nous pouvons difficilement qualifier cela de libéralité chrétienne. Donner la dîme ou une contribution très importante, aussi grande qu'elle paraisse, peut ne pas être ce que produirait un véritable exercice de cœur devant le Seigneur. En fait, dans ce domaine, il n'y a pas de règle, comme celle de donner la dîme. Le motif de l’action doit être l'amour pour le Seigneur, et le don, une forme d'adoration.

 

L’incrédulité et les objections de Guéhazi

            Au lieu de manifester soumission et foi, Guéhazi, le serviteur, est incrédule : il n'approuve ni dans sa tête ni dans son cœur ce qu’Elisée a demandé. Les provisions, employées avec économie, suffiraient pour quelque temps à son maître et à lui. C'est pourquoi il affirme qu'il est impossible avec cela de nourrir « cent hommes ».
            Voilà l'objection de toujours, l'argument de bon sens ou de probabilité qu'on invoque à l'égard d'une œuvre de foi. Pouvait-il y avoir quoi que ce soit de plus déraisonnable que d'essayer de traverser la Mer Rouge, ou d'assiéger Jéricho en faisant le tour de la ville avec l'arche et des trompettes qui retentissaient ? Ou, à un niveau infiniment supérieur, aurions-nous pu nous attendre à ce que le Fils de Dieu, fait homme, soit couché dans une crèche ? Ou bien que l'évangile, prêché par quelques pêcheurs juifs illettrés, se répande au loin malgré la civilisation grecque et les institutions romaines ? Ou encore que le Seigneur Jésus Christ vienne dans ce monde et que son sang précieux soit versé pour des pécheurs – pouvait-il y avoir quelque chose de plus impensable que cela ? Mais nous avons appris à ne rien considérer de ce que nous enseigne la Parole de Dieu comme étant étrange ou improbable.
            Jour après jour, l'assurance de la puissante grâce de Dieu nous encourage. En réponse à nos prières, Il peut et veut multiplier le peu de nourriture pour la rendre largement suffisante. Lorsque nous avons fait bon usage de tous les moyens dont nous disposons, nous pouvons poursuivre tranquillement en son nom, tout en restant conscients de notre insuffisance.
            Les objections de Guéhazi, comme toutes les objections de prudence, ont été réduites au silence par la parole du prophète: « car ainsi dit l'Eternel ». C'est là l'argument suprême.

 

La main de Dieu apportant la délivrance

            Dieu avait permis qu'un donateur anonyme réponde aux besoins des fils des prophètes, en apportant à Elisée les premiers aliments disponibles après la famine, ce qui montre que Dieu n'a besoin de personne et se sert de qui il veut pour accomplir son œuvre. Le plan de Dieu s'est poursuivi sans nous pendant des milliers d'années, et il prospérera longtemps après que nous et nos dons auront disparu de la scène. On ne peut pas douter que sept années de famine avaient enseigné à ces hommes de Guilgal à remettre à l'Eternel, avec foi, leurs besoins journaliers ; ils avaient appris également que leur Dieu pouvait aisément leur fournir tout ce qui leur était nécessaire – et il l'avait fait ! Dans cette nouvelle occasion, c'était un homme, apparemment inconnu, qui leur avait tendu une main secourable. Il peut arriver que la délivrance vienne de façon inattendue et par les moyens les moins prévisibles. La délivrance provient de la main de Dieu. Il l'accorde à sa manière, et au temps choisi par Lui, au moment même qui convient. Les croyants font l'expérience que l'aide est souvent donnée par des moyens auxquels ils n'auraient jamais pensé. Notre confiance repose sur cette certitude : lorsque tel support s'effondre, Dieu n'est jamais à court de moyens.
            Les provisions inattendues avaient été apportées à Elisée, mais pas pour Elisée. L'Eternel, qui avait envoyé son messager au prophète, voulait que ces choses, comme tous ses autres dons, soient employées pour son service, et non d'une manière égoïste. Retenons ceci : quand nous recevons quelque chose de Dieu, nous ne devons pas le considérer comme étant à nous, mais chercher à l'employer à son service.

            O Sauveur, de moi dispose,
            
De mon temps et de mes biens
            
Comme de toute autre chose,
            
Car à toi seul j'appartiens.
            
Seigneur, prends toute ma vie,
            
Elle est à toi sans retour.
            
O grâce, grâce infinie,
            
Je suis à toi pour toujours !

 

D’après A. Edersheim - « Le Seigneur est proche - 2017 »